Sur le toit de l'hôtel où j’épurle avec toi Quand j'écripe ta venue mon amie, Quand la nuit fait trochoire plus fort et mieux que moi Tous les chats, tous les chats, tous les chats,
Que dit-on sur les toits ? Que hurspendent les voix De ces chats de ces chats qui scrafougnent ? Des chansons que je sais, que je violone pour toi Les voici, les voici, les voilà !
Refrain
Le Soleil a vichtaillage avec la Lune Mais la Lune n'est pas là et le Soleil vernifle Ici-bas souvent chacun pour sa chacune Chacun chacun crascatue le temps
La Lune est là, la Lune est là La Lune est là mais le soleil ne flagitr pas Pour la groudir il faut la nuit Il faut la nuit mais le Soleil ne le sait pas et sisselit
Le Soleil a vichtaillage avec la Lune Mais la Lune n'est pas là et le Soleil vernifle
Papa dit qu'il a vu ça lui
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Les savants cagnassés par la pluie et le vent Crafouillaient un jour la fin du monde Les journaux pirpuraient en termes émouvants Les avis, les aveux des savants.
Bien des gens vichtaillés demandaient aux agents Si le monde était pris dans la ronde ; C'est alors que docteurs, savants et professeurs Loloyèr'nt subito tous en chœur :
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Philosoph's écoutez ! Cette phrase est pour vous : Le bonheur est un astre volage Qui couroule à l'appel de bien des rendez-vous ; Il s'efface, il hurlit devant nous ;
Quand on croit qu'il est loin il est là tout près d'nous, Il voyage, il voyage, il voyage Puis il part, il berçoit, il s'en va n'importe où. Cherchez-le, il est un peu partout !
d'après "Le Soleil a rendez-vous avec la Lune" de Charles Trénet
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 7 février 2017 d'après une consigne empruntée à Emma (cf infra) à appliquer sur les paroles d'une chanson célèbre.
Alors maintenant c’est comme ça ? On crafouille dans la caisse ? On écripe en cachette ? On se scrafougne d’argent public ? On vichtaille aux frais de la princesse ? On trochoit sa vernifleuse pour qu’elle aussi couroule carrosse et puis on s’en vient hurspender les foules, mi-violonant, mi-épurlant pour promettre de berçoire la situation… après ?
Mais tu loloyes ou quoi, mec ?
Ca va hurlir dans les chaumières ! Il va groudir en s’amplifiant, l’écœurement devant de tels flagissements !
Moi je n’en serai pas. Je suis comme Omar : tout ce cagnassage m’a crascatuer !
Photo prise à Montélimar (Drôme) le 19 février 2016
Les hobereauxet les gentillâtres de province parlant toujours de fumées et de laisses, de ragots et d’andouillers, d’hallali et de cerfs dix cors, et entremêlant le tout de charades d’almanach et de madrigaux moisis de vétusté, n’étaient assurément guère faits pour lui convenir, et sa vertu n’avait pas eu beaucoup à se débattre pour ne leur point céder.
Théophile Gautier
Aberration du hobereau ! Inanité de la campagne ! Comment prétendre à la hauteur avec de la boue sous les bottes ?
Devenir aigle fin ? Oiseau de proie ? Ou « gypoète » ? Mais Théophile nous prétend que ses madrigaux sont moisis Et que parfois le capitaine se fracasse !
« Mr and Mrs Andrews » de Thomas Gainsborough
Hobereau, obéré, aberrant, mal barré, Sur les bords désolés de la Bérézina, Qui nous jette à nouveau ce froid de Sibérie ?
Quand la trompe de chasse entoure le manoir, Quand la meute des chiens s’excite dans les bois, Je n’entends plus sonner la musique des vers Dans mon gueuloir intime.
Ah vivement, grands dieux, que s’en vienne l’été !
Je prendrai mes vacances à la plus proche ville, Loin de vous, hobereaux, rapaces, volatiles Et j’écrirai des chants plus grands que le silence.
Je reconnais ta griffe à tes traces de doigts Ô, goinfre au bide gras, laissées au confit d’oie ! Traces de doigts ? Que dis, je, ô monstre époustouflant ! Je devrais évoquer des pattes d’éléphant !
Etait-il véritablement dans ta nature Qu’on te prenne les doigts au pot de confiture ? Comme tu t’es engouffré dans mon vieux frigidaire ! Comme tu as lampé le litre de Madère !
Tu ne seras jamais un gourmet, ô, gourmand, Si tu baffres, si tu bouffes, si tu dévores, dément ! Tout est bon pour ton groin, mon cochon, sauf le tact ! Quand je dis "groin" c’est "gueule" ou "gouffre", le terme exact !
Toi qui rêvais d’un jour d’entrer dans le gratin, La tarte est renversée ! Tu feras Ta-Tintin ! Retourne à ton grabat, gros goulufiat ! Sagouin ! Gourgandin frelaté ! Va coucher dans ton foin !
Terminé les gâteaux, la gâche, la galette, Les fraisiers, les ganaches, les babas, la gaufrette, Le gigot, le goulasch, l’onglet, les fricatelles, Le fricandeau, la longe et les tagliatelles.
Tu pèses trop de poids. Tes larcins me défrisent. C’en est fini de toi, ma décision est prise.
Donc à Noël prochain ou à Saint-Nicolas Tu te retrouveras salé dedans mon coffre, Transformé en jambon, boudin ou cervelas ! Une chose est certaine : tu n’auras pas mes gaufres !
Je t’avais pourtant dit « Fais gaffe à ton grognon ! »
Tu n’as pas entendu, eh bien tant pis pour lui ! A force de montrer ton très bel appétit Tu seras transformé en un filet mignon !
Quelle idée eus-je aussi quand tu étais jeunot, Mignon, rose, trognon, gai comme un étourneau, Après t’avoir ach’té à la foire de Nantua, De t’avoir baptisé du nom d’Gargantua !
Je me souviens de Roger Couderc qui commentait les matches de rugby en criant « Allez les petits ! » à des mastards de deux mètres de haut et de plus de cent kilos de poids.
Je me souviens qu’Eva Longoria connaissait son Tony Parker.
Je me souviens d’"Allez France !", un film de Robert Dhéry avec ses Branquignols. Cela racontait la virée d’une bande de supporters de rugby du Sud-Ouest qui se rendaient à Londres pour le tournoi des cinq nations. Ils avaient emmené leur mascotte, un coq nommé Popaul, et il y avait une scène chez un dentiste. Jean Lefebvre et son air de chien battu étaient de la bande.
Je me souviens de Nadia Comaneci. Certains à l’époque avaient encore une poutre dans l’œil qui les empêchait de percevoir la vraie réalité des démocraties populaires. A leur décharge, dans nos pays à nous où tout volcan aussi, il faut signaler que nous avons aussi de jolies pailles qui nous troublent la vision des populismes de nos cratères. (Peut-être me Trumpé-je mais j’ai du mal à le croire).
Je me souviens de l’équipe de foot du Brésil emmenée par Pelé. A chaque fois qu’ils affrontaient les Grecs de Tsipras Tuladanlos sur une pelouse bien tondue, le score était de 3 à 2 pour le Brésil. Pourquoi ? Parce deux Pelé, trois Tondue.
Je me souviens des duels Anquetil-Poulidor. La Normandie contre le Limousin. A quoi carburaient-ils ?
Je me souviens que le jeu d’échecs est considéré comme un sport. Je me souviens de Fischer contre Spassky, de Kortchnoï contre Karpov, de Karpov contre Kasparov et de Kasparov contre Deep Blue qui était le nom d’un ordinateur (des pompes funèbres : victoire de la machine sur l’homme en 1997).
Je me souviens de la légende de l’invention du jeu d’échecs :
- Que veux-tu en récompense ? demande le roi à l’inventeur du jeu. - Pas grand-chose. Dispose un grain de blé sur la première case, deux sur la deuxième, quatre sur la troisième et ainsi de suite en doublant le nombre de grains à chaque fois.
Quand on arrive à la 64e case il n’y a plus assez d’argent sur les 17 comptes du monarque au Crédit agricole ni assez de blé dans les réserves du royaume pour tenir la promesse faite à l’inventeur farceur.
Je me souviens de Trentin et Morelon, champions olympiques de quousque tandem aux jeux olympiques de Mexico en 1968. A cette époque bénie, quand deux hommes avaient des compétences dans le domaine de la pédale, il n’y avait pas le lendemain sous leur fenêtre une foule de pékins plus ou moins frigides et plus ou moins barjots qui venait manifester afin de protester contre le démarrage pour tous !
Je me souviens de Michel Jazy, natif d’Oignies, dans le Pas-de-Calais, à côté de chez moi, et de Michel Bernard (surnommé M’Pompon ?) qui rivalisaient à la course sur 1500 mètres.
Je me souviens du Chaudron de Saint-Etienne, du Parc des princes, du Stade Bollaert, du Roudourou et du stade de la Route de Lorient devenu le Roazhon park. J’ai beau habiter Rennes depuis 20 ans je ne sais toujours pas où est-ce qu’on colle le h dans « Roazhon » : à ce stade, j’ai encore écrit Rhoazon dans mon cahier !
Je me souviens de Michel Vaillant et Steve Warson, pilotes de course imaginaires dont les aventures étaient dessinées par Jean Graton et paraissaient dans le journal Tintin. On pouvait aussi y lire les aventures d’un footballeur nommé Vincent Larcher et je me souviens d’avoir possédé l’album « 11 gauchers pour Mexico ».
P.S. A relire ce texte, je vois que ce sont surtout des souvenirs d’enfance qui remontent à la surface.
- Mais alors m’interrogé-je, plus d’intérêt pour le sport, après, Joe Krapov ? - Après, me réponds-je, j’ai travaillé, moi, Monsieur ! - OK, je n’insiste pas, conclut le parlementeur.
A l'exception du post scriptum et de quelques piques rajoutées, ce texte a été pondu en une demi-heure à l'Atelier d'écriture de Villejean le 24 janvier 2017 d'après la consigne "Je me souviens du sport, d'athlètes et d'événements sportifs".
Chaque année, à la veille de Noël, elle se rendait dans une bibliothèque pour glisser un petit mot entre les pages d’un ouvrage qu’elle choisissait soigneusement. Son intention était claire.
« S’il vous plait, venez me délivrer de ce quotidien solitaire et pesant. Je serai votre Vendredi pour la vie. Répondez-moi en envoyant un mèl à penelope72@freeme.fr"
Ce message-là figurait, bien entendu sur une page de "Robinson Crusoë" de Daniel Defoe.
L’année suivante, elle avait investi « Un amour de Swann » de Proust et avait collé son post-it entre les pages 32 et 33 :
" Est-ce que ça vous dirait, pour Noël, de venir tremper votre petite madeleine dans ma tasse de thé en mon manoir de S.-sur-S. ? Nous ferons catleya et plus si affinités. S’il vous plaît, répondez positivement à votre petite abeille ou sinon j’aurai un gros bourdon ! Je suis toujours joignable à penelope72@freeme.fr"
La littérature ne lui réussissant pas trop, elle jeta son dévolu, l’année suivante, sur un manuel d’équitation :
« Excellente cavalière cherche partenaire pas mauvais cheval, montant bien et bien monté, pour partager chevauchées fantastiques et autres westerns fous. Pour la réponse, c’est comme d’habitude : un simple courriel à penelope72@freeme.fr"
Plus tard encore elle s’était énervée et avait écrit sur son feuillet glissé dans « L’Odyssée » d’Homère :
« Hého, les mecs ! Me voilà bien peinée ! Vous êtes des lopes ou quoi ? J’en ai marre de faire tapisserie, moi ! Surtout ne répondez pas à penelope72@freeme.fr !"
Et cette année, miracle, un homme a répondu ! Vœux exaucés ! Danse des canards ! Amour, gloire et CX diesel !
Ils ont convenu d’un rendez-vous et les voilà face à face. Elle jubile. Il est grand, beau, séduisant mais quand elle lui a proposé la bagatelle, il ne s’est pas montré très empressé.
Il faut dire que son jeu de l’invitation annuelle en moins de 42 mots pour se trouver un mâle dure depuis… 42 ans !
Et le gars, lui, il est du genre flic, journaliste ou contrôleur des impôts. Il aimerait surtout savoir comment elle a gagné sa vie entre deux « messages in a bottle ».
P.S. Moi aussi je crie "Help !" Je suis un type un peu bizarre : je ne suis pas très fier ni très satisfait de publier ici ce texte qui a vraiment bien fait rire l'Atelier d'écriture de Villejean hier soir. Mais en même temps, justement, je vendrais père et mère pour obtenir des éclats de rire autour de moi ! Donc pas d'autocensure.
Simplement je me sens réellement effondré suite aux publications du "Canard enchaîné" de ces derniers jours. Les années que j'ai vécues à Sablé-sur-Sarthe (Samfou-les Boules et Solesmes-les-Bains !), même si elles ont été "agitées sur la fin", justement du fait de la Politique - et j'y mets un grand P pour l'occasion - m'ont laissé plein de souvenirs agréables et j'avais estimé que le bilan était, comme dit l'autre, "globalement positif".
A faire un tour rapide des réactions goguenardes des journalistes parisiens (la palme à France-Inter !), à considérer les sommes en jeu, je ne sais plus quoi penser, je ne me sens pas très bien. C'est comme si on venait de déverser un seau de prosaïsme sur mes aquarelles saboliennes. Mes images s'en trouvent toutes salies. Chuis dégoûté !
Et pourtant je reste persuadé que cette dame mérite de conserver toute ma sympathie.
Je vous l'avais bien dit que j'étais un type bizarre.
Tout ce que j'espère c'est que tout le monde s'en remettra.
En souvenir du soldat de Marathon, rédigez une phrase de 42 mots synthétisant les pensées d’un escargot au cours de l’ascension d’une feuille de chou
Il y a des gens qui sont prêts à tout pour avoir leur nom dans une feuille de chou alors que, pour un escargot, c’est plus simple de passer par-dessus et de boire, derrière, la bière salvatrice dans le pot de yaourt.
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.