Le Carnaval Tintin à Chantepie (Ille-et-Vilaine) le 2 avril 2006 (1)
Est-ce que ce n'est pas "criminel" quelque part, de conserver de tels trésors dans sa photothèque et de les laisser dormir sans les partager ? Certes il n'y a pas mort d'homme et je n'ai sans doute pas été le seul à prendre des photographies lors de ce spectacle qui était public. Les photographes sont tous coupables, toujours !
C'était en tout cas un bel hommage et une belle idée que de demander aux habitants de cette commune du Sud de Rennes de venir déguisés en personnages de la célèbre bande dessinée belge défiler ce dimanche-là mais plus rien ou presque n'en subsite sur la toile à part deux photos signée Joe Krapov. Alors comme cet été est placé sous le signe de l'archivistique, on corrige le tir et on publie, ce jourd'hui et les suivants, de quoi s'amuser les yeux, seize ans après, avec ces images d'une fête que la Fondation M**l*ns*rt voudra bien ne pas considérer comme étant de la contrefaçon !
Moi de toute façon je n'ai fait qu'appuyer. Fallait pas appuyer ?
Choses vues à Rennes le 2 juin 2022 (2)
Pourquoi la Maison Héloïse ? Parce que la rue Pierre Abélard est toute proche. C'est celle dans laquelle le tribunal de justice a son adresse. Joli paradoxe ! En même temps, n'est-ce pas, le mot "coupable"... Le juge qui est là pour trancher... Passons !
Mais non, mais non ! Ca n'est jamais qu'un objet manufacturé !
Il y avait de la paréidolie dans l'air. Il suffisait juste de déplacer le soleil
Choses vues à Rennes le 2 juin 2022 (1)
Ces photos sont issues d'une petite balade urbaine programmée pour le plaisir et la nécessité de marcher ou bouger (courir, pédaler) chaque jour. Ici l'objectif était d'aller photographier le nouveau graff de la Maison Héloïse, établissement que je fréquentai jadis pour cause de participation à sa chorale.
L'ancien graff est visible ici.
Across the lines : danse et musique rue Jean Monnet à Rennes le 25 juin 2022 (1)
Tout est très bien dans ce spectacle... à part son titre ! "Au-delà des lignes", plutôt que "Across the lines", ça aurait bien traduit aussi le mariage du saxophone contemporain, de la viole de gambe, du clavecin, de la flûte et du chant baroques. Cela rendait très bien également l'idée originale d'associer la danse au chant polyphonique.
Et c'est bien le soleil - et non the sun - qui a accompagné cette jolie prestation dans la cité et hors de la cité, sur cet espace ouvert - baptisé aussi par Shakespeare anc C° "Open space " - où trône (?) la sculpture d'un personnage recroquevillé avec lequel Anne-Sophie Guillaume, la danseuse, a magnifiquement composé.
Bref un régal de moment "ici et ailleurs", hors de l'agitation du temps, qui se rejoue ce dimanche à 17 heures au même endroit dans le cadre des Tombées de la Nuit.
Pour de plus amples renseignements - hélas, sans vidéo ni musique - c'est ici : https://www.facebook.com/lapiequijoue
Et pour les amies qui étaient avec moi, ma réponse en images : "Non, je n'ai pas fait que photographier la danseuse, j'ai aussi "flashé" sur le clavecin et cette belle représentation de paysage hollandais. Et si vous voulez tout savoir, c'est un tableau intitulé ""Vue de la ville d'Arnhem aux Pays Bas"" (View of the City of Arnhem - pour boucler la boucle !), peinture de Jan Josefsz van Goyen (1596-1656) , huile sur toile (Oil on canvas) de 1646, (Dim. 65 x 96 cm), conservé au Statens Museum for Kunst à Copenhagen".
Bon dimanche Culturel à toutes et à tous ! ;-)
L'ATELIER D'ÉCRITURE SCATO-MASOCHISTE DE MADAME ADECI
Un atelier d’écriture, c’est vrai, c’est exactement comme un club sado-masochiste. Il y a un animateur qui donne des ordres cruels – on appelle ça des consignes – et des gentil·le·s membres qui font preuve de discipline (Laurent serrez ma haire avec ma) et qui se plient avec humilité et, si possible, originalité aux quatre volontés du maître.
Ici, au Défi du samedi, le gourou est bonasse : il a une tête de papy gâteau et il accepte toutes les acrobaties intellectuelles nées de de son mot hebdomadaire avec la bonhomie d’un promeneur de chien qui est une chienne et qui a passé l’âge de se demander pourquoi on ne met qu’un seul « m » à bonhomie et pas deux « n » à bonasse. Parce que bon et con, c’est pas pareil ? Parce qu’un bon homme apprécie un bon home ?
J’en connais d’autres qui sont bien plus lunatiques, irréguliers, cyclothymiques, voire chiants. Moi, par exemple, à Villejean !
Mais la pire, c’est Madame ADECI. Je ne vous raconte pas ses drôles de lubies ! Si, en fait, puisque c’est le sujet de cette semaine du Défi du samedi.
Figurez-vous que son atelier d’écriture sado-masochiste ne fonctionne que tous les deux ans ! Tous les deux ans elle vous envoie ses consignes par la poste. La première épreuve consiste à aller chercher la consigne d’écriture chez un de ses adeptes qu’on appelle un médecin. Vous héritez alors d’une belle enveloppe bleue contenant du matériel spécifique mais où le stylo brille par son absence ! On écrit directement sur l’ordi ? Pas du tout ! Quand vous êtes de ce côté-ci de l’atelier d’écriture, et surtout chez Madame ADECI, vous en chiez ! Dans le sado-masochisme, on donne de sa personne, qu’est-ce que vous croyez !
Il y a tout d’abord une épreuve d’origami au cours de laquelle vous devez déplier un masque de Pikachu percé de trous et agrémenté de trois parties autocollantes recouvertes de pastilles jaunes dures à enlever.
Il y a ensuite une épreuve de collage puisqu’il faut fixer le réceptacle de l’épreuve d’écriture sur… la lunette des toilettes, si, si vous avez bien lu !
Ensuite on s’assoit sur la feuille et on doit inventer une défèque-new bien solide sans pisser trop de copie. Il faut en tartiner un minimum mais pas y mettre le paquet sous peine de voir sa production partir à vau-l’eau (c’est ce qui est arrivé jadis à Marcel Proust ! Quel con, c’type, hé !).
Ensuite commence l’épreuve d’écriture et là, vous n’êtes pas dans le caca ! Enfin, si ! Il faut que vous fassiez adhérer à une tige verte des « selles » (?) même pas de cheval jusqu’à la marque rouge sur le dessin. Les fidèles lecteurs de Blake et Mortimer sont alors forcément déçus de l’absence de Marque jaune dans l’histoire. Mais ils seront rassurés d’être tombés dans un piège diabolique !
Ensuite ce sont des histoires pas cochonnes pour deux ronds d’emboîtages des objets préalablement déballés : on met la tige dans le tube, le tube dans un étui de protection, le tout dans une enveloppe et l’enveloppe, avec la fiche d’identification, dans une autre enveloppe qu’il faut aller poster dans une boîte à lettres à destination de Madame ADECI.
Quand est-ce qu’on est publié ? Jamais !
Quand est-ce qu’on reçoit des commentaires des autres participants ? Jamais !
Simplement, au bout d’une quinzaine de jours Madame ADECI vous renvoie un courrier pour vous signifier que le résultat est nul.
Et vous savez quoi ? On est très content ! C’est ça qui est bien avec le sado-masochisme : plus on est maltraité, plus on est satisfait !
Certaines mauvaises langues prétendent que le commerce de Madame ADECI n’a rien à voir avec un atelier d’écriture sado-maso mais serait consacré à la recherche du cancer chez les pratiquants. Ben mon colon, des pistages pareils, je n’en ai vu que chez les Scouts de Belgique à l’époque où mon oncle Walrus était responsable fédéral ! Si ça n’est pas du sport de se retrouver à genoux, le pantalon baissé en train de patouiller dans la cuvette des chiottes parce que le Pikachu a craqué sous le poids d’un bel étron coulé dans le bronze, je veux bien revoir tous mes concepts !
Il faut savoir également qu’on n’intègre cet atelier-club select que si on a atteint l’âge de cinquante années. Et c’est ça qui me réjouit ! En décembre 2027, notre Président de la République lui-même va nous rejoindre dans l’atelier et se prêter aux lubies de Madame ADECI. Quel plaisir, dès maintenant, de l’imaginer en train de procéder aux rites imposés par notre animatrice préférée ! Saura-t-il déplier Pikachu et barbouiller comme il faut la tige du petit tube ?
Bon c’est vrai, avec l’absence de majorité dont il vient d’hériter à l’Assemblée, il est déjà, en fait, un peu dans la mélasse. Soyez philosophe, Emmanuel : ça vous fait de l’entraînement pour plus tard !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 721 d'après cette consigne : Lubie
Partie d'échecs au Diapason le 23 juin 2022
Bon, j'en suis quand même à mon quatrième bloc Rhodia de 80 pages pour ce qui est des parties d'échecs jouées au Diapason (et aussi à Vezin pendant un an ou à la maison avec l'ami Le Bichon) depuis 2016. Je ne prends plus le temps de les taper et les commenter parce que ça n'intéresse pas trop mes collègues de revoir leurs erreurs - ni les miennes quelquefois !
Qui plus est, comme nous sommes souvent en nombre impair, j'ai pris la fâcheuse habitude de les battre aussi en simultanée contre deux joueurs ! Aussi pour compenser m'arrive-t-il de ne pas jouer, de noter leur partie et d'analyser avec eux ensuite, "post mortem" comme on dit au Club Rémus et Romulus de la urbs de Rome. Ce fut le cas hier où, du fait de leur grande lenteur, je me suis amusé aussi à les photographier. Les clichés sont fort sympathiques.