Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Mots et images de Joe Krapov

6 octobre 2017

"De plumes et d'écume" par la Cie Hop là ! à Rennes le 5 octobre 2017 (2)

Il y a des masques d’oiseaux, un guitalélé de championne, des plumes, un panier plein de terre, le «Raconte-moi la mer» de Jean Ferrat arrangé pour deux voix et, au finale, une reprise très gaie d’une chanson sur Christophe Colomb écrite par Charles Trénet, «Terre-chanson». Une découverte pour moi qui ne la connaissais pas.

171005 265 018

171005 265 031

171005 265 035

171005 265 049

171005 265 066

 

Publicité
Publicité
6 octobre 2017

"De plumes et d'écume" par la Cie Hop là ! à Rennes le 5 octobre 2017 (3)

C’est peu de dire que ce spectacle était captivant. Tout l’Ubuntu café s’était fait silencieux. Un moment poétique et théâtral d’une rare originalité, une construction bien rythmée et superbement maîtrisée.

171005 265 069

171005 265 070

171005 265 084

171005 265 094

171005 265 098

6 octobre 2017

"De plumes et d'écume" par la Cie Hop là ! à Rennes le 5 octobre 2017 (4)

On crie bravo et on s’étonne une fois rentré à la maison : cela a déjà été joué, paraît-il, à l’Adec mais on ne trouve rien sur Internet. Allez Joe Krapov, fais ton job de petit reporter. Que le poète à ses heures et photographe à seize heures trente se joigne à celles et ceux qui oeuvrent à pleine voix pour la poésie dans la ville et les glorifie !

Et bravo encore , vous deux !

171005 265 099

171005 265 101

171005 265 103

171005 265 110

171005 265 116

4 octobre 2017

LE MYSTERE DES DIX-HUIT CHAISES

AEV 1718-04 mystère

La vie est la farce à mener par tous
Alors déguisez vous
En clown,
En Superman,
En drag-queen ou en Jupiter
Puisque je est un autre !

*

Le monde a soif d’amour. Tu viendras l’apaiser.
Garde-toi cependant une poire pour la soif,
Une poire à lavement pour noyer ses laideurs.

*

Le chant des cieux, la marche des peuples !
Esclaves ne maudissons pas la vie !
La mort aura vite fait de ployer à genoux
Le poète qui maudit !

*

Mais que salubre est le vent
Qui sème tout à la fois
Les graines d’avenir
Et l’engrais de l’oubli !

*

Je me crois en enfer, donc j’y suis.
Pour combien de saisons ?
Pour quel crime commis ?
C’est de ne pas savoir qui fait que l’on y est
Sans même pouvoir y croire. 

AEV 1718-04 saison

 
C’est un trou de verdure où chante une rivière
Et la Nature, idiote, y berce un militaire !

*

Les inventions d’inconnu réclament des formes nouvelles :
Soufflons le verre de la cornue inusitée
D’où sortiront les germes de la vie éternelle !

*

J’écrivais des silences, des nuits. Je notais l’inexprimable, je fixais des vertiges.
Sous ce que j’ai écrit ils ont posé leurs mots
Et c’était détestable ;
Sur ce que j’ai écrit ils ont posé leurs culs
Et c’était lamentable !

*

Oh la la ! Que d’amours splendides j’ai rêvées
Mais chaque fois ma mère entrait et me disait :
« Boug’ toi donc, fainéant ! Il est l’heure de t’lever !

*

Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir :
Un homme qui aurait vu l’ours qui aurait vu le loir.

*

C’est faux de dire : je pense. On devrait dire : on me pense.
Couteau planté dans le ventre,
Balle perdue dans le poignet,
Pour que tout ce raisiné
S’arrête enfin de couler
On me panse, on me panse !

170712 265 021


Il faut être absolument moderne !
Il y a tant de vieilles badernes,
Il y a tant de vieilles casernes
Et si peu qui me concerne
Dans vos étendards en berne.

*

Ô justes, nous chierons dans vos ventres de grès,
Dans la colle du progrès,
Dans la quille et dans les agrès
Et dans les pantalons des paléontogogues.

*

J’ai avalé une fameuse gorgée de poison
Et j’aurais préféré qu’on ait
Sur ma table posé
Bière crémeuse ou, à foison,
Lumineux cruchons de gorgeon.
Où se trouve l’eau de la Meuse
Que j’y recrache mes misères
D’auteur « malgré lui » qu’il en ait
De best-sellers pour les liseuses !

AEV 1718-04 arthur R


Elle est retrouvée. Quoi ? L’éternité : c’est la mer allée avec le soleil
Jouer à saute-nuages et à change-couleurs dans le ciel de Barfleur

170731 265 052


Je m’entête affreusement à adorer la liberté libre
A en perdre la raison
Mais une chambre d’hôpital
Sera ma dernière prison.
Dis-moi, à quoi tout cela rime ?
Et, ma sœur, quel était mon crime ?

*

Ô saisons ! Ô châteaux ! Quelle âme est sans défaut ?
O cuisine ! Ô restau ! Quel cuistot sans couteaux ?

*

Oisive jeunesse à tout asservie !
Par délicatesse j’ai perdu ma vie

Si vous la retrouvez
Envoyez-moi un mot :

Cimetière de Charleville,
Boîte aux lettres Rimbaud.

170715 Nikon B 012


 Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 3 octobre 2017
à partir de la consigne ci-dessous

4 octobre 2017

Consigne 1718-04 de l'Atelier d'écriture de Villejean du 3 octobre 2017

 Ah ! Poser son fessier sur les mots de Rimbaud !

A Charleville-Mézières, à l’entrée du musée Rimbaud, sur le quai de la Meuse, sont posées dix-huit chaises métalliques. Il s'agit d'une oeuvre d'art intitulée "Alchimie des ailleurs". Sur le siège de ces chaises des vers du poète ont été inscrits... et complétés d'une phrase par des poètes contemporains. A vous de les remplacer ce jour pour écrire derrière Rimbaud. Soit vous écrivez une seule phrase, commençant ou pas par le premier mot de ces poètes, soit vous écrivez un ou plusieurs poèmes, en vers ou en prose, dont la phrase de Rimbaud sera l’incipit.

La vie est la farce à mener par tous. Alors…

Le monde a soif d’amour. Tu viendras l’apaiser. Tes yeux…

Le chant des cieux, la marche des peuples ! Esclaves ne maudissons pas la vie ! J’établis…

Mais que salubre est le vent ! Au…

Je me crois en enfer, donc j’y suis. J’ai…

C’est un trou de verdure où chante une rivière. Ceux…

Les inventions d’inconnu réclament des formes nouvelles. Une …

J’écrivais des silences, des nuits. Je notais l’inexprimable, je fixais des vertiges. Je ne sais…

Oh la la ! Que d’amours splendides j’ai rêvées. Mon…

Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir. Ne…

C’est faux de dire : je pense. On devrait dire : on me pense. Personne…

Il faut être absolument moderne. L’homme...

Ô justes, nous chierons dans vos ventres de grès. Oui…

J’ai avalé une fameuse gorgée de poison. Je suis…

Elle est retrouvée. Quoi ? L’éternité : c’est la mer allée avec le soleil. Patiemment…

Je m’entête affreusement à adorer la liberté libre. La parole…

Ô saisons ! Ô châteaux ! Quelle âme est sans défaut ? Bien…

Oisive jeunesse à tout asservie ! Par délicatesse j’ai perdu ma vie. Jeunesse...

170713 Nikon 073

Publicité
Publicité
3 octobre 2017

L'Alchimie des ailleurs à Charleville-Mézières le 10 juillet 2017 (1)

170710 Nikon 039

170710 Nikon 040

170710 Nikon 041

170710 Nikon 042

170710 Nikon 043

 L'Alchimie des ailleurs est une oeuvre de l’artiste Québécois Michel Goulet. Certains croquis réalisés lors de la Nuit blanche 2010 «Dessine moi une chaise» ont servi de modèle aux dossiers. Figurent également 18 extraits de l’oeuvre d’Arthur Rimbaud ainsi que de poèmes inédits commandés à 18 poètes contemporains issus de la francophonie invités dans le cadre de résidences ou de lectures.

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette oeuvre, voyez ici.

3 octobre 2017

L'Alchimie des ailleurs à Charleville-Mézières le 10 juillet 2017 (2)

170710 Nikon 044

170710 Nikon 045

170710 Nikon 046

170710 Nikon 047

 

170710 Nikon 054

3 octobre 2017

L'Alchimie des ailleurs à Charleville-Mézières le 10 juillet 2017 (3)

170710 Nikon 049

170710 Nikon 050

170710 Nikon 051

170710 Nikon 052

170710 Nikon 053

3 octobre 2017

L'Alchimie des ailleurs à Charleville-Mézières le 10 juillet 2017 (4)

170710 Nikon 038

 Peut-être, ainsi que moi, êtes-vous interrogé par le fait d'écrire "derrière Rimbaud" ? Si les dossiers de ces chaises sont magnifique, il y aurait peut-être à redire sur l'écriture à quatre mains ici présentée ? J'ai choisi d'être positif, de ne rien dire et de conserver le principe utilisé pour en faire... un exercice d'atelier d'écriture ! A vous de jouer ! Je publierai la consigne et le résultat de mes propres élucubrations demain.

170710 Nikon 055

170710 Nikon 056

170712 Nikon 007

2 octobre 2017

LE GIBIER MANQUE ET LES FEMMES SONT RARES

LE GIBIER MANQUE ET LES FEMMES SONT RARES :
Supplique pour être opéré à l'Hôpital de la Timone à Marseille

se chante sur l'air de la "Supplique pour être enterré sur la plage de Sète" de Georges Brassens

1
Vous n’imaginez pas c’que j’ai fait comm’ boulots !
Explorateur d’enfers, métallo-mégalo
Marchand de casseroles au Harar(e)

J’ai vendu des télés aux paysans d’Ardenne
Mais dans ce grand désert où mon âme se traîne
Le gibier manque, les femmes sont rares.

01 Le gibier manque

2
L’amour c’est aussi con que le chant des oiseaux :
On n’prévoit pas le jour où l’on deviendra gros
Quand on est ivre en la gabare.

J’ai descendu des fleuves absolument grotesques
Et j’ai vu des pays abracadabrantesques
Où l’gibier manque, la femme est rare.

3
Dans les cabarets verts j’ai vu bière et Fräulein,
Ses bourrelets d’antan, muss es sein ? Es muss sein !
Ell’ me surnommait « Ringard Star ».

02 Biere_et_fraulein-1

La danse du balai, la danse du tapis…
Elle s’est envolée, eh bien, ma foi, tant pis !
Le gibier manque, les femmes sont rares

4
Si t’as levé le coude, alors lève le pied,
Rimbaud pas vraiment beau - poète, vos papiers ! -
J’étais vraiment un type bizarre.

Puis la mer a bercé tant d’amours cet été
Que dans le creux des vagues où j’étais balloté
J’ai rencontré la femme-cougar.

5
Ancienne jeune fille qui faisait des pâtés,
Belles jamb’s mais alors quell’ tête ! Mocheté !
Avais-je le choix dans la date ?

03 sacha-distel-le-bateau-blanc-1980-2

Je me suis retrouvé en tutu sur le pont
- O Bwana Missié blanc ! Pauvre zombi Dupont ! -
Avec la chtouille entre les pattes.

6
Ses lèvres avaient le goût du beaujolais nouveau ;
Tous les dauphins dansaient avec ce cachalot
Le dernier tango à la mode.

Tu as beau bronzer beau, t’as la marqu’ du maillot
Aux Ménuires elle était barmaid dans le restau
J’aimai son cul sur la commode.

7
Ma civière est posée sur le pont du bateau
Enivré de douleur, je file, pas vraimambeau,
En direction de la Timone.

Je ne danserai plus, pas même comme un pingouin
Je n’suis jamais allé aux am-putes à Saint-Ouen
Mais maint’nant, en voitur’ Simone !

8
Avion, bête, camion, j’en passe et des meilleures,
Je pourrais porter plainte, au fond, contre mon cœur
Mais je délire et je m’égare.

Antoto Akali Abitchou Chankora
Mindjar Cassam Rouella Hawache et Fil-Ouaha
Le gibier manque, les femmes sont rares.

9
Careyon et Gallas et guerre aux Aroussis
Le chirurgien découpe et ça sent le roussi
Ma sœur prie Dieu dans le couloir.

Galansa ! Boroma ! P’tits roberts ! Burkini !
Choux cailloux et genoux, époux d’Abyssinie,
Le cœur me manque les jambes sont rares.

04 1510619558-3

10
Si vous me confisquez mes membres inférieurs
Vos villes deviendront des cloaqu’s en chaleur
Vous ne trouverez plus d’ivoire.

Comm’ j’hippopotaimais cette amante irascible
Verlaine me hurla dessus – j’étais sa cible –
« Pwète à la manque ! Faiseur d’histoire ! »

05 je t'hippopotaime 4800

11
Ô Terre du Harar ! O portes de l’Eden !
Misères de ma vie finies à l’Est d’Aden !
On a trop fait l’amour ensemble !

Quoi de plus redoutable, au fond, qu’un pet sonore ?
Langage, emporte-moi, tue-moi ou baise m’encore !
Ô tant je t’aime que j’en tremble !

12
Ô Dieu ! Mon Chinois vert, passe-moi donc le ciel !
J’écouterai pousser les fleurs du violoncelle,
Mettrai les bigoudis par douze

Aux cheveux du Destin, aux chercheuses de poux
Et je te scanderai les chansons des Papous
Pour que se termine… ce blues !

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 26  octobre 2017
à partir de la consigne ci-dessous

Publicité
Publicité
Mots et images de Joe Krapov
Publicité
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 788 540
Archives
Newsletter
Publicité