"Saint-Maloter" ! A Saint-Malo le 28 février 2018 (1)
Tous les lundis je pose à Marina Bourgeoizovna la question rituelle :
- Tu saint-malotes ?
Le verbe saint-maloter signifie chez nous : mettre sa combinaison de longe-côtes dans la voiture, sortir celle-ci, emmener - ou se faire emmener par - d'autres frapadingues non frileuses qui s'en vont à Saint-Malo faire trempette dans la Manche par n'importe quelle température sur la plage du sillon où le vent vous fouette sauvagement.
A côté de ça on ne peut vraiment plus parler de masochisme à propos des ateliers d'écritures ! "C'est que du bonheur !" comme disent nos amis les sportifs.
Et en parlant de sport (?!) je vous donne en mille ce que fait Joe Krapov pendant que Madame saint-malote : il igornataffe !
Le coup de la dame en b3, tu nous le copieras, Igor-Alexandre !
Sinon merci à toi pour tout l'univers de fou(s) que tu nous fais découvrir !
Les ivoires du Musée de Dieppe vus le 25 août 2017 (3)
Choses vues à Rennes le 9 décembre 2017
Alors que je gagne toutes mes parties du mardi, quelqu'une dans cette maison
insinuerait-elle que je joue comme un pied ?
L'arbre qui n'a rien compris à l'automne
ou qui a trouvé un truc pour résister à l'hiver !
Ca n'a rien à voir avec ce graff qui aurait presque pu illustrer mon dernier Défi du samedi mais je suis très content de cette krapoverie-ci, de cirque-Constance, pondue hier soir en commentaire chez les Impromptus : "On a tous en nous quelque chose de Memphis Tennessee ou de Shakespeare Williams : un tramway nommé Elvis Hamlet !"
Si j'étais un charpentier...
L'OEUF MIROIR
La magie du miroir
C’est qu’il est fait de sable
Et d’eau.
Le nuage vient s’y voir
Et – Diable ! –
Se trouve beau.
La force du miroir
Posé derrière un jeu d’échecs
C’est que lui réfléchit
Sans souci de victoire.
C’est moi qui tombe sur un bec
Et qui en chie
La magie du miroir :
Alice l’a traversé.
Lequel est Tweedledum ?
Le quadrille des homards,
Le tango renversé…
Lequel est Tweedledee ?
Qui sera la plus belle
Pour s’en aller danser ?
Et qu’en dit Humpty Dumpty ?
Ecrit pour les Impromptus littéraires du 25 septembre 2017 d'après cette consigne
Faire le kibbitz à Dieppe (Seine-Maritime) du 20 au 25 août 2017 (1)
Quelquefois, dans la vie, il y a un autre cadeau à l’intérieur du cadeau.
Ce n’est pas moi qui ai choisi d’aller passer une autre semaine de vacances improbables à Dieppe, Seine-Maritime. C’est Marina Bourgeoizovna. Elle s’est inscrite à un stage de chant de l’Académie Bach, histoire de tâter du quatuor vocal. Tous les jours de la semaine dernière, avec sa formidable copine Gisèle, elles sont allées suer sang et eau sur un répertoire de musique ancienne dont, pour ma part et histoire de rester poli, je dirai juste que « ce n’est pas ma tasse de thé ».
Pendant ce temps, mes chaussures de marche et moi, nous avions quartier libre toute la journée. Ce n’était déjà pas mal en soi. J’avais même aussi la voiture mais je ne l’ai utilisée qu’une seule fois. On est sportif, randonneur en l’occurrence, ou on ne l’est pas.
J’ai donc exploré Dieppe en long et en large ainsi que la Côte d’albâtre entre Pourville et Varengeville, suivant sans le savoir les traces de Monet. M. Smith, pour celles et ceux qui suivent ce blog, a donc continué tout seul l’épreuve de marche jusqu’au-boutiste et rimbaldienne qui blesse les souliers et provoque des lumbagos au moment de l’apothéose. Si pas plus pour Arthur ! Plus de cent kilomètres au podomètre de M. Smith en bout de semaine.
Mais passons et revenons au cadeau inattendu. J’ai passé en effet, avec un plaisir immense, quelques heures intenses au gymnase du lycée Jehan Ango de Dieppe à faire le kibbitz.
C’est quoi un kibbitz, Joe Krapov ? C’est un « spectateur, en principe muet, d’une partie de jeu d’échecs ».
Avant de partir, j’avais consulté le programme des festivités dieppoises et découvert qu’il y aurait, pendant notre séjour, un tournoi international open de ce jeu auquel je me suis remis il y a un an.
J’ai assisté là-bas, allant d’un échiquier à l’autre, suivant trois ou quatre parties à la fois, à des empoignades tragi-comiques sur lesquelles je ne m’étendrai pas. Comme dit Marina B. pour qui le jeu d’échecs n’est pas « sa tasse de thé » : « Quand tu me parles d’échecs, c’est du chinois ».
Je me bornerai donc à vous montrer quelques photos de joueurs et joueuses car on ne m’a pas interdit de photographier ce spectacle envoûtant.
P.S. En anglais "to kibbitz" semble exister comme verbe et signifier : « make unwanted and intrusive comments ». C’est là tout à fait ce que je fais quand je viens chez vous ! LOL !
Faire le kibbitz à Dieppe (Seine-Maritime) du 20 au 25 août 2017 (2)
Ca m'aurait peut-être bien plu d'affronter ces papys pendant toute une semaine mais cet open était réservé aux plus de 40 ans et je n'en ai que 28, comme chacun(e) sait.
Si si, les échecs sont un sport. Ils se disputent même sur un terrain de basket croisé handball ou Kandinsky nautique, je ne sais plus trop..
- Tu pourras écrire ton nom sur ma feuille de match ? Ou l'épeler ? Je n'ai pas bien entendu quand tu t'es présenté ?
- Mats Van Droogenbroeck ! C'est pourtant pas compliqué ?!
Hé oui, les Belges sont partout !
Vérification faite a postériori ceux-ci venaient de Kapelle-op-den-Bos.
Faire le kibbitz à Dieppe (Seine-Maritime) du 20 au 25 août 2017 (4)
Agnan, sors de ce corps !
Ce petit joueur en vert à tête de premier de la classe, ne vous y fiez pas ! C'est lui qui a remporté l'open C ! Bravo Paulo !
Tout ce silence inattendu, cette concentration totale, ça endort !
La guerre psychologique a commencé : la casquette à l'envers, ça fait déjà plus jeune et plus plein de mordant que le front dégarni !
CHERCHEZ L'ERREUR !
Soit la bande dessinée "Cobalt" de Pablo De Santis et Juan Saenz Valiente dont Télérama publie la critique, très positive, dans son numéro 3510. J'en extrais l'illustration - que j'aime beaucoup - de l'article et vous pose la question :
"Avant même que la partie d'échecs n'ait commencé, une erreur a été commise. Saurez-vous deviner laquelle ?"
P.S. A y regarder de plus près, cette première erreur en a entraîné une deuxième !
La solution est donnée en commentaires.
Un échiquier surprenant à Rennes le 14 février 2017
Avec un fou et quatre pions de plus le meneur de jeu des noirs joue et perd. Comment fait-il ?
C'est bien simple, il ne fait rien, il n'a le temps de rien faire : son drapeau est tombé, il a usé tout le temps de réflexion (30 minutes) qui lui avait été accordé au départ ! Dans ce cas de figure, c'est l'adversaire, même s'il est presque à poil, qui emporte le gain de la partie !
Mais pourquoi est-ce que j'accepte de jouer à la pendule, moi, alors que j'ai maintenant non seulement tout mon temps mais encore toute l'éternité devant moi ?