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Mots et images de Joe Krapov
19 février 2017

Le Trégor nous fait bien rire !

Nous avons trouvé cela chez notre hôtesse, à Lannion, ce week-end, dans le journal local qui s'appelle "Le Trégor". Vous pensez bien que je n'allais pas garder ça pour moi ! J'ai emmené la page pour la scanner et la partager avec vous. Bravo et merci pour le réconfort, les Pénélopes du Trégor ! Enfin un travail utile et visible !

170219 Les Pénélopes du Trégor (réduit)

170219 Les Pénélopes du Trégor (texte réduit)

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12 février 2017

LA DÉCHANSON D’OMAR

Alors maintenant c’est comme ça ? On crafouille dans la caisse ? On écripe en cachette ? On se scrafougne d’argent public ? On vichtaille aux frais de la princesse ? On trochoit sa vernifleuse pour qu’elle aussi couroule carrosse et puis on s’en vient hurspender les foules, mi-violonant, mi-épurlant pour promettre de berçoire la situation… après ?

Mais tu loloyes ou quoi, mec ?

Ca va hurlir dans les chaumières ! Il va groudir en s’amplifiant, l’écœurement devant de tels flagissements !

Moi je n’en serai pas. Je suis comme Omar : tout ce cagnassage m’a crascatuer !

 

160219 265 133

Photo prise à Montélimar (Drôme) le 19 février 2016

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 7 février 2017 d'après cette consigne empruntée à Emma 

2 février 2017

Les encres échiquéennes d'I.P. Krapov (1)

Resaississons-nous ! C'est que j'ai du boulot, moi !

Voici donc la suite des travaux artistiques d'I.P. Krapov. Ceux-ci datent de 1982, 83 et 84. Ce ne sont pas des aquarelles mais des dessins "géométriques" coloriées à l'encre diluée. Ils ont été exposés quelques années plus tard, en 1992 exactement, à la salle Pierre Reverdy de Solesmes (Sarthe) dans le cadre de la Journée nationale du jeu d'échecs.

Leur reproduction sous forme de photocopies en noir et blanc a servi à illustrer une brochure poétique intitulée "La Stratégie du chat". Je vous en ferai cadeau sous forme de livre électronique à télécharger d'ici peu.

292 Il y a une dame dehors qui attend que tu joues 82 03 29
Il y a une dame dehors qui attend que tu joues

301 Le Pantin désarticulé (temps d'Italie) 83 09 18
Le pantin désarticulé (temps d'Italie)

306 Le Reflet du fou 84 04 06
Le reflet du fou

1 février 2017

CAUCHEMAR

Chaque jour, au même endroit, il s’asseyait sur un banc et observait les passants. Quand la démarche d’une personne révélait sa claudication, il lui emboîtait le pas et ne la lâchait plus. C’était sa façon de partir à l’aventure, de se fier au hasard.

Ce jour-là, il n’aurait peut-être pas dû.

Son Ariane du jour n’était pas forcément de sexe féminin mais cela semblait relever quand même de la mythologie.
Ce n’était pas non plus le Minotaure mais ce guide hasardeux avait quelque chose de monstrueux.
Oh non, ce n’était pas Isaure Chassériau, toujours de rose vêtue, jamais claudicante, toujours prête à arpenter les rues de la ville de Rennes en quête de trésors du passé, d’élégance éphémère, d’insolite minimaliste.

Même s’il se sentait captivé par la petite musique du déplacement, il n’était pas à la traîne du joueur de flûte de Hamlin. Il n’y avait pas un chat ni un rat dans la rue pour l’accompagner.
Ce n’était pas le roi boiteux de Gustave Nadaud que Georges Brassens avait jadis mis en musique.
Ce n’était pas le capitaine Achab non plus ni Sarah Bernhardt et encore moins Rimbaud sur la fin de ses jours.
Ce n’était de toute façon pas un bipède. Et c’est sans doute pour cela que, machinale, la filature durait, que le bestiau traçait avec son bruit de pas si caractéristique.

Tic tic tic tic tic…

La première fois qu’il avait sorti son podomètre il avait lu avec étonnement que déjà ils avaient parcouru 21 kilomètres

Où l’emmenait-il ? Et lui, pourquoi s’acharnait-il à aller jusqu’au bout de ce jeu si stupide, moitié Oulipo, moitié Latourex et moitié Sophie Calle ?

Tic tic tic tic tic…

Pour un peu, par fidélité à à sa consigne panurgienne il aurait-lui-même emboité le pas à un régiment d’alexandrins boiteux !

Tic tic tic tic tic…

Il s’était mis à compter ses propres pas pour éviter d’avoir à répondre. 1, 2, 3… 10, 11, 12… 42, 43, 44… comme il le faisait quand il faisait du jogging entre deux filatures.

Mais, immanquablement, il y avait quelque chose qui le perturbait, une espèce d’extrasystole, d’arythmie dans la démarche de son prédécesseur, un tic ou un trouble obsessionnel compulsif qui chaloupait son mouvement bestial et, à lui, faisait perdre le fil – d’Ariane ! - de son énumération.

Et c’est en atteignant le kilomètre 42 qu’il percuta : ce bruit si caractéristique,

"Tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic tic toc…",

999 fois “tic” et une fois “toc”…

C’était celui du mille pattes géant avec une jambe de bois !

Mais quand il s’en rendit compte, il était trop tard. Il était tombé dans une faille spatio-temporelle et se retrouvait prisonnier à jamais d’un univers en forme de cours de récréation où l’on ne remontait plus en classe mais où l’espace clos de grilles était empli de cris d’enfants, de courses folles, de chats perchés, de balle au camp, de marelles et de blagues Carambar.

Et, horreur, malheur, salsa du démon ! L’école n’était même pas mixte !

 

AEV 1617-17 050709_7237

 


Ecrit d'après
 la proposition d'écriture n° 322 de Pascal Perrat : texte à partir d'un incipit imposé 

1 février 2017

LA MYTHIQUE PAGE FACEBOOK DE BICHETTE SEGUIN

La chèvre de Monsieur Seguin vient d’ouvrir un journal sur Facebook.
Elle imagine qu’il s’agit d’un site de rencontre;
Rédigez son premier billet

Bonjour

Je m’appelle Bichette Seguin et je suis célibataire. J’habite à la montagne et j’aime à batifoler dans les prairies fleuries des alentours. Je cherche un compagnon de jeux avec qui je pourrais partager mes moments de liberté et d’éclate liée à mon amour de l’herbe. Je ne suis pas difficile comme fille mais il faut quand même savoir que j’ai un peu de poil sous le menton et que les mecs trop machos, les relous et les coureurs de marathon me broutent un max. J’ai une préférence très marquée pour les porteurs de bouc et les légionnaires grands et beaux qui sentent bon le sable chaud.

AEV 1617-17 Chèvre de M

 Ecrit d'après la proposition d'écriture n° 320 de Pascal Perrat énoncée en haut de la page.

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31 janvier 2017

Vieilles voitures sur l'esplanade Charles de Gaulle à Rennes le 29 janvier 2017 (7)

170129 Nikon 016
- Est-ce l'endroit ici pour parler des calandres grecques ?
- Non, pas tout de suite ! Plus tard !

170129 Nikon 021
Simca Aronde

170129 Nikon 022
L'aronde est l'ancien nom de l'hirondelle.
En musique l'aronde vaut deux blanches.

170129 Nikon 039
Retour dans les années 60 !
Pour qui les a connues, bien sûr !
Le petit jeune à mes côtés lors de la parade confondait 4L et 2CV.
Il est excusé, bien évidemment !

25 janvier 2017

Le gars Pierrot en 1928 et/ou 1929 (2)

004 Pierre dans le jardin sur fond de topinambours

Ce petit garçon, dont je publie quatre photos ce jour, c'est M. Bourgeoizov à ses débuts dans la vie en 1927-28-29. Il m'a confié cet après-midi une boîte de "plaques ultra-rapides à rendement maximum (grain extra-fin) pour grands instantanés 9x12" à charge pour moi de voir si je pouvais numériser ces antiquités sur mon Canon Mark II 9000F. La réponse est : "Apparemment, oui, je peux". Mais n'ai-je pas déjà bien du pain sur la planche avec mon propre grenier, mes chansons météorologiques, mes chants de marins, mon Défi du samedi, mon apprentissage de la défense sicilienne... ?

J'ai passé trois heures pour récupérer douze photos ! Ma bonté me perdra ! ;-)

"Ma bonté me perdra
Dans la fête de l'Huma

Dans l'esprit de bonté
D'une belle humanité

(Si elle n'existe pas,
Nous l'aurons bien rêvée !)"

25 janvier 2017

Le gars Pierrot en 1928 et/ou 1929 (4)

011 Pierrot et sa mère au parc de Saint-Cloud
C'est fou comme il me semble connaître ce sourire et ce regard bienveillant de la maman de Pietr que j'ai moi-même connue en tant que grand-mère de Marina Bourgeoizovna !

Etiquette des boîtes de plaques de verre
Ce qui est intéressant dans l'histoire, pour moi, c'est le contact avec ce support inconnu : la photographie sur plaque de verre. Quand le papa du petit Pietr partait en expédition il ne pouvait emmener que trois châssis pour son appareil. Trois photos par jour ! L'Enfer pour les photographes habitués au numérique ! Qu'est-il advenu des produits "As de trèfle" ? Saint-Maur se souvient-il de ces usines ? A quoi ressemble le 5 de la rue Scribe à Paris aujourd'hui ? Combien de temps le magasin Photo hall a-t-il été installé là  ?

Modiano, réveille-toi ! ;-) 

009 M

 Et qui peut nous dire des choses à propos de M. et Mme Lesacher qui habitaient Saint-Cloud en 1928 ?

19 janvier 2017

INVENTAIRE DES FÉES ET SORCIÈRES (1)

Les Fées

QUEEN_CHAPEAUX_0

La reine d’Angleterre

90 ans d’inélégance chapelière et pourtant elle est toujours en poste ! Soit la DRH de la maison Albion est nulle, soit cela tient réellement de la magie !

 

Laure Manaudou

Elle a refilé son bonnet de piscine à son frère Florent et elle pousse des cris orgasm-atyp-iques à chaque fois qu’il gagne de l’or frais. On l’aime surtout parce qu’à l’Atelier d’écriture de Villejean elle a été longtemps l’inspiratrice d’Anne-Françoise et que nous lui devons, de ce fait, des fous-rires féeriques.


Audrey Hepburn


Qu’elle fasse du scooter dans Rome, qu’elle tienne une librairie, qu’elle déambule dans une New-York kitsch ou dans un Paris glamour des années 50 elle fait montre d’une élégance et d’une classe inégalables. A l’écran comme dans la vie elle est toujours la plus émouvante et la plus naturelle des vedettes du cinéma américain.

o-AUDREY-HEPBURN-facebook


Julie Andrews


La nounou idéale (Mary Poppins) devient la maman idéale à la fin de « La Mélodie du bonheur ». De quoi redonner vie à votre complexe d’Œdipe si vous êtes un mec. Si vous ne savez pas exactement ce que vous êtes, regardez-la dans « Victor Victoria ». Vous ne saurez pas plus mais, parce que tous les films de son mari, Blake Edwards, sont des chefs-d’œuvre de finesse et d’humour, vous aurez forcément ri et n’aurez donc pas perdu votre temps.


Annie

le-club-des-cinq-contre-attaque-nouvelle-bibliotheque-rose

C’est un des personnages, avec François, Mick, Claude et Dagobert, du Club des cinq d’Enid Blyton. C’est sans doute la première héroïne de roman dont je suis tombé amoureux. Mais si je regarde ma situation maritale du moment, j’ai quand même plutôt l’impression d’avoir épousé l’autre fille du quintette. Plutôt que l’ange de douceur, le garçon manqué. Merci de n’en rien déduire quant à l’image que vous vous faites de ma masculinité. De toute façon, comme je me trouve très bien de cette situation maritale et qu’il n’y a pas de marche arrière sur mon existence – c’est un modèle vintage qu’on ne trouve plus dans le commerce –relisez « Oui-Oui » du même auteur si vous voulez et n’en parlons plus !

 

19 janvier 2017

INVENTAIRE DES FÉES ET SORCIÈRES (4)

2016 06 08 Isaure twisted sessions

La fée ultime

Isaure Chassériau !

Je crois que dans le tableau où on l’avait enfermée au Musée des Beaux-arts de Rennes elle attendait quelqu’un. Quelqu’un qui viendrait la délivrer de cette famille bourgeoise du XIXe siècle pas insupportable mais quand même un peu. Je crois qu’elle m’attendait, moi, et j’espère qu’elle est ravie des nouvelles aventures que je lui ai inventées, de cette vie plus libre et des nouveaux métiers que je lui ai fait exercer : journaliste, guide touristique déjantée, exploratrice spatio-temporelle…

En même temps, comme tous les écrits produits ce soir à l’atelier d’écriture, tout cela est resté et reste si discret, souterrain, parallèle que cela relève de la prestidigitation de salon ou de la magie noire.

Cette salle Mandoline dans laquelle nous nous réunissons le mardi, c’est un cirque ambulant qui ira demain poser son chapiteau dans une autre petite ville ?

Ou bien c’est une cabane au fond des bois où d’horribles Carabosses et deux vilains Gargamels jettent leurs maléfices pour faire disparaître, un temps, le monde dans lequel des hommes politiques tout-à-fait honorables vendent à qui en veut des armes, des avions, des tanks et des missiles pour qu’au Sud de la Loire où les esprits sont plus chauds on puisse se dézinguer à tout va ?

Finalement, les fées, les sorcières, c’est bien gentil tout ça à côté de ces hommes de pouvoir de pays civilisés qui livrent les clés de la planète aux tyrans, qui mettent la paix et l’humanité « aux monstres » *.

* C’est ainsi que l’on nomme, dans certains coins de France, la collecte des encombrants.

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 17 juin 2017 d'après cette consigne entendue aux "Papous dans la tête" sur France-Culture dimanche dernier :

Pour inventaire : fées et sorcières

Nos fées et nos sorcières dans la vie, héroïnes réelles ou de fiction que nous aimons, craignons ou haïssons.
Nos magiciens et nos sorciers dans la vie, héros réels ou de fiction que nous aimons, craignons ou haïssons. 

Faites la liste de qui vous aimez ou haïssez et expliquez en deux ou trois phrases pourquoi.

10 octobre 2018

HIER ENCORE

AEV 1819-05 Aznavour

Hier encore Charles Aznavour était vivant. Plus trop en état de jouer au jeu de trousse-chemise avec une quelconque gaudeluronne bien sûr, vu qu’il n’existe pas de féminin à «godelureau» à part ce néologisme-ci, mais assez jeune encore pour avoir des projets stupides : faire un selfie avec Macron en Arménie, mourir sur scène comme Molière, se faire souhaiter, à cent ans, un bon anniversaire par le Carnegie Hall bondé jusqu’à la gueule, réenregistrer ses titres en rap «qu’est le dernier refuge de la poésie vraie» et tout ça et tout ça. «For me formidable !» le félicitait-on à la façon de Valentine qui les avait jolis d’après ce que disait Maurice Chevalier.

Hier encore Charles Aznavour était vivant. Et pourtant, quand il s’est allongé dans sa baignoire une petite voix intérieure lui a dit :

- Ne résiste pas, Charlie ! Ceci est un hold-up ! A partir de maint’nant tu m’obéis, tu t’laisses aller ! Je suis l’Ankou du lapin, celui contre lequel on ne peut rien. Je te le jure, sur ma vie et sur celle de Sainte-Anne, la patronne des Bretons, je ne suis qu’un exécutant. C’est Sainte-Maryvonne, ma patronne, qui a décidé pérempétoirement que t’as dépassé la date de péremption. Il faut savoir faire une fin. Vous les vieux vous coûtez un pognon de dingue à soigner, comme ils disent dans le nouveau monde, vous polluez l’air avec vos déplacements en avion et les plaisirs démodés qui sont les vôtres sont désormais insupportables aux oreilles de la jeunesse. Franchement, t’arrives à les réécouter, toi, les orchestrations de tes chansonnettes ? Allez zou, Papy, c’est l’heure de faire un œdème pulmonaire !

- OK, je ne discute pas, a répondu Charles, philosophe. Emmenez-moi voir la Mamma, Edith Piaf et les comédiens qui m’ont précédé au paradis des artistes. Je dois avouer qu’à certains moments de fatigue, je m’y voyais déjà.

- Le paradis ? Tu n’y penses pas ! a dit l’Ankou en partant d’un grand éclat de rire. Tu n’y penses pas sérieusement tout de même ? Ah le naïf, lui eh !

Hier encore Charles Aznavour était vivant et tout de suite après les deux guitares sur lesquelles il avait composé «Que c’est triste Venise» et ses mille autres titres ont fait «Plonk» et «Replonk» ! Elles se sont désaccordées d’un seul coup, elles ont sonné le glas, Aglagla, il y a eu un grand froid et Charles fut mouru.

***

Comme annoncé par l’Ankou il s’est retrouvé d’un seul coup dans cet univers-ci :

Plonk et Replonk - Le plumage des anges fermiers (réduite)

illustration de Plonk et Replonk

Ca pourrait être une ferme dans la Bohème des années 1900 ou dans son Arménie natale avant que la Turquie ne montre qu’elle peut être aussi forte et sinistre que son café amer.

En fait c’est la ferme de la Harpe à Rennes-Villejean en 1946.

Les damnés sont tout juste sortis de l’occupation, de la guerre et de ses horreurs. Ils sont condamnés à plumer les anges fermiers. Ils ont le regard triste des migrants de la jugeote qui rêvaient de mondes meilleurs, de paradis sur Terre, d’Amérique, de lendemains qui chantent. Ce sont les premières victimes du plan Marshall de Lucifer.

Remballée la marche des anges ! On les attrape, on les zigouille, on les plume et on les fait griller comme des poulets ! Les plumes sont envoyées à Hollywood où elles agrémentent les costumes et les postérieurs des danseuses de Busby Berkeley. Les girls du Lido et Zizi Jeanmaire adopteront elles aussi ce truc en plumes.

- Et les auréoles ? demande Charles, toujours curieux.
- On en fait des hula hoops pour les poupées Barbie !

Pauvre Charles ! Quel enfer ! Comme si sa simple mort n’était pas déjà une punition suffisante : il voulait mourir sur scène comme Molière et il meurt dans sa baignoire comme Charlotte Corday ! *


* Ou Jean-Paul Marat ? Ou Claude François ? Je ne me souviens plus des noms du coupable et de la victime dans cet épisode-là des « Petits meurtres d’Agatha Christie » !

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 9 octobre 2018


à partir de la consigne des Impromptus littéraires du 8-10-2018

8 janvier 2017

En un mot comme en cent. 4 janvier 2017, Le plus petit des petits riens

Le plus petit des petits riens, le point sur le "i", l’accent grave ou aigu sur le "e", le grain de sable dans la machine, pourquoi faut-il toujours que je le remarque ? Pourquoi faut-il que j’en fasse, plutôt qu’un sujet de moquerie, une matière à sourire ?

Je ne sais pas. Toujours est-il que voilà ci-dessous le dialogue, né sur le moment même, de ce qui est peut-être un aptonyme :

170101 Nikon 015 Bis

- Bonjour ! Vous avez eu le temps de traiter mon dossier ?
- Euh… pas vraiment !

28 décembre 2016

Bien chez soi après Noël : Rennes le 28 décembre 2016 (3)

161227 265 007
C'est une histoire, elle se passe au Pérou. 
Dans l'étable où Pablito crèche le lama est plutôt fâché du barouf d'un accouchement très largement improvisé...

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Le sapin n'est pas démonté.

161227 265 010

Je m'aperçois seulement aujourd'hui qu'il abrite une belle équipe de bras cassés !

161227 265 011

Un oiseau, là-haut voudrait s'envoler ...

161227 265 016

...ainsi qu'un père Noël à moufles vertes qui en pince pour la liberté.

11 mai 2016

GLANDOUILLER ?

En un mot comme en cent : 366 réels à prise rapide

10 mai 2016


Une multitude de

Une multitude de sites web, de plates-formes de partage de vidéos, de partitions, de paroles…

Et pas moyen de récupérer des accords jouables pour « Les nuits d’une demoiselle » de Colette Renard !

Chez tontonremy.com, ça ne ressemble à rien, chez play.riffstation.com c’est trop décalé.

Et pour les paroles, excellentes, des « Nuits d’une demoiselle 2.0 » de Jeanne Cherhal, c’est pareil.

Alors j’ai travaillé à l’oreille. Voici les deux partitions avec leurs imperfections.

Nuits d'une demoiselle A

Nuits d'une demoiselle B

Nuits d'une demoiselle 2

Nuits d'une demoiselle 2

Si la présence de ces oeuvres littéraires sur ce site gêne en quoi que ce soit leurs auteurs ou leurs ayant droit, faites le savoir par un simple commentaire sous ce billet et je les enlèverai de suite.

Qui a dit que je glandouillais ? Une matinée de boulot, ça m’a pris ! 



2 janvier 2017

Peinture de lumière à Lannion le 29 décembre 2016 (3)

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D’UN DIVAN L’AUTRE

Le mot que Charles attend
- Charles, c’est le psychanalyste –
C’est incroyable comme il stagne,
Semblant coincé sous une montagne
De sentiments contradictoires !

Allez, quoi ! Un bon geste ! Accouche !
Mais non, rien ne sort de ta bouche !

Et si, ce soir, de l’écritoire
Tu nous sortais le mot « souris » ?

Souris ! Fends-toi jusqu’aux oreilles !
Ne paie pas l’homme auquel tu parles !

Plante-là son laboratoire
Et va-t-en marcher dans le soir !

Tu trouveras sûrement un bar
Où, pour oublier ce jobard,

Une souris vêtue de noir
Daignera t’appeler « Mon rat ».

Suis-la ! Laisse la effacer
Le poids douloureux du passé

Ici, sur son divan de soie,
En total abandon de toi

Tu sauras pourquoi tu paieras :
Juste un peu de légèreté.

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LA BELLE POULE

Tous les gueux du Trégor
Ont rêvé du trésor des treize œufs
Où l’on en paie douze

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CODE DE BONNE CONDUITE METEOROLOGIQUE

On roule.
Il est tout bleu, le ciel.
A l’horizon, plus pâle,
Un bandeau de nuages s’amoncelle.

Et voilà que soudain le soleil en chaleur
En sort, éblouissant l’injurieux conducteur :

- Qu’est-ce qu’il a, ce connard,
A rouler en plein phare ?

2 janvier 2017

Peinture de lumière à Lannion le 29 décembre 2016 (4)

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CHANSON METEOROLOGIQUE

1
Il pleut des hallebardes ;
Le soldat s’y agrippe.
Il a casque espagnol
Et le voilà bientôt,
Envoyé par la pluie
A l’Île de la Tortue !

J’ai trop lu « Pépito » !
S’il pleut, j’ai la banane !

Refrain
Frein, frein, frein
Et refrain !
Je veux mettre un re-frein
Au mauvais temps

2
Il pleut des cordes
Et Dorothée, danseuse, y grimpe.
Il ne faut pas prendre de gants
Avec l’en-avant de Guingamp
Or chaque tissu a sa guimpe.

J’ai trop tiré la jarretière :
S’il pleut je m’invite au mariage

3
Il pleut comme au déluge
Et ce ramdam déloge
La grenouille divine.
Elle s’appelle Edwige
Et raconte l’idylle sauvage
De Dorothée, danseuse volage
Et de Pédro, le fin stratège

S’il pleut je ne comprends jamais
Pourquoi mon couplet deux
Avec mon couplet un s’agrège
Et fait, en trois, boule de neige !

P.S. J'ai écrit tous ces poèmes dans la voiture mercredi dernier. Bien évidemment, ce n'etait pas moi mais Marina B. qui conduisait ! ;-)

2 janvier 2017

Peinture de lumière à Lannion le 29 décembre 2016 (1)

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 Poèmes du 28 décembre 2017

ACAPULCO

Dans la plaine d’Acapulco
Où – t’as beau dire « Yaka » ! – ne coule pas le Pô
Y’a Yoko qu’est pas cool avec Macca (Paulo)
Et John, de Liverpool, dont le méat s’écoule…

Dans la plaine d’Acapulco
Où – t’as beau dire « Yaka » ! – ne coule pas le Pô
Y’a Yoko qu’est pas cool avec Macca (Paulo)
Et John, de Liverpool, dont le méat s’écoule…

Da capo = en boucle

26 décembre 2016

Rendez-vous avec la Lune à Paimpont (Ille-et-Vilaine) le 23 décembre 2016 (2)

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2016 aura été l'année des spectacles impressionnistes ceux dont l'on revient et dont on ne peut raconter l'histoire qui servait de support au spectacle. Peut-être est-ce lié à la primauté de l'image ? Moi-même, photographe, je ne vais pas m'en plaindre. Je participe sûrement, quelque part, à cette dispersion de l'attention.

26 décembre 2016

Rendez-vous avec la Lune à Paimpont (Ille-et-Vilaine) le 23 décembre 2016 (3)

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Ces petites bulles de lumières priment sur celles de l'attention ! C'est là un des cadeaux qu'a reçus M. Jibhaine à Noël. Sa soeur nous expliquait ce matin qu'elle ne pouvait travailler seule sans rien faire d'autre en même temps. Que conseiller à ces enfants multitâches quand on se sent un peu père mono-tache ? Ou encore potache ?

28 décembre 2016

Bien chez soi après Noël : Rennes le 28 décembre 2016 (2)

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Nous partons cet après-midi, danser le laridé, photographier le fest-noz, courir vers Perros-Guirec, voir la mer, bavasser, finir les restes des agapes, faire un tour chez Gwalarn, revoir Ploumanac'h, embêter le chat mélophobe... Je laisse derrière moi ce matin quelques billets programmés avec le titre générique "Entouré d'artistes". Celui-ci aurait pu faire partie de la série. Ce sont les babouches que Marina B. a fabriquées pour son costume de "Bazar au harem".

31 décembre 2016

Entouré d'artistes : Marina B., fille du roi des arbres (1)

J'ignorais, ou faisais semblant d'ignorer, que les gens qui écrivent ont d'abord beaucoup lu. Je n'imaginais pas surtout qu'ils pussent désirer conserver tous les livres qu'ils ont achetés et dont ils se sont nourris ! C'est le cas de M. Bourgeoizov dont nous avons déménagé, en deux après-midis de la semaine dernière, le seul bureau. Bonjour le poids des mots ! La maison croule sous les livres !

Cela nous a servi de leçon et nous avons entrepris, à notre tour, de faire un peu de désherbage dans nos collections imprimées. C'est ainsi que nous avons retrouvé ce travail graphique de 1985 de Marina Bourgeoizovna que j'avais soigneusement relié. J'ai peu d'indications à propos des textes illustrés. Il y a des extraits du poème "Arbres" de Gilles Servat et les autres poèmes sont peut-être de mon bibliophile de beau-père.

C'est surtout le travail graphique de Madame qui me laisse sur le derrière : mais pourquoi donc a-t-elle arrêté cela ? Pour écouter les bêtises de son mari et s'occuper ensuite de faire grandir deux artistes en herbe ? Quelles drôles d'idées ont les femmes quelquefois ! ;-)

R Arbres 01

R Arbres 02

R arbres 03 bis retouché

R Arbres 05

R Arbres 04

R Arbres 06

R Arbres 07 retouché

R Arbres 08

3 octobre 2018

Consigne 1819-04 du 2 octobre 2018 à l'Atelier d'écriture de Villejean

Les prénoms de Villejean

 

Voici les noms qu’on a attribués aux salles de la Maison de quartier de Villejean :

Fiacre – Mandoline – Auguste – Rosalie – Marius – Gaston – Achille - Narcisse

En admettant que ces salles ont été dénommées, il y a plus de quarante ans, en hommage à des habitants du quartier dont le nom était «de Villejean», racontez qui ils pouvaient être en vous aidant des formules suivantes tirées de « Contes à régler » de Pépito Matéo :

La parole est à celui qui la prend - Si ta parole n’est pas plus belle que le silence, ferme-la ! - Si tu veux savoir si les poissons transpirent, faut mettre ta tête sous l’eau - Au royaume des sourds les borgnes ne la ramènent pas - La parole est comme un œuf. A peine éclose elle a déjà des ailes - On ne peut pas accrocher tous ses habits au même porte-manteau - Echafauder craint l’eau froide - Ca me tarabuste l’omoplate du côté des trapèzes - Une porte regarde aussi bien dehors que dedans - Qui a éteint la pleine lune ? - Tant qu’on le porte c’est celui d’un autre mais si c’est à nous c’est qu’on n’est plus là. - On ne peut pas surfer sur la vague sans mouiller sa combi - Si tu prends le chemin de N’importewhere tu risques d’arriver à la ville de Qu’inmportewhat - Mr et Mme Egée n’ont pas de fils. Comment s’appelle-t-il ? - Ce n’est pas parce qu’on laisse la porte ouverte qu’il fait moins froid dehors - Le présent n’a jamais épuisé l’avenir - La langue est molle mais elle peut couper des têtes - La forme c’est le fond qui remonte à la surface - Quelle que soit la longueur du serpent il a toujours une queue - Personne n’est assez grand pour apercevoir le sommet de son crâne - Et dire qu’on est déjà mercredi - Comme un goût de revenez-y - Mon cœur est un bouquet de violettes - Le monde est assis sur la tête - On n’est pas là pour se faire dézinguer.

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21 décembre 2016

La Fête du solstice à La Roche-aux-fées à Essé (Ille-et-Vilaine) le 21 décembre 2016 (3)

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... pour attendre un phénomène lumineux, à la fois peut-être religieux et solaire, qui du reste ne viendra pas ? Est-ce possible qu'on se trouve très content, très heureux même de tout cela ? Du concert nocturne de la fanfare "Sergent Pépère", du copieux petit-déjeuner campagnard pris ensuite au Relais des fées? De la moisson photographique, du retour à la grise lumière du jour ?

5 décembre 2016

VOUS VOULIEZ LUI PARLER ?

Vous vouliez lui parler ? Essayez donc de l’alpaguer, d’en placer une, il est là.

Il vient chez vous avec sa trottinette, sa barbichette, sa voix tonitruante, son bagout infernal, son chapeau sur la tête. Pas étonnant qu’il ne vous laisse pas finir vos phrases un poil alambiquées : il est quasi-sourd d’une oreille.

Il s’appelle Emmanuel mais pour tout le monde c’est Manu. C’est peut-être bien même celui à qui les Inconnus, dans leur sketch mémorable, demandaient « Hey, Manu ! Tu descends ? » et qui répondait « Pour quoi faire ? ». Bien sûr il a vingt ou trente ans de plus. Né en 1958 il vient de fêter ses 58 ans cette année.

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Je l’adore ! Manu c’est mon cadeau de départ en retraite ! C’est le chanteur des B Car puis d’Am’nez Zique et les Biches, mes comparses musicaux du moment. Il a la même curiosité infantile que moi pour le cinéma, la lecture, les chansons drôles. Il a lui aussi Télérama qui trône dans ses toilettes-salon de lecture. On jouit d’envoyer « Monsieur William » sur la treizième avenue de New-York. Ou de rappeler les « Au suivant » terribles de Jacques Brel. Ou lorsque l’on situe avec Dick Annegarn l’action du « Père Ubu » en Belgique plutôt qu’en Pologne. On a en projet d’aller chanter en duo « Ah ! Mademoiselle Rose » et « Le petit vin blanc » sous les tonnelles des maisons de retraite de Rennes. Manu ! Une tchatche et un abattage terribles ! Mais avant il faudra qu’on parle !

Parce que… vous vouliez lui parler !

- Manu, je veux bien venir jouer à ton anniversaire mais tu ne m’as toujours pas donné l’adresse de la salle à Saint-Aubin d’Aubigné !
- Manu, le concert à Paris, c’est où exactement ? A Villecresnes ? Ah, faudra louer un véhicule ?
- Manu ? T’as un GPS pour aller à Forges-la-Forêt ? Une carte routière ? Non ? Ah oui, t’as du bol, c’est bien là, à gauche, d’après le panneau !

Sur les enregistrements des répétitions du groupe, je les laisse parler, Manu, Seb et les Biches. Tous en même temps ! A la vitesse d’une mitraillette. On ne comprend rien à ce qui s’échange !

Et puis, un beau dimanche d’automne, on constate un miracle ! Ce lapin Duracell, ce ludion permanent, ce culbuto qui oublie un peu partout ses partitions et ses courses du marché des Lices… On l’a invité à jouer une partie d’échecs. Et là, devant l’échiquier, phénomène incroyable, il se tait pendant deux heures !

Et en plus il joue bien, ce fou !

 Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 29 novembre 2016 d'après la consigne ci-dessous. 

 

1 octobre 2018

STUPEUR ET TREMBLEMENT DANS LE ROSIER DE MADAME HUDSON

Lakévio 123 Holmes_playing_violin- Je m’excuse de vous interrompre pendant vos exercices de violon, Holmes, mais les journaux du soir annoncent que le tueur aux boutons de culotte vient de faire une septième victime !

- Scotland Yard a enfin admis qu’il ne s’agissait pas d’une épidémie de hara-kiri, Watson ?

- Ca ne tenait pas la route : aucune des victimes n’était japonaise et aucun de ces hommes n’était samouraï. Comment expliquer qu’on ne retrouvait jamais l’arme du suicide dans le ventre des gars ? Ils penchent désormais pour un tueur en série. Comme toutes les victimes sont retrouvées éventrées avec un bouton de culotte glissé sous leur langue, ils ont posté un agent de police devant toutes les merceries de la ville.


- Grand bien leur fasse ! Ca ne donnera rien, Watson !


- Pourquoi donc ? Ne me dites pas que vous vous êtes penché sur cette affaire et que vous avez découvert le coupable ? Vous me stupéfieriez, Holmes !


- Stupeur et tremblement sont les deux mamelles des gens qui manquent de logique. J’imagine que le bouton retrouvé cette nuit est lui aussi d’un modèle différent des précédents ?


- Le journal du soir n’en parle pas. La victime a été frappée à minuit pile et à l’arrière de la tête par un objet contondant.


- Il s’agit d’une lampe de poche.


- L’homme a ensuite été retourné, sa chemise déboutonnée et la peau de son ventre proprement entaillée sur une belle longueur. La coupure est rectiligne, nette, propre et sans bavure.


- Je déduis de cela que le coupable est un ancien médecin légiste.


- Mais quel est le mobile de ces exécutions ?


- La vengeance, Watson. La vengeance sociale. On n’humilie pas ainsi les femmes au Japon.


- Parce qu’il s’agirait d’une femme ? D’une Japonaise ? Ce serait… une éventreuse ?


Lakévio 123 Edward Hopper - New York movie 1939- Je pense qu’elle se prénomme Chiaki et qu’on la surnomme Jackie. Voulez-vous le vérifier vous-même, Watson ? Allez donc voir le film qui passe à 22 heures au Paradiso cinema sur New inn yard. Surtout ne soyez pas radin comme à votre habitude. Quand elle vous aura trouvé une place dans l’obscurité, glissez-lui une vraie pièce de monnaie ayant véritablement cours.


- Qu’insinuez-vous-là, Holmes ?



- Rien, je vous mets en garde, c’est tout. Si vous avez envie d’être le huitième sur la liste, ça vous regarde. Je vous ai bien observé l’autre jour à l’office au moment de la quête. Vous vous êtes défaussé d’un des boutons de culotte que vous avez ramenés de chez Mme Hudson !


- Holmes, je ne vous permets pas ! Ce que je fais chez Mme Hudson ne vous regarde pas ! Et puis d’abord qui est-ce qui va me trouver une place dans l’obscurité ?


- Pas votre clairvoyance, bien sûr. L’ouvreuse ! Moi ce que j’en dis, hein ! Cette affaire ne m’intéresse pas. Trop simple. Laissez-moi donner un dernier coup d’archet après quoi j’irai me shooter un bon coup avant d’aller au dodo.

 

***


Le lendemain matin, quand Holmes rejoignit son co-locataire au breakfast, celui-ci l’agonit d’injures au motif que le Paradiso n’était rien d’autre qu’un cinéma porno.


- Et l’ouvreuse ?


- Pas de sushi à vous faire, vous avez mis dans le mille. Elle a les yeux bridés et est bâtie comme un karatéka. La caissière m’a d'ailleurs confirmé qu’elle pratiquait ce sport. Quelle que soit sa carrure, aucun gars ne peut résister à un tel mastodonte si elle lui tombe sur le râble et lui fait le coup du lapin. Maintenant vous allez me payer cette mauvaise farce et me rembourser le prix de cette séance de cinéma abject.


- Si vous voulez Watson, mais je vous préviens, je n’ai que de la petite monnaie.


- Je l’accepte volontiers et nous ferons la paix après cela.


- Faites voir le ticket, que je voie combien cela vous a coûté ?


Holmes compte ses pièces et rembourse Watson.


- Holmes ! Qu’est-ce que c’est que ce bouton de culotte ?


- Damned ! On a dû me le rendre parmi ma monnaie à la boulangerie. C’est la dernière fois que je fais des courses pour Madame Hudson !


Ecrit pour le jeu 123 de Lakévio d'après cette consigne.


Le tableau, intitulé "New York movie 1939", est de Edward Hopper.

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