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Mots et images de Joe Krapov
29 novembre 2016

SOUK AU GYNÉCÉE !

 

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Acte III, Scène 3

La scène représente une plage : parasols, 1 cabine de bain, serviettes, transats de « Transat en ville » empruntés à la ville de Rennes. Les dames du harem, les disparues, les évadées en fait, sont assises ici et là, en maillot ou peignoir de bain, se passent de la crème solaire sur les bras, lisent "Biba", font des mots fléchés, papotent ou glandent comme on le fait tous dans ce genre d’endroit.

 

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RUADE – Alors ? Bonne baignade, chère Daurade ?

DAURADE – L’eau était excellente ! Quelle merveille ! Quelle lumière ! Quand je pense qu’il y a trois jours encore, nous étions confinées dans l’ombre du harem !

ORANGEADE – C’est une honte ! La pire des brimades ! Le sultan devrait savoir que la beauté ne se mange pas en salade ! Mais que nous avons besoin d’autant de soins et de lumières qu’elles ! Nous sommes faites pour resplendir au soleil, nous, pas pour moisir dans le bac à légumes de son réfrigérateur !

MASCARADE – Et puis quelle façon riquiqui de nous rendre hommage ! On enferme 365 femmes dans le gynécée et elles n’ont droit qu’à une seule sortie dans l’année. Et quelle sortie : juste une nuit de roucoulade avec ce gros cochon de Haroun Zeclock !

CANTONADE – Il paraît que le changement d’herbage réjouit les veaux ! Il y avait là de quoi pousser des jérémiades ! Les 364 autres jours, en attendant, on devait se farcir la chanson de l’eunuque. Tu parles d’une sérénade, toi !

SÉRÉNADE – Hého, doucement, les filles ! Je n’y suis pour rien, moi ! C’est vrai que je m’appelle Sérénade mais ce n’est pas moi qui les ai chantés ni pondus, les couplets de l’Hannibal sans ses balles !

Elles entament "La chanson de l’Eunuque" :

Croé moé, croé moé pas
Quèqu’part en Alaska
Un sal’ jour qu’y neigeait des glaçons

J’ai eu comme une envie
D’soulager ma vessie
Comme un con j’ai baissé mon caleçon

Ca m’a mis en peine
De quitter mes gégènes
Mes jolis génitoires
Ah vraiment quelle histoire !

Ca n’dure jamais longtemps
Quand il gèle à pierre fendre
Tu vois tes gosses descendre
Tu deviens un transgenre

Quel beau dommage ! Tu t’retrouves au chômage !

AILLEPADE – N’empêche on a bien rigolé ! Le pauvre n’a jamais su qu’on l’avait surnommé Débandade !

BALADE – En tout cas, c’est un vrai plaisir d’avoir mis les voiles ! Enfin, de les avoir enlevés ! On est quand même mieux à poil au soleil que sous ces épaisseurs de tissu cossu qu’on ne pouvait enlever qu’une seule fois dans l’année !

 

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EMBRASSADE – Et encore ! Si vous saviez ! Moi je m’appelle Embrassade et je suis celle qui officiait le dernier jour de l’année. Eh bien il y a des années où il était tellement gavé de loukoums et de liqueurs qu’il ne me déshabillait même pas !

CAVALCADE – C’est ce qu’on appelle « p’end'e à la hussa’de » !

EMBRASSADE – Attends, Cavalcade ! Il y a même une année où il ne m’a même pas honorée !

CAVALCADE – C’est ce qu’on appelle êt'e « Schokolade » !

COUILLONNADE (sortant de la cabine de bains en combinaison d’homme-grenouille) – Eh dites donc les filles ? Comment vous trouvez mon nouveau maillot de bains !

TOUTES – Nul à chier, Couillonnade ! C’est quoi ce truc ? 

COUILLONNADE – Ca s’appelle un burkini ! Je laisse tomber, alors ?

TOUTES – Oui ! Ôte le haut et demain tu enlèveras le bas ! Et le tuba aussi !

Entrent Shéhérazade et ses suivantes. Toutes l’applaudissent et la saluent de « hip hip hip hourra »

SHÉHÉRAZADE – Mes chères amies, un peu de calme, je vous prie. Je sais bien que vous me devez la liberté. Mes servantes ont soudoyé les gardiens du palais pour qu’ils vous laissent partir une à une puis quatre par quatre. Mais vous savez que j’ai un objectif beaucoup plus important. Je veux vous apprendre à devenir maîtresses de vos destins. Je veux que vous sachiez désormais tenir les hommes à distance, les faire tourner en bourrique pour finalement les mener par le bout du nez… ou par le bout du bout !

Elles éclatent de rire.

SOUTIFDAUBADE – Oui, camarade Shéhérazade ! Conte-nous tes odes et tes méthodes ! C’est pour t’entendre les conter que nous avons fui ce palais où nous étions réduites à l’état d’esclaves sexuelles. Apprends nous à faire languir l’émir, à serrer la haire du janissaire, à mettre le souk chez le mamelouk, à enfiler le caoutchouc au bachi-bouzouk, à tenir à distance son éminence, à mettre en chaleur sa sérénissime splendeur, à rendre flamboyant le commandeur des croyants, à l'étreindre puis à l'éteindre et le faire geindre. Qu'ils deviennent fous de nous et se traînent à nos genoux ! Dis-nous comment on fait enfler leur désir, comment on leur flanque le tracsir, comment on renverse la vapeur, il faut que ce soient eux qui aient peur de ne pas être à la hauteur, il faut que nous soyons actrices et qu’ils cèdent à tous nos caprices. Comment emberlificoter, bécoter, fricoter, tripoter, les transformer en empotés et faire que nous soyons maîtresses de leurs altesses ?

SHÉHÉRAZADE – C’est simple ma chère Soutifdaubade ! Pour commencer, interrogation orale ! Vous allez me chanter la chanson que je vous ai apprise hier !

Elles se regroupent comme une chorale et entonnent « Déshabillez-moi » de Juliette Gréco.

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 22-11-2016 d'après la consigne ci-dessous.

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9 février 2014

99 DRAGONS : EXERCICES DE STYLE. 3, Haïku

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Avant Sarkozy
Débarrasser la Libye
De ses vieux démons !

N.B. Ma voisine de bureau, la très charmante Mumu Belfille, a attiré mon attention sur un site web intéressant : d'autres charmantes jeunes filles - pour lesquelles du reste elle et moi travaillons - ont entrepris de marcher sur les traces d'Isaure Chassériau et de visiter Rennes autrement. Je vous renvoie justement sur la légende du dragon rennais. Voilà que, tout à fait incidemment, je fais, avec mes 99 dragons, du "Rennes en délires" sans le savoir : Joe Krapov, un véritable M. Jourdain traversé d'idées fixes ! Du coup je suis allé ce matin photographier le fameux bénitier que je n'avais pas encore jamais repéré. Merci à elles !

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Et donc alors, sous le heaume sweet heaume, qui est-ce , Saint-Georges ou Saint-Yves ?
Frappe chez Saint-Yves, Saint-Georges t'ouvrira ! Et dire que le portier officiel s'appelle Saint-Pierre !

(De toutes façon, c'est pô grave : les catholiques sont dans la rue (enfin, certains, les plus énervés, ceux qui ont la danse... de Saint-Guy !))

1 décembre 2013

LA CHANSON DE PREVERT

Sur la fin de sa vie, Beethoven avait tellement les feuilles mortes (1) qu'il croyait qu'il était peintre et qu'il s'appelait Serge Gainsbourg !

(1) : en argot les feuilles sont les oreilles. Autant dire qu'il avait les portugaises ensablées comme sur l'image ci-dessous :

 

DDS 274 Beethoven aux feuilles mortes

 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 274 à partir de cette consigne

29 juillet 2021

En un mot comme en cent. 15 juillet 2021, Option A ou option B

Plage de Trébeurden. Les filles reviennent d’être allées se baigner. Moi je suis resté tranquillement adossé au mur à écrire le 3e cauchemar de Marcel P.

A mon tour d’aller me tremper. Option A : je mouille mes pieds, je marche sur le bord. Option B : j’avance dans l’eau, je mouille le maillot, je mets de l’eau sur mes épaules, je m’immerge, je nage.

Je suis resté entre l’option A et l’option B. Quand j’ai eu de l’eau à mi-cuisses, je n’ai pas vraiment eu envie d’avoir les testicules gelés. J’ai fait demi-tour.

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Les photos ont été prises le lendemain. 

14 novembre 2022

TROIS POÈMES PHILOSOPHIQUES (insomnie du 11 au 12 novembre 2022)

PRENDRE SES ENCYCLIQUES ET SES CLOAQUES

A force de vieillir,
De décatir,
De se départir,
On finit un jour, Patatrac,
Par prendre ses encycliques et ses cloaques,
Ses petits Clics et ses grands Clac
Merci Kabic, merci Kodak !

2022 11 14 Isaure à tête de mort

***

LES FARCES D’AUGUSTIN

Il vaut mieux s’adresser au Bon Dieu
Qu’à ses saints
Pour qu’au moment dernier
On vous montre des seins
Plutôt que le dessein
De ce qui fut vécu.

Et c’est à ce moment qu’on est vraiment déçu :
Dieu relève sa soutane
Et vous montre son cul !

2022-11-11 - Nikon 85

***

EN MARCHE !

L’existence ne nous est donnée que pour nous exercer à la mobilité.

Pourquoi serais-je resté dans mon petit Liré ?
Plus rien n’y est pareil,
D’autres personnes habitent
Les maisons des parents
Qui sont tous décédés.

J’ai vu Paris,
photographié Venise,

pédalé en Provence et je vis dans une Bretagne qui ne ressemble déjà plus
à celle où j’ai débarqué il y a vingt-cinq ans.

Amis de la poésie et des Ardennes, bienvenue au Festival
« Un météore est passé à travers le siècle jusqu’à s’en faire péter le genou ».

Comme quoi, quand même…
De la mobilité, point trop n’en faut, non plus !

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30 septembre 2023

PAS ENCORE TOUT A FAIT AMNÉSIQUE. 11, Les Irascibles

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Rien qu'à contempler la marche du monde actuel l’irascible en voit de toutes les couleurs ! Il commence par voir rouge, il entre dans une colère noire et finit souvent vert de rage. A ce moment-là il crache son venin sous forme de jurons et d'insultes. Ça vous rappelle quelqu’un n’est-ce pas ?

J’ai failli appeler mon billet « Le Retour du capitaine » mais j’ai déjà donné ce titre à ma contribution de la semaine dernière !

La façon d’être d’Archibald H., c’est humain et c’est aussi animal. Comme nous l'explique Zorrino dans « Le Temple du soleil » « Quand lama fâché lui toujours faire ainsi ! », moyennant quoi à la fin de l'album le capitaine Haddock s'en va boire à la fontaine et recracher son eau à la face d’un lama qui ne lui avait rien fait à part peut-être s’appeler Serge.

DDS 787_bretzelliquideLe Capitaine Haddock est bien, sans contestation possible, l’irascible n° 1 de toute l’histoire de la bande dessinée. Le temps m'a manqué pour lister tout ce qui le met en colère mais entre la Castafiore qui ne sait jamais prononcer son nom, le professeur Tournesol qui n'entend rien à rien et n'en comprend pas plus du fait de sa « bsurdité » et le duo de détectives stupides à moustaches et chapeaux melons il y a déjà de quoi faire en matière de s'énerver les nerfs, non ?

Chez Astérix l’irascibilité « Cétautomatix » et quasi général ! Du « Non, tu ne chanteras pas, Assurancetourix" au bris de vases par Cléopâtre, du « Comment ça ? Il n'est pas frais mon poisson ? » à la bagarre généralisée et récurrente de tout le village gaulois, il n’y a très souvent qu’un seul pas que le génial scénariste et l’habile dessinateur n'hésitent jamais à franchir pour notre plus grand plaisir de fans rubiconds.

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On doit à René Goscinny deux autres beaux exemples de colériques obsessionnels. Le premier, dessiné par Jean Tabary, est le grand vizir Iznogoud qui ne parvient jamais à devenir calife à la place du calife et que cela contrarie un maximum. Le deuxième est un nommé Joe Dalton que le simple fait de prononcer le nom de Lucky Luke fait se rouler par terre. D'autres personnages de cette série peuvent être rangés dans la catégorie des irascibles : le conducteur de la diligence de l’album homonyme et surtout Billy the Kid.

230928 Lucky Luke, Verlaine et Rimbaud

A certains coléreux du neuvième art le jury que je préside attribue des circonstances atténuantes : aux victimes du sieur Lagaffe Gaston né de la plume d'André Franquin par exemple. Prunelle, son employeur ; l’agent Longtarin, son souffre-douleur et le corpulent et insistant monsieur De Mesmaeker ne peuvent qu'être exaspérés par les inventions incessantes du petit chimiste amusant doublé d'un poète de l'écologie militante et encombrante qu'est Gaston. De ce fait on ne peut que conseiller à Greta Thunberg de lire ou relire les gags de Gaston et d'en faire son modèle si elle veut agacer encore plus les ceusses qui nous gouvernent et nous mènent à notre perte et mettre de son côté tous les autres.

DDS 787 ob_e117c8_010-concombre-colere-a-noeudsJustement, au moment de sortir des livres, je passerai très vite sur les irascibles de la vie politique. Peut-être que tout a été dit et bien dit dans la formule de Monsieur Talonnettes : « Casse-toi pauvre con ! ». Je mentionnerai seulement l'insulte « Vipère lubrique » et le claquer de chaussure sur le pupitre de l'ONU du camarade Nikita Khrouchtchev. Je ne sais pas pourquoi ma mémoire retient des choses comme ça alors que les jeunes de moins de trente ans de ma connaissance ne savent même pas ce qui s'est passé en France en mai 1968 !

Au cinéma c’est Louis de Funès qui remporte la palme d'or de l'irascible à grimaces, enfin, le grand prix d’interprétation. Les personnages qu’il interprète dans ses duos avec Bourvil ou son Avare de Molière ont toujours des comportements et des emportements bien odieux.

DDS 787 ob_c16b7a_bicarbonateOdieux ! Ô dieux ! Aux dieux de l'Antiquité, Zeus, Arès, Némésis, Héra, on attribue, paraît-il, de sacrées colères. Dans la principale religion en vigueur dans notre pays existe une chose musicale appelée "Dies irae". Cela signifie « jour de colère » pour ceux qui n’entravent que couic au latin de messe et de cuisine. C’est la bande son du Jugement dernier voire de l'Apocalypse que tout le monde nous promet pour demain. Ce morceau est devenu facultatif mais j'aime bien celui de la messe de Requiem de Verdi.  

Pour en terminer avec la malotrutitude des gens qui ne savent pas garder leur calme j’ai une pensée émue pour le Concombre masqué de Nikita Mandryka : son « Protz et chniaque ! » et son « Bretzel liquide ! » lancés aux éléphants qui jouent au bowling dans son grenier ont enchanté mon enfance !

Et je vous livre, en guise d'apothéose, le sketch du permis de conduire de Jean Yanne qui vaut son pesant de cacahuètes-griefs !

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Écrit pour le Défi du samedi n° 787 d'après cette consigne : irascible

26 février 2020

Déambulation Rennaise du 25 février 2020 (1)

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C'est déjà le printemps, au square Simone Morand,
là où Alain Clément a posé sa sculpture de couleur rouge ?

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Je ne me lasse pas de photographier ce collage

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Les feutres battent la campagne (municipale) !

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Pas la peine de lui montrer le chemin :
la télé sait très bien parfois où se trouve le caniveau !

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Zépo ? Va chez la voisine, on bat le briquet ?

25 septembre 2019

CINQ ANAGRAMMES A QUATRE MAINS

N 85-27 Salzburg II 11Ame de Salzburg, l’été, indicible, intouchable, imperceptible à l’imperméable que j’étais en 1985 !

Le passage en Autriche s’est effectué à l’issue d’un périple foldingue dans une Tchécoslovaquie encore communiste à l’époque. Nous y avions erré sans planification quinquennale ni préalable de nos lieux de séjour. Nous étions allés de camping improbable avec feu de camp collectif à deux mètres de votre toile de tente en camping avec taxe de luxe, comme au Monopoly, pour les étrangers en passant par pas de camping du tout, une nuit en pleine campagne à dormir à trois dans une Fiat Panda !

Lorsque nous sommes arrivés dans ce camping autrichien en bordure d’un très beau lac, le gérant allait fermer ses portes. On s’est inscrits en vitesse et on est allés se baigner. Je me souviens très bien de la fête de la bière qui a suivi de l’autre côté du lac, du feu d’artifice et du rangement des chaises métalliques à quatre heures du matin.

De Salzburg j’ai gardé souvenir d’enseignes surchargées, hélas photographiées en noir et blanc. Nous avons croisé Simone Weil et surtout nous n’avons même pas cherché à voir le Mozarts Geburtshaus, La maison natale du petit génie Wolfgang Amadeus. C’est que je préférais alors Vivaldi et les Beatles. Il aura fallu que je voie « Amadeus », le film de Milos Forman, un Tchèque sans provisions, pour que je me mette à apprécier la reine de la nuit, le concerto pour clarinette, le requiem, bref, le beau legs de Mozart.

***

Isaure 1024

La vie en rose, à part dans sa belle robe d’anniversaire, celle avec laquelle elle a posé pour le tableau peint par son oncle Eugène Amaury-Duval et conservé au Musée des Beaux-Arts de Rennes…la vie en rose, la vie heureuse, la vie joyeuse, Isaure Chassériau ne l’aura pas connue.

Est-ce son père, Adolphe Chassériau, le libraire-éditeur aux expériences foireuses qui lui a donné l’exemple d’une vie triste ? Je crois me souvenir qu’il a fini par s’exiler en Amérique du Sud et qu’il y est mort jeune, laissant la maman d’Isaure, Emma-Antigone Duval, veuve, parisienne et salonnarde, vivre de leçons de piano, de confection de sacs et bijoux et surtout d’un remariage réussi avec un député vendéen, M. Guyet-Desfontaines.

Le mariage d’Isaure Chassériau avec un militaire devenu percepteur, Alfred de Brayer, fut un réel échec. Les jeunes gens ne s’entendirent pas, ils se séparèrent et Isaure la neurasthénique abandonna sa vallée de larmes à l’âge de 35 ans.

Toute cette somme d’informations perdues, toute cette histoire parallèle ou perpendiculaire à la ville de Rennes dont tout le monde se fiche éperdument aujourd’hui, Joe Krapov et moi-même nous demandons parfois si on ne l’a pas inventée, si cette existence fut réelle ou si on l’a rêvée.

***

1909225 Le bateau ivre cover

« Le Bateau ivre », moi, je n’ose plus le lire, ce texte !

Je connais deux personnes à Rennes qui savent ce poème par cœur et, je dois l’avouer, elles me font peur toutes les deux. Il faut, pour apprendre ce truc, être à mon humble avis aussi fou que l’auteur, ce jeune provincial fugueur de seize ans monté à Paris pour le réciter devant un cénacle de poètes ébahis qu’il ne mit pas longtemps à agresser de sa folie de punk à chien sans chien des Ardennes. Oui, c’est ça, Jean-Nicolas-Arthur Rimbaud !

Et pourtant ce n’est pas l’envie qui me manque de l’enregistrer à mon tour. Oui, derrière Gérard Philipe, derrière Léo Ferré. Tout est possible, tout est réalisable et sur ma chaîne Youtube la vidéo postée par moi qui a le plus de succès est une interprétation déglinguée de « La Patrouille des éléphants » extraite du « Livre de la Jungle » de Walt Disney.

Autant dire que je ne risque rien à le faire sinon à m’effrayer moi-même d’avoir osé toucher du doigt et de la voix cette beauté virale.

***

Serge Gainsbourg ! On pourrait dire aussi, à la façon du dictionnaire : Gainsbarre, Serge : provocateur des années soixante à quatre-vingts du XXe siècle qui a fait fortune en vendant de la chansonnette en art mineur, alors que toute sa vie, à l’instar de Ludwig Van Beethoven, il a cru qu’il faisait de la peinture.

Mais pas la peine de se prendre la tête de chou à propos de cet homme-là, de son « soixante-neuf année érotique », de sa « Marseillaise » en reggae, de son « Je t’aime moi non plus », de son roman « Evguénie Sokolov », de sa façon de brûler un billet de cinq cents francs devant les caméras de la télévision ou du fait de filmer des petites filles toutes nues qui courent sur une plage pour illustrer un clip de Renaud.

On connaît moins le cinéaste qui a transposé dans « Equateur » avec Francis Huster le roman "Le Coup de lune" de Georges Simenon.

Et moi je l’aime bien pour ça, pour sa « Javanaise », pour son « Accordéon », pour son « En relisant ta lettre », pour sa couleur café, pour ses petits papiers et même ses sucettes à l’anis, sa poupée de cire, sa poupée de son, sa situation sous le soleil exactement. Bien plus pour ses chansons que pour ses provocations notoires ou ses grabuges ignorés.
 

*** 

190925 Solesmes aquarelle IP Krapov 114238838_o

Le chant des sirènes monte dans le jour. C’est le premier mercredi du mois et il est midi.

Mais pourquoi ne les entends-je pas ? Pourquoi ne les entends-je plus ? Non seulement je suis attaché au mât du navire Terre en grande perdition pour cause de réchauffement climatique, de populisme et de guerres larvées ou déclarées à tous les étages mais en plus je deviens dur de la branche, sourd comme un pot, malentendant comme un Tryphon dans un champ de tournesols appartenant à M. Van Gogh ?

Le chant des sirènes monte dans le jour. En février prochain François-Ulysse en prendra pour son grade et ça bardera pour Pénélope !

Je ferai une croix sur une partie de mon odyssée. On couchera le roi de Sabolie et j’abandonnerai dans un coin de ma mémoire ces jolis paysages de la Sarthe avec l’abbaye de Solesmes, les pénichettes et les barques amarrées devant dont j’aimais tant les tendres chaînes.

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 24 septembre 2019
d'après la consigne ci-dessous

25 juillet 2019

Automatic City à Transat en ville à Rennes le 20 juillet 2019

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Premier Transat en ville suivi de A à Z par les "revenants du Nord". Automatic City, un groupe lyonnais qui déménage dans un genre très spécial : la chanson (rythm'n') blues bâtie sur un seul accord !

J'ai bien aimé les solos et contrechants de guitare électrique et le stylophone !
Quant à la section rythmique, nul doute, elle assure. Ainsi que le chanteur, du reste ! 

Bref, une belle découverte !

3 juin 2019

Rendre Brassens à Sète le 3 mai 2019 (1)

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Non ce n'était pas le radeau 
De la méduse ce bateau 
Qu'on se le dise au fond des ports 
Dise au fond des ports 
Il naviguait en père peinard 
Sur la grand'mare des canards

Et s'app'lait "Les copains d'abord" 
Les copains d'abord

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Laisse-moi tenir ton jupon, 
Courons, guilleret, guillerette, 
Il suffit de passer le pont, 
Et c'est le royaum' des fleurettes... 
Entre tout's les bell's que voici, 
Je devin' cell' que tu préfères... 
C'est pas l' coquelicot, Dieu merci ! 
Ni l' coucou, mais la primevère. 

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C'est une plage où, même à ses moments furieux, 
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux, 
Où quand un bateau fait naufrage, 
Le capitaine crie : « Je suis le maître à bord ! 
Sauve qui peut ! Le vin et le pastis d'abord ! 
Chacun sa bonbonne et courage ! »

14 mai 2019

Rendre Brassens à Sète le 1er mai 2019 (2)

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  A partir de ce jour j' n'ai plus baissé les yeux, 
J'ai consacré mon temps à contempler les cieux, 
A regarder passer les nues, 
A guetter les stratus, à lorgner les nimbus, 
A faire les yeux doux aux moindres cumulus, 
Mais elle n'est pas revenue.

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Toi l'épouse modèle,
Le grillon du foyer;
Toi qui n'a point d'accrocs
Dans ta robe de mariée;
Toi l'intraitable Pénélope
En suivant ton petit
Bonhomme de bonheur,
Ne berces-tu jamais
En tout bien tout honneur
De jolies pensées interlopes?
De jolies pensées interlopes...

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  C'est une plage où, même à ses moments furieux, 
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux, 
Où quand un bateau fait naufrage, 
Le capitaine crie : « Je suis le maître à bord ! 
Sauve qui peut ! Le vin et le pastis d'abord ! 
Chacun sa bonbonne et courage ! »

10 mai 2019

Rendre Brassens à Sète le 30 avril 2019 (2)

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 Les "encore", les "c'est bon", les "continue" 
Qu'ell' cri' pour simuler qu'ell' monte aux nues, 
C'est pure charité, les soupir des anges ne sont 
En général que de pieux menson(ges) . 
C'est à seule fin que sont partenaire 
Se croie un amant extraordinaire, 
Que le coq imbécile et prétentieux perché dessus 
Ne soit pas déçu .

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Par une ruse à ma façon, à ma façon, 
Je fais semblant d'être un poisson, d'être un poisson. 
Je me déguise en cachalot 
Et je me couche au fond de l'eau, au fond de l'eau.

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Au village, sans prétention, 

J'ai mauvaise réputation. 
Qu' je m' démène ou qu' je reste coi 
Je pass' pour un je-ne-sais-quoi! 
Je ne fait pourtant de tort à personne 
En suivant mon de petit bonhomme. 
Mais les braves gens n'aiment pas que 
L'on suive une autre route qu'eux, 
Tout le monde médit de moi, 
Sauf les muets, ça va de soi.

10 mai 2019

Rendre Brassens à Sète le 30 avril 2019 (3)

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Les croquants vont en ville, à cheval sur leurs sous, 
Acheter des pucelle' aux saintes bonnes gens, 
Les croquants leur mett'nt à prix d'argent 
La main dessus, la main dessous... 
Mais la chair de Lisa, la chair fraîch' de Lison 
(Que les culs cousus d'or se fass'nt une raison!) 
C'est pour la bouch' du premier venu 
Qui' a les yeux tendre' et les mains nues...

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 Quand j'ai couru chanter ma p'tite chanson pour Marinette 
La belle, la traîtresse était allée à l'opéra 
Avec ma p'tit chanson, j'avais l'air d'un con ma mère, 
Avec ma p'tit chanson, j'avais l'air d'un con.

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La fine fleur, l'élite du pavé. 
Des besogneux, des gueux, des réprouvés, 
Des mendiants rivalisant de tares, 
Des chevaux de retour, des propre' à rien, 
Ainsi qu'un croque-note, un musicien, 
Une épave accrochée à sa guitare.

18 février 2019

Retour en enfance route de Lorient à Rennes le 16 février 2019 (3)

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Toutes les filles sont des fées aériennes.

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On trouve des hippopotame à petite bouche dans le bassin rennais.

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Rassurons les sociologues du future : les petiis citadins savaient représenter la pluie (alors qu'il ne pleuvait jamais à Rennes).

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Ils avaient de la culture : ils connaissaient le dieu Pikachu
et savaient dessiner Beyoncé.

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Avec cela, savants ornithologues : ils savaient distinguer le coucou de la paonne.

27 août 2018

Choses vues à Rennes le 25 août 2018 (1)

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Jolies, les affiches !

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Paréidolie façon Bob l'éponge ou Omer Simpson

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Situation économique de Tahiti :
c'est la période des vaches maigres qui commence pour les Va(c)hinés !

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Ce magasin est là depuis que je suis arrivé à Rennes (comme la rouille ne dort jamais, oui, ça fait un bout de temps). Comme à la pharmacie du Progrès, rue d'Antrain, les vitrines de ce marchand de lunettes sont toujours décorées avec beaucoup de talent et d'humour.

23 mai 2016

Un samedi musical et comique à Rennes le 21 mai 2016

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Devinerez vous le titre de la chanson d'Alain Souchon qu'illustre cette photo ?

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J'ai entendu ce week-end des solos de clarinette assez renversants !

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Pour la première fois de ma vie j'ai joué et chanté en compagnie d'une violoncelliste

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 Les Biches qui accompagnent Am'nez zique se sont produites pour la première fois en public avec le groupe dont elles sont l'élément essentiel mais hélas encore trop souvent amovible ! Chapeau à elles, elles ont été parfaites. Ici on voit justement le chapeau de madame Fa Biche. Du coup on se pose des questions : est-ce que nous, les gars, on ne devrait pas se rebaptiser les "Biche boys" ? Déjà que Manu Dièse, devenu Manu Lebichon, a songé de son côté à se rebaptiser "Sonne au feu Biche" ?!!!

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 Ma copine Chris Biche, l'autre Biche, raconte qu'avec ses cheveux courts tout le monde lui trouve des airs de Catherine Ringer. Je lui ai suggéré de se faire surnommer Rita d'Urgence. La particule, tout de suite, ça en jette plus !

31 mars 2016

PROVERBES BANTOUS MADE IN BREIZH (4)

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 Le flatteur ressemble à la hyène qui vient pleurer à l’enterrement et bouffe le cadavre en ricanant une fois que la cérémonie est finie.

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 Qui n’aime que le missionnaire anglais bouilli avec des feuilles de menthe est détesté de tous les gastronomes chez les cannibales du Kenya amateurs de viande en sauce.

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 Qui ne regarde pas l’horaire avant de sauter risque de rater la liane de 8 h 47.

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Qui a été saisi par l’oreille et entraîné dans un maquis ne doit pas s’attendre à ce que le gorille lui fasse écouter là des disques de Georges Brassens.

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 29 mars 2016 d'après la consigne décrite ainsi ici même hier : 

On fabrique des proverbes bantous en collectant dix mots qui ne contiennent que la voyelle « i », dix ne contenant que des « a », dix mots de quatre syllabes et dix qui évoquent l’Afrique. On s’en sert pour remplacer les mots de proverbes écossais ou russes dont on conserve la seule trame.

 

En un mot comme en cent : 366 réels à prise rapide

30 mars 2016

Je pourrais écrire sur ma tête

Elle ressemble de plus en plus à celle qu’avaient mon père et mon grand-père. Nihil novi sub sole. Je ne suis pas le fils du facteur.

Je pourrais écrire sur ma tête si j’étais équilibriste, si j’étais pou dissocié, si je trouvais cela intéressant.

Je préfère écrire sur ce qui passe sur la tête de Joe Krapov. Ou par sa tête ou dans sa tête. Sur ce qu’il est capable d’inventer comme farces gentilles.

Peut-être ne fait-il rire que moi seul ?

Même si cela était, cela justifierait son existence dans le système religieux que nous partageons lui et moi !

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7 juin 2018

99 DRAGONS : EXERCICES DE STYLE. 41, STYLE EXPRESSÉMENT COQUIN

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Il s’appelait Paul Ledragon mais on le surnommait Popaul. C’était un chemineau qui se faisait employer comme journalier ici ou là. Il n’était jamais le dernier à aller cueillir la pâquerette derrière un talus, à demander becquée à Vénus ou à s’enivrer de sa bouteille mais quand il allait en pantoufles par le chemin sec il se calmait, il regagnait les villes où ça sentait l’avoine, prêt à accepter tous les boulots comme on prend ce qui tombe de l’étagère.

Ce jour-là, le 20 octobre 1854, Popaul Ledragon était venu boire du ratafia au Pont de Neuilly. C’était une gargote qui s’appelait ainsi parce qu’elle était sise près du pont de Neuilly-sur-Marne. Dans la période précédente, Popaul avait vécu au clair de lune et il en était réduit, comme souvent, à se contenter du café du pauvre.

Il avait demandé à la patronne s’il y avait de l’embauche dans la région.

- Nous on cherche un plongeur, déjà !

- Un plongeur ? Dans la Marne ? Avec un scaphandre de poche ? Pour aller récupérer les noyés ?

- Non, mon gars ! Nous, c’est Albert Leroy et moi ! Et le plongeur c’est pour faire la vaisselle du restaurant !

Ledragon avait dit banco et il était devenu l’homme à tout faire du « Pont de Neuilly ». On ne le reconnaissait plus. Il faisait les cuivres façon grand hôtel ; en cuisine il décortiquait la crevette comme pas un ; il faisait la lessive d’Albert et mettait ses chaussettes à la fenêtre ; bref il sculptait l’atmosphère de manière telle que personne n’eût voulu en changer. Ainsi il donnait toute satisfaction et même plus vu qu’affinités avec la Zézette qui tortillait de la crinoline devant lui.

P 94 04 Sablé - Fête des écoles (26-06-94) + Montgolfières au Comice agricole 20 réduite

Comme il avait le nez tourné à la friandise il avait très vite senti que la patronne avait un frelon dans le module, qu’il existait en elle un trésor à faire étinceler. Il avait deviné qu’Albert, de ce côté-là, s’était endormi sur le rôti. Pour ce qui est de s’expédier chez Montgolfier, il y a des gens comme ça qui, avec un scoubidou de sous-officier de réserve, sont capables de devenir très rapidement des académiciens de la flanelle. Albert Leroy en était : sa petite musique de nuit était passée du B-dur au bémol et les seins de Zézette mouraient comme des melons.

A la façon dont elle faisait des yeux de carpe pâmée en le regardant travailler, il avait compris qu’elle en était réduite, pour chanter Ramona, à faire résonner sa petite guitare cachée.

Un jour qu’Albert était parti au ravitaillement à l’autre bout de Paris chez son neveu Georges qui était grossiste près de l’abbaye de Longchamp, Popaul avait aisément réussi à faire cascader la vertu de l’aubergiste. Il lui avait déballé le Mon chéri et elle n’avait pas tardé à crier Maman. Bref il avait mangé en hachis les restes du gigot et les deux s’en étaient trouvés bien.

Cela faisait six mois que ce manège durait. On était maintenant au signe des gémeaux, fin mai, début juin. Zézette n’avait jamais été aussi resplendissante ni Albert aussi suspicieux. Il la regardait qui tournait et retournait son éventail et il lui trouver un petit air à faire voler son dragon comme elle en avait à l’époque de leurs fiançailles. Son dragon ou son Ledragon ? Très vite cette association d’idées fit tic tac dans ce qui lui restait de cervelle et il comprit ce soir-là ce qui devait se tramer ici les jours où il allait chercher boustifaille et tonneaux à Longchamp.

Albert Leroy ne vécut plus dès lors qu’avec cette question : Comment se débarrasser de ce chaud de la couche ? Comment mettre les bagatelles à la porte ? Bien entendu, sans agacer le sous-préfet, sans rendre publique la paire de cornes que sa sauterelle d’édredon lui faisait porter. A-t-on idée aussi, ô femme folle, d’avoir le bonbon qui fait robe à queue ?

Il s’ouvrit de son dilemme à son neveu Georges. Le neveu était un drôle à la fesse tondue ! Il était sexy comme un curé dans un prunier mais à part ça c’était un homme de bon conseil, très inventif et l’on disait de lui qu’il avait toujours du boudin à apporter à sa cousine.

- Ta tante Zézette s’applique un homme sur l’estomac. Mais c’est à moi que le cataplasme pèse.

- Y’a pas de quoi se mettre en capilotade à cause d’un dénicheur de fauvettes qui a emprunté un pain sur la fournée, Tonton ! Mais ton gars Popaul, on va le faire cheminer autrement que des pieds. Je sais comment le faire cesser de grimper aux rideaux !

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On ne sait pas comment Georges s’y prit mais trois semaines après, sur l’esplanade au pied du pont de Neuilly-sur-Marne un chapiteau immense était dressé. Des clowns, des acrobates, des trapézistes, des singes et même un éléphant traversèrent toute la ville dans une parade folle pour annoncer la représentation du cirque Carelli.

On ferma l’auberge ce soir-là et, à la demande insistante d’Albert, Ledragon accompagna les tauliers du pont de Neuilly à la fête. Tout se passa bien pour tout le monde jusqu’au moment où le dompteur hypnotiseur, Zorbak le Grec, demanda à Popaul de descendre sur la piste pour ce qui allait être, selon lui, le clou du spectacle.

Le lion ouvrit grand sa gueule, le dompteur mit la tête du factotum dedans. Il y eut un roulement de tambour, le canon tira sa poudre aux moineaux et… le lion ferma sa gueule !

Ben oui, parfois ça accidente sur la piste. On laisse les chats aller au fromage et finalement les fauves mangent les papiers des petits fours ! Quand on prend les chemins de Fatima, il y a des risques ! Quand on mène Popaul au cirque aussi !


Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 6 juin 2018
d'après la consigne ci-dessous.



28 juin 2014

Combien pour ce chat dans la vitrine ? Barcelone le 1er mai 2014

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A part celui-ci et malgré tout le monde qu'il y avait nous n'avons pas rencontré un chat à Barcelone ! Par contre toutes les Barcelonaises ont un chien ! Ce qui a donné lieu à ce gag unique au retour : le dimanche matin, je reprends mes habitudes, m'en vais jogger jusqu'en centre ville et plus précisément faire un tour de parc du Thabor. Arrivé au bas de l'escalier qui mène au paradis, un peu avnt l'allée des chènes, j'entends causer... en espagnol (ou en catalan, je ne fais pas la différence). je diminue l'allure, j'avance et je vois sur ma droite une jeune Espagnole (ou Catalane, je ne fais pas la différence)... avec un chien !

Ce n'est vraiment pas la peine de voyager : on a tout chez nous à Rennes !

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11 mai 2018

Première promenade à Marktheidenfeld (Allemagne) le 28 avril 2018 (2)

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Et me revoilà forcément en train de faire,
à nouveau, l'apologie des villes d'eaux !

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Image de paix et de sérénité.
Ce serait encore mieux sans les bagnoles, bien sûr, mais bon ! 

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Cet endroit sur les bords du Main est appelé "La Promenade"
(en français dans le texte).

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"Le monde sera beau, je l'affirme et je cygne"

Henri Gougaud ("La Matinée" pour Jean Ferrat et Christine Sèvres)

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La spécialité industrielle locale : la voiture à moustache.

;-)

20 janvier 2014

Photos d'un mardi soir à Rennes le 14 janvier 2014

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Le ciel au sortir du boulot (t'as bien bossé, aujourd'hui, le ciel ?)

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La Lune au-dessus de mon toit : 

- Alors, Madame Chasseresse, pas encore venue à bout des nuages ?

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La Lune des Caraïbes brille toute la nuit... à Rennes

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Sur la route de l'atelier d'écriture.

Ah c'est vrai, il m'en reste quatre des tankas pas illustrables de cette séance-là !
Dont celui-ci :

28 rigolos
Pédalent dans la choucroute :
L'Europe à Strasbourg

Le mât de chaque drapeau
Est une immense saucisse !

16 mars 2018

Rennes sous la neige (enfin, sous un peu de neige !) le 1er mars 2018 (1)

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Je ne résiste pas au plaisir de livrer ici l'image plus ancienne de ces mêmes quais du centre de Rennes. Ils ont été par la suite transformés en parking géant et la municipalité actuelle, incluant des écologistes, rêve désormais de supprimer ce parking et de rendre la lumière à la Vilaine ! Plus on avance, plus on recule ! Comment ne pas appliquer à nos contemporains ce qualificatif de "molécule" (au masculin, je vous prie !) entendu ce matin dans une chanson que je ne connaissais pas des Frères Jacques, "Totor têtu"  !

Rennes - Vue générale des quais (Photo Ouest) réduite

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Il n'y a pas à dire, les images du Nikon D3300, même si plus grisouilleuses,
sont plus belles que celle du Canon Ixus 265 HS.

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La fontaine de Parmiggiani est saupoudrée d'une espèce de fromage granuleux...

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Une décoration de circonstance

11 mai 2017

Ars-en-Ré (Charente-maritime) : pause café du 18 avril 2017 (4)

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- Vous vous prénommez Davy, Docteur ? Réellement ?

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 Ne perdez plus vos journées à lire Proust et sa "Recherche du Temps perdu" : on l'a retrouvé !

La vidéo du jour

J'ai numérisé ces jours-ci le vinyle de Daniel Lanois que je possède, "Acadie", avec le tube "Jolie Louise". Via une séance de surf internautique qui m'a mené de Jaffrès aux Melons noirs en passant par Zachary Richard, je suis tombé sur cette vidéo-ci qui est bien sympathique : 

29 septembre 2016

TOUT CA, C'EST PEANUTS. 6, Incipit (1)

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Je me souviens que la machine à écrire était de marque Underwood.

Avant qu’on ne la possède, mon grand-père m’emmenait parfois le jeudi après-midi à l’imprimerie. On m’en prêtait une et je tapais, sagement, en bon élève, sans déranger personne. Je n’ai rien gardé de ces séances-là mais j’ai encore, dans une valise au grenier, les premiers poèmes que j’ai écrits et tapés sur cette machine Underwood.

Je me souviens d’un titre de Louis Aragon : « Je n’ai jamais appris à écrire ou Les incipit ». Et donc, oui, écrire a toujours été pour moi un des très grands plaisirs de l’existence.

15 août 2016

Choses vues à Rennes le 6 août 2016 (1)

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J'adore ce collage de M. Deuxben !

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Une nouvelle boutique sous les auspices de MM. Prévert et Doisneau ?

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Je souscris ! Et pourtant tout n'est pas à jeter dans la société de consommation : les publicités de M. Roy Andersson dont je vous entretenais hier sont tout simplement hilarantes !

Les vidéos réjouissantes du jour 

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