Irrésisitibles ! La demoiselle entraîne même le public à danser une gavotte sur l'air de "La jument de Michao" chantée en japonais ! Un moment complètement surréaliste !
Et Dieu sait que c'est difficile la gavotte en tongs avec des chaussettes !
Pour vous donner une idée sonore de l'énergie de ce duo j'ai récupéré chez M. Youtube une vidéo d'un concert donné pas très loin, à Quintin, en 2016.
Premier Transat en ville suivi de A à Z par les "revenants du Nord". Automatic City, un groupe lyonnais qui déménage dans un genre très spécial : la chanson (rythm'n') blues bâtie sur un seul accord !
J'ai bien aimé les solos et contrechants de guitare électrique et le stylophone ! Quant à la section rythmique, nul doute, elle assure. Ainsi que le chanteur, du reste !
Le bonheur sur terre, ce n'est pas compliqué. C'est un grand crème avec un croissant et un pain au chocolat en terrasse du café l'Entr'acte. Ca n'arrive qu'une fois par an et en plus cette année, c'était un deuxième petit-déj !
J'ai toujours préféré aux voisins les voisines.
Prêt.e.s pour "Fenêtre sur cour" en 3 mintes 44 ?
Dimanche 11 heures en plain cagnard ! Trouver fraîcheur est tout un art !
J'ai surtout aimé que le spectacle soit construit sur la défaillance de la mémoire. A plusieurs reprises dans le spectacle Germaine prononce "Ca me rappelle..." et elle ne se souvient plus. Elle l'a sur le bout de la langue mais ça ne sort pas. Ce n'est qu'à la fin du spectacle qu'elle retrouve LA chanson très émouvante qui résume ce qu'a été leur vie, voire ce qu'est la vie.
J'ai de mon côté, bien sûr, noté quelques paroles sur mon programme et une semaine plus tard, rentré à la maison, je l'ai retrouvée sur Internet, la chanson. Cela s'appelle "Les jeunes filles de bonne famille", c'est un titre de Jacques Hélian mais je préfère la version complète de Jacqueline Ricard, illustre inconnue très intéressante. Ca tourne en boucle depuis et ça sera bientôt dans ma guitare (ou mon ukulélé, puisque c'est en fa). Merci aux deux Germaines de ce spectacle et de la découverte musicale qui s'ensuit.
Parfois j'aime à imaginer qu'il existe des univers parallèles dans lesquels on ne se retiendrait pas.
On aurait pu y lire, dans la gazette du 9 juillet : "Un touriste rennais assomme avec son appareil photo le voisin qui n'a pas arrêté de raconter sa vie à haute voix pendant le spectacle d'illuminations de la cathédrale de Chartres au lieu de se taire et d'admirer ".
L’amiral ou l’adjoint au maire Si jamais tu voulais leur plaire… ;
Si tu rêves de les emplir, L’un ou l’autre de ces malades, L’un aride et l’autre impala, Du désir d’être ton mari ;
Si tu souhaites qu’on t’admire, Si tu désires te faire aimer Si tu veux te pâmer en prime - Pardi, c’est humain après tout Et tout le monde est bien pareil ! - Change d’allure sans délai !
Quitte l’ample robe à damier, Ton plaid à l’allure mariale De paria de la séduction Et cette armada de bijoux, - Palme d’or, violettes de Parme - Sous lesquels, oiseau de parade, Prima donna de mardi gras, Tu sembles un palmier du Mali Atteint d’une maladie rare !
De ce look « trop » on médira, Sois en sûre, et rira aux larmes Et toi cela te déplaira Tu t’en feras un nouveau drame.
Ton naturel parle pour toi. Nul besoin d’un cœur en alarme. Sans ces drapés tu n’es pas laide Et si tu permets que je t’aide L’idéal serait que tu sois Simplement nue sous un imper !
Madre mia ! Qu’on t’aimera ! Comme ton corps seul plaidera Pour que sur le dernier palier, Je le parie, rapide raide, L’élu de ton cœur, en péril, Accroché la main à la rampe, Derrière ton look à pâlir Soit proche de l’apoplexie !
Sûr, la simplicité paiera Ta beauté seule gagnera Pour ton triomphe sans péril En toute gloire.
Et surtout, surtout, c’est plié, Pas de maquillage outrancier ! C’est la plaie : ça t’ fait ressembler A un lampadaire de Noël !
N.B. Et une surconsigne consistant à inclure dans le texte une cinquantaine de mots composés avec les lettres du mot "lampadaire". Genre "logogriphe", comme on dit maintenant !
Plein d'occasions de faire la fête à Rennes ces jours-ci : il y a des matchs de la coupe du monde féminine de football. Ce vendredi c'était Ecosse-Japon :
Sur le mail François Mitterrand, on préparait les concerts du festival "Les Fleurs du Mail"
Sur le coup de midi je suis allé déjeuner à la Fête de la Maison de quartier de Villejean puis j'ai donné là un concert de chants de marins avec "La Ritournelle" et M. Kaïrakovski, l'accordéoniste du Club des 5. Un grand moment !
Sur le marché de Villejean j'ai photographié l'homme sandwich du XXIe siècle : "Changeons ce monde ! Abolisson l'argent ! Choisissons l'humanité ! http://www.mocica.org
J'ai découvert à l'occasion le baby-foot avec charlotte !
J'ai appris que "fête" en russe se dit "Viétchérinka".
Et un peu plus tard on m'a parlé de cette chanson russe et de son adaptation en français.
Son titre est "Odinokaya garmon' "que l'on peut traduire par "l'accordéon solitaire".
Tout a sans doute commencé à cause de l’accordéoniste. Il s’est incrusté dans une discussion entre Nathalie et Monique dans la salle des périodiques de la Bibliothèque universitaire où je venais d’atterrir. Dans toute la joyeuse bande de mes collègues d’alors j’avais réussi à en embarquer trois dans ce projet musical totalement au diapason du Jack Lang de 1981 : descendre dans la rue le jour de la Fête de la musique et donner à entendre et à voir son savoir-faire de tapeur de casseroles, de frotteur de violon ou d’élytres, de joueur de piano debout ou de chanteur de salle de bains.
Ce n’est pas pour embêter la fourmi mais moi je suis du signe de la cigale et mon instrument c’est la gratte, la guitare. Je souffle également dans des harmonicas et mon inspiration pour ce jeu de souffler-aspirer dans un « ruine-babines » vient de Neil Young plus que de Bob Dylan. Encore que les modèles français que j’ai eus dans l’enfance s’appelaient plutôt Albert Raisner ou Antoine. Ce dernier, dans ses « Elucubrations » de 1965 ou 66 nous gratifiait de deux petites notes par-dessus ses chemises à fleurs à la fin desquelles il proclamait : « Oh ! Yeah ! ».
A l’époque Sheila chantait « Le kilt », « Petite fille de Français moyen » et « Le Folklore américain ». Il y avait plein de joyeux loustics qui avaient débarqué avec des guitares électriques et il fallait choisir son camp entre Beatles et Rolling Stones. Mais on pouvait aussi préférer la guitare sèche du moustachu de Sète, l’oncle Georges B. avec son « plonk plonk » régulier qu’on appelle la pompe.
Mais je m’égare. Tout ça c’était bien avant qu’on fasse la connaissance de ce pharmacien à thèse tardive – il ne l’a toujours pas soutenue - qui jouait de l’accordéon. Il m’est arrivé plus tard de chanter avec lui du Bruce Springsteen (« Pay me my money down ») mais jamais de morceaux de Neil Young.
Donc l’accordéoniste, Hervé, s’est joint à nous, a tenté de se mettre en osmose avec notre répertoire de javas folles et de tangos stupéfiants pour que finalement, sur la petite place derrière chez nous, nous produisions sans recevoir top de quolibets la première prestation des « Rats déridés » ce 21 juin 1998 dans la bonne ville de Rennes.
Vingt ans ont passé depuis, la chorale a grossi puis s’est éteinte, puis s’est transformée en Club des 5 et j’en ai à nouveau deux autres sur les bras. Grâce à l’informatique et à cause de la nécessité de transposer la tonalité des partitions pour les joueurs de piano à bretelles sans capodastre, j’ai fait d’énormes progrès en solfège. Mais franchement, être accordeur de cigales, quel turbin ! Que devrait dire vrai un chef de chœur, quel enfer vit-il, le roi de la polyphonie ? Parce que moi, mes cigales chantent à l’unisson. Une fois sur deux j’oublie de leur faire faire des vocalises mais il me semble bien que le quart d’heure qu’elles passent à bavasser entre elles avant de pousser la moindre note est un exercice de mise en voix bien plus efficace que les « Rheu Keuh Tseuh Keuh », le « Chênehutte-les-Tuffaut » ou le « La belle eau, la belle eau, la belle eau » que j’ai pratiqué en tant que choriste de 2008 à 2018 au sein de la Chorale Héloïse, le lundi soir, rue de Redon.
Quand je jette un œil sur cette activité musicale continue je me questionne cependant. Ne serais-je pas plutôt une très patiente et très utopique fourmi rêvant que de ces gosiers de bavardes sortent des watts Castafioriens, des habaneras de Carmen bien en place, des « Eaux vives » habitées ou des « Emmène-moi » chavirants ?
Je réussis désormais à accompagner deux accordéonistes tatillons, un violoniste souple et des joueurs de ukulélé de rencontre. Personne ne joue du xylophone avec moi et Jean-Luc Godard a encore oublié son ocarina – pardon, son Anna Karina – dans les limbes des années soixante évoquées plus haut.
Mais toutes ces prestations déjantées, du « Meuh Meuh Meuh font les vaches » donné sur la place de la Mairie de Rennes au « Yoga de la narine » balancé sur la scène du « Diapason », du « Galette saucisse je t’aime » envoyé à l’A.G. de la Maison de quartier de Villejean à cet « Homme debout » qui ne doit rien évoquer du tout aux pensionnaires des deux EHPADS où l’on me traîne, tout ce travail d’accordeur improbable n’a-t-il pas pour objectif de réconcilier les cigales et les fourmis dans un même éclatement jovial des muscles zygomatiques ?
Faut-il que j’ajoute « J’ai usé cinq culottes » à la liste de ces gentilles provocations pour me persuader que « Tant que je chanterai, nous serons en été et la vie sera belle » ?
Parce que de toute façon, si on me demande à l’hiver de « danser maintenant », La Fontaine ne sera pas déçu du voyage : la danse et moi, ça fait deux ! Plus que deux, même !
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 4 juin 2019 d'après la consigne ci-dessous
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.