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Mots et images de Joe Krapov
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5 décembre 2016

IL POURRAIT BIEN NEIGER

Il pourrait bien neiger, quand même, non ?

Le temps s’est mis au froid. Quand on va dehors on met autour du cou son écharpe irlandaise, on coiffe sa casquette irlandaise et on entame sa balade irlandaise, sifflotant « The Irish rover ». Gilles Servat la chante aussi car il l’a traduite en français, cette ballade nord-irlandaise, sous le titre français « Le cul cousu d’or ». 

Si on avait réellement le derrière bordé de nouilles on aurait de la neige à Noël, non ? Après tout, c’est l’hiver qui frappe à notre porte ! comme chantait Rika Zaraï. Pour un peu on écrirait à la façon de Philippe Delerm sur la première gorgée de vodka, celle qu’on verse dans le chocolat chaud aux premiers signes de laryngite.

On a eu fait ça bien à l’avance, cette année, au retour du concert en plein air à Villecresnes. On y avait chanté dehors avec juste deux tee-shirts sur le dos. Jusqu’à deux heures du matin. C’était en septembre. On a soigné la chose et depuis on a une pêche d’enfer.

Le cardiologue vous dit que votre cœur bat encore. On en est ravi ! Une chance, dites donc ! Et il n’y a rien à redire à l’électrocardiogramme. Bien sur la tension artérielle monte à 15,5 - 9 mais comme cela n’a lieu que dans le cabinet médical ; il n’y a pas lieu de s’inquiéter ; « c’est tout à fait normal, dit l’homme de l’art. Vous ne pouvez rien à cela. ».

Alors, quoi ? Où est le souci ?

Il n’y a pas de souci ! S’il y en a un peu plus, laissez-le moi ! Je me fiche de mon plus gros défaut ! Faut pas arrêter Roland Garros sous prétexte qu’il va pleuvoir ! De toute façon je regarde jamais le tennis qu’en V.O. : la voix du doublage, je l’aime pas !

Bref je ne suis pas encore rendu au point où l’on fait les derniers pas au ralenti. Il y a juste que c’est maintenant qu’il faut en profiter.

Alors, oui : il pourrait bien neiger quand même, non ?

 

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Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 29 novembre 2016 d'après la consigne ci-dessous. 

 

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29 novembre 2016

SOUK AU GYNÉCÉE !

 

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Acte III, Scène 3

La scène représente une plage : parasols, 1 cabine de bain, serviettes, transats de « Transat en ville » empruntés à la ville de Rennes. Les dames du harem, les disparues, les évadées en fait, sont assises ici et là, en maillot ou peignoir de bain, se passent de la crème solaire sur les bras, lisent "Biba", font des mots fléchés, papotent ou glandent comme on le fait tous dans ce genre d’endroit.

 

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RUADE – Alors ? Bonne baignade, chère Daurade ?

DAURADE – L’eau était excellente ! Quelle merveille ! Quelle lumière ! Quand je pense qu’il y a trois jours encore, nous étions confinées dans l’ombre du harem !

ORANGEADE – C’est une honte ! La pire des brimades ! Le sultan devrait savoir que la beauté ne se mange pas en salade ! Mais que nous avons besoin d’autant de soins et de lumières qu’elles ! Nous sommes faites pour resplendir au soleil, nous, pas pour moisir dans le bac à légumes de son réfrigérateur !

MASCARADE – Et puis quelle façon riquiqui de nous rendre hommage ! On enferme 365 femmes dans le gynécée et elles n’ont droit qu’à une seule sortie dans l’année. Et quelle sortie : juste une nuit de roucoulade avec ce gros cochon de Haroun Zeclock !

CANTONADE – Il paraît que le changement d’herbage réjouit les veaux ! Il y avait là de quoi pousser des jérémiades ! Les 364 autres jours, en attendant, on devait se farcir la chanson de l’eunuque. Tu parles d’une sérénade, toi !

SÉRÉNADE – Hého, doucement, les filles ! Je n’y suis pour rien, moi ! C’est vrai que je m’appelle Sérénade mais ce n’est pas moi qui les ai chantés ni pondus, les couplets de l’Hannibal sans ses balles !

Elles entament "La chanson de l’Eunuque" :

Croé moé, croé moé pas
Quèqu’part en Alaska
Un sal’ jour qu’y neigeait des glaçons

J’ai eu comme une envie
D’soulager ma vessie
Comme un con j’ai baissé mon caleçon

Ca m’a mis en peine
De quitter mes gégènes
Mes jolis génitoires
Ah vraiment quelle histoire !

Ca n’dure jamais longtemps
Quand il gèle à pierre fendre
Tu vois tes gosses descendre
Tu deviens un transgenre

Quel beau dommage ! Tu t’retrouves au chômage !

AILLEPADE – N’empêche on a bien rigolé ! Le pauvre n’a jamais su qu’on l’avait surnommé Débandade !

BALADE – En tout cas, c’est un vrai plaisir d’avoir mis les voiles ! Enfin, de les avoir enlevés ! On est quand même mieux à poil au soleil que sous ces épaisseurs de tissu cossu qu’on ne pouvait enlever qu’une seule fois dans l’année !

 

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EMBRASSADE – Et encore ! Si vous saviez ! Moi je m’appelle Embrassade et je suis celle qui officiait le dernier jour de l’année. Eh bien il y a des années où il était tellement gavé de loukoums et de liqueurs qu’il ne me déshabillait même pas !

CAVALCADE – C’est ce qu’on appelle « p’end'e à la hussa’de » !

EMBRASSADE – Attends, Cavalcade ! Il y a même une année où il ne m’a même pas honorée !

CAVALCADE – C’est ce qu’on appelle êt'e « Schokolade » !

COUILLONNADE (sortant de la cabine de bains en combinaison d’homme-grenouille) – Eh dites donc les filles ? Comment vous trouvez mon nouveau maillot de bains !

TOUTES – Nul à chier, Couillonnade ! C’est quoi ce truc ? 

COUILLONNADE – Ca s’appelle un burkini ! Je laisse tomber, alors ?

TOUTES – Oui ! Ôte le haut et demain tu enlèveras le bas ! Et le tuba aussi !

Entrent Shéhérazade et ses suivantes. Toutes l’applaudissent et la saluent de « hip hip hip hourra »

SHÉHÉRAZADE – Mes chères amies, un peu de calme, je vous prie. Je sais bien que vous me devez la liberté. Mes servantes ont soudoyé les gardiens du palais pour qu’ils vous laissent partir une à une puis quatre par quatre. Mais vous savez que j’ai un objectif beaucoup plus important. Je veux vous apprendre à devenir maîtresses de vos destins. Je veux que vous sachiez désormais tenir les hommes à distance, les faire tourner en bourrique pour finalement les mener par le bout du nez… ou par le bout du bout !

Elles éclatent de rire.

SOUTIFDAUBADE – Oui, camarade Shéhérazade ! Conte-nous tes odes et tes méthodes ! C’est pour t’entendre les conter que nous avons fui ce palais où nous étions réduites à l’état d’esclaves sexuelles. Apprends nous à faire languir l’émir, à serrer la haire du janissaire, à mettre le souk chez le mamelouk, à enfiler le caoutchouc au bachi-bouzouk, à tenir à distance son éminence, à mettre en chaleur sa sérénissime splendeur, à rendre flamboyant le commandeur des croyants, à l'étreindre puis à l'éteindre et le faire geindre. Qu'ils deviennent fous de nous et se traînent à nos genoux ! Dis-nous comment on fait enfler leur désir, comment on leur flanque le tracsir, comment on renverse la vapeur, il faut que ce soient eux qui aient peur de ne pas être à la hauteur, il faut que nous soyons actrices et qu’ils cèdent à tous nos caprices. Comment emberlificoter, bécoter, fricoter, tripoter, les transformer en empotés et faire que nous soyons maîtresses de leurs altesses ?

SHÉHÉRAZADE – C’est simple ma chère Soutifdaubade ! Pour commencer, interrogation orale ! Vous allez me chanter la chanson que je vous ai apprise hier !

Elles se regroupent comme une chorale et entonnent « Déshabillez-moi » de Juliette Gréco.

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 22-11-2016 d'après la consigne ci-dessous.

13 novembre 2016

QUOI DE NEUF, DOCTEUR ? TROIS FOIS TROIS PETITS RIENS !

DDS 428 nadaVoici dressée ici ma liste des petits riens qui font du bien.

Le « Rien de grave ! » du docteur au chanteur : « Vous prendrez un cachet tous les matins !».

Le « Rien de compliqué ! » de la cuisinière financière à l’imprésario : « Vous prendrez un pourcentage de la recette tous les soirs ! ».

Le « Rien ne va plus, faites vos jeux ! » du croupier et le 33, ce petit numéro de rien du tout sur lequel vous aviez tout misé sort soudain et fait de vous le millionnaire de la soirée !

Alors commence une vie de rêve. Les petits rien y ont une allure différente.

On offre un diamant à son chien et une laisse à sa maîtresse pour lui être plus attaché.

Le « Un rien vous habille !» du grand couturier vous fait frissonner de plaisir. L’habit est de belle facture, certes, mais la facture est bien élevée, elle aussi, non ? Désormais nous sommes entre gens du monde. Faire partie des huiles, ce n’est pas rien. Payez, grassement. Ne montrez rien de vos petites radineries d’ancien pauvre. 

DDS 428 nitchego

Puis les jours passent et on se lasse. « Rien de neuf aujourd’hui » ne vous fait plus bondir de joie comme autrefois.

Autrefois vous aviez une vie de routine et vous mangiez à la cantine avec vos potes et vos copines.

Autrefois vous écoutiez « Rien à cirer » de Laurent Ruquier et il y a un tas de gens et de choses dont vous n’aviez, vous non plus, rien à battre : Madame Lapaille, Monsieur Lapoutre. Rien à faire de Lapaille de fer et de Monsieur Lapoutre, en outre…

Nihil novi sub sole ! Justement, le soleil brillait et cela vous suffisait. Vous étiez gai. Rien, rien de rien, vous étiez comme Edith, non, vous ne regrettiez rien. Vous chantiez.

Oui, vous chantiez toujours, l’air de rien. Et l’air de rien vaut mieux que celui de la jalousie, que celui des bijoux ou de la calomnie.

DDS 428 Mémé les watts

Cliquez sur cette image, vous verrez : la Mayenne, ce n'est pas rien !

Alors, contre cette nostalgie qui n’est plus ce qu’elle était, vous luttez, même si vous savez qu’il n’y a rien à faire.

Rien à faire que se dire que ce sera mieux hier, que c’était mieux maintenant, que le mieux est l’ennemi du bien et que l’homme de nulle part, si c’est peut-être vous, eh bien… ca ne fait rien ! Ca fait juste du bien ! 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 428 à partir de cette consigne

12 novembre 2016

Amuse-toi bien, Leonard,...

... et merci pour tout !

Léonard Cohen in Le Canard enchaîné (réduit)

 

9 novembre 2016

Reflets dans la Vilaine à Rennes le 31 octobre 2016 (4)

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Scènes d'été indien, celui qu'on nomme ainsi parce qu'il refuse, à l'automne,  d'y laisser des plumes. Moi-même, silencieux comme un Sioux, j'aiguise chaque matin ma plume pour qu'il en naisse trace de couleur. La suive qui veut, la suive qui peut !

La chanson (géniale !) du jour 

Amitiés aux hypermnésiques de France, de Belgique et d'ailleurs !

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8 novembre 2016

Le tour des étangs du Rheu (Ille-et-Vilaine) le 1er novembre 2016 (8)

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Par les prés et les bois de Bohème, rêvait Smetana en évoquant sa patrie.
Oh, pas besoin d'aller si loin ! 

27 octobre 2016

Se payer une toile à Rennes le 25 octobre 2016 (7)

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Ce matin à 6 heures, j'ouvre les volets de la loggia, histoire de voir s'il y a du brouillard dehors. Je voulais faire des photos de nuit dans la brume. Rien ! Temps clair ! Je suis allé me recoucher et j'ai dormi jusque neuf heures. Toutes ces courses automobiles, ça m'épuise !

Explication de cette dernière phrase : je relis en ce moment les aventures, certes assez "niaiseuses" par moments, du sieur Michel Vaillant, pondues jadis par Jean Graton pour le Journal de Tintin. J'ai descendu de mon grenier les neuf albums que je possède et je suis allé en emprunter six à la Bibliothèque des Champs libres. Ca aurait été mieux de les lire dans l'ordre parce qu'il y a plein de personnages récurrents mais je ne me sens pas d'investir dans une pareille collection devenue un poil "ringarde" avec le temps. Il y en a plus de 50 ! Ou alors les dix premiers pour savoir qui porte le numéro 13 au départ des 24 heures du Mans maintenant que j'ai eu confirmation que "Le pilote sans visage" était bien celui que je pensais ?
Bonne mémoire, pour les bêtises, Joe Krapov ! 

14 octobre 2016

Redessiner "son" Thabor à Rennes le 12 octobre 2016 (1)

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C'est ici la mise en oeuvre du "trucage" évoqué l'autre jour, à savoir collage du "dessin" dans la photo "réelle".

Cette série de photos a été prise à la suite d'un déplacement doublement utilitaire :

Je suis allé ce jour-là acheter des places pour le concert de Bretelle et Garance, ce samedi à Mordelles, dans le cadre du Festival du Grand soufflet.

 J'ai marché deux bonnes heures. Je me suis sorti. De mon ordi et de mon échiquier sur lequel j'étudiais cette position :

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Ajournée. Trait aux blancs. J'ai les noirs.

 Le jeu d'échecs est une drogue salement chronophage ! Mais même si ça me gonfle un peu de passer d'une à trois heures sur une partie d'échecs "en vrai" sans la terminer, ça ne me déplaît pas à moi, humble pousseur de bois, de donner du fil à retordre à un concepteur de génie !

7 octobre 2016

Randonnée de Brantôme à Chambon (Dordogne) le 26 août 2016 (1)

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Combattre les moulins à épou-vant-e ?

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- Au royaume des grenouilles borgnes, personne ne réclame un crapaud-roi aveugle !
C'est que j'ai lu La Fontaine, moi, Madame ! 

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- Qu'est-ce que c'est que ce cirque ? se demande l'oiseau.

7 octobre 2016

Randonnée de Brantôme à Chambon (Dordogne) le 26 août 2016 (4)

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Moulin fleuri

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Héron de jambes
N'a besoin :
Farouche solitaire !

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Au niveau de cette borie, le chemin se perd. Il faut retourner sur ses pas et trouver un autre embranchement

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 Crêpe dentelle ?

La chanson du jour

Nous avons revu hier, extrait de notre dévédéthèque personnelle, ce chef d'oeuvre absolu, "Certains l'aiment chaud" de Billy Wilder où l'on (re)trouve cet incontournable monument du XXe siècle : 

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