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Mots et images de Joe Krapov

17 novembre 2022

UN RÊVEUR !

Mais pourquoi est-ce que je suis encore, à mon âge presque vénérable, cet incorrigible rêveur ? Quelle crédulité de naïf ! Indécrottable !

Soit une photographie de photographie publiée chez Dame Adrienne. Elle n'a pas noté le nom de l'auteur et le regrette.

221117 Adrienne ombre de statue équestre

Toujours serviable dès qu'il s'agit d'aider à la connaissance des êtres et des choses - tu parles, c'est de la déformation professionnelle de bibliothécaire, en fait ! - je me dis qu'on peut peut-être faire appel à Monsieur Google-Lentille (Google-Lens) qui sait désormais mener des recherches dans sa base de données en partant d'une simple image.

Je m'exécute aussitôt et, bien entendu, je tombe des nues !

Fi du rétablissement de la propriété intellectuelle des images, de l'efficacité de l'outil pour mieux servir la connaissance, de service au public : Monsieur Lentille a vendu son droit d'aînesse pour mieux tenter de me refourguer des manteaux à 2000 euros !

Comme disait Fernandel à Sacha Guitry : "Je ne connais personne qui me fasse plus rire que moi !".

221117 recherche d'image google

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16 novembre 2022

Les Barques de l'Île Renote à Trégastel (Côtes d'Armor) en juillet 1997 (1)

C'est là qu'on a envie de crier Youpiii ! Quand on a décidé de photographier toutes ses diapositives en commençant par la dernière caisse (1997-1998) on retombe sur cette série de barques aussi colorées que les maisons de Burano. Je crois que je vais raconter un bout de mon année 1997 sur le prochain Défi du samedi. Mais en faisant court. Youpiii sous trois photos, ce serait bien ! ;-)

D 97 06 03-001

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15 novembre 2022

Choses vues à Rennes le 29 octobre 2022 (1)

2022-10-27 - 285 1
J'ai fini par les apprivoiser, les trois étages à ciel ouvert de la passerelle, boulevard Marbeuf. C'est que, voyez-vous, je suis quelque peu acrophobe (à ma tunique) ! ;-) Et c'est aussi le chemin le plus court pour aller de chez moi à Villejean.

2022-10-29 - 285 1

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- Allô, Ween ? Ici Trouille !

Je crois que c'était une des premières consignes du Défi du samedi.
Avais-je pondu cela ou quelqu'un·e d'autre s'en était chargé·e ?
En tout cas, ça court sur le net !

2022-10-29 - 285 11

Tu me fais tourner la tête...

15 novembre 2022

Choses vues à Rennes le 29 octobre 2022 (2)

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- Est-ce qu'on peut tomber amoureux (à cause) d'une veste
et aller le déclarer à sa propriétaire sans en ramasser une ?

- Je vous suggère de vous intéresser aux tee-shirts avec un râteau, répond Madame Lapsi.

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- Bonjour, je voudrais essayer le modèle en vitrine, celui qui est à côté de la poire Chassériau.

2022-10-29 - 285 15
Chouette, le mot du Défi du samedi est : "Youpiii" !

14 novembre 2022

TROIS POÈMES PHILOSOPHIQUES (insomnie du 11 au 12 novembre 2022)

PRENDRE SES ENCYCLIQUES ET SES CLOAQUES

A force de vieillir,
De décatir,
De se départir,
On finit un jour, Patatrac,
Par prendre ses encycliques et ses cloaques,
Ses petits Clics et ses grands Clac
Merci Kabic, merci Kodak !

2022 11 14 Isaure à tête de mort

***

LES FARCES D’AUGUSTIN

Il vaut mieux s’adresser au Bon Dieu
Qu’à ses saints
Pour qu’au moment dernier
On vous montre des seins
Plutôt que le dessein
De ce qui fut vécu.

Et c’est à ce moment qu’on est vraiment déçu :
Dieu relève sa soutane
Et vous montre son cul !

2022-11-11 - Nikon 85

***

EN MARCHE !

L’existence ne nous est donnée que pour nous exercer à la mobilité.

Pourquoi serais-je resté dans mon petit Liré ?
Plus rien n’y est pareil,
D’autres personnes habitent
Les maisons des parents
Qui sont tous décédés.

J’ai vu Paris,
photographié Venise,

pédalé en Provence et je vis dans une Bretagne qui ne ressemble déjà plus
à celle où j’ai débarqué il y a vingt-cinq ans.

Amis de la poésie et des Ardennes, bienvenue au Festival
« Un météore est passé à travers le siècle jusqu’à s’en faire péter le genou ».

Comme quoi, quand même…
De la mobilité, point trop n’en faut, non plus !

2022-09-10 - 285 4

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13 novembre 2022

Balade automnale à Rennes le 11 novembre 2022 (3)

2022-11-11 - Nikon 92

2022-11-11 - Nikon 97

2022-11-11 - Nikon 98

2022-11-11 - Nikon 102

2022-11-11 - Nikon 104

12 novembre 2022

99 DRAGONS : EXERCICES DE STYLE. 74, Zeugmatique

DDS 741 zeugma

Il y a des gens qui sautent des repas et sur tout ce qui bouge. Ce dragon-là n’était pas comme ça. Il se tapait la cloche et des brebis dodues et c’était moins pour la bagatelle que pour l’estomac. Il était par là-dessus enclin à s’asseoir, une fois repu, sur l’herbe et sur son code de déontologie vu qu’il n’en possédait pas. Le fait que ces animaux couverts de laine et de probité candide appartinssent à l’ordre des ovins et au père Mathurin ne le gênait en rien.

Or, depuis qu’il était sur terre, Mathurin élevait des brebis et la voix quand quelque chose le contrariait. Il ensevelit le contrevenant sous un tombereau d’injures et une tonne de cailloux balancés avec force mais cela n’entrava point l’appétit de la bête ni sa carapace d’écailles résistantes.

L’éleveur mal élevé partit donc au château et au galop de sa mule pour soulever le problème et des troupes qui puissent le résoudre.

***

Quand on est roi d’un petit pays, même en 303 après Jésus-Christ, on peut être appelé à un grand destin et en même temps « Cuisses de fennec, fleur de Baalbek ». Le populo des temps anciens avait bien de la misère à lui tomber dessus et bien de la gouaille pour lui résister. Ça équilibre, croit-on, du moins un certain temps.

Quelquefois les monarques perdent le sens de la mesure et les pédales. Ils peuvent perdre pied et la tête sur la lancée et leur chef de chef tombe dans un panier et le son de leur dernière parole au pied de la guillotine, machine à trancher les têtes temporaires et les opinions définitives. Mais point n’est besoin ici d’uchronie ni de tirer à la ligne. Quoique…

Cuisses de fennec n’était pas aussi con qu’il en avait l’air. Cette histoire d’envahissement du pays par inadvertance et par un dragon était plutôt du ressort de Fetchez Lavach, son commandant en chef des armées et des pâtisseries orientales du petit-déjeuner. Il le convoqua, lui exposa la situation et ses motifs d’inquiétude.

- Vous, vous en avez gros sur la patate et de drôles de façons d’interrompre mon petit-déj, protesta le militaire. Qu’est-ce qui se passe qui ne passe pas ?

- Ce n’est rien qu’un étranger à expulser ou à trucider.

- Ça, je suis prêt à parier que c’est la bonne nouvelle. C’est quoi, la mauvaise ?

- C’est un dragon qui pète de santé et un boulon : il sort vite de ses gonds et des vérités premières comme quoi il faut manger pour vivre les moutons de Mathurin.

- Le genre balanceur de punchlines qui vous grillera la priorité et les guibolles au chalumeau ? Un lanceur d’alerte et de flammes ? Sire c’est une affaire d’entreprise privée. Quand les bénéfices enflent on ne vient pas nous gonfler. Mais dès qu’il cesse de pleuvoir, les paysans nous bassinent ! Savez vous que mes combattants ne sont pas des flèches ? Face à de tels avatars ils se tiennent à carreau. On peut très bien tirer à l’arbalète et au flanc. Vous connaissez leur devise : « Si vis pacem para bellum et à virer ! ».

- J’aime mieux courir sur votre haricot que vers la catastrophe, dit le roi. Si je ne vous fais pas faire un grand pas en avant on va se retrouver au bord du précipice et de la crise de nerfs.

Mais rien n’y fit.


***

Bref, une fois de plus, devant la défection de ses troupes, le roi dut faire contre mauvaise fortune bon coeur et appel à « Georges de Lydda Ltd » pour que le Romain éliminât le fléau (à coup de blé ?), l’aidât (Par Zeus ! Quel beau cygne !) à vaincre l’adversité et sa 74e déprime, lui redonnât du poil de la bête et du peps, lui fît reprendre goût à la vie et deux fois des nouilles à midi. C’est à ça que ça sert, la religion, non ? Ou sinon, mais plus tard, ça sert d’auto ? D’autodafé comme dans les contes de gagas du même nom ?

***

DDS 741 Saint-GeorgesAlors (« Bis repetita nic et hunc placent » comme on dit en lapin de cuisine) revint le moment crucial où il refallut, pour le chevalier romain, entrer dans le lard de la bête et dans la mythologie chrétienne.

Ô rage, ô désespoir, comme a écrit Corneille en bâillant et en préambule d’une célèbre tirade. De l’Iliade à Game of thrones, d’Azincourt à OSS 117 et sans vergogne, c’est toujours avec des bourre-pif qu’on bourre le mou aux mômes, c’est toujours des mandales que se refilent les Vandales en sandales et en sueur qui nous ravissent le coeur, nous clouent sur les fauteuils et le bec au cinéma !

Muets d’admiration et à cause du pop-corn « qu’on ne parle pas la bouche pleine », bouche bée, le cul vissé au siège lorsque ça devient chaud au niveau effroi, plus gagas que Lady devant Rocky, Rambo, quand se pointe Maciste ou quand s’avance Hercule, que ces gens descendent dans l’arène et des zigues en pagaille – ce ne sont que des figurants, acteurs de second rang et vous êtes au troisième – vous aimez quand ça castagne et la baraque au box-office ! Bref d’Ulysse à Bruce Willis, pour que la populace se délasse, sur la place des Lices on rompt des lances et le silence.

Or, voyez-vous, quand on se bat on inflige des coups au flanc droit de son adversaire et des blessures à son propre code de l’honneur. Car enfin, qu’a-t-elle fait, cette bête, sinon manger pour vivre et un mouton énervant qui n’arrêtait pas de réclamer qu’on lui dessine un petit prince ? Ça ne vous arrive jamais à vous de tomber en panne dans le désert et en arrêt devant un menu de restaurant qui vous met l’eau à la bouche, vous ouvre l’appétit et des perspectives de félicité post-prandiale ?

L'illustration ci-dessous est de Xavier Collette

DDS 741 Xavier Collette

« Tu ne tueras point » a dit le commandement mais toute règle a ses exceptions et ses graduations qui servent à mesurer la longueur de tissu qu’il faut pour faire un kilt et celle des phrases de Marcel Proust mais là on est excusable par avance de l’envie de sauter des pages et au visage de cet insomniaque moqueur pour lui signifier qu’au moment de trancher dans le vif du sujet et la chair du dragon on n’a pas besoin de littérature somnifère ; range ta logorrhée sous ta préciosité et ta pile de marcels, Marcel ! Ici on s’en cogne et on cogne, on distribue des pains avec ostentation et force moulinets des avants bras (de Bazouges?), on constelle d’horions, on pousse son avantage et le gars Elliott dans les orties, on estoque, on esquive, on esquinte, on essaie des tactiques, on esquisse des pas de côté et des crayonnés qui sont tout sauf des gravures de mode (on fabrique du Bacon ?), on zigzague, on zigouille, on lance des invectives et son beau cheval blanc-t-à l’assaut (thérapie?) de l’ennemi, on assène (Lupin?) des coups insanes (Antonio), on lance des assauts et des insultes, on fait gicler le sang, jaillir les tripes, exorbiter les satellites, exhubérer (néologisme ?) les langages militaires, on ouvre des parenthèses (vous avez remarqué ?) lorsque tout part en couilles en même temps que le ventre du paria (on met dans le mille, Zola ?).

***

Justement Saint-Georges vient de briser sa lance en même temps que la glace lors du énième contact avec la cuirasse potemkinienne du dragon. Il sort de ses gonds et de son fourreau une courte épée appelée xiphos et à entamer la confiance et l’épiderme de la bête, ce qu’elle accomplit bientôt.

Un coup de cette épée très courte et donc très bonne peut provoquer de graves blessures et de vraies réactions en chaîne de tronçonneuse chez l’adversaire pour peu qu’il soit avide de massacre au printemps (en Père Igor) ou de dollars du Salvador (la pilule d’Ali ?) en hiver. Après, tout dépend de ce qu’on préfère et de la grandeur de l’andouille : une mélodie en sous-sol ou cent mille dollars au soleil ? Un Henri Verneuil ? Un klaxon-automne ? Yvonne Printemps ? Suzy Delair ?

- Ô Dragon que je taille en même temps que ma bavette, Romy Schneider rend-elle Claude sot l’été ? demande Saint-Georges au dragon en lui ôtant le goût des choses de la vie.

Lors, filmé en contre-plongée – on est au cinéma, rappelez-vous le ! - le gros dinosaure lâche prise et un pet sonore, tangue, tangote, valse, vacille, inonde de son sang le sable du désert et la surface de l’écran sur lequel s’écrit enfin le mot « Fin ».

Puis au moment de conclure, de mettre un terme aux piles avant de se défiler avec les généraux gênés et le généreux générique, le « préquel » de Lucky Luke part vers son destin et le soleil couchant tandis que le tireur à la ligne plus vite que leur nombre que je suis s’ébahit de la façon dont le saint solitaire tire sa rêve-errance.

P.S. Parfois mon écriture baroque et la breloque ! Qu’on me pardonne la taille XXL de ce texte, inversement proportionnelle à celle de l’épée imposée comme sujet et à 5,5 % de taux de TVA !


Ecrit pour le Défi du samedi n° 741 d'après cette consigne : xiphos

11 novembre 2022

Balade automnale à Rennes le 11 novembre 2022 (1)

2022-11-11 - Nikon 1

2022-11-11 - Nikon 8

2022-11-11 - Nikon 10

2022-11-11 - Nikon 23

... et pour que tout le monde sait conjuguer au subjonctif ?

2022-11-11 - Nikon 38

 

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle... ou au balai !

11 novembre 2022

Balade automnale à Rennes le 11 novembre 2022 (2)

2022-11-11 - Nikon 39

2022-11-11 - Nikon 40

2022-11-11 - Nikon 42

2022-11-11 - Nikon 70

Pourquoi avoir jeté sur le sol de la rue de Robien ce diapason à six notes
digne de figurer dans le cabinet des curiosités du président (De Robien) ?

2022-11-11 - Nikon 72

10 novembre 2022

LE CHIFFRE DES CHOSES (2)

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Chaque jour un ciel toujours différent... mais toujours le même.

Il suffit que deux nuages obscurcissent le soleil
Et ce sont d'autres lumières.

Trois jours de pluie d'affilée
Vont t’empêcher de sortir,
Rendront les chemins boueux.

Quatre joueurs d'échecs dans la cafétéria :
Le monde a-t-il souffert et souffre-t-il encore ses sombres aléas
Pour que ces vieux enfants viennent, en toute innocence,
Retrouver le bonheur du jeudi sans école ?

Les cinq doigts de la main, la plume, la charrue,
Le feu, sacré ou pas, le travail, l'invention,
Les pyramides, les gratte-ciel, les livres, les musées...
Tant de trésors sont nés depuis ces mains unies dans l'effort…
Et si peu de regards pour admirer le tout !

Les six faces du dé tournent sur le tapis.
L’oie mesure sa chance de pouvoir avancer,
Même en se dandinant comme ferait grand-mère,
Savourant le plaisir d'avoir passé le puits,
D'avoir rempli toutes les cases,
De s'être jouée des conseilleurs et des payeurs... et du gavage !

Les sept couleurs de l'arc-en-ciel
Ont chaussé ce matin leurs bottes de sept lieues.
Elle s'en vont repeindre les sept merveilles du monde.
C’est compter sans les sept mercenaires
Et les sept plaies d'Égypte qu'elles croisent en chemin.
Tournant sur elles-mêmes elles remontent au ciel.
Alors sur les nains que nous sommes tombe soudain la blanche neige.

Est-ce un huit basculé qui fait qu’infiniment
On cherche, on ne sait où, la musique des mots?
Qu’on écrit solitaire une humble partition
Qui donnera matière à interprétation
Ou pas ?
Poète au pont d'Arcole, père diguier, agricole,
Fais-tu huit heures de colle imposées par l’école ?
Ou bien la page d'écriture est-elle ta seule nourriture ?

Rien de neuf aujourd'hui ?
Si ! Si je retire
Rien
De neuf
Me reste neuf.
Si je retire
« Rien de neuf »
Ne reste rien.
De l'importance des guillemets !

AEV 2223-08 Consigne - Photo de Gilbert garcin pour le jeu de Filigrane n° 82

Photographie de Gilbert Garcin

Ecrit pour le jeu n° 82 de Filigrane à partir de cette consigne

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