Demain, c'est le premier avril. OSS 49.3 va grâcier la présidente du R.N. tout juste condamnée, entre autres choses, à de l'inéligibilité.
Mais non, eh, c'est une blague !
- Je vous l'avais pourtant bien dit que la Terre était plate et qu'il ne fallait pas faire de trous dedans ! Voilà, c'est gagné ! Maintenant tout notre système solaire est par terre !
Ce n'est pas parce que la souris ne fonctionne plus qu'il faut jeter le tapis et tout l'ordinateur avec !
Cette allé Renée Conan qui permet de tourner devant l'ADEC et de rejoindre la passerelle de la MJC la Paillette est menacée de disparition en raison d'une action de "promotion immobilière". C'est sans doute en songeant à l'aspect "fan club d'Isaure Chassériau" qu'elle présente au mois de mars que j'ai signé la pétition pour son maintien en vie !
Tant pis si ça vous ennuie ou si vous en faites tout un plat mais moi je me FLATte d’être platiste ! Oui, je crois, comme disait Mireille Mathieu, je crois que la Terre est plate.
Alors le zénith, je veux bien. Il suffit que je lève la tête et j’aperçois, au-dessus de ma tête, à la verticale ou presque, le soleil, mon ange gardien, celui qui permet à mes journées d’être lumineuses et joyeuses alors que je suis entouré, comme tout un chacun, par des smombis lugubres et des complotistes qui voient des sphères partout ! Sans parler de tous les haineux de la fachosphère, des accros du billard et des fous du ballon rond qui discutent coût des transferts et insultent les mères cathos ! Ça confirme que rien n’est carré et que, à part le soleil autour de nous, il y a des choses qui ne ne tournent pas rond, dans notre système ! Pas moyen de faire disparaître tous ces fous dans le triangle des Bermudes ! Il faut faire avec et s’abriter d’eux dans son monde parallèle.
Le zénith, oui, d’accord mais votre histoire de nadir « point du ciel à la verticale de l'observateur, vers le bas » vous pouvez vous la remballer ! Il faut laisser les fondements aux proctologues et les fondations à Isaac Asimov qui croit lui aussi à un système solaire avec des hallucinées de Lisieux en boule de loto mais tout le monde sait bien que c’est de la science-fiction, Asimov et Cie ! Rien de crédible dans tout ça ! Est-ce qu’on vit avec des robots qui respectent une éthique aujourd’hui ? Non, bien sûr ! Alors ?!
Vers le bas de l’observateur, c’est simple, il y a le bas de notre planète une partie de l’atmosphère-atmosphère qui a un peu la gueule d’atmosphère de La Varenne mais en moins fatalitaire, routinier tout au plus. Une fois que le soleil qui s’est levé en Sibérie vers 5-6 heures du matin, s’est déplacé d’Est en Ouest au-dessus de notre parallélépipède rectangle et a terminé sa course à l’ouest de l’Alaska sur le coup de 22 heures, tout le monde va se coucher et lui aussi. Il se laisse glisser sur le toboggan, il décline lentement dans cette partie du ciel qu’on appelle la soute parce que c’est un endroit tout noir et, au bout de la nuit, après un sommeil réparateur, il remonte tranquillement à l’échelle, comme le Nounoursde « Bonne nuit les petits » au son de « Que ne suis-je la fougère » et vient pointer le nez à droite de la carte pour réchauffer Oymyakon et nos os endoloris par le froid et la vieillesse. Je dis ça comme ça pour la beauté du geste littéraire mais de fait, je ne souffre de nulle part, Docteur !
Le Nadir – c’est un prénom arabe ou quoi ? -, personne ne l’a jamais vu, celui-là et on n’a pas intérêt à creuser trop profond ce concept ni à l’aller voir en rejouant « 20 000 lieues sous les mers » ou « Voyage au centre de la Terre » ! C’est ce que j’ai dit hier à Donald Duck qui me serinait encore « Drill, baby, drill ! », ce qui signifie « Tais-toi et creuse » ou « Toi, tu creuses ! ». Il y va un peu fore de café, quand même, le fondu à la mèche ! J’apprends ce matin que, pour compenser l’absence de travailleurs-esclaves pauvres mais immigrés, il veut envoyer des enfants de cinq ans travailler dans le mines ! Réveillez-vous, Victor Hugo et Jean Ferrat !
Surtout, à force de s’enfoncer de plus en plus profond dans le magma, il arrivera un jour où on arrivera de l’autre côté, dans la piaule du soleil ! Crois-moi, il ne vas pas aimer ça, l’Apollon du belvédère ! Pour peu qu’il pleuve à verse ce jour-là ou que les océans se déversent dans le trou noir, inondant son matelas de flotte pleine de plastique, il va nous rejouer Boucle d’Or et les Trois ours ! Si tu touche à son grisbi ou à son frisbee, sa vengeance va être terrible, au Grizzly ! Ça va chauffer pour nos fesses !
Vous, je ne sais pas, mais moi je sais bien que ça ne me plaira pas qu’on touche à ma zénithude !
Je n’ai pas fait la queue dehors ni acheté un ticket au guichet du cinéma, à l’époque de sa sortie, en 2001. La comédie sentimentale britannique, ce n’est pas ma cup of tea, je ne pose pas cette boisson-là sur la table basse de mon séjour. Je joue d’ailleurs quelque peu les boudeuses, voire même les caves qui se rebiffent, devant ce qui est diffusé sur les écrans de cinoche depuis, mettons, l’année 2000.
Mais bon, comme on dit, je reste à l’écoute. Quand ma nièce préférée m’a avoué qu’elle avait trouvé son bonheur du jour dans ce film qui transpose de nos jours « Orgueil et préjugés » de Jane Austen, j’ai levé mon derrière de mon rocking-chair et j’ai regardé si je pouvais emprunter ce DVD à la Bibliothèque des Champs libres ou ailleurs dans Rennes. Eh bien macache ! Le DVD est toujours sorti, emprunté, réservé, sans doute parce que l’épisode 4 de la série vient de sortir sur les écrans.
J’ai laissé tomber. Je n’allais quand même pas faire le siège d’une resucée de ces romans-photos que lisaient autrefois nos mères en attendant leur tour chez le coiffeur ? A l’époque de mon enfance, le porte-revues de mon arrière grand-mère débordait de numéros de « Nous deux » et d’« Intimité du foyer ». J’y lisais pour ma part « Arthur et Zoé » ! Pour ça on a fait d’énormes progrès avec la liseuse : personne ne sait ce que vous lisez !
Et puis le hasard a voulu que j’aille ce dimanche à la braderie de l’APF à la Halle Martenot. J’ai refarfouillé dans les CD et dévédés et là Dame Bridget me tendait les bras en même temps qu’une vue plongeante dans son décolleté.
On a regardé ça hier soir et on a bien ri. Bridget Jones est une trentenaire anglaise dont la situation est confortable sans l’être vraiment. Elle travaille dans un bureau, chez un éditeur, ce qui constitue déjà une bonne assise, mais côté âme sœur, comme on le dit vulgairement, « elle fait banquette » plutôt que banquet. La bergère est peut-être bien une excellente « loveuse » mais aucun Orphée n’est venu lui proposer un trône pour qu’elle devienne sa reine et du coup Eurydice est un peu perdue pour le Glück – ça veut dire bonheur en allemand -.
Il y a bien son patron qui lui fait du gringue, qui épate la galerie, lui retire ses bas Chesterfield et finit par lui dévaster sa jardinière mais l’idylle s’avère fumeuse et la voilà qui fait ceinture de nouveau devant le buffet vide après avoir choqué Salman Rushdie au milieu des mange-debout au cocktail de lancement de « La Moto de Kafka » [sic]. Dommage pour elle, l’éditeur en chef, c’était quand même Hugh Grant qui tenait le rôle !
Après c’est bien entendu retour au garde-manger, aux copines mariées, aux copains homos et adieu le régime ! On ressort la bouteille de vodka du placard ! Il faut bien qu’on se console et sur l’écritoire le journal intime qui donne son titre au film devient le confident, le discret indiscret à qui la causeuse, comme au caquetoire, balancelle en pleine poire tout ce qu’elle pense de l’avocat armoire à glace qui, bien entendu, elle ne le sait pas encore, est celui qui, comme Marguerite, fera son bonheur et lui donnera son coeur !
La scène où les deux prétendants se livrent à une bataille de chiffonniers pendant un repas d’anniversaire vaut dix et le finale dans la neige poudreuse où l’héroïne sortie en petite culotte à motifs peau de panthère bien choisie dans le dressing rattrape son Mark Darcy qui l’enveloppe de son manteau, l’embrasse et lui fait chanter« Aujourd’hui j’ai rencontré l’homme de ma vie » sur l’air de "Ain't No Mountain High Enough" de Diana Ross, si ce n’est pas du happy end, je veux bien être changé en moine bénédictin, en cabinet vendéen – R’tailleau ! R’tailleau ! R’tailleau ! – ou en canapé-lit de Roche et Bobois, les ébaubis du bout du banc !
Tout cela a bien sûr un faux air de « Tout va très bien Madame la marquise » parce qu’il faut bien prévoir une suite, n’est-ce pas, dès fois que ça plairait ! Sinon, franchement, pourquoi est-ce qu’on aurait inventé le mot « franchise » ?
Mais on s'amuse bien quand même ! Merci du tuyau, Céleste nièce !
A l'autre bout du couloir, dans le bureau de Marina B., c'est l'atelier bricolage des Tisseurs de contes. Parfois, c'est très intéressant. J'ai ainsi récupéré la maquette des panonceaux fabriqués pour la Journée mondiale du conte. Le gag c'est que ces messieurs-dames sont allé·e·s en ville, avec cela pour se retrouver mêlées à la manif contre les coupes culturelles dans les budgets des collectivités !
- Si tu veux mon avis, la chanson n’a pas traité le mobilier de nos maisons aussi bien que ne l’a fait le théâtre. Souviens-toi de Molière et des « commodités de la conversation », des « Chaises » d’Eugène Ionesco, de « Duo sur canapé » de Marc Camoletti ! Il en a écrit combien, des pièces autour du jeu des trônes, Shakespeare ? Repense à tous ces amants que, depuis Georges Feydeau, on a enfermés dans un placard au moment où le mari rentre à l’improviste de son voyage à Montauban ! Comme équivalent dans la chanson, je ne vois guère que « Perrine était servante ».
Cach’té donc dans la huche, Cach’té donc dans la huche ! »
Il y a bien un barbier de Séville au théâtre et un barbier de Belleville chez Serge Reggiani mais de barbière, aucune !
A l’arrière des berlines est-ce qu’elle a osé, Joséphine, avouer que sa petite entreprise ne connaissait pas la crise sur la banquette arrière de la tire à Baschung ?
Il y a aussi bien sûr les amoureux des bancs publics de Georges Brassens mais il font piètre figure à côté de Raymond Souplex et Jeanne Sourza, sur le banc !
A part ça… ?
- Il y a aussi « Chez toi » de Thomas Fersen mais tu en oublies surtout une de toute beauté, dont le couplet patriotique est inoubliable.
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.