Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mots et images de Joe Krapov
30 août 2015

Little Bob blues bastards à Transat en ville à Rennes le 29 août 2015 (2)

150829 029

150829 032

150829 034

150829 021

A ce moment-là, on se dit : « c’est cuit » et on a raison. On ne profitera en rien du concert de Little Bob blues bastards. « Un concert de rock, nous dit implicitement la famille Bidochon des premières loges, c’est debout près de la scène, le verre de bière ou la clope à la main. Ou, maintenant, l’appareil photo ou le smartphone qui prouvera sur Facebook ou dans le fond du disque dur « qu’on y était » ».

Oui, c’est cuit. On attend des « Assis ! Assis ! » du public qui ne viennent pas. Seul un type se lève et va tenter de parlementer avec Robert et Raymonde pour leur suggérer que la contemplation de leurs postérieurs adipeux pendant une heure ne va pas vraiment le faire bander mais le pauvre homme est bien seul. Tous les autres rockers rennais sont affalés dans leur transat en train de consulter leur smartphone ou de se dire « Merde ! Lundi on retourne au boulot, plus la force de m’énerver en cette fin de vacances. Bidochon ou Bob, quelle différence ? Ca commence par un B. tout pareil et Bob c'est le diminutif de Robert !»

Et de fait quand le rocker du Havre investit la scène on ne voit rien, personne ne voit rien ! "Little" Bob n’a pas volé son surnom, il est vraiment petit et personne n’aperçoit longtemps son casque de cheveux blancs. Du coup, une douzaine d’autres courageux ( ?) s’en va rejoindre l’indélogeable famille Tuyau de Poêle. Ils seront quoi ? Une trentaine, là-bas devant ? Une trentaine de chauves ou de dégarnis qui prennent en photo le crâne dégarni ou chauve du mec qui est juste devant eux !

Publicité
Publicité
30 août 2015

Little Bob blues bastards à Transat en ville à Rennes le 29 août 2015 (3)

150829 042

150829 045

150829 046

150829 047 B

150829 048 B

Croirez-vous, grandes et grand naïfs-naïves que vous êtes, que le rocker rennais se déhanche au son de ces rocks endiablés ? Que nenni, mes ami(e)s ! Il est planté là sans taper du pied, sans crier, sans rire, sans chanter, tel un intello rennais au cinéma L’Arvor en train d’attendre de se brûler pour rire devant le film drôle. C’est que le rocker rennais, maintenant, a sa dignité… et son arthrose, ou les deux, sans oublier son ennui et sa zappitude.

On en verra donc qui consultent leur Facebook – surveillons ce que font ceux de nos petits-enfants qui ont bien voulu que Mamie soit leur amie – qui photographient Valérie-Nicole-Maryvonne dans le transat, d’autres qui « allôtéoùtent » et qui « regarde moi je suis juste devant la rangée de dos devant la scènent », d’autres qui lisent et – c’est Marina B. qui me l’a rapporté, vous pourrez lui casser la gueule aussi, - certains qui dorment ! 

30 août 2015

Little Bob blues bastards à Transat en ville à Rennes le 29 août 2015 (4)

150829 035

150829 036

150829 037

On va s’arrêter là ! Vous aurez compris qu’il y a eu une erreur de casting. On va rejeter la faute sur la ville, comme font tous les rockers depuis que le rock existe. « Comment ? Chers employés municipaux, tas de feignants de fonctionnaires, vous avez eu la flemme de monter les écrans géants de chaque côté de la scène ? Comment, vous nous mettez des transats pour un concert de rock ? Pas étonnant qu’il n’y ait que des vieux alors, sur la place ! ».

Pour terminer, je pourrais la jouer plus provoc’ encore du haut de mes 26 ans virtuels et vous rappeler qu’un vieux rocker a écrit « It’s better to burn out than to fade away » et qu’il y en avait un sacré paquet de « faded away » hier ! Je pourrais même me souvenir de Carl of Gaule, autre vieux rocker des sixties qui a déclaré « La vieillesse est un naufrage ».

Mais je ne suis pas comme ça. Je suis rentré chez moi au bout d’une heure et j’ai écouté Philippe Jaroussky interpréter « Pietà, sacred works for alto » de Vivaldi en téléchargeant des vieilles choses des années 60 sur mon disque dur externe. Ce qui est bien avec les CD et Internet, c’est que le vieux rocker rennais que j’aurais pu être moi aussi n’impose pas ses codes stupides et ridicules à qui que ce soit.

Merci quand même aux vieux rockers rennais de ce samedi soir. La vidéo sur laquelle le groupe déménage sans que personne ne bouge est à hurler de rire ! 

29 août 2015

Leila and the Koalas à Transat en ville à Rennes le 27 août 2015 (1)

150827 008

150827 028

150827 043

 Caramba ! Encore raté ! J'avais lu sur le programme de Transat en ville quelque chose comme : "Leila and the Koalas vous emportent dans leur musique ensoleillée par le métissage entre le bluegrass américain des années 40 et le rocksteady jamaïcain".

Ca s'annonçait donc bien et j'allais enfin entendre de la musique moderne. Sauf qu'il a plu toute cette sainte journée de reprise du boulot et que le concert, initialement prévu au parc du Landry, avait été déplacé sous la halle du Triangle. La musique avait donc intérêt à être ensoleillée sinon je me faisais rembourser. Oui, je sais, le concert était gratuit, mais j'adore cette vanne ! 

29 août 2015

Leila and the Koalas à Transat en ville à Rennes le 27 août 2015 (2)

150827 049

150827 060

150827 061

150827 063

 A 20 heures 02, quand j'arrive avec mon pliant blanc à toile bleue et mon Donald Westlake à la main, il y a déjà un monde fou. Tout Bourgbarré est là ! ;-) Leila - oui c'est celle de "La Nouvelle star" pour les connaisseurs - en est native et tous les gens du bourg, barrés ou pas, sont de son fan club. Je m'installe près de la table de mixage, bien en face de la scène mais déjà un peu loin, prêt à jouer de "l'effet créatif" de mon Ixus ! 

Publicité
Publicité
29 août 2015

Leila and the Koalas à Transat en ville à Rennes le 27 août 2015 (3)

150827 070

150827 072

150827 099
Le concert commence avec un genre de gospel a capella qui tourne au reggae. La chanteuse est souriante, coiffée afro, plus grande que ses deux musiciens. Elle a une belle voix puissante qui tire dans les graves juste ce qu'il faut. Mais maintenant il faut que j'explique le "Caramba ! Encore raté !" du début. Il y a bien quelques compositions en anglais du trio mais au fil du déroulement du concert on a droit à un festival de reprises toutes plus enthousiasmantes les unes que les autres. Il y a d'abord le "Keep on the sunny side" de la Carter family, découvert grâce au film des frères Coen "O' brother" mais dont le texte date quand même de 1899 et dont la version popularisée par la Carter family est de 1928. 

29 août 2015

Leila and the Koalas à Transat en ville à Rennes le 27 août 2015 (4)

150827 106

150827 116

150827 129

Il y aura aussi "Au suivant" de Jacques Brel que j'ai jouée pour ma part la veille au soir lors d'une répétition avec les B Car, "Bei mir bist du schön" des Andrews sisters, une chanson d'un des 38 fils de Bob Marley, une ballade irlandaise a capella, "You are my sunshine" du même "O'brother" et surtout un fabuleux morceau d'accordéon jazz joué par un virtuose belge prénommé Sylvère sur "La vie d'ici-bas".



Bref, ma chère et Céleste nièce du midi de la France, il est très difficile d'entendre du "moderne" à Rennes ! Même les jeunes gens d'ici adorent, apparemment, les grands classiques sortis des vieux pots (-pourris) ! Mais allons-nous nous en plaindre quand la soupe, pardon, la musique est si bonne ? Non, assurément ! Remercions donc Leila et les Koalas et Transat en ville de cette nouvelle excellente soirée.

Et rajoutons-en une louche : ce soir, pour le concert de clôture, on a Little Bob story ! En plein dans la modernitude !

26 août 2015

La Galoupe à Transat en ville à Rennes le 15 août 2015 (1)

150815 012

150815 017

150815 022

 Je ne sais pas pourquoi ce soir-là la place de la Mairie de Rennes a pris des airs de baraque foraine (fort-Rennes ?) ! Le chapeau de Monsieur Loyal de l'accordéoniste chanteur, le melon et la moustache du contrebassiste, le costume trois pièces du violoniste, l'enseigne à l'ancienne ? Le concert démarre avec "Le cabaret de la dernière chance", un tube d'Yves Montand qui ressemble à du Pierre Barouh, une chanson que j'ai découverte à Bécherel cette année seulement. Puis c'est "Où sont tous mes amants", de Fréhel et le "Général à vendre" de Francis Blanche et des Frères Jacques. Il y aura aussi "Méli-Mélodie" de Boby Lapointe. La rythmique est d'enfer, la voix oscille entre Julio Iglesias et Luis Mariano et la science chansonnière du groupe laisse sur le derrière !

26 août 2015

La Galoupe à Transat en ville le 15 août 2015 (2)

150815 037

150815 055

150815 067
Bon, après cela, de me trouver dans mon répertoire ou presque, moi je biche, je peux tout entendre, j'entends tout et c'est un régal  ! On a droit à du Gaston Couté, au Forçat de Gainsbourg, à Roger Bontemps de Bérenger (non, pas François, l'autre, du 19e !) sur un air de tarentelle, au Sentimental bourreau de Boby Lapointe en version punk ! Que des bijoux ! J'ai filmé la moitié du concert et photographié l'autre avec l'Instagram de poche. Ca se marie bien, je trouve, ces effets de sépia et autres avec l'ambiance hors du temps de ces tempos rapides sur lesquels fioriture un violon virtuose joué par un p(r)ince sans rire. 

26 août 2015

La Galoupe à Transat en ville le 15 août 2015 (3)

150815 085

150815 128

150815 132

 Vous admirerez, Mesdames, le strip-tease étudié tout au long du concert ! C'est que le moment était venu de poser "Son cul dans l'herbe tendre". Ensuite le concert se termine avec des reprises surprenantes et enthousiasmantes pour un public déjà bien âgé, mais c'est vrai qu'elles sont loin aussi les années 80 ! On a donc droit à "une chanson qui LAISSE à DESIRER" , "Voyage voyage" de Desireless qui entraîne à sa suite le Rocamadour de Gérard Blanchard ! Puis viennent en rappel le "Manureva" d'Alain Chamfort et "Les neiges du Kilimanjaro" de Pascal Danel avec slow général sur lla piste de danse parmi les transats ! Du grand délire mais toujours aussi magnifiquement interprété par les quatre déménageurs bretons ! 

Publicité
Publicité
Mots et images de Joe Krapov
Publicité
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 788 540
Archives
Newsletter
Publicité