ISAURE EST PARTOUT !
En un mot comme en cent : 366 réels à prise rapide
13 mai 2016
La toute première question qu’on va vous poser
La toute première question qu’on va me poser, c’est « T’es précog, devin ou quoi ? ».
J’ai emprunté ce jour à la bibliothèque les « Chansons et contes de Haute-Bretagne » d’’Angelina Duplessix.
Je trouve à la page 64 une chanson intitulée "Isaure". C’est l’histoire d’une jeune fille dont le fiancé est jaloux. Il la suit, l’épie, se cache derrière un buisson et l’entend faire une déclaration d’amour à quelqu’un… qui n’est autre que son chien !
Et qui a inventé, il n’y a pas plus tard qu’une semaine, une Isaure amoureuse de ses 101 dalmatiens ?
Dingue, non ?
Des recherches rapides m'ont amené à un livre chez M. Google books où j'ai retrouvé les paroles de cette chanson sous le titre "Le jaloux trompé". C'est dans le "Grétry des dames" de 1823. Les voici, retapées par mes soins d'après ce pdf. La version chantée viendra bien sûr très vite, les partitions des chansons figurant dans le livre.
Le jaloux trompé
Musique du vicomte de MARIN ?
Plus fraîche que le matin
Qui venait d'éclore,
Je vis du hameau voisin
Accourir lsaure ;
Elle fuyait;
C'était bien fait,
Car son jaloux la poursuivait
Car son jaloux la poursuivait.
Au fond d'un sombre bosquet
A peine était-elle
Que notre amant inquiet
Faisait sentinelle;
Il écoutait ;
C'était mal fait
Car écouter est indiscret.
L'œil au guet, le cou tendu ,
Le corps à la gêne,
Et sur un pied suspendu ,
Respirant à peine,
Il enrageait ;
C'était bien fait,
Car voici ce qu'il entendait
Car voici ce qu'il entendait :
« Objet fidèle et chéri,
O toi qui m'adore!
Bon serviteur, bel ami,
Compagnon d'lsaure ,
T en cœur me plaît;
Ah c’est bien vrai
Car il est sensible et discret
Au bruit du plus doux baiser
Mon jaloux s’élance
Bientôt son bras va percer
Celui qui l’offense
Il ne fit rien
Il fit fort bien
Car elle caressait son chien
Car elle caressait son chien