N’y voyez pas le panneau rouge barré d’un rectangle blanc ! Imaginez plutôt une salle de spectacle comble, captivée, immobile, tout en écoute et attention respectueuse – les sens interdits ! - face à Leïla et ses deux guitaristes-koalas.
Jamais on n’a entendu d’aussi belles reprises, d’aussi originaux arrangements des chansons de Georges Brassens qu’ici aujourd'hui.
Et je ne saurais passer sous silence le moment où j’ai « biché » dans mon coin : eux aussi ont adapté « Cupidon s’en fout » en tango !
Georges Brassens aurait eu cent ans le 22 octobre dernier. On a célébré ça dans le quartier Saint-Hélier à Rennes ce dimanche. Je suis arrivé sur le coup de 14 heures. Je pensais trouver là une palanquée de musiciens comme à la Ballade avec Brassens. Il y avait surtout du monde désireux d'écouter.
On a ouï une gentille chorale dirigée par un chef gaucher mais pas manchot qui reprenait Brassens en hébreu, en yiddish, en judéo-espagnol (pas en russe ? J'eusse aimé aider !) puis on a pris leur place et on est allé au charbon, comme de bons Auvergnats... buveurs d'eau !
Il y avait le gars Manu, l'ami Loïc qui fut le premier guitariste des B Car, son copain Christophe qui joue de la mandoline comme un chef. On en a envoyé sept en suivant l'ordre alphabétique : "A l'ombre des maris" ; "A l'ombre du coeur de ma mie" ; "Au bois de mon coeur" ; "Auprès de mon arbre" ; "La Ballade des dames du temps jadis" ; "Le Bistrot" ; "Brave Margot".
Puis on a laissé la place aux copains pour "Celui qui a mal tourné". On les a accompagnés au chant pour "L'orage". Ils nous ont fait découvrir "Clairette et la fourmi".
On a fait les clowns sur "Le Mauvais sujet repenti" (j'ai récupéré aujourd'hui une vidéo sans son sur le site Fb de la Ballade avec Brassens. Je lui ai collé celui de mon enregistrement, trop saturé, mais bon, c'est mieux que rien).
Il y a eu ensuite "Oncle Archibald", "Les Copains d'abord", "La Complainte des filles de joie", d'autres encore et puis un ange nous est tombé du ciel : un minot tout mignon qui a envoyé "Jeanne" ; "A l'ombre du coeur de ma mie" par coeur ; qui a réclamé "La guerre de 14-18" !!! et "Le pornographe" !!! Incroyable mais vrai ! Manquait plus que "Fernande" ! ;-)
On a refait avec lui "Les Copains d'abord" et j'ai vu le coup qu'on ne décollerait plus ! J'avais pourtant envie d'aller ranger mon matos et d'assister au concert des Brassenssophiles et de Leïla et les koalas qui suivait.
On s'est retrouvés au fond de la salle et ce fut là aussi un très agréable moment. Que dis-je, très agréable ! Génial, tout simplement ! J'y reviendrai.
Voici quelques photos pour illustrer ce billet de plus de cent mots ! ;-)
Première chanson du classeur vert : "A l’ombre des maris". Lors de la première répétition du marathon Brassens, on calé la tonalité de 70 chansons de Georges. Loué soit l’inventeur du capodastre, qui permet aux guitaristes de transposer rapido !
Le réchauffement climatique. ? Et pourtant le sujet date d’il y a longtemps. François Villon l’abordait déjà lorsqu’il se désolait à propos des neiges d’antan qui étaient bien mieux que celles de son aujourd’hui !
Je cherche toujours un bon moyen de commémorer le centenaire de la naissance de Georges Brassens.
L’idée serait : cent ans, cent chansons. Un marathon Brassens !
J’ai entrepris de rechanter toutes celles que j’ai déjà dans ma guitare, en commençant par mon gros classeur vert.
Le lieu pourrait être la salle avec cheminée de la Maison de quartier de Villejean. La date, le 17 novembre ? Le public reste à trouver. Il faut mobiliser les M’A2R1 d’o douce pour y participer...
Ca en fait des choses à négocier avant de créer un non-événement, ou plutôt une fête de non-anniversaire !
Sinon, pour les Rennais, on participera aussi à cela dimanche 24 octobre :
En Mongolie, c’est assez difficile de passer une journée entre quatre murs : les gens habitent dans des yourtes.
Moi j’aurais pu le faire aujourd’hui mais je suis sorti sur le coup de 17 heures 30 pour marcher cinq kilomètres, remontant le flot puis, au retour, mêlé à la foule des supporters du Stade Rennais Football Club.
Une journée mémorable : ils ont gagné 6-0 contre Clermont !
Ce qui fait des bosses au bien plus indispensable Georges Brassens ! ;-)
Ça n’existe pas, Superman ! Ou alors, ça ne vaut pas tripette !
Vous avez beau arborer son super-étendard, sa tenue moule-couilles et sa jolie cape rouge, vous n’avez aucun super-pouvoir, les mômes !
Du super-pouvoir, personne n’en a à part Supercon !
Cette tenue ridicule, c’est le même genre de super-uniforme bien repérable - bleu horizon, c’est ça, avec un pantalon rouge garance ? - que portaient nos arrière-grands-pères pour partir, la fleur au fusil, reprendre l’Alsace et la Lorraine aux Allemands au motif que des Serbes plus ou moins acerbes avaient zigouillé un archiduc austro-hongrois – hongrois rêver ! - et asséché les chaussettes de l’archiduchesse. Sarajevo pas grand-chose mais sarajefous la merde quand même ! C’était le 28 juin 1914.* Quatre ans de bourbier et 18,6 millions de morts inutiles s’ensuivirent. Bon d’accord, Superman n’était pas né alors tandis que Supercon est là depuis le début de «l’humanité».
En Afghanistan, ces jours-ci, Supercon a battu Superman à plate couture. Les enturbannés mélophobes ont coupé le sifflet à Supergendarme du monde. Remballe ton rock’n’roll, man !
Plus ça va et plus on se dit que le monde est mal barré – on a dit ça aussi du Titanic – et qu’il n’avait peut-être pas tort dans le fond, le fameux Marcel Proust, de rester chez lui à écrire des conneries dans le fond de son lit.
Pendant qu’on fait ça, au moins, on n’emmerde pas ses voisin·e·s ! **
* Je ne sais vraiment pas pourquoi je n’ai aucun mal à retenir cette date !
** Oui, je sais, on emmerde ses lecteurs ! Mais il n'est pas encore interdit de refermer un livre auquel on ne prend pas de plaisir. Pas encore !
Il tire à l’aveuglette Ou au petit bonheur Sa flèche d’opérette Qui ne touche pas le cœur :
Tu la reçois dans l’estomac Et tu deviens Gargantua
Tu la reçois dans le derrière Et on t’appelle Pervers Pépère
Tu la reçois dans l’bigoudi Tu deviens Rocco Siffredi
Tu la chopes au métatarsien Et te voilà marathonien !
Les Bidochon, Rimbaud, Verlaine, Proust que délaisse Madeleine, Mal assortis, scènes de ménages, Landru qui s’occupe du chauffage A l’hôtel du Retourne-cul Là où je t’aime moi non plus, Tous les couples à la Dubout Qui ne sauront jamais Capoue Parce qu’un sinistre angelot Carnavalle avec ses grelots, Le régiment des mal-aimés, Ces jours-là, ne fait qu’essaimer !
Brassens qu’en a pris plein la pomme L’a nommé « Sale petit bonhomme ! »
Et ceux qui lui gardent rancœur L’appellent « Le poison du cœur ».
Pondu pour l'Atelier d'écriture de Villejean du mardi 12 janvier 2021
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.