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Mots et images de Joe Krapov
73
31 mai 2020

L'UNIVERS, LES ÉTOILES

Comme je m’interdis de parler de mon frère (Comment s’appelait-il déjà ? Jack ? William ? Averell ?) je vais parler de mon cousin Alan, de généalogie, du monde et des étoiles.

Dans la famille, nous sommes au moins trois à être partis habiter ailleurs que dans notre lieu de naissance (C’est quoi, le pluriel de « social-traître » ?). Mon frère qui, comme tout le reste de la famille, était resté vivre là où il était né, disait du cousin Alan qu’il me ressemblait. Chez lui ça voulait dire « un mec sérieux, équilibré, avec une vie affective stable, une vie sociale riche, des intérêts prononcés pour telle ou telle discipline et de la discipline pour dégager du temps afin de s’y adonner avec intérêt».

Alan, l’un de ses dadas, c’est la généalogie. C’est fou de voir jusqu’où il est remonté dans l’arbre familial ! 1629 !

01 Sommet de l'arbre généalogique Krapov

C’est grâce à ce travail-là d’exploration des archives que j’ai découvert, très récemment, la raison d'être réelle de mon sentiment de belgitude.

En 1629 la famille Krapov est établie à Hasnon, un village du département du Nord situé entre Douai et Valenciennes. Elle y demeure jusqu’en 1779. A cette date mon ancêtre Pierre-Antoine Krapov épouse dame Anne-Joseph L. native de Ville-Pommeroeul dans la province du Hainaut en Belgique. D’après M. Google-Maps 31 km 300 les séparaient avant qu’ils ne fusionnassent dans la même rivière d’un lit à deux places (Ne confondons pas la rivière du lit et le lit de la rivière : c’est moins facile de faire des cochonneries dans le deuxième sauf si on est pollueur professionnel).

Leur union est féconde puisqu’ils ont sept enfants tous nés à Ville-Pommeroeul. L’une des filles, Jeanne-Agnès-Joseph donnera naissance en 1816 à François-Joseph Krapov né de père inconnu. La dame était servante, vous pouvez imaginer tous les scénarii que vous voulez sur ce Belge de passage. On avait bien dit qu’on écrivait sur un univers d’étoiles filantes, aujourd’hui, hein ?



02 Milieur de l'arbre généalogique Krapov

Ce François-Joseph est né à Beloeil (où tous les natifs de sexe masculin sont surnommés « Coco »). Il épouse en 1839 une dénommée Catherine Q. née à Sirault (Existe-t-il aussi outre-Quiévrain une ville qui s’appellerait Suppausitoire ? (question de M. Joe Krapov, quatre étoiles au guide Michelin de la vulgarité (et troisième prix du concours international d’ouverture de parenthèses))).

Eux aussi ont sept enfants mais en 1854, lorsque naît Jules Krapov, la famille a déménagé à Elouges, un peu plus au Sud. Ce fils-là devient mineur de charbon. Il épouse Joséphine-Catherine M. de Wasmuel en 1880. Le mariage a lieu à Réty (Pas-de-Calais donc France). Ils ont trois enfants : François né à Réty, Jules né à Mazingarbe et Jean-Baptiste né à Liévin. Celui-là est mon arrière-grand-père du côté paternel. La famille Krapov est redevenue française.

03 Bas de l'arbre généalogique Krapov

Voilà. Magnifique, le travail, hein ? Merci, cousin Alan !

Nous sommes sept milliards d’êtres vivants dans l’univers, sans compter les petits hommes verts de la planète Mars et il aura fallu toutes les vies et les souffrances de ces gens-là, dans les quelques kilomètres carrés de ce plat pays, belge ou français, pour que l’on aboutisse ce jour à l’évocation de cette dichotomie fraternelle.

Moi je leur dis merci à tous ces gens de ma famille. Ils m’ont porté, ils m’ont soutenu, ils m’ont poussé, ils m’ont aimé et ça m’a bien aidé dans la vie (même si, comparativement aux astronautes de la mission « Space X crew dragon » je ne suis pas allé bien loin !). Mon frère, lui, reprochait à mon grand-père « de lui avoir laissé trop croire que la vie était facile ». Comment, qu’est-ce que tu dis  ? Le père Noël est une ordure ?

Ben non, fallait pas croire ! Et même, il ne faut pas croire, écrire un texte comme celui-ci, c’est du boulot aussi !

Mais comme disait Rimbaud : « Faut jamais s’arrêter sinon on meurt ! ».

AEV 1920-32 Joe K Plonk Père Noël

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10 mai 2020

PERDUS DE VUE. 1, Guy L. (2)

Perdu de vue en 1985 et retrouvé avec grand plaisir en mai 2020 ! Comme quoi la publication de photos anciennes sur internet permet des plaisirs très inattendus, comme celui de converser au téléphone avec un ami d’enfance qui est également un cousin au troisième degré : nous sommes petits-fils de deux cousins germains.

De ce fait nous avons résolu l’énigme de la « photo des inconnus » et des signatures féminines : il s’agit d’une photo prise lors d’une colonie de vacances à Petit-Fort-Philippe, dans le Nord.

Et j’ai la confirmation de cela grâce à d’autres photos anciennes trouvées sur le Net ! Elle (n’) est pas belle la vie ?

Colonie de vacances de Petit-fort Philippe (entouré)

Colonie de vacances de Petit-fort Philippe 2 entourée

Colonie de vacances de Petit-fort Philippe 3

Colonie de vacances de Petit-fort Philippe 4

Si vous voulez découvrir cette petite ville située entre Calais et Dunkerque, admirer l'embouchure de ce fleuve en deux lettres bien connu des cruciverbistes et occuper votre dernière journée de confinement par un voyage gratis dans les cartes postales anciennes, il y a chez Monsieur J.-R. Fournier une trentaine (!) de diaporamas fort sympathiques !

P.S. Joe Krapov visionne pour vous ! C'est dans le diaporama d'inédits n° 14 qu'on voit le plus de vues de cette colo !

5 mai 2020

LE PORTEFEUILLE D'ILARION VIKTOROVITCH KRAPOV. 2, Le mortuaire de V. I. Krapov

La deuxième pièce trouvée dans le portefeuille est  le mortuaire de Viktor Ivanovitch Krapov (son père et donc mon grand-père paternel)

J.K. - C’est en fait l’avis de décès de mon grand-père paternel, le père d’Ilarion. On y lit : « Médaillé du travail, membre du P.C.F., adhérent à la C.G.T.. Décédé le 15 fevrier 1965 dans sa 59e année. Vous êtes prié d’assister aux convoi et funérailles civiles qui auront lieu le jeudi 18 février 1965 à 15 h 45. Gardez-lui un bon souvenir.

De la part de

- Ses cinq enfants. A l’époque seuls les trois aînés ont des enfants

- Un frère
- Six beaux-frères et belles-sœurs
- Sa marraine
- Dix noms de famille correspondant à ses oncles, tantes, neveux, nièces et cousine.
- Une veuve Predal-Bels
- Un couple Henri Delvoy
- Le Docteur Houssin
- M. Berton son infirmier dévoué.

C’est édité par les Pompes funèbres Veuve Lemaître.

L.L. – Chez nous on appelle ça un avis de décès. C’est curieux d’avoir fait un substantif de cet adjectif ! Un mortuaire !

Fl. F. – En tout cas, l’adhésion au PCF, ça met par terre ta théorie d’une famille catholique, bâtie à partir de la photo des deux garçons en communiants !

F. Fl – C’était peut-être pour aller à un bal masqué !

L.L. – Ok, tu sors, Ferdinand !

Fl. F. - C’est quand même spécial d’afficher jusqu’au bout ses opinions politiques et syndicales. Tu imagines « Roger Dugenou, membre du Rassemblement national, syndiqué à la FDSEA de Saint-Glyphosate dans le Gers».

JK – Tu peux le garder, ce formulaire-là. J’irai pas à ses obsèques à lui !

F. Fl. – Pourquoi ? Les morts sont tous de braves types d’après Brassens !

L.L. – Déjà il n'ira pas parce qu’il n’a droit qu’à un kilomètre autour de chez lui pour faire son jogging !

Mortuaire de Victor I


Complément d’information fourni par Joe Krapov

17 Ilarion et Viktor en communiants

Ilarion Viktorovitch et Viktor Viktorovitch Krapov en premiers communiants

02 Viiktor Ivanovitch Krapov (mon grand-père paternel)

Viktor Ivanovitch Krapov

03 Berta Krapova ma grand-mère paternelle

Berta Lioudovikovna Krapova

07 Viktor et Berta et leurs enfants 1

La famille Krapov et ses cinq enfants

08 Victor et Berta et leurs enfants 2

La Fratrie Krapov

Sur le nombre de beaux-frères et belles-sœurs, il faut savoir que ma grand-mère était la septième d’une tribu de dix enfants. Elle est décédée (ou partie au ciel ?) en 1957 à l’âge de 49 ans. Peut-être avions nous là un couple similaire aux parents Brassens avec le père plutôt libre-penseur et la mère plus encline au catholicisme. Je sais que le curé de l’église Saint-Henri, en face de chez eux, venait parfois jouer aux cartes chez eux.

Je me souviens très bien par contre de leur maison. Elle a été rasée depuis mais comme dans toutes ces cités les maisons étaient construites à l’identique, on trouve à l’entrée dans la commune, sur la gauche, après la station essence, d’autres maisons bâties sur le même modèle. Et là on peut remercier M. Google-Street !

Maison du même type que celle de Grand-père Victor qui était en face de l'église saint-henri

5 mai 2020

LE PORTEFEUILLE D'ILARION VIKTOROVITCH KRAPOV. 1, La carte de pêche

Je ne sais pas si c’était une très bonne idée,  finalement, pendant le confinement de l’année 2020, d’avoir convoqué Ferdinand Flure, Florent Fouillemerde et Madame Lapsi-Lejolusse à cette visioconférence. Vu le niveau des propos échangés, peut-être qu’un simple apéro-skype aurait suffi.

J. K. (Joe Krapov) – Nous sommes-là aujourd’hui pour analyser le portefeuille d’Ilarion Viktorovitch Krapov. Je vais vous présenter les pièces une par une et vous me direz ce que vous en pensez.

1, Une carte de sociétaire 1989 de « La Gaule libercourtoise »

Carte de pêche d'I

 

F. Fl. (Ferdinand Flure) – 1989, ce n’est pas l’année où est sorti « Le Bandard fou » de Moebius ?

L.-L. (Mme Lapsi-Lejolusse) – Ok, tu sors, Ferdinand !

Fl. F. (Florent Fouillemerde) – La Gaule… La Gaule… les irréductibles Gaulois… Quel album d’Astérix est donc sorti cette année-là ?

J. K. - La carte porte le n° 0041. Elle est « à présenter à toute demande de vérification du garde ou d’un membre mandaté de la commission ».

L.-L. – Un peu comme l’attestation de déplacement dérogatoire ?

F. Fl. – Il n’y avait pas de confinement à l’époque. Au contraire, toutes les vannes s’ouvraient ; le mur de Berlin s’écroulait sous les coups de pioche de Sarkozy et Juppé !

J.K. – En fait, il était impossible de confiner mon père ! Lui aussi avait le virus de la pêche. Cette carte permettait de fréquenter l’étang de l’Emolière, aménagé dans un bois appartenant aux Houillères en 1976 à l’initiative de mon grand-père maternel qui était alors adjoint au maire. C’est bien la seule chose qu’ils avaient en commun, ces deux-là : c’étaient des « péqueux ». Je me souviens du marais de Fampoux, du canal du Nord et peut-être aussi d’Arleux. Plus tard, pour assouvir cette passion qu’ils partageaient eux aussi, l’oncle Georges et l’oncle René allaient passer leurs vacances et même leurs week-ends dans la Somme où ils laissaient une caravane à l’année.

L.-L. Autre chose, Joe Krapov ?

J. K. – Adresse du sociétaire : 5, résidence du Petit bois. La carte comporte une signature au verso : quelque chose comme « Maryse Sobon ». Elle est imprimée par Narodowiec à Lens. Ca doit vouloir dire « Le National » en polonais. Quand j’y repense, au nombre de copains d’origine polonaise que j’ai eus, les Américains, avec leur melting pot, ils me font bien rigoler !

Fl. F. - Je me charge d’approfondir tout ça.

Carte de pêche d'Ilarion V

COMPLÉMENTS D'ENQUÊTE DE FLORENT FOUILLEMERDE

1) Narodowiec sur Wikipedia :

"Narodowiec est un journal quotidien en langue polonaise fondé par Michał Franciszek Kwiatkowski en 1909. D'abord édité à Herne en Westphalie (Allemagne), le quotidien a été transféré en France, à Lens dans le Pas-de-Calais en 1924 afin d'accompagner les nombreux mineurs polonais qui venaient s'installer dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais : les « mineurs westphaliens »

À la mort de Michał Franciszek Kwiatkowski, le 21 mai 1966, son fils Michel poursuit son œuvre jusqu'en juillet 1989, lorsque sort des presses de l'imprimerie de Lens le dernier numéro du Narodowiec."

Quotidien_Narodowiec

 

2) Un album d'Astérix en 1989.

Ce n'est pas un album de bande dessinée à proprement parler. Il s'agit d'une adaptation du film "Astérix et le coup du menhir"

Je vous dispense d'extraits en vidéo. Les deux que j'ai regardées ce matin ne m'ont pas paru très convaincantes.

Le-coup-du-menhir


3) Le 5, résidence du petit bois à Libercourt

M. Google-street n'est d'aucun secours. La rue du petit bois n'existe plus... qu'à Oignies ! Par contre il existe bien ici une artère appelée "Résidence du petit bois". De quand date cette page ? Pourquoi le cartographe américain met-il l'embargo sur le passé krapovien ?

J.K. - Dans mon souvenir ça ressemble à ça mais là on est rue Pasteur !

Rue du petit ponchelet ou du petit bois à Libercourt

 

4) La Gaule libercourtoise

On trouve à son sujet :

- Un compte Facebook

Un blog arrêté en 2016

- Un autre blog plus ancien aux couleurs flashy qui fait un peu d'histoire et est  finalement très intéressant pour qui veut connaître les poissons... mais qui dégénère très vite en fan-club de Frédéric François et autres stars des années 80 !


J.K. - Allez ! Spécial dédicace aux ami-es de La Ritournelle ! 

29 avril 2020

PERDUS DE VUE. 1, Guy L. (1)

Classe de garçons de Guy Lecorne (MPlus je regarde la photo et moins je localise cette école. Il y a bien là quatre élèves du groupe scolaire André Pantigny de Libercourt mais le bâtiment du fond ne correspond pas à celui qui donne, de l’autre côté, sur la rue des écoles et la place de la Poste.

Les deux garçons accroupis à droite sont Daniel Kaczmarczyk et Guy Lecorne. Le deuxième debout à partir de la gauche doit être Christian Caron. Il n'était pas de ma classe. J’avais participé avec lui à un concours interscolaire consécutif à la visite de la fosse 10 d’Oignies. Je me souviens de lui avoir soufflé la bonne réponse à une question posée.

Le troisième avec les mains dans les poches s’appelle peut-être Daniel Martin. J’ai une autre photo de groupe, prise en classe de maternelle en 1959 ou 1960 sur laquelle je pense qu’il figure aussi.

J’ai la vague impression que l’instituteur s’appelle Carpentier. Mais rien n’est moins sûr.

Photo de classe marternelle (1959 ou 1960) réduite
J’ai cherché sur Internet les instituteurs que j’ai eus en CM1 et CM2. J’ai trouvé trace du premier, M. Borowiak ou plutôt de son épouse. Elle était institutrice elle aussi et est mentionnée sur une photo de Copains d’avant. J’ai retrouvé le deuxième, Edouard Hudziak, sous forme d’un
 avis de décès de 2017. J’ai déduit d’après son âge qu’il était né la même année que mes parents en 1933. En cours préparatoire j’avais eu une institutrice nommée Gellez.

Après le CM2, je suis allé faire mes études à Lille, au Lycée Franklin, boulevard Louis XIV. Ce n’était en fait qu’un collège, avec des classes de la 6e à la 3e et il y avait une école primaire attenante dans laquelle j’allais suivre, en 4e, des cours de russe avec une lectrice très séduisante mais un peu débordée par la troupe de potaches que nous étions alors.

J’ai donc perdu de vue tous ces copains de CM2 et les autres de la bande de « par derrière » : René Kmieck et son frère Janusch, Alexandre Dancoisne, Raymond Saudemont, Jean-Louis Breschard, Christian et Jean-Michel Callot, les Frères Bigotte...

Classe de garçons de Guy Lecorne (M

Il se pourrait très bien que ces quatre-là sur la photo soient eux allés en sixième à Oignies ou à Carvin. Ce qui me fait penser à ça, c’est le fait qu’il y ait des signatures au verso. Je déchiffre : Nadya, Christian, Daniel, Alain, Chantal, Jean-François, Revel Yvette, Avec mon meilleur souvenir Thérèse, Liliane, Juplet Serge, Colette, René, Molon Nadine.

Le collège était peut-être mixte à partir de la sixième. Le lycée Franklin ne l’était pas.

Mon épouse suggère qu'il y a peut-être eu une seconde photo de cette classe sur laquelle n'apparaîtraient que les filles.

***

De fait cette photo n’avait rien à faire dans les boîtes familiale qu’avait conservées ma mère puisque à part Guy-Guy – mon frère et moi l’appelions comme ça de manière tout à fait naturelle – tous les autres sont de parfaits inconnus.

Aux dernière nouvelles Guy Lecorne était le monteur presque attitré des films de Guillaume Nicloux. Il a travaillé aussi avec Bruno Dumont. On trouve quelques vidéos sur Youtube dans lesquelles il intervient pour parler de son métier.



A voir aussi :
Le montage au cinéma
Masterclass Guy Lecorne

J’ai retrouvé aussi l’avis de décès de Daniel Kaczmarczyk.

Sur la photo de la classe de maternelle où je pense reconnaître Daniel Martin, je me souviens aussi de deux noms : Eric Marchand et Jean-Claude Hourdequin. 

 Daniel Martin 2

Daniel Martin Eric Marchand Jean-Claude Hourdequin
 Daniel Martin
au collège
 Daniel Martin
en maternelle
 Eric Marchand  Jean-Claude Hourdequin

Tout cela est sous réserve d'erreur de ma part.

Voilà, vous pouvez disposer de ces informations et images pour mener l’enquête sur Internet, inventer un match de foot dans l’heure qui suit avec cette équipe de dix joueurs en sandalettes, chercher Joe Krapov sur la photo de maternelle, bâtir des romans modianesques ou trouver des similitudes avec votre propre passé « vintage ».

Ou zapper. La seule chose à retenir est que la publication de ces photos ici ne poursuit aucun objectif. Sinon celui d'occuper un peu mon neurone confiné du mois d'avril de 2020 ! Sinon celui de ranger un peu les choses dans la mémoire d’un hypermnésique à qui les hasards de la vie ont confié des archives un peu bordéliques !

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7 avril 2020

CONSIGNE D'ÉCRITURE 1920-25 DU MARDI 7 AVRIL 2020 A L'ATELIER DE VILLEJEAN

Les Inconnu·e·s sur la photo

 

Que faire des photos ratées ? Des photos sur lesquelles vous ne reconnaissez personne ? Deux solutions : soit les mettre à la poubelle, soit les donner à un atelier d'écriture avec la consigne suivante.

Vous choisissez une personne sur une des photos ci-dessous. Vous parlez d'elle "de l'extérieur" en utilisant le pronom "il" ou "elle" pour parler d'elle et raconter où elle se trouve, à quelle époque, et pourquoi elle figure sur la photo.

Puis vous reprenez votre texte et vous le réécrivez une seconde fois "de l'intérieur", à la place de la personne, en disant "je".

Facultatif : Vous pouvez, si ça vous aide, insérer dans votre texte les mots ou noms de personnes ou de lieuxsuivants :

- brillantine, château, champignon, pont, harmonie, concorde, pleurs, masque, policier, dérogatoire, girafe ;

- Boutilliez, Moneyron, Tardy, Carpentier, Caron, Masqueliez, Hauchard, Félix, Laure Manaudou ;

- Lens, Hongrie, Pologne, Carvin, Auvergne.

Cliquez sur les photos pour les agrandir et naviguez dans le diaporama
avec les flèches en bas à gauche jusqu'à l'image 24.

 Boutilliez, chef de l'harmonie La Concorde 1

 Cueillette de champignons (détail)

 Jeune inconnu devant la porte

 Joueurs de boules à la Faisanderie (peut-être) détail

 La lectrice

 La famille Moneyron chez Pierrette

 La mère aux trois enfants dont un qui pleure (détail)

 La photo de groupe du chien dans la cour du 73

 Le premier communiant inconnu

 Les enfants sur le matelas (peut-être en Auvergne)

 Les enfants sur le matelas (peut-être en Auvergne) détail

 Les Inconnus brillantinés

 L'inconnu par Hauchard de Lens

 Les inconnus du vieux pont

 Les inconnus du vieux pont (détail)

 Les Masqueliez en Pologne (peut-être)

 Louise, Françoise et Edmund

 Louise, Françoise et Edmund (verso)

 Moumoune, chat siamois

 Pêcheurs à Tence

 Classe de garçons de Guy Lecorne (M

 Classe de garçons de Guy Lecorne (M

 Scène de rue en Hongrie (peut-être)

 Prendre le bus à la Napoule

 

4 avril 2020

LE RASTAQUOUÈRE

La Renaissance sportive de Libercourt (section ballet) en 1946 01

Voilà : tu es content d’avoir récupéré cette photo de 1946 sur laquelle on voit ta mère, ta grand-mère, ta tante Lucie, sœur de celle-ci, et surtout tes deux autres tantes du côté paternel : Paulette et Marie. Tu reconnais aussi une grande copine de ta mère et de Lucie, Andrée V.

Tu trouves que c’est vraiment dommage d’hériter d’une photo en si mauvais état mais tu es quand même épaté de ce qu’on trouve entre les pliures : une belle absence de grain, une coloration entre le sépia et le noir et blanc, du joli détail sur les visages.

Tu sais qu’il y a Alfred Langlet à droite, tu apprendras bientôt que c'est Fernand Catenne à gauche. Alors tu tapes sur Google «Renaissance Sportive de Libercourt» et tu atterris sur ce site, Histo Libercourt et surtout sur cette page.

En bas de celle-ci qu’est-ce que tu trouves ? La même image et d’autres de cette section «ballet» de la RSL. Mais quel dommage que ces photos soient de si petite taille !

La Renaissance sportive de Libercourt 3 (récupérée sur Histo Libercourt) 68102114


Avec un peu de technique on peut arriver à les agrandir. Et puis tu peux joindre, pour faire un joli billet de blog  à destination de nonagénaires nostalgiques, les autres photos que tu possèdes de ces jolies jeunes filles de 13 ou 14 ans.

Et c’est là que ton unique neurone se remet à fonctionner – on ne remerciera jamais assez le confinement qui lui accorde tout ce repos inattendu – et tu te dis que c’est peut-être par l’intermédiaire des deux jeunes sœurs de ton père que ta mère a connu ton père et que ton père a connu ta mère.

En tout cas tu comprends pourquoi, tous les premiers de l’an, elle ne ratait jamais l'occasion de regarder à la télé le concert de la nouvelle année pour voir exécuter « Le Beau Danube bleu » dans les beaux décors de Vienne !

Et tu comprends aussi que tu es un rastaquouère dans cette famille : tu as lu des tonnes de bouquins, tu écoutes de la musique classique, tu as voyagé, tu écris, tu as épousé la Denise, une fille de la ville, enfin, d’une autre ville mais… Mais… MAIS…

Tu danses comme une patate, le rastaquouère !



Ecrit pour le Défi du samedi n° 605 à partir de cette consigne :

Rastaquouère.

3 avril 2020

La Section ballet de la Renaissance Sportive de Libercourt en 1946 ou 1947

La Renaissance sportive de Libercourt (section ballet) en 1946 01
Les photos ci-dessous proviennent du site web "Histo Libercourt".
Merci à ses concepteurs pour ce beau travail de collecte et d'histoire locale.

La Renaissance sportive de Libercourt 3 (récupérée sur Histo Libercourt) et agrandie à l'écran

La Renaissance sportive de Libercourt 3 (récupérée sur Histo Libercourt) 68102114

La Renaissance sportive de Libercourt 2 (récupérée sur Histo Libercourt) 68102114 agrandie

La Renaissance sportive de Libercourt 2 (récupérée sur Histo Libercourt) 68102114

La Renaissance sportive de Libercourt 1 68102114 agrandie à l'écran

La Renaissance sportive de Libercourt 1 68102114
Celles-ci, tout comme la première de ce billet, sont issues de la collection des parents de Joe Krapov.

La Renaissance sportive de Libercourt (section ballet) en 1946 03

La Renaissance sportive de Libercourt (section ballet) en 1946 04

La Renaissance sportive de Libercourt (section ballet) en 1946 05

La Renaissance sportive de Libercourt (section ballet) en 1946 02
La Renaissance sportive de Libercourt (section ballet) en 1946 06

1 avril 2020

MISE À PLAT

200401 265 001

 Ils nous font bien rire avec leur confinement !

Nous, ça fait des dizaines d’années qu’on est confinées, dans des boîtes, dans des albums, dans des buffets, dans des greniers ou dans des caves.

Etre confiné, ce n’est pas la mort, quand même ! Tant qu’on ne finit pas chez un antiquaire, un brocanteur, un libraire ou chez un héritier j’m’en-foutiste, tant que personne parmi ces gens-là ne décrète que nous ne valons rien et sommes justes bonnes pour la déchiqueteuse, ça va, c’est qu’on est immortelles ! Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ! Regardez comme on apprécie Doisneau, Cartier-Bresson et Vivian Maier !

Le confinement ! Est-ce qu’on bouge, nous ? Ben justement oui, on vient de se taper quatre-cents kilomètres dans le coffre d’une bagnole ! Et depuis notre arrivée à Rennes nous vivons notre « second life » comme disent nos anciens proches voisins les Rosbifs de Douvres qui font la gueule depuis qu’on a interdit la promenade des Anglais alors qu’on permet encore la balade des clébards ! Oui je sais, à seulement dix mètres de leur domicile dans le Var, à Sanary-les-Bains ! C’est vrai que ça ne pisse pas loin, ces mesures de confinement du gouvernement !

Donc le dépositaire nous a sorties des boîtes et des albums, triées grosso merdo par famille ou par tranche chronologique, il nous a mises dans des enveloppes et maintenant, comme un confiné lambda qui promène son chien au soleil pâle du début d’avril, il nous fait prendre la lumière.

Qu’est-ce que c’est bon de susciter de l’intérêt, de faire causer, de « ramintuver » : ramintuver, c’est un mot ch’ti du patois d’Erchin comme le parlait la grand-mère. Ca veut dire « rappeler, raviver les souvenirs ».

Figurez-vous qu’aujourd’hui ça va être à mon tour d’être mise en vedette, dites donc ! Mon heure de gloire est arrivée ! Justement je suis une photo du dépositaire qui, maintenant, pour une raison que j’ignore, se fait appeler Joe Krapov !

Ils sont fous dans cette famille ! Pourquoi l’oncle Joseph s’est-il toujours fait appeler René ? Pourquoi la grand-mère portait-elle un autre prénom que l’officiel ? Pourquoi donne-t-on des prénoms, des surnoms, des diminutifs aux gens ? Pourquoi écrivent-ils tous sous pseudonyme ? Et pourquoi Marcel Prout, lui, c’est son vrai nom ? Comment, ça, « j’ai oublié l’s » ?

Jean-Paul et Jojo ca 1956Donc ici, avec l’enfant Joe, c’est son oncle Georges, le jeune frère de sa mère. Ils avaient treize ans d’écart, elle et lui. On le surnommait Jojo la Fleur ou Jojo la Fleur bleue ou, plus court encore, Jo. Comme Moustaki quand Edith Piaf en parlait. Sauf que ce Georges-là, Mustacchi, se prénommait réellement Joseph. Comme l’oncle René. Vous me suivez ?

Vous lui donneriez quoi, comme âge, vous, au gamin à bouille ronde ? Un an ou deux ? Marina Bourgeoizovna, la seule pièce rapportées de Bretagne dans cette famille de Ch’tis, a suggéré quinze mois mais ça ne colle pas bien. Quoique… Joe et Jo sont nés tous les deux à la fin juin. Ils ont huit ans moins un jour d’écart. Ils sont tous les deux en manches courtes avec un grand soleil qui vient taper sur leur tempe gauche, sur le sommet de leur crâne et sur les bords des grands chaudrons. Il ferait beau comme ça dans le Pas-de-Calais en septembre ? Me racontez pas de cacoules ou de carabistoules ! C’est comme si on prétendait qu’il ne pleut jamais à Rennes !

Et il se trouve où, ce marché ? Sur la place de Verdun ? Il a l’air de s’être beaucoup étalé avec ses seaux et ses bassines le Robert Lequelquechose qui vendait du chauffage, de l’électro-ménager et des télévisions à Machintruc-en-Gohelle (Montigny ? Loos ? Sains ? Givenchy ? Arleux ? Fresnoy ?).

Pourquoi il ne fait pas comme Parick Modiano, le Krapov ? Une petite enquête dans un vieil annuaire, un coup de bigophone à Robert Lequelquechose pour lui demander où il s’installait quand il venait sur le marché de L. ?

Comment ? Il est sans doute mort, maintenant, le quincailler ? Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à disparaître comme ça ? Elle est pas belle, la vie ? Ils ne connaissent pas l’immortalité ou quoi, ces gens-là ?

Mais je me tais : voilà que c’est mon tour ! Il m’a posée délicatement sur une vitre froide – Aglagla ! – il a appuyé sur un truc qui ressemble à une souris sans oreilles et Vlang ! Shazam ! Flashcube ! Je me suis pris un grand coup de lumière dans la tronche un peu comme quand ils passent un scanner à l‘hôpital !

Et puis… Miracle ! Me voilà clonée, dédoublée, agrandie, brillante ! Je suis toujours sur la feuille de papier chamois au format 9x14 cm mais j’apparais aussi sur l’écran lumineux.

D’après ce que m’a raconté la photo du grand-père pêcheur mon heure de gloire est arrivée ! Quand il m’aura insérée dans ce qu’ils appellent un billet de blog, deux milliards d’individus confinés chez eux vont pouvoir admirer la photo des affreux Jo-Joe ! 



Pondu pour l'Atelier d'écriture de Villejean le mercredi 1er avril 2020

d'après la consigne ci-dessous

30 mars 2020

Rappel des troupes à Rennes le 30 mars 2020 (1)

C’est entendu : nous sommes en guerre et le combat ne fait que commencer.

C’est pourquoi j’ai battu le rappel des troupes, j’ai relancé la conscription, j’en ai fait sortir quelques-uns de leur boîte pour les confiner ici-même et les faire participer au combat immobile de cette guerre de tranchées.

Qu’est-ce que je n’ai pas fait-là ! Comme si on ne portait pas suffisamment de valises sans foutre le nez dans celles des autres ! Résultat des courses, hier soir sur le coup de 23 heures j’ai déniché sur Internet l’acte de mariage de mon arrière-grand-père et de mon arrière-grand-mère !

C’est ddddingue, quand même ! Je sens que je vais ouvrir un compte sur Généanet.org et ne plus faire que de la spéléologie archivistique !

Oui, je sais, tout ça ne sert à rien. Mais la guerre non plus, vue de mon point de vue de mauvais citoyen !

Léon De 1 le grand-père à moustache (réduit) 2

Mon arrière-grand-père du côté maternel.

Né le 28 février 1885 - OIGNIES 62

Décédé le 13 février 1916 - BELLEMAGNY 68 (Haut-Rhin), à l'âge de 30 ans
Soldat en 1907, ouvrier mineur en 1909
Régiment(s) : 401e Infanterie ; Grade : soldat

C'est le fameux grand-père à moustache dont le grand portrait a longtemps trôné sur le buffet
de la cuisine et que je croyais  disparu à jamais. 

Il restait cependant cette petite photo déchirée sur laquelle il a le même regard coupant
et présent au monde que celui de son fils, ci-dessous.

Le fils, né le 14 octobre 1910, portait le même prénom que son père.
Il est le premier tout en haut à gauche. Comment, ça, vous ne voyez pas bien ?

Léon De au service militaire à Sissonne (détail

Avouez que c'eût été dommage de ne pas sortir cette dernière photo des oubliettes ?!
Elle date de 1930 ou un peu avant.

Léon De et les gars du Nord à Sissonne

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