"Notre voisin l'ancêtre était un fier galant"... mais on ne peut pas en dire autant de moi-même. Et c'est bien parce que j'ai le goût de la truculence, du populaire et du vulgaire dans le vocabulaire - et que je suis sans doute un malotru ! - que je me permets de détournerle billet d'hier de Dame Adrienne.
Il s'agit donc ici de nouvelles insultes prêtées cette fois-ci au chevalier de H. et inspirées par la lecture de l'introduction aux "Contes drolatiques" de Balzac. A ce propos, si quelqu'un·e sait pourquoi on écrit "drôle" avec un accent circonflexe et "drolatique" sans accent sur le o, je suis preneur de vos lumières sur le sujet !
Avec le temps, faute d'avoir confectionné les albums "Adriennesques" indiquant lieu et date de la prise de vue pour chaque photo, la mémoire mélange les noms. Je pensais voir ici l'hôtel de ville de Prachatice mais c'est celui de Pardubice. J'ai eu du mal à le reconnaître chez M. Google Street : On a repeint de couleur claire les encadrements qui apparaissent en noir sur la photo.
Je suis sidéré également par ce que propose désormais M. Google images : essentiellement des photos tramées Alamy ou Dreamstime. A quoi ça sert qu'on se soit décarcassés à faire les touristes et à mettre des tags sur nos blogs pour mieux partager nos trésors ? Tout ce qui vous intéresse désormais est de donner à manger au dragon ? Euh, je veux dire, à Madame Lia ?
Ce lieu n'est pas encore identifié. Ah ben si, à l'instant ! C'est le château de Veltrusy près de Melnik.
Là c'est celui de Nelahozeves. C'est ici qu'est né Antonin Dvořak dont j'apprécie beaucoup la musique. J'ai même utilisé jadis les titres de certaines de ses oeuvres (Miniatures, Bagatelles et Humoresques) pour des mini-recueils de mes poèmes. Je vous en ferai cadeau un de ces quatre ! Pour ce qui est du nouveau monde par contre, ne comptez pas sur moi : celui d'il y a quarante ans me convient assez bien ! ;-)
Ce n'est pas la peine d'accuser les autres, celles et ceux qui vous laissent en héritage des archives muettes de tout commentaire, si on est capable soi-même, alors que sa renommée de bibliothécaire roi du classement dépasse la frontière du Quiévrain, de coller dans une boîte de papier photo au format 18x24 cm 48 photos noir et blanc de format 13x18 et 18 photos papier couleurs tirées d'après diapos... sans commentaire au dos qu'un n° d'ordre et qu'une étiquette "Tchécoslovaquie 1985" sur la boîte !
Heureusement les négatifs - 18 pochettes correspondant à des pellicules de 36 poses !- sont plus explicites et permettent de reconstituer l'itinéraire de la Fiat Panda qui emmenait un couple de néo-Saboliens jeunes et cons et leur témoin de mariage pour une équipée en territoire inconnu, la Tchécoslovaquie qui était encore alors dans le giron "socialiste". Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans... et justement, c'est là que nous allions : vers la Bohème !
P.S. Mais qu'est-ce que vous fabriquez, amies féministes ? Vous n'avez pas trouvé le moyen de féminiser le mot "témoin" ? ;-)
Le château de Loket
L'hôtel de ville de Zatec. C'était presque le but caché du voyage : je voulais absolument voir cette place dont le sol pavé représente un échiquier géant. J'en ai tiré une aquarelle que j'irai rechercher à l'occasion.
Le château de Nachod et sa décoration de sgraffites.
Autres sgraffites dans le même château
L'église Saint-Laurent à Nachod.
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J'ai remis les photos dans l'ordre des numéros indiqués au dos de chacune. Si cela permet de regrouper des photos prises dans une même ville, on ne retrouve pas pour autant l'ordre chronologique du périple. Je crois que je ne vais pas couper pour cela à une numérisation par rephotographie de tous ces négatifs. Mais bon, c'est bien aussi de piocher des images au hasard dans un voyage. De toute façon, vous le savez très bien, je ne suis pas ici pour raconter ma vie ! ;-)
Le château de Melnik. Sur une autre photo ayant ce même décor, Madame Anita, frisée comme un mouton à l'époque, a condescendu à jouer aux échecs avec le gars qui ne prétendait pas encore s'appeler Joe Krapov.
Le château de Litomysl.
Les sgraffites de ce même château de Litomysl.
La porte de Litomysl à Vysoke Myto. Vous allez rire : je n'ai prêté attention que tout à l'heure, en cherchant à localiser cet endroit chez M. Google-Images, au cavalier représenté. Et c'est en voyant l'image couleur ci-dessous que j'ai compris le gag. Il s'agit bel et bien de... Saint-Georges combattant le dragon ! ;-)
Moi qui ne suis pas ici pour raconter ma vie je vais quand même vous parler de mes lectures récentes !
Est-ce d'avoir enfin commencé l'"écrémage" de ma bibliothèque au grenier et de m'être séparé de ma collection "néonesque" de romans de Simenon dans le Livre de poche ?
Toujours est-il que je me suis mis à relire des Maigret dans mon intégrale de la collection "Omnibus". Je les liste ci-dessous car je suis étonné du nombre avalé en un mois alors que j'étais et suis toujours occupé à des activités diverses, que je lis uniquement dans le bus et juste un peu le soir au lit pour m'endormir.
Une Confidence de Maigret
La Colère de Maigret
La Folle de Maigret
Maigret et le voleur paresseux
Maigret et la Grande perche
Maigret voyage (en cours de lecture)
ainsi que des nouvelles et ces deux titres que j'ai adorés et qui m'ont poussé à revoir les films TV qui en ont été tirés : "Félicie est là" et "La Guinguette à deux sous". Je possède en effet quatre des six coffrets de la série avec Jean Richard, les cinq coffrets de la série avec Bruno Cremer et les deux DVD de celle avec Rowan Atkinson.
Si j'ai bien aimé retrouver la Guinguette à deux sous, sa noce de comédie dans laquelle Maigret est embarqué pour jouer le rôle du notaire, le croisement entre une affaire de chantage, un meurtre ancien non résolu et un faux drame de la jalousie, j'ai surtout adoré redécouvrir "Félicie est là" et le duel entre la jeune femme rêveuse et rebelle à la fois et le commissaire qui comprend très vite qu'elle lui cache des choses et pas qu'un peu.
Les deux adaptations sont très différentes. La première en noir et blanc est très fidèle au roman qui situe l'action dans un lotissement nouveau de la région parisienne. La deuxième, plus surréaliste, avec des animaux partout dans la maison - les lapins dans le cercueil de l'homme à la jambe de bois ! - et dans l'environnement d'un village à l'ancienne est un peu victime de son décor tchèque suranné et donc moins crédible - dur, dur de recréer Paris à Prague ! -même si Cremer est plus Maigret que Jean Richard. En tout cas les deux actrices sont formidables. Pour la petite histoire Jeanne Herry est la fille de Julien Clerc et de Miou-Miou. L'autre interprète s'appelle Frédérique Meininger.
Voilà c'était ma séquence Closer, Gala, Voici etc. A part ça et pour terminer sur la Tchéquie j'ai enchaîné mes opérations de numérisation avec le scan des photos tirées sur papier 1985 en Tchécoslovaquie. De ce fait nous nous sommes bien amusés hier soir, avec notre co-voyageuse, Madame Anita, qui, nous rendait visite, à en évoquer les péripéties ! Des photos en noir et blanc vont donc suivre sur ce blog !
Sinon - incroyable mais vrai !- grâce à nos amis russes (??) ;-( on peut voir sur Internet les deux épisodes en question ainsi que celui de "La Guinguette à deux sous". En français !
Tandis que Joe Krapov se débarrasse de certains de ses livres stockés au grenier, Marina Bourgeoizovna élimine les déguisements d'enfants qui y séjournaient depuis... un certain temps!
Lorsque Mademoiselle Zell rend visite à ses parents, le mercredi, il y a toujours quelque chose de "plus classieux" qui passe dans la maison.
Dans la vitrine de la boutique "Elevage de Josettes", rue Le Bastard,
on rend hommage à Mondrian.
Autoportrait de Joe Krapov en moustachu.
Dans la vitrine de "La Maison Tulipe", rue du
Chapitre, c'est à la couleur préférée de Mlle Chassériau qu'on rend hommage !
Mais bon, dans la vitrine de droite, c'est un peu plus kitsch !
Parfois, je m'étonne ! Pour avoir échangé, mardi matin, une plaisanterie et quelques mots avec un prof masqué - la grippe sévit toujours ici ! - en attendant que la chorale soit au complet, j'ai pris la décision d'aller écouter, l'après-midi, sa conférence à l'espace Ouest-France. Bien m'en a pris : c'était passionnant ! Cela parlait des tonalités et du tempérament en musique. On y a entendu plein de morceaux écrits en sol mineur, notamment le "Nisi dominus" de Vivaldi, la symphonie n° 25 de Mozart, le "Didon et Enée" de Purcell et l'adagio d'Albinoni qui n'est même pas d'Albinoni mais de Guy Bedos et Sophie Daumier ;-). Je le joins en bonus.
En revenant, j'ai admiré M. et Mme Cormoran (ou Jules et Jim, ils ne se sont pas présentés) qui patrouillaient en centre ville bien qu'on n'y trouve aucune jonque, qu'il fasse grand jour et grand soleil et qu'ils soient restés silencieux.
Plus loin sur le mail François Mitterrand, j'ai fantasmé sur ces pigeons !
- 1. f4 ? Et tu dis que c'est légal comme coup ?
- Tout à fait ! C'est le début Bird ! Un drôle d'oiseau mais à manier avec précaution !
- Je crois que je vais en rester à ma bonne vieille italienne des quatre cavaliers !
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.