Nous sommes décidément passés à côté d'une grande poétesse ! J'avais "Petit bonhomme" dans ma guitare" et "Les gens qui doutent" dans mon ukulélé mais j'ai découvert ce dimanche des tas d'autres perles !
J'en ai posé d'autres sur le site de l'Atelier d'écriture de Villejean où mes amies ont rendu un bel hommage à ses mots. Parmi elles la magnifique "Ecrire pour ne pas mourir". C'est ici.
Je pose également ici, pour une soirée à venir, son concert au Trianon de septembre 2007
Spécial dédicace à L'Adrienne qui m'a fait découvrir cette chanson et m'a soufflé le début. C'est incroyable ! Rien ne m'arrête dès qu'il s'agit de célébrer mes (toutes petites) racines belges !
Depuis que je suis devenu musicien à temps presque plein, juste interrompu par des confinements gouvernimportementaux, c’est incroyable comme je souffre.
Né nul en solfège comme tout le monde, me voilà chargé d’écrire, de réécrire, de transposer des partitions musicales ou d’inventer des contrechants pour d’autres musiciens qui ne jouent pas d’oreille – c’est hors de leur portée ! – mais en lisant les petits signes noirs posés sur des lignes pleines de codes et pourtant aucun d’eux ne se débrouille comme un chef en informatique.
Mais bon, c’est normal, c’est moi le chef, donc c’est à moi de bosser ! Alors OK, je m’en tire très bien avec Noteworthy composer, Van Basco Karaoké et Partitionsdechansons.com mais là, faudrait voir à ne pas pousser le bouchon trop loin avec le chant grégorien et ce neume dont je n’avais jamais ouï parler! Les grands rigolos de l’abbaye de Solesmes, désolé, je les laisse à Vegas-sur-Sarthe : il habite plus près !
Allez, chantons maintenant !
Mon Neume
Sur cette terre ma seule joie, mon seul bonheur C'est mon neume. J'ai donné tout c'que j'ai, tout mon temps et toute ma sueur A mon neume
Et même la nuit, quand je rêve, c'est de lui, De mon neume. Ce n'est pas qu'il est beau, qu'il sonne juste ou qu’il sonne faux Mais je l'aime, c'est idiot,
Il est carré Mais ses épaules Par du carton Sont rembourrés A l'Auvergnate
Il y a des perles de choix et d'interprétation sur ce double CD du groupe Les Dénicheurs, un trio musical de Caen que Philippe Meyer nous avait fait découvrir dans son émission "La Prochaine fois je vous le chanterai".
Pour commencer, puisque nous sommes en guerre (contre le virus !), il y a cet hymne de fédération bien franchouillard jadis popularisé par Maurice Chevalier, "Ca fait d'excellents Français", et dont je n'avais pas bien écouté les paroles jusqu'ici :
Ca fait d'excellents Français / Les Dénicheurs
J'ai redécouvert aussi cette autre chanson, qui n'est pas sur l'album, que Raymond Asso avait écrite pour Damia ou Edith Piaf et dont les paroles sont très actuelles :
Tout fout l'camp ! / Les Dénicheurs
Dans un registre plus comique, j'aime bien ces deux chansons-ci d'Ouvrard qu'ils ont reprises et dont Marina B. me dit que ce n'est plus audible à l'heure de la baronne de Moizaussi (à ce tarif-là, autant tout arrêter !).
C'que j'veux / Ouvrard
Et si quelqu'un·e a quelque chose contre celle-ci, laissez un mot en commentaire et... je la laisserai ! Faudrait voir à pas déconner non plus, Mâme Anastasie !
Quelques vidéos ce dimanche en lien avec le texte du Défi du samedi publié hier. Cette contrainte de publier dans le rêve du dragon un maximum de mots rimant avec "imbroglio" m'a rappelé "La taverne d'Attilio", un endroit fréquenté jadis par Bernard Dimey dont j'adore l'oeuvre et dont j'ai aimé qu'on me racontât sa vie (L'émission "Boris, Boby, Dimey et les autres" en 1995 et "La Blessure de l'ogre" d'Yvette Cathiart).
C'est aussi le titre d'une chanson qu'il a écrite, dans la lignée du "Lux bar", pour rendre hommage à Montmartre. Elle est chantée par Félix Marten. La musique est de Francis Lai. La Taverne d'Attilio se trouvait place du Tertre.
La mémoire, c’est comme une maison. On court de la cave au grenier, ou plutôt du grenier à la cave, oui, c’est plutôt ça. On descend des photos du grenier, on écrit des textes à partir d’elles et les textes finissent à la cave. Ou parfois on retrouve un texte à la cave et on le modifie un peu pour qu’il colle avec une photo du grenier.
C’est le cas ici. La semaine dernière je retrouve mes vieilles amies de la chorale «La Ritournelle» et je leur fredonne «Obladi Oblada» des Beatles, histoire de moderniser un peu ( ?) leur répertoire qui va de «Froufrou» à «La Bonne du curé» en passant par «Ca vaut mieux que d'attraper la scarlatine». Je me souviens que j’ai commencé à écrire une version française de cette Liverpoolienne rengaine pour la leur faire chanter car ces dames détestent utiliser la langue de la perfide Albion.
Une fois rentré à la maison, je retrouve la traduction-trahison-adaptation dans mon ordi (qui est ma cave à moi !). En fait la chanson est déjà complètement écrite, il n’y manque que les accords pour pouvoir être chantée. Je la fredonne pour vérifier que tout coule bien et je bute, dès le deuxième vers, sur la prononciation de « Jean-Jean joue» :
« Marie vend des œufs sur le marché d’Vill’jean Jean-Jean joue dans un groupe de rock’n’roll ».
Et c’est là que j’ai l’idée du siècle (mwarf !). Pourquoi ne pas l’appeler plutôt Joseph, le gars ? Un couple Joseph et Marie, ça sonne bien, non ? Joseph et Marie. Joseph et Marie !
Joseph et Marie ? C’est bizarre, ça me rappelle quelque chose. Jésus ce que c’était mais je ne me souviens plus bien où j’ai entendu ça.
Ah mais si, bien sûr ! Mon oncle Joseph et ma tante Marie ! J’ai récupéré cette année la photo de leur mariage. Mon cousin Pascal avec qui nous avons beaucoup parlé de la famille m’a remis aussi en mémoire l’histoire de leurs deux enfants, un couple de jumeaux, un garçon et une fille, né·e·s à cheval sur deux années la nuit de la Saint-Sylvestre, le 31 décembre et le 1er janvier ! Comment se choper un an d’écart en moins d’une heure !
Mais bon, je ne suis pas là pour raconter ma vie ni celle des autres alors, musique, maestro !
OBLADI-OBLADA (Lennon-MacCartney ; traduction-trahison-adaptation par Joe Krapov)
1 Marie vend des œufs sur le marché d’ Vill’jean Joseph chante dans un groupe de rock’n’roll (comme une casserole) Joseph dit à Marie : «Qu’est-ce que tu es jolie ! Est-ce que ça t’dit de v’nir danser au bal sam’di ?" "Oui ça me dit"
Refrain Obladi ! Oblada ! C’est la vie ! Oui ! La la ! C’est la vie qui va ! Obladi ! Oblada ! C’est la vie ! Oui ! La la ! C’est la vie qui va !
2 Marie joue maint’nant du piano dans le groupe Sur la moto d’ Zèph elle monte en croupe On n’sait pas comment ça s’est fait les amis Voilà que le ventre de Marie s’arrondit (Au refrain)
Pont 1 Pas plus tard que sam’di place de la mairie de Rennes Lalala Lalala Lalala La-a Devant tous les amis ils se sont dit oui Amen Mari-és par Nathali-ie
3 Joseph est dev’nu le mari de Marie Ils ne dansent plus le boogie-woogie Ils ont raccroché la guitare à son clou Et le groupe de rockabilly lui est dissous (Au refrain)
Pont 2
Dans une couple d’années ils auront un « home sweet home » Lalala Lalala Merci Giboire ! Avec un bout d’pelouse et une balançoire Pour leurs deux jolis petits mômes
4 Marie vend des œufs sur le marché du Blosne Joseph fait des autos à La Janais(des SUV !) Le dimanche midi ils déjeunent chez Mamy Et puis ils vont au CGR à La Mézière (Au refrain)
5 Cette histoire d’amour est vraiment bien partie Elle va leur durer toute une vie Et lorsque Joseph aura 64 ans Marie l’aim’ra peut-être encore plus que maint’nant (Au refrain)
P.S. 1 Désolé, mais à force de courir de la cave au grenier, je n’ai pas eu le temps encore de mettre les accords ni de l’enregistrer ! A vous de la chanter sous la douche, l’air est connu !
P.S. 2 Ah et puis si, j'ai trouvé le temps, finalement !
Ce panneau est l'occasion ou jamais de ressortir de la naphtaline cette chanson de Dranem que j'ai tellement adorée qu'on la beuglait, dans la voiture de Didier F., en allant chanter à la chorale d'Auvers-Le-Hamon.
O tempora saboliensis mortibus, o mores revolutionibus ! Nous n'étions pas sortables alors et ne le sommes pas plus aujourd'hui !
D'ailleurs c'est simple, je sens bien qu'on va nous reconfiner d'ici peu !
J'ai emprunté la semaine dernière, "au pif, comme ça, pour voir", à la bibliothèque des Champs libres, une anthologie de deux CD intitulée "Zazous" et contenant des chansons composées dans cette mouvance jazz et swing des années 40 du siècle dernier.
Pour donner la pêche, rien de tel ! On retrouve sur ces deux disques Charles Trénet, Ray Ventura, Fred Adison, Django Reinhardt et on se retrouve ainsi à l'époque (bénie ?) où l'on écoutait à la radio - j'allais écrire "sur la T.S.F." ! - "Les Cinglés du Music-hall" de Jean-Christophe Averty !
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.