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Mots et images de Joe Krapov
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21 mars 2023

CONSIGNE D'ÉCRITURE 2223-24 DU 21 MARS 2023 A L'ATELIER DE VILLEJEAN

Christian Bobin

 

Dans son livre « Un bruit de balançoire » le poète Christian Bobin organise ses "chapitres" sous forme de vingt lettres. 

Dans le tableau ci-dessous, nous avons relevé le destinataire, l’incipit et la dernière phrase de douze de ces lettres. A vous de les conserver tels quels et d’écrire, dans le style d’un poème en prose, ce qui se trouve entre les deux. Vous pouvez écrire une longue lettre ou plusieurs lettres courtes. 

Destinataire   Première phrase Dernière phrase
Chère inconnue L’été est incohérent Le coeur, cette défaite prodigieuse.  
Frère nuage La vie de mon père a commencé de se défaire comme toi Aucun chef-d’oeuvre ne m’a donné autant de paix à part toi, petit nuage , à part toi.  
Marina Je suis resté des années à ta porte, je n’osais pas entrer J’aimerais offrir à la poétesse la robe rose dont elle a rêvé toute sa vie.  
Monsieur le forestier Les arbres, chose inhabituelle, se taisaient. Deux dominicains à table. Dieu reprend du melon.  
Mère Comment as-tu formé ma tête dans le secret de tes entrailles ? D’ailleurs je n’ai guère d’autre titre à l’existence.  
Monsieur le coucou Il y a du jaune dans ton chant J’accepte de tout perdre et que, dans le temps passager de cette perte, le nid d’hirondelle que j’ai dans la poitrine soit vide, vide, vide, féeriquement vide et appelant.  
Cher ami Mais pour mériter ce nom de cher ami il vous faudra aller au bout de cette lettre Et qui sait, peut-être nous verra-t-on un jour ensemble dans les rues de cette ville, incroyablement souriants.  
Jeunes gens de Lodz La lune brille entre les branches d’un arbre comme un ballon d’enfant lancé trop fort Le grincement d’une balançoire vide résonne jusqu’à la fin du monde.  
Nadejda Viens t’asseoir à côté de moi me parler de ton homme Toi et tes sœurs éternelles, je te salue, Nadejda.  
Vieil escalier Si ce monde n’est que muraille, cette muraille a des lézardes…   Christian ne viendra pas, ce soir. Il rêve.  
Madame Vous m’avez demandé ce que c’était que les anges Les rails rouillés du ciel et le tramway d’un songe qui me traverse, avec personne à bord.  
Cher fantôme Depuis combien de temps sommes-nous ensemble ? Nous sommes des petites gouttes de pluie qui prennent le train sans billet jusqu’à l’éternel qui est ceci, ici, maintenant.


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13 mars 2023

Ulysse, maudit sois-tu ! / Albaricate

Je ne suis pas là pour vous raconter notre vie mais vendredi dernier nous sommes allés voir le dernier des cinq spectacles que nous avions choisis pour notre "Croisière" à la Péniche-Spectacle.

Pas le droit de prendre des photos, pas le droit d'enregistrer alors difficile de vous rendre compte de la magie du moment passé là à écouter-voir l'Odyssée d'Homère racontée en chanson et en chansigne, pensais-je en sortant avec des étincelles plein la tête et plein les lunettes (il pleuvait !).

Et puis il se trouve que non ! Superbe et généreux, le duo Albaricate a positionné sur sa chaîne Youtube le spectacle filmé dans son intégralité ! Alors un bon conseil des Krapov : prenez une heure dix de votre temps, ouvrez bien vos yeux et vos oreilles, rêvez, laissez-vous emporter, c'est superbe et émouvant au possible. Bravo, bravissimo et merci, Samuel et Clémence !

 Je joins une petite interview diffusée sur FR3. 

6 mars 2023

The Wild rover = Graine d'aventurier

Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais un lundi sur deux maintenant je vais du côté de Rennes Sud faire un boeuf avec des musiciens  qui jouent des cordes. La première fois nous étions cinq guitaristes et un mandoliniste. Au cours des échanges entre deux morceaux, on apprend plein de choses sur la musique bluegrass ou sur la musique irlandaise. Si je connais assez peu la première - en dehors du Nitty Gritty Dirt band et de la musique du film "O'brothers " - mon goût pour la musique américaine m'emmènant plutôt du côté de la country et du rock (Emmylou Harris et Neil Young en particulier) -pour l'Irlande, par contre, j'ai cultivé mon côté "Pogues" mais sans jamais mettre de morceaux dans ma guitare - trop amoureux de la langue française, en fait  ! -. C'est dommage car c'est une musique pleine d'entrain et de belles mélodies. Aussi ai-je entrepris de proposer à mes acolytes ce soir ma version de "The Wild rover" traduite-trahie-adaptée dans un décalque krapovien avec des références à Jack Kerouac - certains titres de ses livres - et à Rimbaud dont j'ai repris l'histoire de son retour et ce rêve un moment caressé par lui, paraît-il, de s'installer dans les Ardennes et d'y trouver une épouse.

Voilà l'objet suivi de sa version sonore par les Dubliners :

The Wild rover traduction

 

 

Le texte original avec une traduction sans doute plus fidèle est ici : https://www.lacoccinelle.net/251576.html

et ici : http://www.classic-rocks.net/english-irish-folk-music/traduction-wild-rover.html

  

28 février 2023

"Ce qu'il y a derrière chez moi" à Rennes le 24 février 2023

"Derrière chez moi, savez vous quoi qui gn'y a ?". Cette chanson quasi enfantine fut reprise ou plutôt créée par Les Charlots en 1970. Je la publie en fin de ce billet. Pour ma part j'ai la chance de ne pas habiter devant un dépôt d'ordures. C'est très joli, ce qu'il y a derrière chez moi : la Vilaine, l'écluse de Moulin-du-Comte, le chemin de halage, des mimosas et même des nichoirs à oiseaux en forme d'origami géant !

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22 février 2023

AVEC MON HARMONICA... (AIR CONNU)

AEV 2223-20 JK - harmonica

Je ne suis pas ici pour raconter ma vie... mais l’autre jour un monsieur très sympathique qui m’avait vu jouer de la musique en public m’a téléphoné et m’a demandé si je donnais des cours d’harmonica.

J’ai été désolé de le décevoir mais je crois que j’aurais été bien en peine de le satisfaire. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », dit le proverbe rabelaisien. Tout comme monsieur Jourdain avec sa prose, je joue de l’harmonica – et aussi de la guitare – sans trop bien savoir ce que je fais ou comment je fais. Otto Didakt pourrait être un autre de mes pseudonymes ! Et on fait des tas de choses sans prendre le temps de lire le mode d’emploi. On vit dans l’à peu près mais on n’est pas tout seul comme ça ! Alors, expliquer aux autres !

Au Québec un harmonica est appelé un ruine-babines. Dieu seul sait, avec ce qu’on se prend dans les gencives au long d’une vie, dans quel état nous finirons ! Peut-être serons nous tellement en ruines qu’on nous appellera Mathurin Pompeï – j’écris ça parce le mardi, c’est le jour des épinards, chez nous ! -.

Mon premier harmonica, offert par mon grand-père, était du même modèle que celui ci-contre. Je l’ai perdu dans mes déménagements mais j’ai hérité d’un modèle identique après le décès de la marraine de Marina B. Quand mon épouse préférée est allée vider la maison avec sa mère et sa tante, elle m’a ramené les deux harmonicas de l’oncle Serge.

Pif 44 couverture GT

Intéressant. Deux modèle désormais vintage avec une sonorité différente de ce que donnent les excellents « Marine Band » de M. Hohner dont j’ai toute une collection (il en faut un par tonalité !). J’ai appris aujourd’hui que l’Echo harp est un modèle « trémolo » en ré et l’autre est un "Comet" en do. Je ne peux malheureusement pas les utiliser pour des raisons... d’hygiène – où y’a d’l’hygiène, y’a pas d’plaisir ! -. L’oncle Serge avait un vilain défaut : il fumait. Les harmonicas ont gardé l’odeur voire le goût du tabac !

Du coup ils dorment dans un de mes tiroirs en compagnie d’un bootleneck, d’un vieux micro et d’un jeu de cordes pour violon.

L’illustration de José Cabrero Arnal m’a donné une idée intéressante : et si je les faisais tremper dans un bain d’eau savonneuse pour faire partir l’odeur ? Je pourrais moi aussi faire sortir des bulles de savon de l’instrument !

Sûr qu’après ce traitement la rouille ne dormirait pas ! Et ça m’interroge. A force de voir Neil Young tremper les siens dans un seau d’eau avant d’en jouer dans la partie acoustique des ses concerts, je me dis qu’il doit claquer une fortune chez M. Hohner ! Bon, lui, OK, il a les moyens ! En plus à 77 piges il n’a pas encore pris sa retraite !

J’ai deux façons de terminer ce billet presque complet sur « ma vie chez les harmonicas ». La première c’est de me souvenir du dernier concert, de Neil Young justement, que j’ai regardé sur Internet. Il y a un très chouette morceau sur la fin où ce n’est pas lui qui joue du ruine-babines mais deux harmonicistes qu’il ne présente même pas au public et dont l’un joue… d’un Echo harp !

 C'est à 30'30" :

La deuxième c’est cette vidéo vue après lecture d’un billet d’Adrienne dans lequel un musicien techno reprend « Oh Susanna », le premier morceau de folk américain que j’ai joué sur mon premier harmonica ! 

Pondu pour l'Atelier d'écriture de Villejean du 20 février 2023

d'après la consigne AEV 2223-20 ci-dessous

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18 février 2023

Cheminements musicaux de février 2023 : des Beatles à Alan Stivell (2)

13 h 35 cet après-midi : en cherchant une version drôle de "Elle descend de la montagne à cheval" avec les couplets "Moi je veux ma tétine et mon lolo" et "Tagada bouzou bouzou areu areu" - oui ce site web de Joe Krapov est décidément très intellectuel ! ;-) - j'atterris sur le site du jumelage entre la ville de Ploemeur (Morbihan) et celle de Fermoy (Irlande) et notamment j'explore les chants de leur chorale. Là je télécharge un bon paquet de chants d'ambiance, de chants à danser et de chansons irlandaises avec paroles et accords. J'apprends que "Le Café des Trois colombes" de Joe Dassin - une chanson sur Nancy ! - a été écrite par un Néerlandais nommé Pierre Kartner à propos d'un bistrot d'Amsterdam ! Je subodore que "The Fields of Athenry" est sans doute la chanson triste des Dubliners à laquelle faisait allusion mon nouveau collègue guitariste Olivier l'autre lundi.

J'en écoute une version à voix féminine intéressante  (Cathy Maguire) et ce soir je tombe sur une version à cinq mille voix ! :

 

Enfin, je termine par la découverte d' un gag phénoménal. La Suite sud-armoricaine, le tube d'Alan Stivell qui s'est retrouvé n° 1 au hit-parade d'Europe 1 dans les années 70... n'est rien d'autre qu'une chanson paillarde bretonne ! Mort de rire !  

12 février 2023

Choses vues à Rennes le 11 février 2023 et un peu avant (1)

Je le clame haut et fort : je suis solidaire des manifestants et des grévistes... mais pas de leur orthographe !

2023-02-07 - 285 2

Vu sur le campus de Beaulieu à Rennes !

2023-02-11 - 285 5

2023-01-23 - 285 16

2023-02-11 - 285 7
 Tøut à fait d'accørd avec vøus, Ølaf, Ølga, Ølivier, Ømar, Ødette, Ønésime et Øscar !

2023-02-11 - 285 20
Voilà qui est clair ! Le plus angoissant dans l'histoire c'est que je ne sais pas si Marina B. m'aimera encore quand j'aurai 64 ans ! 

9 février 2023

Le Bilan du 9 février 2023

Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais... ce blog est en train de devenir la neuvième roue de mon carrosse ! Est-ce le retour du soleil, le passage à février, l'excitation autour des plans foireux du gouvernement - ils sont fiers ce soir d'avoir refusé de voter le ticket de restaurant universitaire à un euro, ces détestables ! - ? Toujours est-il que je me retire de plus en plus de la sphère publique pour lire ou pour travailler à une mise en page plus régulière des textes de l'atelier d'écriture par exemple. De jouer à l'éditeur-illustrateur, ça m'enrichit, même si ça ne rapporte pas un rond.

Cela a permis, toujours, ma découverte n° 1 du jour à partir d'une image de crabe : une chronique d'Olivier Genevois, ici, qui nous emmène sur son site web "Les mots délicieusements surannés". Un plaisir d'exploration de la langue française et de ses expressions, avec de belles illustrations en supplément. Ça va resservir... à l'Atelier d'écriture, justement !

AEV 2223-19 Laura - Crabe

Lundi dernier, premier contact avec une bande de quatre guitaristes amateurs avancés et un mandoliniste pro. Un sympathique et forcément foutraque  boeuf musical de deux heures, organisé par un végétarien, au cours duquel on a joué-chantonné "Greensleeves", "La Chanson de Prévert", un blues standard, "Les Couleurs du temps" et "L'Orange du marchand" de Gilbert Bécaud.

Je ne raffole pas de cette dernière chanson, très difficile à interpréter, du reste, surtout avec seulement une grille d'accords, mais j'avoue que la version ci-dessous a quelque chose qui décoiffe ! 

Je ne vous ennuie pas avec les excellentes vidéos échiquéennes de Marc Quénéhen qui publie plus vite que son nombre, ni avec Lichess.org au niveau 3 qui me sert d'entraîneur, ni avec les tournois en cours que diffuse Europe-échecs sur son site : du plaisir chronophage totalement égoïste qui n'intéresse même pas mes comparses les joueurs du jeudi. Joueurs d'échecs du jeudi = peintres du dimanche ? Ce jour d'hui, mes voisins ont disputé une partie qui a duré quatre heures ! Je suis intervenu dans leur finale et j'ai obtenu une partie nulle puis j'ai montré où les blancs avaient raté un gain immanquable. Je crois que je deviens un sale type à force d'être du genre trop bon élève et que... ça me plaît ! En même temps je leur apprends des choses et surtout on rigole bien !

Enfin j'ai terminé la journée en regardant ce soir, en très bonne compagnie, celle de Marina B., le dévédé "The Great Buster : une célébration", un documentaire sur la vie et l'oeuvre de Buster Keaton. J'ai encore mal au ventre d'avoir ri aux gags de "l'homme qui ne sourit jamais" dont je n'avais jusque-là pratiquement rien vu. Je vais écumer mes bibliothèques pour combler cette incroyable lacune ! 

5 février 2023

Swinging Boris Vian à la Péniche-spectacle

Encore un très bon moment ce vendredi soir avec "Swinging Boris Vian" à la Péniche-spectacle. De très belles lectures, des récitations, des interprétations de chansons originales et un joli partage de la scène entre Hugues Charbonneau et Virginie Guilluy.

Le clou du spectacle, outre la description hystérique d'une conférence de Jean-Sol Partre, est certainement l'interprétation rock du Blouse du dentiste. Tout est bon de toute façon et j'y retournerai peut-être même l'année prochaine si c'est encore dans la programmation de la Péniche.

Sur Internet on trouve peu d'extraits vidéo des spectacles qu'on voit là. Aussi vous gratifié-je d'un reportage télé et d'une version statique de "Moi j'prèfère la marche à pied" dont j'avais oublié qu'elle était aussi de Boris ! 



9 janvier 2023

La B.O. de Mum : Cups (When i'm gone)

Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais... nous sommes venus hier soir à bout de la série anglaise "Mum" de Stefan Golaszewki. Trois saisons de six épisodes avec toujours le même leitmotiv d'un Roméo et d'une Juliette sexygénaires qui tardent à se déclarer leur amour et surtout à le déclarer à leur entourage, une famille de type "Vive la famille sans point d'exclamation" exaspérante au possible. La discrétion et la délicatesse face à la bêtise et la prétention. Avec, pour les spectateurs, autant d'éclats de rire que de consternation !

Voilà, ce sera tout pour l'aspect intime de ce billet. Réendossons aussitôt notre costume de professeur Burp de la musicologie contemplative et signalons que la chanson du générique de début et de fin, entendue trente-six fois cette dernière année, nous est, du coup, restée dans la tête. Comme elle n'est pas mentionnée au générique, le Sherlock Holmes rennais a mené l'enquête hier soir.

La chanson s'appelle "Cups (When i'm gone)". Sur le générique de début, on entend la version de Lulu and the Lampshades. 

Sur le générique de fin c'est celle d'Anna Kendricks publiée par Jean Simone, déjà utilisée dans le film "Pitch perfect" (The Hit girls" ou "La Note parfaite", trois titres pour un seul et même nanard américain ?).

 

 Jugez vous-mêmes d'après ce clip si c'est bien la même chanteuse :

Et maintenant rigolons ! Cette rythmique marquée avec des gobelets semble bien connue des cours de lycées d'Amérique, de France et de partout. En témoignent nombre de vidéos publiées sur Youtube dont celle-ci est assez touchante, car très bien chantée, jouée et filmée : 

Et savourons le gag final : il s'agit à l'origine d'une chanson de A.P. Carter qui date de 1931 !
La Carter family ! Mais je ne connais qu'elle qui figure sur le triple vinyle "Will the circle be unbroken" de Nitty Gritty Dirt band, bien au chaud dans ma discothèque  !

Vivent les vieilles marmites, même revisitées ! 

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