Hermès, c’est le dieu des commerçants et, dans le même temps, c’est le dieu des voleurs ! Comment est-ce possible ? Je ne comprends pas.
Et justement l’hermétisme c’est quand on est fermé devant certaines choses. Ça ne vous atteint pas parce que vous n’avez pas les clés pour comprendre.
Les "Illuminations" de Rimbaud, l’art contemporain, l’humour au 33e degré, les phrases de Marcel Proust, les poèmes de Stéphane Mallarmé, le fait de jouer du piano suspendu à une grue à 40 mètres du sol, qu’est-ce que ça nous apporte à nous à part le fait d’éprouver le sentiment, face à certains individus, d’être des Béotiens. Et si c’étaient eux, en fait, les neuneus ?
Même au niveau de la chanson, il m’arrive d’interpréter des textes complètement insensés. Pas plus tard que mercredi j’ai chanté, a capella, « La Photographie », de Pauline Carton. Je me suis dit que j'allais faire un flop.
C’est une chanson relativement insi-stu-pide qui décrit la façon dont on développait les photographies en laboratoire au siècle dernier. Je connais bien ça, tout ce qu’on fait dans une chambre noire, parce que j’ai pratiqué ce sport moi-même avant que n’apparaissent sur le marché les appareils photo numériques.
Cette chanson n’a plus de raison d’être et devrait sembler hermétique à tous les gens qui opèrent désormais avec un téléphone pour faire dire « ouistiti » ou « cheese » afin d’obtenir des sourires sur les portraits qu'ils peuvent voir immédiatement sur leur écran.
Eh bien quand j’ai eu terminé d’énoncer cette notice technique en forme d’ariette toutes les dames présentes ont éclaté de rire et ont repris de plus belle ensuite leur déroulé de chanson paillardes !
Je n’ai rien compris à la chose. Il y a un sens caché ou quoi ? J’ai beau m’agiter le bocal, je ne comprends vraiment pas pourquoi j’ai eu l’air d’un cornichon ce jour là !