Bon, on ne peut pas appeler cela de la numérisation. En effet, ce sont des photos numériques que je vous présente ici. Juin 2003 est la date de ma première acquisition d'un appareil photo numérique. C'était un Kodak EASYSHARE CX4230 (c'est écrit dans les propriétés du fichier jpg !).
C'est plus un travail de "formatage" ou de "normalisation". En effet, lors de mes débuts avec le numérique j'avais réglé le format de l'image originale sur 480 x 640 pixels puis sur 616 x 816. Dans mon idée cela permettait de prendre plus de photos ! ;-)
Ce n'est qu'à partir du mois de juillet que je suis passé, parfois, à un format supérieur à 1024 pixels et puis en 2004 que je suis passé au-dessus de 2000 pixels. Aujourd'hui, tout le monde, y compris les téléphones portables est sur du 4000 x 6000 ! Je viens donc de traiter les répertoires de juillet à décembre 2003 pour les redimentionner en 1024.
Il me reste à faire le même très long travail pour les années 2004 à 2015. Car ce n'est qu'à partir de 2016 que j'ai redimentionné mes photos pour publication sur le web à ce format. Avant je les convertissais en 600 x 800, comme ici !
Mon premier blog photo ayant débuté en 2006, ces photos sont donc inédites !
Moi je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais rien ne m'interdit de mentionner par écrit les plus surréalistes et les plus incompréhensibles de mes émotions. Je suis en effet revenu de Lille avec le sentiment d'avoir éprouvé un coup de foudre... pour le sous-sol du Musée des Beaux-Arts de cette ville.
Posons tout de suite que je n'ai jamais reçu aucune éducation religieuse et que je ne crois qu'en la recherche permanente de moments heureux ou joyeux sur cette planète que nous partageons tous - pas de manière égale, je sais ! -. Je n'ai donc rien d'un mystique.
Le fait d'avoir visité, pour la première fois de ma vie, l'église Saint-Maurice et, pour la deuxième fois, la cathédrale Notre-Dame de la Treille ne m'a pas vraiment chamboulé sur ce point. Paul Claudel et son pilier de Notre-Dame me font toujours autant rigoler.
Mais les sculptures médiévales du musée qui représentent des personnages de la passion du Christ m'ont vraiment fait ressentir le côté poignant et dramatique de cette histoire de crucifixion. A quoi cela tient-il, docteur ?
Encore s'agissait-il d'une visite expresse de ce grand bâtiment, de 10 heures à 11 h 15, un train nous attendant à 11 h 48 pour nous emmener dans ma ville de naissance.
Dans l’histoire de l’humanité, parmi les huit milliards d’êtres humains que porte cette planète, nous n’avons pas plus d’importance, les un·e·s et les autres, que le bonhomme de neige qui figure sur cette vieille photo en noir et blanc.
Mais à écouter les bavards impénitents des radios et télés, les Savonarole modernes, les contempteurs , les accusatrices, les imprécateurs, nous sommes quand même les responsables et coupables du réchauffement climatique. Surtout si nous sommes nés avant 1980 !
Alors oui, il est temps de passer aux aveux : j’ai, moi aussi, un bilan carbone !
Je ne suis pas là pour raconter ma vie mais le travail de numérisation de photos et de diapositives auquel je me livre depuis que je dispose de plus de temps libre m’en apporte la preuve ultime : j’ai voyagé.
« J’ai voyagé de Brest à Besançon, Depuis La Rochelle jusqu’en Avignon, De Nantes jusqu’à Monaco, En passant par Metz et Saint-Malo » chantait déjà Graeme Allwright alors que Greta Thunberg était tout sauf née et que le seul type intéressé par les soulèvements de la terre s’appelait Haroun Tazieff. Il était volcanologue.
Il se trouve que je suis passé par Longchaumois, Tignes et La Bourboule et j’en viens à me demander si ces vacances d’hiver que nous prenions au siècle dernier n’étaient pas, outre une réponse à une incitation sociétale à la consommation de séjours dans des contrées montagneuses autant qu’enneigées, une recherche inconsciente de cette magie blanche de 1963 ou de cette aventure liée au premier voyage effectué en dehors de la famille : la classe de neige du collège Franklin de Lille.
Quoi qu’il en soit et quoi qu’il m’en coûte je vais recourir à mon aide-mémoire préféré pour ce "plaider coupable", pour cette autocritique rigolarde d’aérodromophobique n’ayant jamais pris l’avion. Dans ma liste de négatifs noir et blanc et couleurs et de boîtes de diapositives, voici, mesdames et messieurs les juré·e·s, les années et les endroits où je suis allé, en voiture ou en train, pratiquer le ski de descente, le ski de fond, la raquette, la raclette – autant celle qui consiste à déglacer le pare-brise que le plat régional savoyard renommé - et le gadin dans la poudreuse :
1966 Tignes Les Brévières (Savoie) 1967 Entremont (Haute-Savoie) 1977 Bogros par Messeix (Puy-de-Dôme) avec ski sur le plateau de Charlannes au-dessus de La Bourboule) 1978 idem 1979 idem 1980 idem 1981 idem 1981 Le Grand Bornand (Haute-Savoie) 1982 Bogros par Messeix (Puy-de-Dôme) 1984 Longchaumois (Jura) 1985 Longchaumois (Jura) 1987 Les Rousses (Jura) 1989 Lans-en-Vercors (Isère) 1991 Compains (Puy-de-Dôme) 1992 La Garandie (Puy-de-Dôme) 1994 Longchaumois (Jura) 1995 Serre-Eyraud (Hautes-Alpes) 2000 Prémanon (Jura) 2001 Les Rousses (Jura) 2002 Puget par Saint-Eustache près du lac d’Annecy (Haute-Savoie)
En attendant mon prochain procès relatif à mes oedipiens « déplacements pour voir la mer » vous pouvez désormais, mesdames et messieurs les juré·e·s, vous retirer pour délibérer sur mon pendable cas. Le temps que vous preniez une décision, juste ou pas, j’aurai, comme les trois enfants et le bonhomme de neige de la photo, disparu ou fondu !
Que je sois coupable où non, qu’on m’envoie « ballader » ou qu’on m’envoie me faire pendre, ça n’est pas ça qui vous dira où elles sont passées, les neiges d’antan !
On ne demande jamais rien à Joe Krapov ! Eh bien on a bien tort ! Il paraît que tout le monde est écrasé de chaleur en ce mois de juillet. Pas nous ! Exactement comme Nasr Eddin Hodja, j'ai la solution à vos problèmes : depuis que, pour nous protéger du soleil, nous avons installé le barnum dans notre jardinet, il pleut !
Ce jour-là fut assez sportif : nous sommes allés à vélo faire les courses à Dol-de-Bretagne. Ça ne fait pas tout à fait douze kilomètres mais la côte pour remonter à Baguer-Pican est toujours aussi dure. J'ai failli mettre pied à terre mais il me restait encore un dernier pignon à passer et je n'ai donc pas eu à connaître ce déshonneur.
Sur le coup de 13 h 30 je suis allé faire dix longueurs à la piscine. J'aurais pu en faire plus mais je déteste nager quand les kékés crétins sautent des bords de la piscine en faisant la bombe et en gueulant comme des ânes.
Et l'après-midi nous avons randonné sur ce circuit autour de Baguer-Pican en empruntant des chemins creux et le parcours sportif pour le retour. Deux heures et demie pour neuf bons kilomètres.
Le résultat d’un lancer donne un nombre à trois chiffres qui se lit en allant du plus petit chiffre au plus grand. Si l’on fait par exemple 1 et 2 et 3 on lit 123 et non 213 et encore moins 312.
Il y a donc cinquante-six possibilités qui sont listées dans le tableau ci-dessous.
Dans ce tableau, en face de chaque nombre est écrit un mot tiré d’un problème de mots mêlangés du journal « Ouest-France dimanche ».
Le but du jeu est de réécrire la pièce de théâtre « Le Jeu de l’amour et du hasard » de Pierre de Marivaux. L'oeuvre est divisée en trois actes qui comprennent neuf scènes pour le premier acte, treize pour le deuxième et huit pour le troisième soit trente scènes.
En fonction du nombre de joueurs – ou de participant·e·s à l’atelier d’écriture – on se répartit les scènes à réécrire.
Si l’on est seul à jouer on se donne trente jours. Le premier jour on lance les dés, on note le mot correspondant au tirage dans le tableau et on réécrit la scène 1 de l’acte 1 avec pour seule obligation d’insérer dans la nouvelle version du texte le mot imposé. On ne touche pas à l’ordre des répliques, aux noms des personnages, aux didascalies mais on peut réécrire à sa sauce tout ce qui est dit dans la scène. On peut supprimer ou ajouter des phrases mais on doit garder le sens général de la scène.
On procède de la même manière le lendemain pour la scène 2 et ainsi de suite jusqu’à l’écriture du mot fin.
Bonne écriture ! Vous ne pourrez pas dire que c’est de ma faute – ou de celle de Dame Licorne – si votre été 2023 n’a été ni créatif, ni littéraire, ni ludique !
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.