Les Krapov ont effectué leur pèlerinage de la Toussaint dans le Trégor. Leur hôtesse les a emmenés le jeudi soir à Trégastel écouter un concert de musique klezmer au Toucouleur. C'était la première fois qu'on y pénétrait et il était temps d'y aller car les propriétaires vont abandonner la gestion du lieu à d'autres. On n'a pas été déçus par Der Senster Gob, un groupe de musiciens praguois qui met à son programme chaque année une tournée en Bretagne. Ils joueront d'ailleurs à Rennes le mercredi 6 novembre au bar "Le Hibou grand duc", 10, rue Dupont des Loges, à 20 heures.
A propos de ce concours de conte où il y avait, en finale, trois candidats et trois candidates, je vous rédigerais très volontiers un long papier sur l'opposition entre tradition et culture mais pour ne chiffonner personne (ou presque), je vais faire court :
article paru dans Ouest-France le samedi 26 octobre 2019
"A la Bogue, les conteuses se font une place" mais le jury a vite fait de les renvoyer dans leurs foyers ! Les médailles ont été attribuées aux trois messieurs ! Ont-ils fait montre de plus de talent sur scène que ces dames ? Pas du tout ! Simplement les deux premiers étaient des gars du coin et contaient en gallo des histoires de paysans cupides ! Et le troisième avait la casquette "Mission bretonne à Paris".
Vous qui luttez contre les communautarismes et le machisme, vous avez encore du boulot, les gars, les filles ! Voilà, c'était mon billet du jour avec le hashtag #BalancetonBrassens !
Le bel instrument et le bel organe d'Alexandre L'Agodas nous ont évoqué une fois de plus notre formule personnelle (con)sacrée : "Ce sera mieux hier" !
Voici l'enregistrement promis dimanche dernier. J'y adjoins deux versions que j'aime bien de la chanson en allemand des origines puis en danois des années 60 : elle a bien traversé le temps, je trouve !
Attention, le volume de blabla publicitaire est trop fort sur le début de celle-ci. Essayez de passer directement à 0'27 pour lancer la chanson en style folk.
Une version yéyé en danois, ça vous dit ? Merci au papa de Manu pour la séance de wwilfing et d'ethnographie musicale qu'il a provoquée ! ;-)
Cela faisait longtemps que les Krapov n'étaient pas allés au cinéma ! Mais bon, Monsieur a craqué sur le binôme Anaïs Demoustier- Fabrice Lucchini et sur le fait qu'on cite Eric Rohmer comme "influenceur" du réalisateur, Nicolas Pariser.
Le film se passe à Lyon, une ville que nous aimons bien ici et c'est une comédie bien vue, voire grinçante sur les arcanes du pouvoir. Nous avons beaucoup aimé !
Sur le générique de fin, on entend une musique assez sympathique et surprise, on découvre que c'est du Jean-Sébastien Bach ! On partage ? On partage !
Mon pote Manu et moi affichons quelquefois des airs de voyous pas sérieux bien qu'ayant passé l'âge. Malgré cela je pense que nous sommes - ou avons été - de bons fils.
Que de temps n'aurons pas consacré à enregistrer, pour l'anniversaire de son père, des chansons du vieux carnet de route de celui-ci ? Chansons scoutes, enfantines, variété surannée, rengaines, canons et stupidité Georgiussiennes étaient au programme. Nous arrivons à la phase de concrétisation du CD cadeau. Vous pensez bien que je partagerai l'objet fini avec vous. Il nous reste à enregistrer cet air-ci, une chanson à boire danoise, qui n'est pas une mince affaire, ne serait-ce qu'au niveau de la translitttération. Son titre est : Det Var En God Gammel Bondemand.
Allez, retrousse encore une fois tes manches, musicien de l'impossible !
1 Dèt var èn God gammel bonn demann, Som foulé zo oul lèd som feul. Som foulé zo oul lèd som feul. Som foulé zo oul lèd som feul.
Led som feul Led som hopsasa, trala-lala, Som foulé zo oul lèd som feul.
2 Til konen kom der en ung student, Mens manden var oud' efter eul. Mens manden var oud' efter eul. Mens manden var oud' efter eul.
Efter eul Efter hopsasa, trala-lala, Mens mand’n var oud' efter eul.
3 Han klapped' hende po rosenkind Og kussède hende po mund. Mens manden var oud' efter eul, Mens manden var oud' efter eul,
Efter eul, Efter hopsasa, tralalala, Mens manden var oud' efter eul.
4 Men manden stoud bag ved dorn og so Vordan | det hile gik til. Dé troud' han var oud' efter eul, Dé troud' han var oud' efter eul,
Efter eul, Efter hopsasa, traloulala, Dé troud' han var oud' efter eul.
5 Så skeudann stoudent’ og kêllingen mèd, Og so gik han oud efter eul. Og so gik han oud efter eul, Og so gik han oud efter eul,
Efter eul, Efter hopsasa, traloulala, Og so gik han oud efter eul.
6 Morèlen er Tag din koune mèd, No dou skal no oud efter eul. No dou skal no oud efter eul. No dou skal no oud efter eul.
Plus lent et emphatique à la fin Efter eul, Efter hopsasa, traloulala, No dou skal no oud efter eul.
Et un petit karaoké des familles, ça vous tente ? ;-)
La maison Internet fournit même une traduction approximative de la vieille chanson allemande à l'origine de celle-ci : "Es hat ein Bauer ein junges Weib".
Il était une fois un vrai paysan Qui n'aimait rien tant Son travail fini Que d'aller traîner ses guêtres au café du village Pour y engouffrer des demis De bière.
Alors que l'homme était sorti Un jeune étudiant est venu voir sa femme.
Il a caressé ses joues roses et l'a embrassée sur la bouche.
Mais le paysan s'était caché et il a tout vu.
Alors il a tiré sur l'étudiant Et il est allé au café boire une bière.
Moralité :
Si vous allez au café boire une bière, emmenez votre femme avec vous !
« Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas Mais chaque fois On revient toujours A l’Amour-mariage ».
Je dirais même plus : « Filles de Garches, (Enfant de Puteaux), Descendez l’escalier, Du country dans les yeux, Un seul cheval à la fois !
Il faut rendre au diable son violon ! Si le cœur vous en dit Suivez le grand chariot Où sont mes camarades Et Moïse Jusqu’à Tijuanaco
Au mois de mai, au mois de l’amour Parmi les Ophélies C’est La fête des amis du clair de lune ! C’est Mexico, mon vieux !
Et quand vient la musique Buvons à la santé Du Fiancé de printemps : Hyacinthe pour Frida Emiliano Zapata pour Marie des Bruyères Un loup au cœur tendre pour Émiliana Et un Mohican pour Jeanette
Et moi, Parce que je ne crois plus en Dieu, Je marcherai jusqu’au vieux chêne Avec l’homme qui vola les étoiles Et la conversation du dernier éléphant
Allons ! Traverse La rivière, Le chat !
L’évasion L’alouette L’émigrant Et les filles (et les filles !) Ils font chanter le monde Dans un tonneau de vin !
Emmène-moi Dans la montagne !
Si j’y entends l’oiseau, Ce sera la sieste à l’ombre : C’est ma passion.
Tout ça C’est pas ma faute : Pendant qu’j’étais pas là Ma femme Devinez A pris Un aller simple Pour La visite D’un mur à Jérusalem.
Là-bas elle Prie pour ton salut Sous le signe du lion.
Poème composé hors ateliers avec des titres de chansons de Gilles Dreu le 7 octobre 2019.
Merci à l'oncle Walrus de nous avoir remis cet interprète en mémoire et à l'INA de partager des images de cetteépoque folle !
On a l’impression que tout sourit au Comité de braderie de Villejean cette année ! Le vide-grenier du 1er septembre dernier a été ensoleillé de bout en bout et les bradeurs et chineurs, très nombreux, se sont montrés satisfaits de cette journée. Le premier concert de chanson française qui a suivi, le 14 septembre, a été lui aussi très réussi. Comment ? Le comité de braderie chante et enchante ? Ce n’est pas tout à fait ça mais il y a de ça. Un point d’histoire et un petit laïus d’économie solidaire sont nécessaires ici. Un bilan positif
Depuis trois ans maintenant la braderie de Villejean est organisée par un groupe de bénévoles de «Rencontre et culture» l’association qui gère la Maison de quartier de Villejan. Ils sont bien sûr très activement soutenus par l’équipe professionnelle de la MQV pour tout ce qui concerne la logistique, l’accueil, le matériel, l’entretien et la comptabilité ainsi que par des adhérents du secteur jeunesse.
Du côté des recettes cette action braderie rapporte le montant des inscriptions des bradeurs et les revenus de la cafétéria. Côté dépenses il faut compter la location de la sonorisation, les boissons, les heures supplémentaires du personnel de la MQV et aussi bien sûr la SACEM pour la diffusion de la musique. Bon an mal an il se dégage ainsi chaque année un bénéfice d’un millier d’euros.
Réinvestir les bénéfices
Que faire de cet argent ? Il a été convenu que le Comité de braderie, collectif interne à l'association Rencontre et culture, avait un espace d'implication et de décision qui lui permettait, en quelque sorte, de le réinvestir. Des membres du groupe ont suggéré l’idée d’organiser des concerts à tarif peu élevé pour que les familles modestes du quartier puissent en profiter. Cette initiative sympathique, acceptée par tous, est entrée dans sa phase de réalisation en ce début d’automne 2019.
Des concerts pour pas cher du tout
Le quatorze septembre dernier était donc proposé aux Villejeannaises et Villejeannais un concert dont le prix d’entrée avait été fixé à… un seul tout petit euro ! Difficile de faire moins cher sur la place de Rennes ! On pouvait aussi, préalablement à ce spectacle, consommer galette-saucisse, crêpe et boisson pour quatre euros. On n’arrête plus cette équipe d’hyperactif.ve.s qui a assuré l’accueil, la billetterie et le service de 58 repas payants.
Il y avait deux groupes à l’affiche et la tonalité était à la bonne humeur. En première partie, les mA2R1 d’O douce, la chorale des retraités de l’Université de Rennes 1, a présenté son anthologie de chants de marrants qui va de Boby Lapointe aux Frères Jacques en passant par Georges Brassens et Graeme Allwright.
Les 68 spectateurs payants ont ensuite eu droit à « Singing sous the pluie », un spectacle du trio comique « Am’nez zique et les Biches » consacré aux chansons météorologiques. Toutes les chansons qui parlent du temps qu’il fait auraient, selon eux et elle, été écrites par des météorologues. Albert Simon et sa grenouille seraient les auteurs de «La Gadoue», Alain Gillot-Pétré aurait écrit «Quand le soleil entre dans ma maison», etc. Le public a bien ri de ces textes de liaison un peu barges et de certaines chansons théâtralisées comme «Le parapluie» «Boum» ou «La Saint-Médard», interprétées avec décalage mais aussi avec respect.
Deuxième acte : Mémé les Watts
Mais ce n’était qu’un début ! Un deuxième concert est prévu le samedi 9 novembre vers 20 heures. Cette-fois ci le Comité a mis le paquet en invitant un groupe de Laval qu’il ne faut absolument pas rater. Il s’agit de Mémé les Watts. Pierre Bouguier, son charismatique guitariste-chanteur, entraîne le groupe dans une revisite rythmique de la chanson française du siècle dernier. Comme il l’écrit lui-même « Le quartet réarrange Bourvil aux arômes funky, Luis Mariano à la sauce caribéenne, Berthe Silva teintée de pop, Yves Montand de rock. Les quatre compères aiment faire (re)découvrir ces textes intemporels par la diversité de la musique actuelle. »
Ce concept de musique rétro-actuelle devrait enchanter le public. Même si, financièrement, ces concerts à un euro sont déficitaires – le but n’est pas de gagner de l’argent mais d’en dépenser pour le bien de tous - le Comité de braderie sera évidemment aux anges si les 250 places de la salle de spectacle de la Maison de quartier sont occupées ce soir-là. Notez donc cette date sur votre agenda et venez nombreux assister à cet événement festif. Nous le ré-annoncerons ici fin octobre.
Peut-être aurez-vous ensuite la chance, l’année prochaine, de bénéficier au même endroit d’un spectacle avec la comédienne Corinne Masiero ou d’une avant-première d’un film de Ken Loach en présence du réalisateur ? Ce sont là les rêves secrets de certaines dames du Comité de braderie et nous leur souhaitons qu’ils soient exaucés un jour !
Vous pouvez également rejoindre les rangs de ce collectif qui sait, comme le montre la première de nos photos, «envoyer la chanson» mais aussi bien s’amuser ensemble ! Joe Krapov
Crédits photographiques : 1 et 2 : Joe Krapov ; 3 : Eliane Chevreux ; 4 : Basu Tallur. Vidéo de Mémé les Watts : Nevascanim.
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.