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Mots et images de Joe Krapov
17 septembre 2016

TOUT CA, C'EST PEANUTS. 4, Crêpe

Crêpe

Spike est un chien du désert. Cela fait des années qu’il vit ici, échoué sur le sable, coiffé de son chapeau miteux, entouré de cactus et de buissons baladeurs. De quoi vit-il ? Comment survit-il ? Pourquoi est-il et reste-t-il là ? Ce sont là des questions qu’il ne faut pas poser. Les réponses seraient toutes plus absurdes les unes que les autres et vous êtes terriblement cartésien(ne) je le vois bien. Je vais quand même répondre à celle-ci : Que mange-t-il ? ». la réponse est : « des crêpes ! ».

A-t-il été scout Baden Powellien ou Hamster Jovialien avec son frère Snoopy, celui qui emmène en camp d’été à Woodstock des piafs du genre baba-cool ?

Sans doute que oui ? Il sait allumer un feu de bois. Possède-t-il une cuisine intégrée ? En plein désert ? Vous voulez rire ! C’est déjà du bol qu’il en ait un, de bol, et un pilon ou une cuillère pour mélanger la pâte.

Il possède aussi une poêle à frire et ne manque jamais de faire sauter la crêpe au moment de la faire dorer sur sa deuxième face.

J’entends d’ici votre question : la crêpe ne tombe-t-elle pas alors par terre ? La réponse est négative : la crêpe va s’accrocher aux épines du cactus qui est le seul compagnon de Spike. Et le chien-philosophe ne manque jamais de conclure que tout est dans le coup de main. Enfin, presque tout.

J’adore Spike !

Peanuts 05 R

Ces quatre textes et celui de demain ont été pondus à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 13 septembre 2016.

Il fallait, à partir de 4 pages de l'album "Snopy se fait mousser",

- soit raconter un strip - une bande horizontale - sous forme d'histoire sans images ;
- soit parler de ces gamins et de ce chien comme s'ils étaient de réels habitants de votre quartier ;
- soit utiliser le texte de cinq bulles pour raconter ce que l'on voulait.

J'ai réutilisé trois de ces textes, agencés différemment, pour le Défi du samedi n° 420 d'après cette consigne.

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5 juillet 2016

D'UN NUAGE L'AUTRE : PRENDRE DE LA HAUTEUR

Ma nièce Célestine dite « la Céleste » réclame qu’on aille toujours plus loin, toujours plus haut. Elle va être ravie ! Me voici aujourd’hui à pelleter les nuages, une expression québécoise qui signifie qu’on est un rêveur, qu’on n’a pas les pieds sur la terre, qu’on tient peu compte des réalités. Et pourtant si. Je me demande même comment on conjugue le verbe pelleter.

Ce verbe est-il construit sur le modèle de haleter ? On dirait alors « j’halète ou je halète », je pelète, on hériterait de Bruxelles d’une prime à la vache haletante mais d’un seul coup je me souviens que le Québec ne fait pas partie de l’Europe. Ce verbe est-il construit sur le modèle de jeter ? Je jette, je pellette. Ca nous rappelle « J’ai vu le loup, le renard et la belette, j’ai vu le loup le renard chanter, la jument de Michao passer dans le pré et la belette mémérer ».

En effet, prenant exemple en cela sur Bernadette Chirac, la belette mémère. Elle a un nez de fouine, elle épie, elle écornifle, elle est prête à médire, à cancaner, à débiner, la bignole ! Gardez-vous de prêter le flanc à ses commémérages ! De toute façon, ne prêtez jamais le flanc à personne ! Il est très rare qu’on vous le rende, surtout si c’est un flanc aux œufs.

AEV 1516-17 photo de nuage et expression québécoise 2016 01 26Au Québec, les brunes comptent pour des prunes. Quelle que soit la couleur des cheveux de la dame, si on a une petite amie, ce sera forcément une blonde. Vous deviendrez son chum une fois que vous serez tombé en amour avec elle. Si tout se passe bien on est vite rendu au stade « être en amour par-dessus la tête ». Sur la cendrée du dit stade, on fait des tours et des détours et là, deux solutions. Soit on se marie, soit on est accoté. Concubin, si vous préférez. On se promet d’être fidèle et on ne casse pas trop de vaisselle puisqu’il n’y a pas eu de liste mariage déposée chez Pronuptia. Mais attention, on peut être accoté et quand même dans le lit ! C’est étrange, non ?

Mais trêve de préambule ! J’étais donc ce jour-là accoté à une blonde qui était brune, nous étions au creux du lit, reposant après des ébats fougueux, quand soudain la ficelle qui reliait mon bras à sa cheville s’est cassée. Du coup, on a cassé. Comme elle tenait à la main une grappe de ballons gonflés à l’hélium, elle s’est envolée dans les nuages, direction le huitième ciel. « Toujours plus haut ! » a dit ma nièce !

Que devais-je faire ? Il n’était plus temps de pelleter en avant. Je ne devais pas montrer que j’étais un deux de pique, que j’étais du genre poche au jeu de l’amour. Je tenais à elle alors j’ai fouillé dans ma poche et j’ai sorti un grand livre que j’avais déjà en partie dévoré. C’était un roman-fleuve écrit par un senteux. Ou bien c’était l’Ecornifleur, de Jules Renard, mais pas celui qui chantait avec le loup et la belette. Je ne sais plus, parce que tout de suite, quand je me suis replongé dedans, j’ai pelleté dans la cour du voisin les problèmes de gravitation universelle, de loi de la pesanteur, d’attraction terrestre et tout ça. Si cette fille disparaît de ma vie, me suis-je dit, l’existence me pèsera et moi je n’aime rien tant que la légèreté. Si je me suis attaché à elle, c’est qu’elle me faisait planer aussi et comme c’est elle qui m’attire, et pas la terre, je ne pèse plus rien et je peux m’envoler pour la rejoindre. Je veux être son chum à jamais, c’est-à-dire l’être pour toujours. Je me suis remis sur le piton, j’ai pitonné sur le premier mot de la première ligne de la page 99 et le livre et moi, on s’est envolés. Facile pour le livre, il ne pesait même pas une livre.

Vu de là-haut, mes amies, vous semblez très bizarres ! J’ai eu vite le piton collé, mort de rire, LOL comme on dit désormais. Comment ? me suis-je dit, il y a là neuf personnes dans la salle Mandoline et aucune ne placote avec sa voisine. Aucune ne pique une jasette avec Cosette, aucune ne taille une bavette, aucune ne fait sa pipelette, pas la moindre causette, un vrai congrès d’ascètes ! Tout le monde fait silence et écrit autour d’une boîte de chocolats dans laquelle il reste treize carrés. Jeff de Bruges est vexé qu’on le boude ! Après on dit les femmes bavardes ! Après on dit les femmes gourmandes !

Toujours plus haut, toujours plus haut et pas de traces de ma blonde. Pour me désennuyer un peu et tuer le temps comme on peut avant d’arriver sur Saturne j’ai pris cette fille en stop sur mon grand livre. Elle était sur un nuage et levait le pouce alors j’ai levé le pied.

AEV 1516-17 JP Nimbus

- Vous allez vers les cumulo-stratus, professeur Nimbus ?
- Ne pelletons pas de la boucane. Montez. Si on en rencontre à votre convenance, je vous déposerai.

Elle avait de longs cheveux noirs et une combinaison moulante d’acrobate de cirque danseuse de tango ou de femme-grenouille danseuse de java.
C’était un beau voyage mais quand on a été rendus au-dessus des derniers nuages je me suis souvenu d’un seul coup que je souffrais d’acrophobie.

- S’il vous plaît, arrêtons ce rêve et ce texte, lui ai-je proposé.
- Pourquoi ? On est bien ici ? J’étais très contente d’avoir trouvé un co-voiturage où l’on ne jase pas.
- Désolé mais j’ai un peu peur d’avoir deviné la chute et je crains fort que, comme pour Isaac Newton chez Gotlib, elle ne soit pour ma pomme.
- Aussi vrai que je m’appelle Céline de Dion Bouton, je n’ai jamais vu un aéronaute aussi pleutre !
- S’il te plaît, Céline ! En fait je suis spéléologue spatio-temporel et je ne peux pas monter plus haut que le grenier ni descendre plus bas que la cave. Redescendons, je t’en prie ou sinon je vais me répandre en flaque d’eau dans l’illustration de la page 202 du bouquin. Ce serait dommage d’abîmer un si beau livre !

Elle a eu pitié de moi, elle a gueulé un grand coup, comme savent faire les chanteuses canadiennes : « Goéland » !

Bretagne 16 goéland sans bords

Alors cet oiseau blanc dont j’avais fait le portrait en aquarelle en 1992 est arrivé illico. Il s’est posé sur sa main.

- Mon pelleteur de nuages n’est pas très en train, a-t-elle dit à l’oiseau. Amène lui donc celui de 8 h 47.

Derrière lui est arrivé un train à vapeur, du genre de ceux qui font de courtes lignes et des signaux de fumée-poèmes pour les Indiens. J’ai grimpé dans le wagon de queue. Au fur et à mesure qu’on redescendait c’est devenu un bus. Quand nous sommes arrivés à la gare de Rennes, je me suis réveillé. J’étais dans mon lit et je me fichais bien de savoir ce qu’il était advenu des deux canadiennes dans les nuages. Bien content d’avoir cassé sans avoir cassé du sucre sur leur dos. Bien content d’être revenu sur une terre bien ferme.

Bien content de pouvoir y planter ma tente en ayant satisfait ma nièce !

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 26 janvier 2016 d'après cette consigne

Il est demandé d'écrire un texte à partir de l'image ci-dessous et d'expressions québécoises expliquées :

- pelleter des nuages
- pelleter dans la cour du voisin
- pelleter par en vanat
- pelleter de la boucane
- être un deux de pique
-être poche
- jouer aux poches
- une poche de hockey
- un chum
- une blonde
- tomber en amour
- casser
- être en amour par-dessus la tête
- vivre accoté
- senteux
- belette
- écornifler
- mémérage
- jaser
- jasette
- piquer une jasette
- placoter
- mémérer
- piton
- avoir le piton collé
- être de bonne heure sur le piton
- être sur le piton
- être vite sur le piton
- se remettre sur le piton
- pitonner

AEV 1516-17 photo de nuage et expression québécoise 2016 01 26

13 juin 2016

ELOGE DE L'ESCARGOT (3)

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Gendarme couché

Nous l’avons écrit plus haut, l’escargot est très amical. Il a bien voulu faire cadeau de son nom aux routiers sympas ou pas qui se traînent sur la rocade de Rennes ou sur le périphérique de Nantes afin de protester contre la loi travail ou l’emploi de main-d’œuvre des pays de l’Est dans les transports internationaux. Ce sont les fameuses opérations « Escargot » et quand il y en a les gendarmes ne sont pas près d’être couchés. Ils dévient le trafic et parfois même, quand ils ont quelque chose en eux de Tennessee, ils dévient Crockett.

Par contre là où le panneau de circulation indique un gendarme couché c’est l’escargot qui ne dort pas. Il lui faut en effet escalader chaque jour trente centimètres le long du panneau et en redescendre vingt la nuit. Comme le panneau mesure 1,80 mètre on demande à l’escholier de CM2 au bout de combien de temps l’escargot atteindra le sommet, sachant que l’année est bissextile, que le capitaine a 55 ans et que la baignoire perd O,25 litres tous les cinq litres depuis que Toto y a percé un trou avec la chignole à Papa.

160612 255 147Nudisme

La limace est une espèce d’escargot qui pratique le nudisme dans les jardins bien entretenus plutôt que sur les plages de sable fin. Elle est comme toute le monde, elle n’aime pas avoir du sable dans la raie des fesses.

Pour sortir de sa coquille cette grande folle un peu timide en a bavé mais elle n’est pas récompensée pour autant : en effet, même débarrassée de son dressing-room portatif, la limace à poil dur n’avance pas plus vite que l’escargot encore chargé de son home sweet home. Comme quoi rien ne sert de vouloir courir plus vite que l’ombre de la tortue qui se tire.

Helpdesk d’argot : Même si elle est aussi lente qu’un escargot, la limace est assez habile pour ne jamais se faire cravater quand elle se promène sans chemise et sans pantalon au nez et à la barbe d’un gendarme couché.

160612 255 148Ulysse

Quand Ulysse est rentré à Ithaque il a d’abord dû se farcir le décès de son chien, Argos, sous ses yeux. Le clébard était tellement ému de la réapparition de son maître qu’il a fait une crise cardiaque carabinée dont il ne s’est pas remis.

Puis il est allé retrouver Pénélope. Il a vu qu’elle avait dix ans de plus mais il s’est dit que lui aussi alors il n’a rien dit. Il a vu qu’elle était toujours aussi baba et cool et du coup ni l’un ni l’autre n’ont fait de crise cardiaque.

Mais quand il a vu la tapisserie toujours pas terminée, il n’a pu s’empêcher de demander :

- C’est quoi ce travail de gendarme couché ? »

Il faisait référence au problème de l’escargot qui escalade le panneau indicateur « Guerre de Troie » le jour et redescend la nuit et qui empoisonne la vie de tous les escholiers de la planète depuis que Charlemagne a inventé l’école.

13 juin 2016

ELOGE DE L'ESCARGOT (2)

Art de se taire

Personne chez nous les humains n’organise de rendez-vous nocturne pour aller écouter, au plus profond de la Sologne ou ailleurs, en Bourgogne par exemple, le brame des escargots en rut.

C'est que l’escargot possède, tout comme la girafe, l’art de se taire dans les moments les plus intenses de sa vie. Son « Rhâââ lovely ! », son « Encore ! Encore ! », son « Mets ton doigt où j’ai mon doigt !», son « Refais-le me le !», nul ne peut se vanter de les avoir entendus joints à des cris de joie ou des bruits de jouets jouasses quand en juin ou juillet l’escargot jouit ou se paie une toile (forcément de Jouy, si j’osasse).

C’est tout juste s’il émet un léger « Crac » lorsqu’un promeneur distrait écrase par mégarde son logis portatif. Alors que vous, il faut voir et surtout entendre les cris d’orfraie que vous poussez lorsque vous laissez tomber votre Iphone 6 et que son écran se brise !

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Cuisine

L’escargot n’aime pas entrer dans la cuisine des hommes. Par nature il déteste l’odeur de l’ail.

13 juin 2016

ELOGE DE L'ESCARGOT (4)

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Sourire

L’escargot ne peut pas éclater de rire. C’est là une action beaucoup trop violente et beaucoup trop rapide pour lui. Tout juste esquisse-t-il, quand on lui conte une plaisanterie grasse, un long sourire d’acquiescement qui met du temps à disparaître. C’est pourquoi, malgré sa présence active dans le secteur de Chester, l’escargot a été dédaigné au profit du chat par Lewis Carroll lorsqu’il s’est agi de mettre dans ses « Aventures d’Alice au pays des merveilles » un personnage à sourire clignotant sur la branche d’un arbre magique.

De toute façon, l’escargot n’escalade que les panneaux indiquant un gendarme couché et ceux-ci n’existaient pas encore à l’époque.

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Haïku

L’encyclopédie
De l’escargot Diderot :
Un simple haïkaï !

160612 255 151Rapports

C’est un escargot qui reçoit un SMS sur son téléphone :
« J’ai très envie de toi. Mais ce soir ce n’est pas possible. J’ai la garde des enfants. Et j’ai des principes ».

Il répond à son correspondant qu’il a soixante-dix ans et qu’il doit s’agir d’une erreur de destinataire.
Alors le premier confirme en répondant :
« Désoler » [sic].

Et l’escargot de demander, oralement, à son entourage :
- A votre avis, c’est un homme ou une femme qui m’a envoyé ce SMS ?

Moi j’ai tendance à penser que c’est une femme : les hommes n’ont pas de principes.
En même temps, j’ai tendance à penser que c’est un homme : les hommes n’ont que des rapports très éloignés avec l’orthographe.

Finalement, c’est très bien que l’escargot soit hermaphrodite !

P.S. La sculpture "Chemin de vie" de Philippe Le Ray a été photographiée le 12 juin 2016. Pour en savoir plus sur sa signification, vous pouvez consulter cet article.


L'Eloge de l'escargot a été pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 7 juin 2016 à partir de cette consigne :

 Il est demandé aux participants : de quoi souhaiteriez-vous faire l’éloge ?

Ceux-ci ont répondu :

L'escargot - la chorale - le kiosque à musique - le cochon - l'écriture - l'hyperactivité - le voisinage - le silence - les voyages - les livres - le printemps - la rivière - le temps présent - la vache - l'odeur du pain grillé mêlée à celle du café - la mer - le chez soi - les souvenirs - la lecture - le presse-agrumes - l'imperfection - l'atelier d'écriture - le vélo - la tong - les cerises - le cadeau - la petite cuillère - le chiffre 9 - la lune - l'Euro de foot - la sieste - l'araignée (le crustacé) - la délicatesse - la famille

 Il leur est demandé ensuite d’écrire l'éloge choisi sous forme de courts chapitres. Pour cela on utilisera les têtes de chapitre du livre « Eloge de la douceur » de Stéphane Audeguy :

 Âge des bonbons – amande – amitié – aphorismes – art de se taire – assujettissement – Astaire (Fred) – Aubes – Au lecteur – Barthes (Roland) – Beckett (Samuel) – Bologne – Bouche – Boucherie – Caresses – Changements – Chanson française – Clémence – Compagnie des eaux – Concept – Couple – Cuisine – Désespoir – Devise – Doudou – Drogues - - Enfance – Eponge – Fadeur – faiblesse – faire l’amour – fatigue – Femmes – Gauche – Gaudi – Gaulois – Gendarmes couchés – gaulois – habitudes – haïku – Hokusaï – homosexualité – Incarnation – Intempéries – jardins – Jean de La Fontaine – langage – lecture – maladie – médecine – médiocrité – modestie – mort – Napoléon – noces – nudisme – optimisme – parents – politesse – rapports – révélateur – rose –sac à dos – s’endormir – silence – soleils couchants – sourire – sucre – Ulysse – vache – Winnie l’ourson

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13 mai 2016

DU TEMPS OÙ JE M’APPELAIS JACKY

AEV 1516-28 Licorne 12(C) La Licorne

DU TEMPS OÙ JE M’APPELAIS JACKY

 - Bien sûr, les fleurs, c’est périssable. Mais ça n’est pas une raison pour que tu t’empiffres avec les bonbons qui sont dans la boîte bleue. Quand Maman reviendra, je te dénoncerai !

- Je prendrai mon air le plus innocent et je dirai que tu en as mangé autant que moi, Marieke ! Mais tout de même, si Jason avait eu une fiancée dans ton genre, jamais il n’aurait conquéri la Toison d’Or !

- Conquis ! Comment peux-tu être aussi insoucieux de tout, sans exigences, même vis-à-vis de la langue ? Je suis bien bonne d’accepter de jouer avec toi le jeudi après-midi, Grand Jacques !

- Dis donc, Marieke, il y a des limites ! Je commence à comprendre pourquoi ta copine Mathilde t’a surnommée le caporal Casse-Pompon !

- Bon allez, assez de parlote, Grand Jacques ! C’est trop facile de faire et dire n’importe quoi parce qu’on est chez ma grand’mère et qu’elle a le dos tourné. Elle est toujours à nettoyer les fenêtres ou à naviguer entre les deux fauteuils du salon où il y a la pendule, à observer la rue, les bourgeois qui passent sur les pavés, les bigotes qui vont à la messe, les vieux qui vont au bistrot, les Flamandes qui passent sans rien dire, les gens, quoi ! Si tu revenais un peu au scénario au lieu de nous jouer l’air de la bêtise ? Je m’en remets à toi. Alors voilà : on est au printemps, on est habillés avec élégance. C’est le terme de l’aventure : demain l’on se marie. Sur la place, devant la cathédrale, tous nos amis sont réunis. Voici Zangra, Clara, Fernand, Isabelle, Jef, Madeleine, Titine, Manon, Rosa. Devant eux il faut que tu me dises « Je t’aime » et que tu m’embrasses.

- La veille du mariage ? On ne va pas plutôt boire de la bière chacun de son côté ? Je crois que ça s’appelle la bourrée du célibataire ou l’enterrement de la vie de garçon !

***

 S’il vous plaît, ne pensez pas que je suis un affreux Jojo ! Rangez-moi plutôt parmi les timides, mettez-moi chez les moutons plutôt que chez les toros. Je n’étais et je ne suis toujours, au fond, qu’un enfant. C’est comme ça !

 Et si j’ai sorti Marieke de mon enfance, c’est parce qu’il nous faut regarder, sur la photo jointe, comme elle doit être un peu vieille et pourtant très, très belle, maintenant. Je n’écris pas ici des litanies pour un retour dans le temps. Nous étions à l’âge idiot, heureux, à deux, très souvent ensemble, je ne sais pas, je ne sais plus pourquoi, peut-être parce que j’aimais son calme et sa sagesse.

 Peut-être étais-je pour elle le fou du roi à la tête dans les nuages, le troubadour inoffensif qui ne demande pas à jouer au docteur ! Pas tout de suite, toujours ! Parce que j’ai tout ce qu’il vous faut, maintenant, mesdames ! Le stéthoscope, la vigueur du lion, la douceur, la tendresse : je suis bien… sous tous les rapports !

 Mais bon, le temps s’en va et pourtant on n’oublie rien ! La preuve, je repense à elle aujourd’hui. Alors que faire de ce souvenir inutile de deux amants de coeur âgés de neuf ans, quelque part au plat pays ? Comment rejouer ces deux vieilles notes de musique étouffées dans la symphonie du grandir, du vieillir, des départs, des la… la… la… et facéties (fa et si ?) de l’accordéon de la vie ?

 Aller les enterrer dans les jardins du casino ? Les jeter dans la Vistule depuis les remparts de Varsovie ? Les lancer dans l’eau du port d’Amsterdam ?

 Ah, Marieke, Marieke !

 Je te souhaite de t’être aussi bien mariée-marrée que moi dans ta vie !

Ecrit à l'Atelier d'écriture de Villejean pour le jeu 17 de Filigranes d'après cette consigne

J'ai inclus 77 titres d'oeuvres d'un chanteur belge très connu dans ce texte. Ho, le malade, lui, hé !

23 avril 2016

HUIT RESUMES D'OEUVRES DIVERSES EN QUATRE PHRASES

Cher Monsieur Emile Euro

Veuillez trouver ci-joint huit énigmes pour votre jeu radiophonique de 13 h 45.
Il s’agit de faire deviner à vos candidats, à partir d’un résumé en quatre phrases commençant par « Bon, Mais, Alors, Et » le titre d’une œuvre de fiction (roman, film, chanson, poème) et son auteur.

Bonne continuation à vous et mes amitiés à Monsieur Emile Franc dont nous sommes sans nouvelles depuis un certain temps.

1

Bon, c’est l’histoire d’un type qui habite dans un jardin magnifique, immense, avec des fleurs partout, des arbres fruitiers, des jets d’eau, un endroit idéal où tout est prévu pour subvenir au moindre de ses besoins.

Mais une fois passés les premiers instants de joie de se trouver là à n’avoir rien à faire que se tourner les pouces, le gars commence à s’emmerder sévère.

Alors il va trouver le docteur D., « chirurgien esthétique et plus si affinités », et il lui dit que ce serait mieux s’il avait un peu de compagnie, ne serait-ce que pour jouer à la bataille navale.

Et le docteur D. lui répond que ça va lui coûter bonbon, pas les yeux de la tête, non, mais au moins une côte de la cage thoracique et Adam accepte et c’est depuis ce temps-là que les hommes et les femmes vivent ensemble en s’engueulant plus ou moins à propos de la place du gant de toilette dans la salle de bain, de la propriété de la télécommande ou sur « c’est à qui de descendre la poubelle aujourd’hui ? Moi j’ai fait la vaisselle, etc ».


2

Bon, c’est un gars qui travaille dans une banque, il est marié, sa femme est adorable bien qu’un peu féministe et plus si affinités et ils ont deux enfants agités comme le sont tous les enfants.

Mais justement la dernière nurse vient de rendre son tablier parce qu’on est dans le cadre un peu trop répandu de parents absents car surinvestis dans le boulot et le militantisme et on se demande bien pourquoi des gens pareils font des mômes.

Alors, comme on est en Angleterre, la famille passe une petite annonce dans le « Times » et, coup de bol inimaginable ailleurs qu’au cinéma ou dans la littérature, la nounou idéale leur tombe du ciel.

Et comme celle-ci est complètement gaucho-brindezingue-conte à dormir la nuit debout et adepte des méthodes d’éducation Freinet-Montessori-Dolto avant l’heure, elle fiche un bordel monstre dans la baraque en emmenant les enfants danser la java sur le toit, boire le thé des fous au plafond, détraquer le manège de chevaux de bois du parc et en provoquant, au prétexte de nourrir des pigeons, les prémices de la crise boursière de 1929 dans la banque où travaille le père qui devra se reconvertir à la fin du film dans la fabrication de « feel good » cerfs-volants .


3

Bon, c’est un type qui est né dans le Pas-de-Calais.

Mais ce n’est pas l’ami Bidasse pour autant.

Alors, malgré le charme tout bucolique et aligné des corons chers à Pierre Bachelet, malgré le climat enchanteur du bassin minier, malgré la beauté unique du clair de lune à Maubeuge, il monte à Paris pour y trouver du travail et il y fait la connaissance d’une Bretonne qu’il épouse.

Et bien évidemment, vingt ans après, on les retrouve au pays de la belle, à Rennes précisément, où le gars se fait, assez rapidement, une réputation d’amuseur public un peu trop intello mais à qui on pardonne tout parce que lui au moins, il a le courage de se lancer périodiquement dans la confection de ce fameux kouign-amann que tout le monde aime mais que tout le monde à la flemme de fabriquer et comment s’étonner après que tous les noms de bistrots, de coiffeurs et même les articles de « Télérama » et « 20 minutes » soient écrits en anglais plutôt qu’en breton ?


4

Bon, c’est un type qui a commis un crime abominable.

Mais même si l’histoire se passe il y a très longtemps, en des temps de loi de la jungle et de règlement de compte à OK Corral - le monde a-t-il vraiment changé depuis ? – il a mauvaise conscience d’avoir fait ça.

Alors il va à la Samaritaine, il achète des peaux de bêtes à sa femme et à ses enfants puis il déménage à l’autre bout du monde mais plus il s’éloigne, plus le souvenir de son meurtre le poursuit, à se demander si ça n’est pas déjà diffusé en boucle sur BFMTV et retweeté à l’ensemble de la planète voire plus si affinités !

Et ça prend des proportions telles que ça aboutit à des hallucinations auditives et à des visions épouvantables, si bien qu’à la fin le type en meurt et que, une fois qu’on l’a eu enterré, l’œil éclaire dans la tombe et regarde Caïn.


5

Bon, c’est l’histoire d’un gars qui va acheter son pain à la boulangerie tous les matins.

Mais il est un peu myope sans le savoir et il ne s’aperçoit pas que la jolie boulangère, séduite par sa beauté solaire et sa démarche lunaire est prête à lui donner son 06 et plus si affinités, il n’y aqua’à demander.

Alors, comme la situation perdure et que le quarante-cinq tours ne doit pas dépasser 2 mn 45, elle lui prend un rendez-vous chez un ophtalmo et le docteur Zigmund – car c’est lui qui a raconté l’histoire dans un billet qui pour une fois parle de croissants et non pas de baguette de nantis – lui prescrit de porter des lunettes.

Et donc, le lendemain de leur achat, il retourne à la boulangerie et en un éclair il s’aperçoit que la vendeuse est vraiment très chou, il lui déclare sa flamme toute religieuse, il l’épouse et ils font fortune en lançant une chaîne de pâtisseries bio pour bobos sans gluten décroissants mais au beurre.


6

Bon, c’est une dentellière de Lille qui est mariée et qui a son premier enfant.

Mais le bébé est un peu chiant vu qu’il ne veut jamais s’endormir le soir et qu’il hurle comme un malade.

Alors comme à chaque fois les hurlements du môme l’empêchent d’entendre ce qui se dit dans l’épisode du jour de « Plus belle la vie » et de comprendre où on est dans la saison 23 de « Game of thrones », elle lui chante une chanson mais plus elle chante plus le bébé crie et plus elle s’énerve.

Et à la fin, comme elle en a plus qu’assez et qu’elle habite au deuxième étage d’un gourbi à Wazemmes, « alle jette euch tchiot par el ferniète », ce qui signifie « elle balance le bébé dans l’indifférence générale et la cour par la fenêtre ouverte ».


7

Bon, c’est un oiseau qui a trouvé une proie intéressante et qui est allé se percher sur un arbre pour essayer de la becqueter tranquille.

Mais il y a un autre animal avec un museau pointu et une queue touffue qui l’a repéré et qui vient glapir des insanités au pied de son arbre.

Alors, comme le volatile a bien du mal à rester concentré pour désincarcérer sa bectance du papier alu qui l’entoure et que le baragouin de l’empanaché à propos de son taux de cholestérol commence à lui énerver un poil les plumes, il laisse tomber sa proie sur laquelle l’autre saute tout en continuant de jacasser dans sa langue de rastaquouère à laquelle le corbaque, qui n’a pas fait langues o, n’entrave que tchi.

Et on se demande bien comment le renard va faire pour bouffer sa « Vache qui rit » ® parce que nous qui sommes plus intelligents, qui avons un pouce opposable aux autres doigts et vivons dans un monde globalisé, on a toujours du bien mal avec la petite languette rouge !

8

Bon, c’est un type qui est parti faire la guerre avec ses potes du côté de la Méditerranée en laissant une femme et un mioche au logis sans un radis.

Mais voilà, sur la route du retour, le bateau perd son gouvernail et du coup l’équipage dérive d’île en île et le gars passe du lit de Circé à celui de Nausicaa, un peu comme on tombe de Charybde en Scylla, mais en plus agréable parce que Polyphème n’y trouve rien à redire, au machisme méridional et à la polygamie non-japonaise bien pliée.

Alors comme ça dure dix années et qu’on a autre chose à faire que de répondre à la question « Odyssée loin, l’Homérique ? » « Tais-toi et drachme ! » le gars finit par retourner chez lui.

Et là, à peine rentré, d’Ithaque au tac, il commence par engueuler sa femme parce qu’elle n’a pas terminé sa tapisserie et qu’elle a laissé mourir le chien « qui aurait pu lui servir de balise et du coup il serait rentré plus tôt, non mais, dis donc ! » et si vous voulez mon avis, Mesdames, des héros comme ça, il faut les envoyer se faire voir chez les Grecs !

 

P.S. Pour lire la solution, retournez l’écran de votre ordinateur, SVP.

 

DDS 399 solution

 

Ecrit a l'Atelier d'écriture de Villejean et publié sur le Défi du samedi n° 399 d'après cette consigne doublée de celle du résumé en quatre phrases énoncée au début du texte.

23 avril 2016

CHRONIQUE POUR CELLES ET CEUX QUI AIMENT LA MUSIQUE ET LA VIE

DD Soleil bleu 1971 02 réduit

Je ne sais où ont disparu nos si beaux rêves de jeunesse. En avions-nous du reste ? Si oui, en sommes-nous sortis ? Qu’est-ce qui a changé ? Après les cours du lycée, on allait chez l’un chez l’autre écouter des musiques venues d’Angleterre et des Etats-Unis. Les jeunes musiciens de l’époque sont devenus les gros dinosaures d’aujourd’hui, oui, mais ce n’est pas grave.

On se souciait très peu alors du fait qu’Alzheimer se prénommât Alois. Aujourd’hui, on s’efforce de se rappeler son prénom chaque matin ! Et au sortir du travail, pour ceux qui ont la chance d’en avoir un encore par ces temps glaciaires de l’économie, nous rentrons chez nous écouter la musique de ces mêmes dinosaures ou d’autres ou « Les Bourgeois » de Brel !

JP soleil bleu 1971 réduit

Si tout ce qui est solide se dissout dans l’air, l’état de jeunesse n’est pas concerné. On ne peut pas toucher du doigt l’amour que l’on éprouve pour sa première guitare, la mélodie qu’on joue à son premier amour et si l’une est partie l’autre est toujours là. On la prend quelquefois entre les bras. On caresse ses courbes, ses cordes, on chante doucement et dans ce cœur changeant, ou pas, qui est le nôtre, la jeunesse bat sur le même rythme. L’émoi, émoi, émoi d’autrefois, lorsque les branches étaient les promesses du tronc et qu’on faisait le Jacques avec Pierre et Paul !

 

DD James Bond 1971 réduit

Vous pouvez chercher sur Internet : aucun de nous n’est devenu un mauvais garçon. Proviseur de lycée, chef de service en préfecture, chargée de communication à la région, bibliothécaire, nous sommes allés soutenir les « nozélites » - nos élites en langage « EducNat » – d’aujourd’hui. Sachez pourtant, chers anciens condisciples, que j’ai conservé les photos compromettantes, celles où vous n’étiez pas encore des messieurs chauves et replets mais où nous agitions nos cheveux longs et nos idées encore courtes. Alors que nous pensions n’appartenir qu’à une époque opaque, celle du « Concombre masqué », nous faisions les andouilles avec un vieux képi, nous jouions les James Bond avec un séchoir à cheveux, nous enregistrions les premières fausses notes d’un hypothétique et hypnotique groupe pop baptisé « Soleil bleu » !

J’ai tout gardé de cela et ma mémoire est comme neuve car j’ai conservé toujours par-devers moi la septième fonction du langage, celle qui consiste à rire et faire rire des autres et surtout de soi-même. Cette fonction, nous la cultivions en lisant le journal « Pilote », les bédés de Gotlib, Reiser, Cabu. Cabu ? J’ai dit Cabu ?

Cabu passe ton bac

Au fil des ans, la brigade du rire s’est hélas éteinte et l’an dernier un homme dangereux, armé de son seul crayon, de son amour de la liberté, un potache toujours souriant, chantant Trénet en douce France, a été abattu avec d’autres de ses semblables qui nous servaient des petits plats de résistance, des insolences, des vérités et de l’humanité.

On s’est retrouvés, soudain, seuls mais en même temps si nombreux à battre le pavé dans les rues de janvier que nous avons repris, plus forts de cela, la route vers demain. Nous étions, nous sommes encore dans un monde sans boussole, comme au temps de nos années folles, mais nous restons résolus à croire à des maisons bleues, adossées à des collines, peuplées de musiques et peuplées de fous, qui resteront debout.

Car c’est cela qu’il faut faire : rire et chanter ! Jeunes gens, jeunes gens de tous âges, quoi qu’il advienne, n’arrêtez pas la musique ! Vivez, envers et contre tout !

JBB soleil bleu 1971 réduite

1 avril 2016

99 DRAGONS : EXERCICES DE STYLE. 33, Style relâché

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- C’est l’histoire d’un mec, genre Don Quichotte mais sans se traîner Sancho Pança. Ca se passe en Libye. Moi-même je sais pas où c’est et j’ai la flemme de prendre un atlas pour chercher. T’as qu’à regarder Google maps, sinon. T’as un smartphone, faut t’en servir !

A l’époque, y’a un donjon et un dragon. Ouais, je sais, ça fait cheap mais ils connaissaient pas le pluriel en c’ temps-là. A preuve, y’avait qu’un roi dans le bled. Un gros nase entouré de chevaliers-lavettes. Aucun d’eux ne veut aller foutre sur la gueule au monstre. Le dragon bouffe les brebis des paysans. Puis un jour, comme c’est un dragon qui parle, il réclame de dévorer une gonzesse tous les matins.

  

Photo prise à Valence (Drôme)

Les gars organisent une tombola du malheur, un truc du genre « Pouffe, pique-nique, douille, c’est toi l’andouille » ou « Am stram gram, pic épique et drôle de drame, plus besoin d’compter tes grammes ».


C’est là que le mec arrive. Une espèce de croisé ou de croisement entre fou de Dieu, foudre de guerre et fou de Bassan. Quand il a bourré le pif au dragon, il réclame que tous les pékins du bled se convertissent à sa religion. Il touche même pas à la femme blanche !

- …

- Ca se regarde pas, non ! C’est nul ! Les effets spéciaux sont comme le pitch que je t’ai fait, bâclés.

- Bon, on va voir Star wars, alors ?

- Ouais, on va voir Star wars. On va pas au cinéma pour se prendre la tête avec des fanatiques religieux qui cherchent la petite bête et en trouvent une grosse !

Ecrit à l'Atelier d'écriture de Villejean le 12 janvier 2016 d'après la consigne "Liste des choses que vous avez pris la résolution de bâcler ou de ne pas bâcler en 2016" récupérée chez "Des Papous dans la tête".

 

En un mot comme en cent : 366 réels à prise rapide

31 mars 2016

Le monde est petit

- Aujourd'hui le monde est petit ! Mesquin, même. Les lycéens sont dans la rue, les gens manifestent pour qu'on ne change rien au code du travail, le bus 56 est détourné vers Villejean, la Bibliothèque des Champs libres est fermée... Si les gens protestent contre ces petits riens de la gauche, qu'est-ce qu'ils feront quand la droite rétablira l'esclavage ? Ca promet des beaux jours, pas vrai, Marie-Chantal ?

- Certainement... Mais... Vous prenez le bus et le métro, Marie-Gertrude ?

- Mon chauffeur était en grève !

Ca m'a beaucoup plu de rentrer chez moi à pied avec ce dialogue !

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31 mars 2016

PROVERBES BANTOUS MADE IN BREIZH (1)

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 Les promesses faites en plein Sahara n’engagent que les tempêtes du désert qui y croient.

 

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 Les crocodiles dévorent tout mais ils digèrent mal le rhinocéros. Surtout les cornes. 

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 Les gazelles murmurent contre le lion, mais de loin.

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