- C’est aujourd’hui la fin, ô Jane ! » dit Tarzan Tandis que les pumas piaillent dans les betteraves, Que le volcan vomit fumerolles et laves Jusque sur sa Jaguar garée sauvagement
Sous la cabane où ils vivaient au fil des jours. - Je sors de mon appartement somptueux et je crie Pour dénoncer ce crime odieux, cette infâmie : Le fleuve est l’étranger et tu es mon amour
Mais rien ne reste plus de nous ! C’est ridicule : Un gros serpent python, affamé, monstrueux A fait repas de dingue au studio trente-deux : Ce crétin a bouffé toute la pellicule !
J’attends le retour des jours où l’on n’a pas besoin d’allumer le chauffage. En attendant je regarde "Place publique" d’Agnès Jaoui en replay sur France TV et je découvre que ce fou de Jean-Pierre Bacri chantait drôlement bien.
Une hypothèse un peu morbide : Il se peut qu’un jour on décède...
Est-ce le temps qui le décide ? Trois Parques souffrant d’hémorroïdes ? Au bout de combien de décades ? Qui juge qu’on est passé de mode ? Qui met les peuples à l’amende ?
Que l’on soit tribus en exode, Vieil aède rêvant de saine solitude, Nous voilà tous humains nomades A parcourir le vaste monde Pour cueillir ses offrandes, Ses citrons, ses amandes, Fabriquer limonade Et chanter à la cantonade Les beautés dont il abonde... Ou fuir des contrées incommodes.
Nos saisonnières escapades, Nos déplacements de bipèdes, Cette quête qui nous obsède D’éphémères béatitudes, En ferons nous quelques ballades, Des contes de Schéhérazade Ou de somptueux interludes ?
En écrirons nous, des salades ? En remplirai-je, camarades, Des cahiers d’écriture nomade ?
Oui ! Oui ! Ecrire à toute blinde Comme on avale un vieux remède, Comme souffle le vent d’Ostende, Comme s’entortille la ronde, Comme tourne la sarabande !
Oui ! Oui ! Tant qu’on me le demande ! Tant que j’aurai de la faconde, De l’aptitude à la débride, La joie et l’appétit solides, Et l’envie de taquiner l’oud !
On a besoin d’Offenbach mais les dernières productions vues en replay donnent plutôt envie de ressortir les dévédés anciens. Sans compter que je n’ai toujours pas regardé celui de «La Périchole», spectacle mis en scène par Jérôme Savary.
C'est en poursuivant mes recherches sur Isaure que je suis tombé sur l'illustration du billet juste au-dessus. J'ai ainsi découvert que notre idole rennaise était allée se montrer à Paris en 2019 au sein d'une exposition intitulée "Paris romantique" présentée au Petit palais.
En voici une présentation par le directeur de l'établissement. Je dispose à la suite quelques avis de visiteurs·ses à propos de Dame Isaure C. ainsi que d'autres propos tenus sur la toile à son sujet.
Le cartel explique que cette demoiselle est la nièce du peintre et qu’elle est une cousine du peintre Théodore Chassériau. Elle se tient de face, raide et figée. Elle ne sourit pas. On dirait qu’elle passe un examen, qu’elle doit se justifier de quelque chose. Elle est pourtant élégante avec ses fleurs roses dans les cheveux et sur son corsage assorties à la couleur de sa robe. Les visiteurs du Salon de 1839 ne l’ont, paraît-il, pas aimée.
Mais on se contente de sourire, mis de belle humeur par la qualité des portraits (l’Isaure Chassériau d’Amaury-Duval, presque inquiétante à force de frontalité). Alain Rauwel
Asseel Al-Ragam @a_alragam Eugène Amaury-Duval’s painting of his niece Isaure Chassériau. The painting was criticised at the 1839 Salon Carré of the Louvre because of its fixed pose and vivid tones that “disturbed” and “provoked.”
The annual salon des Beaux Arts at Musée du Louvre is wonderfully reproduced in a large room with paintings by Chassériau, Delacroix, Girodet and Ingres, hanging from floor to ceiling. And a ravishing portrait of Isaure Chassériau (cousin of the painter) by her uncle Eugène Amaury-Duval brings lightness to the room. This reminded me very much of the Grande Galerie in Château de Chantilly where Duc d’Aumale hung his collection.
Au départ, je voulais faire La Chasse au loup, de François Desportes. Mais la copie avait déjà été faite hier. Trop tard.
Alors changement d'ambiance, avec cette jeune fille. Ce "Portrait de Mademoiselle Isaure Chassériau", par Eugène Amaury-Duval (1838). Sa pause, son regard m'ont touché. Elle n'avait pas l'air d'être heureuse, cette jeune femme. Ce devait être une princesse... J'ai eu envie de lui rendre hommage.
Il faut de la patience... J'y suis depuis ce matin. Et on rendra la copie à 18 h. D'autres personnes, ici, en sont déjà à leur deuxième copie.
Le plus difficile dans ce tableau, c'est le visage. Et ce regard. Il faut lui redonner cette espèce de douceur et de tristesse. Oh non, c'est pas si ressemblant que ça... Maintenant, en ce milieu d'après-midi, il va falloir que je mette le turbo. À mon avis, le bas de la robe sera fait vite fait, bien fait.
Ce Musée recopié, c'est une superbe initiative. Je ne prenais plus le temps d'aller dans un musée. Moi, j'aime le dessin. Je suis toujours en train de dessiner. C'est un exutoire pour ne pas péter un câble. Mademoiselle Isaure Chassériau savait-elle dessiner ? »
Quelque part, c'est rassurant : je ne suis pas le seul, à Rennes et dans le monde, à maltraiter m'intéresser à Isaure Chassériau !
Ma dernière exploration du web, compte tenu de la minceur du sujet, a été relativement riche. J'ai découvert qu'Isaure pouvait désormais faire une autre chose exceptionnelle : voici en effet qu'elle danse... dans un ascenseur !
Voici aussi que, arroseuse arrosée, elle répond à des interviews. Ah non, je me trompe, ce n'est plus elle, c'est la danseuse !
J'ai retrouvé aussi l'original d'une affiche que j'avais vue et photographiée sur un abribus. C'est une oeuvre de Séverine Lorant pour un projet intitulé "Les Inconnus dans la maison".
Et je ne sais plus si je vous avais montré cette oeuvre de Fred Fehlau dans une série intitulée "L'Effacement". Son site web très fourni mérite le détour (une fois que vous y êtes cliquez sur l'image centrale pour faire défiler le diaporama puis explorez le menu à gauche).
Un détour par Généanet me laisse avec toujours la même inconnue sur la date de naissance d'Isaure. Est-ce le 2 ou le 21 février 1820 qu'elle naquit ? Quelle importance, demanderez-vous ?
"Verseau ou poissons ! " répond l'astrologue de service ! ;-)
Tous les regards s’en vont sur le numéro de Pierre Arditi mais ce que j’admire le plus, dans «Tailleur pour dames» c’est la folie de la construction. Ce Feydeau, franchement, c’est du pur génie !
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.