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Mots et images de Joe Krapov
25 février 2016

LISTE DES 50 CHOSES QUE J’AIMERAIS FAIRE AVANT DE... QUOI ? MOURIR ? MOI, JAMAIS ! (3)

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27    Lire les pavés romanesques de Dostoïevski. Même si ce n'est pas un crime qui mériterait châtiment, c’est quand même relativement idiot de ne pas connaître les prénoms des frères Karamazov alors qu'on connaît ceux des frères Dalton.

28    Réapprendre le russe. Mais pas au point de pouvoir lire Dostoïevski dans le texte.

29    Chanter l’air de la Reine de la nuit de « la Flûte enchantée » dans une version pour ténor plus que léger

30    Revoir l’intégrale de Kaamelott en DVD. Ca c’est facile : je commence demain si je veux !

31    Recevoir le tuba académique. J’ai déjà eu les palmes mais je suis nul en plongée surtout quand j’en arrive au stade de l’apnée juvénile.

32    Me souvenir jusqu’à mon dernier jour, s’il y en a un, que le prénom d’Alzheimer est Marcel. Ca évitera qu’on me diagnostique sa maladie.

33    Apprendre à jouer bien du violon et du violoncelle. Mais tout seul, sans prof ! Avec la méthode Assimil, même si on est sûr que ça ne pourra jamais archet !

34    Passer une journée assis à la plage, à noter tout ce qui s’y passe, y passe, y trépasse, les gens qui se noient, ceux qui meurent d’insolation, les baleines qui s’échouent, les pétroliers qui se déversent et puis le soir rentrer bien portant, vivant, silencieux et ravi dans le petit hôtel où j’aurai réservé une chambre toute simple.

35    Assister à un mariage gay. Ah non, ça c’est fait, c’était samedi dernier !

36    Manger un riz biryani au restaurant le Yamouna, rue de Robien, à Rennes.

37    Voir la tombe de Georges Brassens à Sète

38    Essayer de revendre sur Internet ou ailleurs les deux plus inaudibles de mes disques vinyles : le « Mother » de Yoko Ono et « Landing on water » de Neil Young

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25 février 2016

LISTE DES 50 CHOSES QUE J’AIMERAIS FAIRE AVANT DE... QUOI ? MOURIR ? MOI, JAMAIS ! (4)

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39    Finir d’écrire « 99 dragons : exercices de style ». Je suis rendu actuellement à 33.

40    Transférer mes cassettes audio et disques vinyles sur un support au format MP3

41    Aller marcher sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle

42    Passer une journée à Portmeirion (pays de Galles), n’y rester pas prisonnier en veste noire à liseré blanc avec un badge numéroté. Quoique…

43    Aller en bus depuis la station République jusqu’au terminus de chaque ligne urbaine de Rennes. De là rentrer chez moi à pied en notant tout ce qui est notable et en photographiant tout ce qui mérite de l’être

44    Assister au carnaval de Dunkerque

45    Refabriquer un cerf-volant en forme de gueule de serpent, à l’image de celui qui se trouve sur la pochette du disque « Free me » de Uriah Heep. Le faire voler et l’offrir au premier enfant qui s’arrêtera pour l’admirer

46    Chaque 1er juillet, premier jour des vacances, revoir « Smoking » et « No smoking » d’Alain Resnais. Une année sur deux, commencer par « Smoking » puis voir « No smoking ». L’année suivante, faire l’inverse. Au bout de dix années, décréter quel est le meilleur ordre pour la contemplation de ces deux films. Si je n’ai pas d’avis, je continue ou j’enchaîne sur un visionnage annuel de « Céline et Julie vont en bateau » de Jacques Rivette en me demandant : « Laquelle des deux actrices me plaît le plus ? Juliet Berto ou Dominique Labourier » ?

47    Voter pour Jérôme Cahuzac au deuxième tour de la prochaine élection présidentielle en 2017

48    Retourner chez Slam Connexion pour goûter à nouveau au plaisir de balancer dans un micro et en public des logorrhées krapoviennes

49    Séjourner dans un hôtel dans l’île de Burano (lagune de Venise)

50    M’abstenir de mourir.

Ecrit à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 23 février 2016 à partir de la consigne de Georges Pérec "Liste des 50 choses que j'aimerais faire avant de mourir"

 

366 réels à prise rapide

25 février

Moi je

Aujourd’hui moi je moi je : non !

Aujourd’hui Venise tue, Venise silencieuse depuis des ans dans le grenier…

Aujourd’hui Venise tu…

Aujourd’hui tu voulais que je t’appelle, Venise !

C’est Julien, le clerc de nos terres qui rôde, agile.

Il nous noue, nous réunit.

Aujourd’hui je te scanne.

Je te festival de scan et je vous mostra.

Un peu brumeuse mais dans ces voiles, dans ce mystère des brouillards, technicien débrouillard, patient, admiratif, je vous avoue que je vous voue quand même un culte, même si parfois inculte en foi.

Alors aujourd’hui pas de moi je, île.

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28 novembre 2015

MAUVAIS APÔTRE (1)

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Ô, ne laissez jamais aux autres
Le soin de conter le voyage !

Ils sont restés, mauvais apôtres,
Jaloux, pâles, sur le rivage.

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A vous d’écrire tous ces riens,
Ces aventures d’aujourd’hui,
La prose du Transsibérien…
Ce train, sait-on qui le conduit ?

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Où croiser l’âme de Pouchkine ?
Où a disparu Leningrad ?

On est au pays de Poutine,
On va en prendre plein son grade :

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Tintin au pays des soviets !
Où chercher sans trouver d’écho,
Photo sortie de sa serviette,
Nathalie qu’a chantée Bécaud ?

28 novembre 2015

MAUVAIS APÔTRE (2)

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On a beau lire cyrillique
C’est le pays des étrangères.

Avant de croire à l’idyllique
Il faut déblayer les congères : 

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 Tout est blanc de neige et d’oubli
Du voile jeté par-dessus.

L’ordre est à peine rétabli
Qu’on te vole ton pardessus !

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Sur les anneaux d’or d’une chaîne 
Le chat – kochka – marche en dormant.

Il fait trois fois le tour du chêne,
Dédaigneux de tous les amants.

28 novembre 2015

MAUVAIS APÔTRE (3)

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Il conte l’ondine, la plaine,
Il chante les mille chemins
Qu’éclairera la lune pleine,
Où danseront tous les sylvains.

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Avant d’attraper la migraine
On cessera son odyssée.
Qu’irions-nous chercher en Ukraine ?
Toutes les nations sont blessées.

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On a couru la prétentaine,
On a cueilli des catastrophes,
Rencontré le croquemitaine,
Rédigé mille et une strophes…

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28 novembre 2015

MAUVAIS APÔTRE (4)

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Ô ne laisse jamais aux autres
Le soin de juger ton voyage :
Ces aventures sont les nôtres
Et tant pis si c’est un naufrage,

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Nul n’est obligé d’être Ulysse,
Nul à la perfection tenu.

S’il faut un rapport de police
Disons que tout est advenu ;

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Les uns ont salué l’Oural,
Les autres ont fait l’imagerie,
Il n’y a plus de mer d’Aral,
Il y eut bien des saloperies.

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Mais je ne dirai pas aux autres
La route aux milliers de virages :

Je suis resté, mauvais apôtre,
A versifier sur le rivage.

Ecrit à l'Atelier d'écriture de Villejean le 10 novembre 2015 d'après la consigne suivante :

- Ecoutez ce reportage  d'Antoine Lalanne Desmet : portrait nocturne ;
- Lisez un ou deux poèmes de Pouchkine :

  - Prologue de Rouslan et Loudmila 
  - Je vous aimais...

- Ecrivez à partir ou dans l'ambiance de cela un texte qui parle de voyage à l'étranger, de rapport avec une langue étrangère.

P.S. Le poème qu'on entend dans le reportage est ici :
http://milema.canalblog.com/archives/2012/02/07/23462349.html

On l'entend, en russe, complet, ici :
https://www.youtube.com/watch?v=Nh9kDp4arh4

22 novembre 2015

LE DERNIER BOTTETRAIN DE PARIS

C’est une idée qui nous bottait depuis longtemps : aller à la rencontre des petits commerces du temps jadis, entrer dans les bistrots qui affichaient autrefois sur leur devanture « Ici on peut apporter son manger », visiter l’échoppe d’un réparateur de machine à écrire à boule, etc.

Le hasard a fait que, ayant à faire rue de la Pompe, nous sommes passés devant le magasin de M . Jeannot. Les volets de la boutique ont déjà de quoi vous attirer l’œil : semblables à un tableau du peintre belge René Magritte, ils représentent les sabots d’Hélène, les bottes de sept lieues du petit Poucet, la pantoufle de vair de Cendrillon, les souliers de satin de Paul Claudel, le dernier des mocassins Mohicans, la godasse de Samuel en attendant Bécaud, les escarpins d’Iznogoud le fourbe qui rit, les chaussons d’Ernest, les Tatanes que Titine cherche après et d’autres chaussures d’elles-mêmes comme les mules du pape qui signifient qu’on vous attend de pied ferme ici.

Mais, contrairement à ce que l’on pourrait croire, M. Jeannot ne s’occupe pas de chausser les petits petons de Valentine, d’habiller le talon d’Achille ou de soigner les chevilles des personnalités qui enflent. Il faut entrer dans sa boutique et admirer son impressionnante collection de… fessiers princiers !

Car avant que la jet-set ne se délocalise au Pôle Sud, M. Jeannot a tiré le portrait de ces fesses de faces de cul-pincé. Moulés dans une résine synthétique souple, ils sont offerts, moyennant un léger financement, à votre roturière et pédestre vindicte. Comment ça marche, le bottetrain ? C’est simple ! Vous choisissez le séant de la personnalité que vous détestez le plus, vous chaussez le bottetrain – une ranger de pointure 78 – et vous vous défoulez en défonçant le postérieur de l’empaffé(e) notoire que vous avez choisi(e). Une variante consiste à envoyer votre pied dans le derrière en fichant le projectile dans une carabine Lebel de Cadix rebaptisée "fusil à pompe Mariano".

Nous avons testé la chose : cela fait beaucoup de bien. Avant de vous inviter à faire de même, nous laisserons le mot de la fin à M. Jeannot que nous avons interviewé :

- C’est, forcément, logiquement, une affaire qui marche, qui a marché et marchera toujours. Sans cette industrie qui est la mienne, la société ne peut pas avancer. Nous exerçons un rôle tout à fait positif, prépondérant et j’oserai l’affirmer, fondamental dans la marche en avant du progrès. C’est d’ailleurs ce que dit depuis des siècles la devise de notre famille : « Il ya des coups de pieds au cul qui se perdent ? Venez chez nous les retrouver ! ».

Pour prendre votre panard, une seule adresse : « Au coup de pied dans le cul », rue de la Pompe à Paris.

Plonk 01 Bottetrain

 Ecrit à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 17 novembre 2015 à partir de cette consigne :

Vous êtes correspondant du journal Ouest-France, grand reporter au Monde, journaliste à FR3… On vous a chargé d’assurer les reportages suivants pour la prochaine édition du journal :

  • Le premier congrès de l’association française d’apiculture à Nantes. Mme Adèle Petitpot est élue reine danseuse présidente à v
  • Les petits commerces du temps jadis : la boutique de monsieur Jeannot, le dernier bottetrain de Paris

Ils seront illustrés par une image de Plonk et Replonk.

22 novembre 2015

LE CONGRES DE LA SOCIETE FRANÇAISE D’APICULTURE


Ce week-end, la ville de Nantes était en effervescence. Une foule vibrionnante se pressait dans la cour du musée-château. C’est là en effet qu’avait lieu le premier congrès de l’Association française d’apiculture. Rappelons à nos lecteurs des villes et à Najat Vallaud-Belkacem que le mot « apiculture » vient du latin « apis » qui signifie « abeille ».

C’est M. Jean-Louis Bourdon, le président sortant qui a présenté le rapport moral : « Notre association a-t-il déclaré, se porte bien, surtout depuis que l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours a trouvé le moyen d’expulser en dehors de nos frontières le plus volumineux et le plus gourmand de nos prédateurs. Grâce à l’invention de M . Jeannot, le dernier bottetrain de Paris, tout ce qui ressemble à un plantigrade à oreilles rondes s’enfuit devant la chaussure de pointure 78 qui lui est balancée depuis un fusil Chassepot modèle 1866 amélioré.

M. Pierre Dumaya, le trésorier de l’association s’est réjoui quant à lui d’un exercice comptable particulièrement fructueux cette année. L’association a fait son miel d’un été à pluviométrie faible et à fleurissement maximum de la tombe de Jean-Louis Foulquier, membre honoraire, ancien animateur de l’émission « Pollen » sur France Inter.

Les rapports et le montant de l’adhésion ayant été adoptés à l’unanimité, on a procédé ensuite à l’élection du bureau et à celle du président. La compétition a été rude. Cela bourdonnait comme dans une ruche autour des urnes. On comprendra vite pourquoi quand on aura dit que le mandat de président est désormais décerné à vie

Mme Bee Bee Dridgewater, Mme Célimène Hoptère, Mme Christine Butine et Mme Zaza Lalvéole ont été largement battues par Madame Adèle Petitpot qui les a écrasées de sa superbe, de sa pot-pularité et de sa royale corpulence. C’est en effet elle qui a été confortablement élue reine danseuse présidente à vie de l’association.

Après l’allocution de remerciements de la lauréate le congrès a clos ses travaux en réaffirmant haut et fort la devise de l’association « You know what ? I’am Apiculteur » et l’on s’est séparé en chantant « Les abeilles » de Bourvil, une chanson pas piquée des hannetons.

Nous avons demandé à la statue de la duchesse Anne de Bretagne de nous donner son avis sur ce congrès qui avait lieu dans son ancienne demeure. La jeune femme, devenue SDF sur la petite place devant le pont-levis ne manque jamais de répondre à un micro-trottoir.

- Qu’est-c e qu’ils ont, où est-ce qu’ils vont, ces mectons ? Complètement zonzons ! Il y en a qui voulaient rentrer chez eux à dos d’éléphant, d’autres qui ont demandé à visiter la galerie des machines et ceux qui étaient venus de loin sont allés prendre dard-dard l’avion à Notre dame des landes alors qu’il n’y a et n’y aura jamais d’aéroport là-bas ! Mais je n’ai pas tout perdu dans l’histoire : la reine-danseuse présidente, dans l’émotion de sa victoire en a laissé tomber son baladeur MP3. Depuis j’écoute en boucle son album préféré.
- C’est quoi ?
- Abeille road, des Bee-tles.

Plonk 02 Adèle Petitpot

4 novembre 2015

A Saint-Jean-Du-Doigt (Finistère) le 31 octobre 2015 (1)

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Pain : Autrefois on priait pour qu’on nous donne le quotidien. Aujourd’hui, à la lecture de certains hebdomadaires, on aurait plutôt envie d’en coller un à plus d’un.

Palladium : Dans les années 60 on ne pouvait pas danser devant le buffet vide : c’étaient les trente glorieuses. Aussi on allait jerker devant le bus. Même Najat Vallaud-Belkacem ignore ce que signifie ce mot latin. Constructeur de villas vénitiennes ?

Palmier : Cet arbre ne donne jamais de rameaux d’or sauf à Cannes.

Palmyre : Celui qui a déclaré « Delenda est Carthago » n’avait pas même imaginé que Palmyre subirait le même sort ou presque bien plus tard. Mais c’est déjà du passé. Palmyre n’est pas le pire. Le pire est à venir, le pire est avenir.

4 novembre 2015

A Saint-Jean-Du-Doigt (Finistère) le 31 octobre 2015 (2)

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Parents : Les parents disent : "il n’y a plus d’enfants !". Et comme la nature a horreur du vide, quand eux-mêmes vieillissent, ils retombent en enfance.

Paysages : Les paysages de peintres font bonne impression au soleil levant. Mais à l’heure du déjeuner sur l’herbe ils donnent envie de casser la croûte.

Pauvres : Bien sûr qu’il en faut, des pauvres. Sans eux la vie des nouveaux riches n’aurait aucune saveur – Les pauvres mangent des pommes de terre. Qu’ils se consolent ! Le plus riche du cimetière n’a droit qu’à des pissenlits. Par la racine, encore !

Pédérastie : Discipline philosophique chronologiquement très connotée. Maintenant on dit "provocation à l'homophobie" – Le mot a été victime d’un apocope injurieux. La partie manquante est très recherchée : « rastie » cotée.

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