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Mots et images de Joe Krapov
video embarquee
18 juin 2023

GROSSE FATIGUE

Les journaux du matin nous apprennent que la phrase « Ça ira mieux demain » vient d'entrer elle aussi à l'hôpital des mots. Elle occupe désormais la chambre voisine de celle ou convalesce « On ira tous au paradis ».  

 Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 13 juin 2023

d'après la consigne AEV 2223-34 ci-dessous

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16 juin 2023

DEMANDE D'EXFILTRATION

J’y suis allé, moi aussi, à l'hôpital des mots. Dans la chambre voisine de celle où reposait « Je t'aime » il y avait une vieille rengaine qui se traînait lamentablement dans son lit-cage.

Elle disait :

- Qu'est-ce que j'ai pu être conne !

Elle s'appelait « C'était bien, c'était chouette, chez Laurette ». Elle ajoutait :

AEV 2223-34 JK - flipper

- Il y avait déjà Simone Signoret qui nous avait prévenu. Elle avait écrit « La Nostalgie n'est plus ce qu'elle était » mais là, franchement, moi, quelle gnangnanterie ! Les années lycée ! C'est comme si on m'offrait un billet pour le concert de Starmania en 2023, qu’on m'emmenait me rhabiller dans une friperie vintage ; j'aurais l'air ridicule comme à l'époque avec mes jupes gitanes, mes parfumées au patchouli, mes freluquet à cheveux longs qui se prêtent des disques vinyles pour les enregistrer sur des mini-cassettes. Je suis sûre et certaine maintenant qu'il était crade, ce rade ! Tous les clients fumaient des gauloises bleues et des gitanes maïs en buvant des coups de rouge genre Gros qui tache, de la Stella Artois ou de la bière d'Alsace au comptoir ! De vieux habitués venaient taper le carton tous les après-midis et ils faisaient la gueule quand on mettait deux thunes dans le bastringue ou qu'on s'excitait autour du flipper parce que Gaston avait décroché un « same player shoots again » ou que Bernadette avait fait tilt.

- Allons ! Allons ! ai-je dit à « C'était bien, c'était chouette chez Laurette ». Vous étiez quand même une belle chanson ! Qu'est-ce qu'on pourrait faire qui vous ferait plaisir ?

- Écoutez, sortez-moi d'ici en loucedé ! Je déteste cet hôpital ! Ils ne font rien pour nous adapter au monde moderne. Ils nous laissent mariner pour qu'on puisse dire de nous « dans son jus ». Emmenez-moi dans un café moderne, un où il y a des afters et des happy hours, où on peut boire des pintes de bière en passant la commande au comptoir !

- Un peu dans le genre des Grands gamins, sur le mail François Mitterrand à Rennes ?

- Ouaipe, a répondu sa voisine de lit. Et si vous arrivez à l’exfiltrer, revenez de sortir de là, moi aussi !

- C’est qui, elle ?

Elle c’est « Au Tord-boyaux le patron s’appelle Bruno ».
 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 13 juin 2023

d'après la consigne AEV 2223-34 ci-dessous

7 juin 2023

ALSACE

AEV 2223-33 JK - Strasbourg

De l'Alsace on ne sait plus que les noms de ses vins : Sylvaner, Riesling, Gewürztraminer. Les orthographier correctement demande de la discipline, c'est déjà comme si on avait passé le Rhin. Il ne faut sans doute pas se moquer. On a fait la paix avec le méchant voisin qui est venu par trois fois annexer nos cigognes et nos bières de l'Est.

On avait presque oublié Roger Siffer, militant chansonnier de la langue alsacienne dont les albums étaient chroniqués sous l'étiquette « folk » dans les mensuels « Rock and folk » et « Best » autrefois. Eh bien voilà qu'il ressurgit sur cette vidéo avec cette chanson « Die Gedanken sind frei », « Elles sont libres les pensées », chanson que l'on me demande d'interpréter demain dans la version du groupe Corse i Muvrini lors d’un concert pochette-surprise.

C’est une chanson traditionnelle allemande de 1790 qui a été reprise en hommage aux morts de 2015 à Charlie Hebdo. Je reviens justement d’un séjour récent au pays de Cabu à Châlons-en-Champagne au cours duquel j'ai lu « Bête et méchant » de Cavanna. Du coup je me retrouve un peu avec mes souvenirs de trois séjours à Strasbourg au centre névralgique de l'Europe qui est de nouveau en guerre ou presque. Vite, retournons à la mer, c'est moins dangereux !

 


Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 30 mai 2023

d'après la consigne AEV 2223-32 ci-dessous
 

7 juin 2023

MÉMOIRE (SI J'AI BONNE)

On ne trouve de bonnes lavandières qu’au Portugal.
On ne danse la pavane que lorsque l’infante est défunte.
On ne joue à la marelle que dans la cour de l'école.
On ne mange de frangipane que le dimanche.
On n’écrit sur le cahier qu'avec de l'encre violette et puis un jour on pose un capodastre sur le manche d'une guitare et tous ces souvenirs deviennent des chansons. 



Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 30 mai 2023

d'après la consigne AEV 2223-32 ci-dessous

4 juin 2023

Musiques du Nord (2) : De Zee / Pekel

Lors de notre dernier séjour à Lannion, nous sommes entré·e·s comme chaque fois dans la librairie Gwalarn dont la vitrine donnait ce jour-là dans le jaune pétant.

2023-05-21 285 3

230604 cd-best-of-chants-de-marinsTrès exceptionnellement, Marina Bourgeoizovna est ressortie les mains vides et c'est moi qui ai "craqué" pour le CD des 30 ans du Festival de Chant de marin de Paimpol. C'est une édition à laquelle nous avons assisté en 2019 mais le CD ne reprend pas nos applaudissements ni les morceaux des têtes d'affiches. Il ne contient pas, de fait,  d'enregistrements réalisés sur place. C'est plutôt une anthologie des meilleurs morceaux de dix-neuf des groupes qui se sont produits sur scène lors de l'événement. C'est un petit bijou de musiques internationales et cela tourne en boucle sur la mini-chaîne au-dessus de mon ordinateur ou dans le séjour au moment ou je m'occupe de la cambuse... euh, de la cuisine.

Il y a là-dedans une chanson que j'adore et j'en profite pour lancer un appel à l'aide à Dame Adrienne ou à toute personne qui surferait mieux que moi sur Internet : je n'ai pas trouvé les paroles de "De Zee" du groupe hollandais Pekel. J'ai juste vu qu'il existe une traduction en français réalisée par un duo (Bâbord-Tribord) mais l'accordéon y couvre un peu trop la voix.

Mille mercis par avance de ce dépannage mélomaniaque et bonne écoute à vous ! 



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31 mai 2023

Le concert "pochette-surprise" !

Cette année, pour le traditionnel repas des M'A2R1 d'O douce à Saint-Malo, du côté de la pointe de la Varde, j'ai "inventé" le concept de "Concert pochette-surprise" !

Soit un guitariste-accompagnateur et une quinzaine de choristes. Chaque choriste envoie au guitariste et à lui seul le titre d'une chanson, non encore inscrite au répertoire de la chorale, qu'il souhaiterait chanter devant les autres le jour de la réunion amicale.

L'assemblée va donc entendre des chansons choisies par les un·e·s et les autres et le guitariste préparer l'accompagnement musical de la prestation. Il est le seul à connaître "le contenu de la pochette". ;-)

J'en reviens tout juste. Ça s'est très bien passé ! En l'occurrence ça m'a permis de découvrir trois chansons nouvelles dont une - le hasard fait drôlement bien les choses - que j'avais entendue chez les Acolitres anonymes et mise dans ma guitare juste une semaine avant. Le mélange des trois est assez détonant !

1) Les Gitans / Dalida ; Les Compagnons de la chanson ; paroles de Pierre Cour  ; musique de Hubert Giraud - 1958

2) Elles sont libres les pensées = Die Gedanken sind frei / I Muvrini ; auteurs anonymes - 1790 ! 

3) Chacun son truc - Maurice Chevalier - 1926

adaptation par Paul Briquet de "Yes, sir, thats's my baby" ; paroles de Gus Kahn ; musique de Walter Donaldson - 1925

 

10 mai 2023

Poursuivi par Anne Sylvestre à Rennes du 3 au 5 mai 2023 et au-delà !

2023-05-03 285 46

Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais ma prof d'informatique graphique du mercredi soir chante dans une chorale dont le nom est assez drôle : "Les Gallinacées du dimanche". C'est une chorale essentiellement féministe et totalement féminine. Mercredi dernier, ces jeunes dames donnaient un concert dans un café de Rennes, L'Attrape-rêves, rue Saint-Melaine. Du coup mon cours du mercredi a sauté mais ma curiosité a été la plus forte : je suis allé les écouter.

L'ambiance du concert était assez surprenante : une écoute quasi religieuse de la part du public. Il faut dire que la mise en place vocale était exceptionnelle. Bravo à la chef de choeur et aux exécutantes ! J'ai biché sur leur version de "Quatre-vingt-quinze pour cent" de l'oncle Georges, j'ai été surpris par l'humour au 33e degré de la chanson finale, 'Toutes des putes" (de Giedré), et surtout eu l'oreille attirée par la chanson "Frangines" d'Anne Sylvestre. 

***

Le vendredi suivant, je me laisse entraîner par Marina Bourgeoizovna à un concert privé d'Elishka. Cela a lieu chez les parents de l'artiste. Accordéon, guitare, clarinette, boucles, lumières tamisées. Ca commence avec "Ce soir je serai la plus belle" de Sylvie Vartan, "La Tendresse" de Bourvil, il y a des compositions personnelles d'Elsa Signorile - Eliska est son nom de scène et elle fait partie des "Bubbey Mayse" que l'on a vues à la Péniche cette année -. Il y aura au finale "Ma môme" de Jean Ferrat que je connais par coeur mais que la dame devant moi ignorait complètement - on ne vit décidément pas, les un·e·s et les autres sur la même planète  ! -, des chansons en yiddish et puis, à un moment donné, après un aveu de "tendresse  pour Anne Sylvestre", "C'est la faute à Eve". Trop bien, cette chanson-sketch ! 

Evidemment que celle-ci va terminer dans ma guitare ! 

***

Avant de proposer une troisième chanson d'Anne Sylvestre, ouvrons une parenthèse pour présenter Elishka dans ses oeuvres au quai Saint-Cyr à Rennes !



Et donc, en apothéose, la découverte ce jour d'une collaboration inattendue entre Anne Sylvestre et... Boby Lapointe !

 La même, raccourcie et télévisée. 

6 mai 2023

WATT IS IT ?

« Ce n’est pas du petit labeur
Ni du petit lait pour la chatte ! »
Fut la réaction immédiate
D’Agrippine qui prend vapeur !

Pour que ce soit vraiment l’éclate
Il faudrait que je vous épate
En délirant sur le mot « watt » ?

Mais je n’ai rien dans ma besace
Qui fasse que je vous satisfasse
Aussi ai-je fait volt-face

Car je ne suis pas une lumière
Et comme Caroline avant-hier
Moi c’est la ouate que je préfère

La grasse du petit matin,
Les petits sourires mutins
Et l’électrolubricité
Qui font qu’on ampère son latin. 

Botter en touche, c’est plutôt moche
Mais je n’en fais qu’à ma caboche :
Je ne tendrai pas le joule gauche.

Je ne manque pas d’énergie,
Je n’m’éclaire pas à la bougie,
Je ne crie pas à la gabegie :
J’n’ai rien contre l’écologie
Ni contre l’électricité.

Je suis un drôle de bonhomme
Qui adore manger des pommes
Et lire les œuvres d’IsaacNewton
(Seulement par Gotlib ! Je t’étonne?).

Bju0pazCUAEmA8T

Le seul truc que j’aurais pu faire
Dedans mon squatt
C’est sortir mon ampli d’enfer
- Quand même ! Cinq watts ! -
Et vous chanter du Boris Vian
Qui a bien écrit en son temps
Une chanson fort adéquate
Qui s’intitule « La Rue Watt ».

DDS 765 rue Watt inondée en 1910

Mais pourquoi se donner la peine 
De piocher dans la même veine
Pour louanger Paris-sur-Seine ?

D’autre dames l’ont si bien fait,
Interprété , chanté hantées
Que, décidément je me tais.

Vas-y Catherine, à ton tour ! Tchatte !
Swingue ! Donne-nous la patate 
Avec ta voix si délicate !

Il fallait vous parler du watt ?
Voilà, c’est fait ! J’me carapate !
Je vais arroser mes tomates ! 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 766 d'après cette consigne : Watt.

6 avril 2023

LE P.

Bon c'est une dame russe ou ukrainienne qui s'appelle Ferratovski et qui promène son bébé sur le port d’Odessa.

Mais c'est déjà le souk là-bas en ce début de 20e siècle et il paraît qu'il y a un soulèvement à bord d'un des bateaux.

Alors le tzar a envoyé la troupe qui tire dans le tas de badauds un peu comme de nos jours on fait à Sainte-Soline pour des histoires de flotte là aussi.

Et malheureusement la pauvre Madame Ferratovski se prend une balle en pleine poitrine, s'écroule en haut des marches et elle lâche le landau du petit Ivan - devenu adulte celui-ci fera le récit en chanson de cet événement – qui dévale sous les yeux ébahis d'un nommé Eisenstein les escaliers qui le mènent au pied de la passerelle du cuirassé Potemkine. 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 4 avril 2023

d'après la consigne AEV 2223-26 ci-dessous

6 avril 2023

M. P.

Bon alors voilà ! Dans cette famille anglaise des années 1910 les choses n'iraient pas si mal que ça vu que le père travaille à la banque locale, que les deux enfants sont mignons, que ces gens-là ont les moyens d'avoir femme de chambre, cuisinière et nurse pour s'occuper des tâches ménagères et des mômes.

Mais la femme du banquier s'est mis en tête d'adhérer à une espèce de mouvement Dièse m’itou de l'époque et depuis ce jour-là elle passe sa vie à manifester pour obtenir l'égalité salariale entre les hommes et les femmes et même - on rigole bien ! - le droit de vote pour les femmes.

Alors comme la dernière nurse a rendu son tablier on voit débarquer du ciel, carrément, une espèce de nana foldingue au bout d'un parapluie ; elle obtient le poste de gouvernante et fait faire aux deux gamins un tas de bêtises innommables comme danser avec des pingouins, faire les acrobates avec des ramoneurs sur les toits de Londres, galoper sur des chevaux de manège et même provoquer une espèce de crise de 1929 ou des subprimes de 2008 à la banque du père qui, du coup, se fait virer.

Et ce tissu d'hurluberluteries filmées a tellement plu à mes enfants que j'ai dû le voir 26 ou 27 fois, Mary Poppins ! 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 4 avril 2023

d'après la consigne AEV 2223-26 ci-dessous

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