Portraits tirés ! Ce pourrait-être l'autre titre de cette série car je ne tiens pas forcément à retrouver les gens que j'ai perdus de vue. On s'est tirés, on s'en est peut-être tirés, ou pas, on tire un trait ! Restent des portraits !
Je ne sais pas à quoi je joue ou plutôt à quoi je travaille intensément ces jours-ci. J'ai entrepris de numériser les boîtes de diapos que j'ai conservées dans mon grenier. Devant l'ampleur de la tâche j'ai décidé de donner la priorité aux "gens sur la photo" plutôt qu'aux paysages.
De 1970 à 1981 ces photos ne parlent plus qu'à moi-même. Je suis peut-être le seul à mettre un nom ou un prénom sur les visages. Je pourrais les laisser dormir jusqu'à l'oubli définitif, l'anonymat d'une braderie ou la noirceur d'une poubelle mais, sans forfanterie, ce serait sans doute dommage. Il y a des portraits que j'aime beaucoup. C'est donc avec l'oeil du photographe plutôt qu'avec l'attitude du gars qui vous raconte sa vie, sa folle jeunesse pas encore terminée ou son cynisme de parvenu au nouveau monde qui regarde les années vintage que je les publierai ici de temps en temps.
Pour celle-ci je ne donnerai même pas le prénom de cette fille de Courrières et pourtant je ne l'ai pas oublié. Je vous laisserai rêver, imaginer, inventer. C'est presque, encore une fois, un atelier d'écriture potentiel.
Comment s'appelle-t-elle ? Quel rapport familial a-t-elle avec la petite fille à ses côtés ? Qui est-elle pour le photographe ? Qu'est-elle devenue depuis ce jour ? Vit-elle toujours dans le Nord ? Imaginez qu'elle tombe un jour au hasard d'une navigation internautique sur ces photos anciennes ! Que ferait-elle ?
Vous avez une heure pour écrire... ou pour allumer le photographe et éteindre "l'homme qui aimait toutes les femmes" ! ;-)







Je crois que j'avais fait faire un tirage sur papier de cette dernière photo.