Dieu est mort et moi-même je ne me sens pas très bien.
Dieu est mort et Marine Le Pen est au second tour de la présidentielle.
Dieu est mort et François Fillon a ramassé sa veste. « Non mais dis donc, Dieu ! » a-t-il lancé après avoir regardé la doublure. Où est-ce que c’est-y que tu t’habillais ? C’est pour un va-nu-pieds comme toi que je me suis allié avec les intégristes de Sens commun ? Je leur ai même promis des ministères et toi, le tien, tu y mets un terme sans prévenir, tu tombes la veste et tu t’en vas marcher sur l’eau sans chemise et sans pantalon, comme Rika Zaraï ? Tu retournes faire le mariole parmi les âmes du paradis en nous laissant les juges d’instruction et Nadine Morano aux fesses ? Merci bien ! ».
Dieu est mort et nous, il y a cinq ans, on a entendu le discours de François Hollande au Bourget. On aurait mieux fait de réécouter Gilbert Bécaud chanter « Je m’en vais dimanche à Orly » Lui au moins, il y allait, il tenait ses promesses.
Dieu est mort et on a dû voter Chirac au deuxième tour en 2002. On a connu Berlusconi et Sarkozy, on a Trump et Poutine et Marine au second tour. Je le sais que les promesses n’engagent que ceux qui y croient (Charles Pasqua) et c’est pour ça ou plutôt contre ça que je vais voter Macron dimanche prochain.
Mais bon ! Je n’en suis pas encore à me retourner dans ma tombe mais je crois quand même que depuis que Dieu est mort, je ne suis pas encore vraiment remis de tout !
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 2 mai 2017 d'après la consigne ci-dessus.