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Mots et images de Joe Krapov

14 août 2017

Sourire au Mont Saint-Michel (Manche) le 12 août 2017 (2)

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Touristentongue

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Promener son veau

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Aimer les sacs bariolés.

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Dommage ! Je n'avais que vingt minutes avant de retraverser la baie vers le Bec d'Andaine. Sinon j'aurais bien passé ma journée à photographier mes contemporain(e)s !

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14 août 2017

Sourire au Mont Saint-Michel (Manche) le 12 août 2017 (3)

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 Eh, Roger ! L'appareil que tu as sur le ventre, c'est pour appeler Simone ou c'est pour faire des frites ?

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 T'as raison, mec ! Cette rue du Mont Saint-Michel est complètement nulle alors que toi, non.

14 août 2017

Sourire au Mont Saint-Michel (Manche) le 12 août 2017 (4)

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Cessons d'être modestes ! Ne peut-on pas m'inscrire quelque part entre Robert Doisneau, Willy Ronis et Martin Parr ? ;-)

12 août 2017

ECRIRE A RIMBAUD ? 3, Drôles d'oiseaux

Monsieur Arthur Rimbaud
B.P. 01 au vieux cimetière
08000 Charleville-Mézières

 

Mon cher Arthur

« Like a bird on the wire
Like a drunk in a midnight choir
I have tried on my way to be free »

Quand on a une cervelle de piaf, tout se bouscule au portillon !

Posons d’abord que cet extrait de chanson est de Léonard Cohen, un autre poète voyageur qui sema quelques perles de poésie et de musique avant de, récemment, disparaître vers un monde de plus en plus noir. 

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« Des Ardennes au désert », le recueil de tes œuvres chez l’éditeur « Pocket » m’accompagne encore, même ici chez moi où je suis rentré après une autre semaine de marche dans un autre pays de nuages, de semelles et de vent. A croiser tes mots avec des paysages nouveaux, des idées me viennent en nombre. Les quatre moineaux de la photo m’invitent à te parler ce jour de Twitter, le réseau de l’oiseau bleu, et de l’Angleterre où tu es allé traîner tes guêtres avec Verlaine d’abord puis avec Germain Nouveau.

Comment t’expliquer le principe idiot et la vogue paradoxale de Twitter à toi qui as fait dans le « tout ou rien » ? Arthur Rimbaud ? 230 pages de poésie écrites en même pas cinq ans puis le silence total pendant vingt ans après (comme aurait dit Alexandre Dumas). Il paraît que le top du top en notre XXIe siècle pour l’être humain est d’émettre des gazouillis à tous vents. Des messages limités à 140 caractères typographiques. Difficile d’installer un bateau ivre dans ce Port-Racine où tout le monde s’engouffre cependant. 

DDS 467 twitter

 

J’ai moi-même ouvert jadis un compte sur ce « réseau social » où l’on discute, de fait, avec zéro zoziaux ! J’y ai publié des haïkus à la petite semaine. J’ai le sentiment que l’on pourrait faire encore plus court, encore plus ludique avec tes poèmes. En résumant par exemple le premier vers de chacun de ceux-ci par les initiales des mots qui le composent. 

 

J’adore inventer des jeux pour mes blogami(e)s. Ils et elles devineront peut-être ceux-là :

CJDDFI
CEUTDVOCUR
ONEPSQOADSA
JMEALPDMPC
HLTTCLM

Le dernier est un piège : c’est un vers de Baudelaire !

DDS 467 So irresistible

 

Mais cessons de divaguer, fermons les yeux, repensons à l’Angleterre et revenons à la chansonnette du début. Un usage intéressant de Twitter consisterait à y publier des aphorismes anglo-saxons. Je viens justement de lire cet été deux recueils de Jean-Loup Chiflet, « So irresistible ! » et « So incredible ! ». J’en conseille vivement la lecture à qui souhaite se dilater la rate.

Quelques exemples ?  En voici :

L’autre jour j’étais tranquillement chez moi en train d’écouter un disque de Leonard Cohen et quelqu’un a sonné à la porte alors j’ai retiré le revolver de ma bouche. (Vernon Chatman)

Je ne me considère pas comme un pessimiste. Pour moi un pessimiste c’est celui qui attend qu’il pleuve. Moi je suis tout le temps trempé. (Leonard Cohen)

Quand Bob Dylan a chanté pour lui le pape a dit « Je parle pourtant plus de huit langues mais je n’ai rien compris. » (Conan O’Brien)

Le flamand n’est pas vraiment une langue, c’est plutôt une maladie de la gorge. (Mark Twain)

L’hiver anglais se termine en juillet et recommence en août. (George Gordon)

L’Enfer : un chauffeur français, un flic allemand, un cuisinier anglais, un amant suisse, le tout dirigé par des Italiens (John Elliott)


Un qui me fait beaucoup rire aussi ces temps-ci c’est le philosophe Michel Onfray dont on peut entendre les conférences sur le Cosmos chaque après-midi à 16 heures sur France-Culture. En voilà un qui n’entrera jamais, lui non plus, dans le cadre très limité de Twitter ! Entre les 28 minutes qu’il met à répondre à une Québécoise pour lui dire qu’il n’a pas de réponse à sa question et les 23 minutes de bla-bla qui précèdent la réponse "oui" à la demande « Est-ce que vous croyez à l’amour ? », cet homme est dans le hors cadre total ! Mais, sans être un voyou dans ton genre, je pense que c’est ce qu’il faut être et je trouve passionnant et amusant d’écouter ses dissertations.

Voilà, mon cher Arthur, les autres drôles d’oiseaux en compagnie desquels je passe mon été. Désolé de ne pouvoir pas mieux partager avec toi ces gouttes de rosée, ou plutôt ce « vin de vigueur » qui permet de faire front.

Amitiés et bon vent à toi, Arthur, qui as cessé de battre la semelle !

 

DDS 467 moineaux MAP

P.S. Les réponses du petit jeu :

Comme Je Descendais Des Fleuves Impassibles

C’Est Un Trou De Verdure Où Coule Une Rivière

On N’Est Pas Sérieux Quand On A Dix Sept Ans


Je M’En Allais Les Poings Dans Mes Poches Crevées


Homme Libre Toujours Tu Chériras La Mer

 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 467 à partir de cette consigne (la photo ci-dessus)

5 août 2017

ECRIRE A RIMBAUD ? 2, Marionnettes

DDS 466 cardinal

Monsieur Arthur Rimbaud
B.P. 01 au vieux cimetière 
08000 Charleville-Mézières

Mon cher Arthur

« Moi je construis des marionnettes
Avec de la ficelle et du papier »

Je te fais grâce de cette chansonnette d’un chanteur pré-nommé Christophe. Celles et ceux qui l’aiment prendront le train de M. Youtube pour aller l’écouter si ça leur chante.

Cette semaine, l’image de départ me ferait dire plutôt ceci : Après «Fanfan la Tulipe», «Les Trois mousquetaires» ?

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Il faudrait que je le revoie ce film de Bertrand Tavernier, «La Fille de D’Artagnan». C’est Sophie Marceau qui tenait le rôle. Est-ce-là que Claude Rich jouait Mazarin ? Y était-il un « cardinal bien tapé » comme le dit la légende de la photo ci-dessus ? Un coup d’œil à Wikipédia me répond que non, que c’est au théâtre dans « Le Diable rouge » qu’il a tenu ce rôle et y a excellé.

Mais revenons à la « superbement idiote entre les petites villes de province », Charleville-Mézières ou Charlestown comme tu la nommais toi-même sans prévoir que tu reviendrais y danser de douleur un autre charleston beaucoup moins drôle pour ton chant du départ.

Il y avait de très beaux mousquetaires au Musée de l’Ardenne dans l’exposition temporaire consacrée aux marionnettes du Nord de la France et de la Belgique proche. Il y avait aussi de magnifiques trésors théâtraux dans les deux salles dédiées de la collection permanente.

Je sais, personnellement, de longue date, les liens de Charleville avec ces figurines dont on tire les ficelles – ou dans lesquelles on met les doigts, ce qui est, avouons-le un peu dégoûtant (ou pas) -. J’ai connu au début des années 1980 une dame qui occupait son temps libre à dresser la liste de tout ce qui avait été écrit de par le monde concernant Pinocchio, Guignol, le Gendarme et consorts pour les montrer dans le petit castelet. C’est elle qui m’a appris l’existence du Festival mondial des théâtres de marionnettes. Peut-être viendrons-nous y assister un jour de folie !

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Le temps me manque ce jour pour explorer plus avant les liens potentiels entre tes œuvres et cette spécificité festivalière locale. A part le fait que pour une marionnette aussi « je est un autre », que, pour la faire parler et bouger il faut être résolument ventriloque plutôt que absolument moderne, habile manipulateur plutôt que fleuve impassible, à part ta phrase disant que «la vie est la farce à mener par tous» je ne vois rien qui te lie plus que ça, mon cher Arthur, au théâtre et aux figurines à bouche immobile, même si tu as dû, comme tout le monde, croiser des pantins à Pantruche et des guignols à Charlestown !

Mais revenons au cardinal tapé qui m’interrompt. « Et Dieu dans tout ça ? » me demande-t-il en s’étonnant que je n’ai pas encore écrit les deux mots « pourpre cardinalice » qui brûlent le bout de mon stylo depuis que j’ai entamé l’écriture de cette deuxième lettre. J’adore connaître des mots qu’on n’utilise jamais !

Eh bien, Dieu… Mon Dieu, comme c’est drôle ! C’est Isabelle la catholique… (Si, si, Dieu est une femme !)… Excusez-moi, cardinal, je vous réponds mais en m’adressant à Arthur !

C’est Isabelle Rimbaud, ta très catholique sœur, qui t’a, paraît-il ramené à lui ou L’a ramené vers toi dans tes derniers moments. Tout cela est décrit en long et en large dans l’exposition au 2e étage de ton musée dans le vieux moulin sur la Meuse. On voit même des photos d’elle et des portraits réalisés par son mari, le peintre Paterne Berrichon. Paterne Berrichon ! Tu parles d’un blaze ! Pourquoi pas Baderne Perrichon comme tu aurais pu le rebaptiser avec insolence.

- Qui vous êtes, vous ?
- Baderne Perrichon, je suis le beauf d’Arthur.
- Avec un nom pareil, vous devez beaucoup voyager, non ?
- Non, c’est lui, surtout, qui marche ! Enfin, qui marchait !

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Mais ne soyons pas méchants. Ce couple n’est pas pour rien dans ta célébrité et ta gloire posthumes.

J’ai quand même des doutes, Monsieur le cardinal dont j’ai toujours garde, sur le sens de tout cela. Un musée consacré à un ado fugueur, à un poète génial, à un marchand d’armes et à un moribond unijambiste ? Et un autre où l’on trouve deux pièces pleines de vitrines emplies de marionnettes ? Quel rapport entre les deux sinon que pour un prix modique, 5 euros en 2017, on peut entrer dans les deux ainsi que dans la maison des Ailleurs où Arthur a vécu de 1869 à 1875 et passer quelques heures à être émerveillé par le passage des hommes dans le travers du temps, par ce qu’il en reste après coup, un plan de Vienne déchiré, un portrait du roi Ménélik, une lance mérovingienne, une légende du temps de Charlemagne, celle des quatre Fils Aymon, racontée par un grand automate, place Winston Churchill à chaque heure que Dieu fait sonner en posant la grande aiguille sur le douze.

Aucun rapport, entre tout ça. Ou si, un seul : Charleville-Mézières, c’est comme le Harrar, il faut le voir pour le croire

***

Et puis ce matin au réveil, illumination ! Illumination !

Je l’ai retrouvé dans mon hypermnésie galopante le lien entre la famille Rimbaud et le théâtre ! Je viens de scanner l’image pour la partager. Riez, amies lectrices ! Préparez-vous à rire, amis lecteurs. A Riez, charmant village de Provence où nous avons passé nos vacances à l’été de 1987, j’avais photographié, dans le paisible et joli cimetière cette tombe-ci, celle de Hamlet Rimbaud !
Etonnant, non ?

Amitiés et bon vent à toi, Arthur qui as cessé de battre la semelle !

DDS 466 Hamlet Rimbaud

Ecrit pour le Défi du samedi n° 466 à partir de cette consigne (la première photo)

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29 juillet 2017

ECRIRE A RIMBAUD ? 1, Tulipes

170715 Nikon B 012

Monsieur Arthur Rimbaud
B.P. 01 au vieux cimetière 
08000 Charleville-Mézières

Mon cher Arthur

«En avant Fanfan la Tulipe
En avant, La Tulipe, en avant !»

Comment puis-je nommer autrement que «Poésie» ce dérèglement de tous mes sens qui va me faire écrire, partant d’une photo de tulipes, sur Gérard Philipe, les Choeurs de l’Armée rouge et le cimetière marin de Sète ?

«Alchimie du verbe » ? Le Défi du samedi, depuis de nombreuses années déjà, nous incite à mélanger les nôtres avec des adjectifs et des noms propres (ou pas), ce sous la houlette d’un chimiste en chef promu depuis peu expert en «éprouvettes» (ou alors c’est moi qui fatigue !).

DDS 465 affiche Fanfan la tulipe

«Yoyotage de la touffe» ou «Alzheimer précoce» ? Peut-être ! Ces résurgences de  «pop culture» qui me taraudent et qui m’occupent te feront, sans doute aucun, une belle jambe à toi qui dors sans l’une et même sans étoiles sous la terre de Charleville.

C’est donc bien l’interprète du «Fanfan la Tulipe» de Christian-Jacque, le sieur Gérard Philipe, que cette photo de tulipes m’évoque en passant par le biais de la chansonnette introductive d’Emile Debraux, pondue en 1819.

J’ai dû voir ce film quand j’étais enfant et cela ne rajeunit personne. La télé était en noir et blanc, le film aussi et la vie en sépia ou, au mieux, en couleurs de Polaroïd. Pour les gens de ma famille ce Gérard Philipe était déjà une icône de la même manière que toi, mon Arthur sans saisons ni châteaux, tu en es une pour moi.

Il y avait à la maison le disque 33 tours du «Petit prince» sur lequel le plus admirable des acteurs prénommés Gérard prêtait sa voix à l’avia-narra-teur tombé en panne dans le désert et à qui Georges Poujouly demandait : «S’il vous plaît, dessine-moi un mouton ?».

DDS 465 Le Cid

Quelques années plus tard nous l’avons retrouvé en Cid campeador dans le Petit classique Larousse de la classe de 6e ou 5e et son portrait dans ce costume positionnait beaucoup plus haut dans nos esprits, par-dessus la guerre froide et les «Ôte-moi d’un doute », la grandeur de la littérature et du théâtre classiques.

On aurait sans doute pu nous donner encore à voir «Le Rouge et le noir» et «Le Diable au corps» mais entre-temps la musique yéyé, les duels Anquetil-Poulidor, la rivalité Stones-Beatles, Astérix et les héros de«Pilote mâtin quel journal» étaient arrivés et ça nous intéressait aussi. C’est ça, la pop culture : c’est ce qui te détourne de la littérature et de la réflexiture.

Chez nous Gérard Philipe était surtout «un camarade». Un des «copains» de mon grand-père à l’instar d’Aragon, Picasso et Jean Ferrat et de ceux qui ont suivi, comme tu le fis toi-même pendant la Commune de Paris, le rêve d’un Homme résolument moderne voire nouveau. Pour ma part je ne mets pas de majuscule à «homme» et j’ai toujours préféré l’antique !

J’ai bien repensé à cette époque-là l’autre jour en cherchant sur Internet les paroles forcément bretonnes et les accords heureusement simples du premier tube d’Alan Stivell, «Tri Martolod yaouank». C’est que je suis tombé alors sur cette vidéo-ci et je me suis trouvé très heureux de ce partage inattendu de langues, de musiques et de culture populaire entre ces Russes et ces Bretons-là, réunis pour le plus grand plaisir de mon seul et unique neurone. 

 La vidéo est visible ici : https://www.dailymotion.com/video/x16d2ol

DDS 465 fanfan

De la même manière ce sont des camarades roumains qui m’ont permis de remettre la main sur cette bande dessinée-là, qui paraissait dans un journal de la même famille d’utopistes, où Gaty et Nortier avaient redonné à Fanfan la Tulipe les traits de Gérard Philipe.

Comme je pense tout à coup à Claude Rich qui vient de disparaître et que j’aimais bien aussi depuis «Je t’aime, je t’aime» d’Alain Resnais, et en me rappelant également une autre icône de ce temps-là, le cosmonaute Youri Gagarine, j’en viens à me demander comment il se fait que certaines personnes ont cette aura si particulière, cette humanité sans fanfaronnade, ce sourire charmant et ce pétillement dans le regard qui nous les rendent si proches de nous et, à jamais, aimables ?

Je suis retourné récemment dans le village où tous ces souvenirs d’enfance avaient, autrefois, statut de réalité ambiante. Comme je m’y adonnais à des travaux de peinture de porte et que dans la pièce à côté un reportage télévisé sur la ville de Sète était diffusé, je me suis interrompu pour aller admirer des images paisibles du cimetière marin de cette cité. Je me suis dit que j’irai un jour saluer l’oncle Georges qui chantait à l’époque de «Fanfan» et de «Lorenzaccio» ses gaudrioles uniques, poétiques et essentielles.

Si je passe un jour à Ramatuelle, j’irai saluer Gérard Philipe. Je déposerai peut-être une tulipe sur sa tombe ? Pas sûr. C’est que je ne suis pas très doué en matière de recueillement mélancolique. A ce propos d’ailleurs, mon cher Arthur, je suis désolé de n’avoir pas fleuri ta demeure dernière. Je ne suis pas du genre à jeter des fleurs aux gens qui sont toujours vivants en moi.

Mais le cœur y est !

DDS 465 gerard-philipe-le-cid-1305Bon vent à toi !

 

P.S. 1 : Réponse supposée d’Arthur :

- Et la tombe de Gina Lollobrigida, Joe Krapov, elle sent la mozzarella ?
- Désolé, Arthur, cette dame est toujours vivante !

P.S. 2 :

Dérèglement de tous les sens ? Dérèglement de tous les sens ? En consultant Wikipédia je découvre un autre lien surprenant entre Arthur Rimbaud et Gérard Philipe : tous les deux sont décédés à l’âge de 37 ans !

 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 465 d'après cette consigne (la photo de MAP ci-dessous)

 

DDS 465 MAP - Tulipes de Grand-Bigard avril 2011

 

23 juillet 2017

Un mariage au Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne) le 8 juillet 2017 (1)

Les journées pourries commencent toujours bien.

La valise est prête depuis la veille. On se réveille, on petit-déjeune et il n’y a plus qu’à finir de charger la voiture.

Démarrage à 9 h 33. Monsieur conduit.

Plein d’essence à la station habituelle. On prend la route de Paris via Laval et le Mans. Le temps est beau, il n’y a pas trop de circulation. Pas de musique à bord même si la radio fonctionne et si on a remis des cédés dans la boîte à gants où on ne met jamais de gants. Chez les Krapov, parfois, on aime le silence.

Changement de chauffeur sur le coup de 12 heures sur une aire de repos avant Chartres.

C’est Madame qui conduira pendant la traversée de Paris : pendant ce temps monsieur essaiera de planquer les deux valises de cochonnaille. Jambier !

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23 juillet 2017

Un mariage au Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne) le 8 juillet 2017 (2)

Bouchon. Bouchon. Bouchon. Pour aller au Perreux-sur-Marne, là où a lieu la cérémonie du mariage religieux, on prend la direction de Lille-Metz-Nancy. On le suivait jadis, cet itinéraire, pour remonter dans le Nord. Qu’est-ce qu’il est devenu moche, ce paysage urbain ! Signalons à qui passerait par-là la petite particularité de l’embranchement après Maison-Alfort : ceux qui veulent aller à gauche vers Versailles doivent se mettre dans les files de droite, ceux qui veulent aller à droite doivent rester dans les deux files de gauche !

C’est après que l’enfer commence.

- Tu prends la sortie 6 direction Champigny-sur-Marne.

Sauf qu’après la sortie 5 on se retrouve non plus sur l’A4 mais sur la 186 et dans le tunnel de Nogent qu’on n’avait pas prévu au programme.

Heureusement on en voit le bout, du tunnel, et il y a une sortie Chelles-Le Perreux. Sauvés ! Mais à partir de là tout est faussé, plus aucun repère par rapport à ce que l’on a sorti de la toujours introuvable et improbable option « itinéraire » de Google maps.

Où elle est l’avenue du Général de Gaulle ? On est rue Ledru-Rollin. On passe devant la mairie. On retrouve le rond-point de Bry par lequel on devait arriver dans l’autre sens.

On tourne à droite. Où on est, là ? Pas moyen de s’arrêter dans ce bled à rues longilignes où toutes les places de parking sont occupées. On stoppe près d’un chantier de travaux. Je descends voir le nom de la petite rue : rue des Ormes.

Mais sur le smartphone de Marina B., au niveau du vécu et du Google maps, pas d’option itinéraire !

- A quoi ça sert alors ? Ca y est c’est décidé, pour le prochain mariage auquel on ira, je t’offre un GPS !

On continue plus loin et on tourne à droite. On arrête un passant qui conseille de faire demi-tour et de refaire tout le chemin en sens inverse. Mon topo remarche à nouveau et en passant devant la mairie je lis : « Eglise Saint-Jean-Baptiste ». Dieu soit loué ! A droite, vite !

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23 juillet 2017

Un mariage au Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne) le 8 juillet 2017 (3)

Ils sont là, les cousins, encore dehors devant l’édifice religieux. Il est 14 heures 30. On a un quart d’heure de retard et le curé aussi. Roger, le fan absolu de Johnny Hallyday – si, si, ça existe ! – nous signale un parking plus loin à gauche. Sauf qu’on rate l’entrée. Retenez ça, tiens ! Un peu plus bas dans l’allée de Bellevue, il y a un gars qui quitte son stationnement. On prend sa place. On se change. Ben oui, vous avez raté le strip-tease des Krapov au Perreux! Je zappe les souliers vernis et garde les pieds nus dans mes sandalettes. Tant pis, il fait trop chaud et ce n’est pas moi qu’on va regarder, c’est le marié ! En revenant vers l’église je vois que le stationnement dans ce secteur est payant mais il n’y a pas de borne et on est samedi, le jour où c’est gratuit.

Tout le monde est entré, la messe est commencée. L’église est surchauffée. On avait 29° dans la voiture et ici ça doit le faire aussi. Tout le monde s’évente avec les paroles des cantiques, se lève, se rassoit, se donne la main, va communier, donne ses boutons de culotte pour la quête afin que Bourvil puisse vivre sans travailler. Quel drôle de paroissien, celui-là, alors ! Et quelle drôle de messe !

La sono est pourrie de chez Pourri, le curé noir parle trop fort dans son micro, Madame Eliane chante juste mais avec une apathie de grenouille de bénitier qui supprime tout le coté musical de la chose et sans rien d’enflammé ou d’enthousiasmant dans sa belle voix de ténor.

Le cousin Roger est sorti et je suis à deux doigts de faire comme lui.

Enfin, c’est fini. Devant l’église une belle DS 19 décapotable trône superbement. Je pose mon derrière contre sa portière pour photographier la haie d’honneur des rugbymen et les mariés qui vont bientôt apparaître sur le seuil. Mais la photographe officielle de la noce s’est déjà postée derrière et on me signale, vu qu’on n’est pas loin de Joinville-Le-pont » que « Jé gêne » !

Bon, elle est sympa la fille, en mode short et baroudeur, équipée comme pour un safari africain, et du coup je m’en vais la rejoindre derrière la Citroën. Je fais donc le tour et me retrouve coincé au milieu des copines à tablettes et des tantines à téléphone. C’est d’un ringard, désormais, ces appareils reflex 24x36 numériques !

Au moment crucial il y a bien le premier des rugbymen en bas à droite qui met son ballon dans le champ juste sur la figure du marié mais j’arrive quand même à lui coller un pain (naan, je déconne) et à engranger quelques clichés des tourtereaux.

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23 juillet 2017

Un mariage au Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne) le 8 juillet 2017 (4)

Heureusement pour la suite que le cousin Cédric connaît la route pour aller au Best Hôtel de La Ferté-sous-Jouarre où aura lieu la fête ! C’est à 60 kilomètres de là. On remonte dans l’auto, on se réembouteille dans le bouchon – il était national, paraît-il, ce jour-là ! – on lui emboîte la roue et on sort enfin de ce merdier de banlieue parisienne dont je ne souhaite à personne d’avoir à le fréquenter au quotidien.

Il n’y a pas de drapeau noir qui flotte sur la marmite mais on remarque que quelqu’un a glissé un papier blanc sous notre essuie-glace.

A l’arrivée à l’hôtel on vérifiera que c’est bien un avis de contravention pour irrégularité de stationnement. Ah ben zut, ce n''était pas gratuit !

Le samedi après-midi, au Perreux-sur-Marne, les « aubergines » se consolent de devoir bosser en collant des « prunes » aux touristes de passage qui viennent assister à ces très merveilleux mariages de juillet dont je vous raconterai la suite demain si vous êtes sages !

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En fait je n'ai pas écrit la suite. Je me suis contenté, tout au long de la soirée, de m'empiffrer, de picoler et de... photographier les photographes et les photographiés ! 

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