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Mots et images de Joe Krapov
20 février 2021

C'EST PARTI, MON KIKI !

  

DDS 651 tampon police1200px-Logo_DCPJ

Duplicata de CV

pour dossier

n° 1920-PRI-01

 

Alice Christine PRIN 

née le : 2 octobre 1901 à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or) 

Adresse actuelle : Brasserie La Rotonde, 105 boulevard du Montparnasse 75 Paname (demander Kiki) 

Tél : épris Kiki croyez prendre !

Email : dentaire, comme tout le monde ! Blanc et brillant !

DDS 651 Kiki

FORMATION


LANGUES

De velours, palais d’amour, corps diplomatique, paluches baladeuses et tout le reste, bonne poire, à l’avenant

 


Châtillon-sur-Seine
1901-1913


BA BA de la cambrousse bourguignonne chez Mamie Renée (avec initiation aux galipettes par la grâce du cousin Roger dit «L’as Vegas surpatte»).

Paname-sur-Seine

1913-1914

 

Apprentissage de la lecture à l’Ecole communale de la rue de Vaugirard

LOGICIELS

Plastique. 2.0 ; Khol 8 ; Rouge à lèvres Rouge vif 31 ; Coiffure Qu’au bol 10

Paris

1914-1915

Diplôme de Démerde-toi ma grande sur le trottoir de la rue Dulac (sans tomber dans la galanterie non plus, nonméo ! C'est pas mon genre !)

EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE

Paris 1915

Maison d’édition Raoul Soulmanteau

Brocheuse de Kamasutra

Paris 1915

Interflorus

Livreuse de bouquets de violettes

Paris 1915

Latécoère

Visseuse d’ailes d’avion (poste de haut vol)

Paris 1915

Félix Potin

Laveuse de bouteilles (ben quoi ? Y’en a bien d’autres qu’elles essuyent les verres au fond des cafés !)

Paris 1916

Boulangerie Thénardier

Vendeuse surexploitée

Paris 1916

X (Désolée, j’ai oublié son blase au vioque à qui j’ai montré ma boutique pour la première fois !)

Modèle pour sculpteur

Paris 1917-1920

Maisons Soutine S.A., Mendjizki Ltd, Societa Modigliani, Foujita Sushishop

Modèle pour peintre

Paris 1918-1920

Auto entrepreneuse (start-up La Femme libérée)

Portraitiste talentueuse de bidasses heureux d’être sortis des tranchées

Paris 1920

 Chez Papa Libion, piège à touristes amerloques

Pilière (ça se dit ?)  de bar puis agent d’ambiance à La Rotonde

CENTRES D’INTÉRÊT

 


La chanson de salle de garde, l’amour des hommes, le dessin, la diplomatie de charme. Mais surtout l’espionnage et le service de la France. J’aimerais bien être Mata-Hari mais pour le compte de Marianne et qu’on ne me fusille pas sur la fin.


Ecrit pour le Défi du samedi n° 651

d'après cette consigne : Curriculum (vitae)

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13 février 2021

LE FOU DE BERGERAC

Tintin Macron

Heureusement, à l’endroit où Emmanuel est tombé du train, le ballast est du genre sablonneux. Il s’est quand même chopé des égratignures et de vilaines écorchures mais apparemment, quand il se relève et se tâte les côtes, nulle douleur ne le lance. Il voit juste un peu de sang sur ses mains et sur son pyjama.

Maintenant, pour juger de son état, il n’est pas le mieux placé. Pour lutter contre ses insomnies et ses angoisses il avait pris la veille un médoc appelé Elpénor. Géant ! Il s’était endormi d’un coup mais deux heures après il s’est réveillé dans le wagon surchauffé avec une sensation d’étouffement et des vertiges inimaginables. Il n’a trouvé ni la lumière ni la porte alors il s’est dirigé vers ce carré plus lumineux. A tâtons il a trouvé deux poignées qu’il a abaissées. L’air frais de la nuit s’est engouffré. Il s’est penché au dehors car il n’était pas en état de se souvenir des recommandations de son docteur, Bernard Hinaus-Le Nen.

- Méfiez-vous des nuit d’orages et de la foudre de Jupiter !

Boum ! Boum ! Badaboum ! Bonjour M. Ballast dur ! Eh, le train je vous demande de vous arrêter !

Emmanuel, une fois relevé, a retrouvé un peu de ses esprits.

Le voilà en pyjama, le long d’une voie ferrée française, dans les bois, quelque part dans le Sud-Ouest, sans téléphone portable pour joindre son chef de cabinet resté à bord de Rail-Force One.

Pour le discours d’inauguration de la place des Chrysanthèmes à Biarritz et l’hommage à Jean Borotra, c’est bien évidemment râpé. Il ne reste plus qu’à se mettre en route vers un monde plus civilisé que cette forêt inquiétante traversée par des rails.

Casting Tintin 02Un kilomètre à pied, ça use les souliers et encore plus la plante des pieds nus. Deux kilomètres à pied… Un point de lumière apparaît. Il presse le pas, appelle.

- Monsieur ! Monsieur ! Mon cher compatriote !

En arrivant près du chantier il a un mouvement de recul. Le travailleur de nuit porte un gilet jaune !

- Qu’est-ce qui vous arrive ? demande l’homme, un barbu à casquette à l’air méfiant. Qu’est-ce que vous foutez-là en pyjama ? Et puis d’abord qui êtes-vous ?

- Je suis Emmanuel Macron, le président de la République. Je suis tombé du train deux kilomètres plus haut !

- C’est celaaaaa, oui ! Je veux bien vous croire vu que moi-même je suis le pape ! Mais peu importe il faut soigner vos blessures. La maison de la garde-barrière est juste après le virage. Suivez-moi, on va s’occuper de votre cas !

- Vous n’avez pas un téléphone portable ? Il faut que je prévienne mon chef de cabinet.

- Un téléphone portable ? Vous êtes vraiment tombé sur la tête, mon pauvre garçon !

***

Casting Tintin 17La garde barrière ressemble à cette cantatrice dont Emmanuel, dans son état pitoyable, n’arrive pas à se rappeler le nom. Le rossignol dylanesque ou quelque chose comme ça, enfin ça c’est son surnom.

Elle a désinfecté à la hussarde les écorchures et Manu a hurlé :

- Ça pique !

- Vous pouvez gueuler tout ce que vous pouvez ! Faut que ça se fasse ! Moi je suis vaccinée ! J’étais infirmière pendant la guerre. J’en ai entendu des malades qui hurlaient et ils avaient autre chose que vos petits bobos. Voilà c’est terminé. Vous allez finir la nuit dans mon lit. J’ai changé les draps mais ne rêvez pas que je vous y rejoigne ! Bas les pattes ! Je dormirai dans la pièce à côté. C’est un grand honneur pour moi d’héberger le président de la République mais je ne voudrais pas abuser de la situation !

Le cheminot à gilet jaune et la garde-gestes-barrières se marrent comme des brochets maousses vu qu’on ne trouve pas vraiment de baleines dans la Dordogne.

***

Une fois que l’homme a été remis au lit Clémentine a fermé la porte de la chambre à clé. Elle a servi un coup de rouge à Méluchon. Celui-ci lui a dit :

- Garde ton fusil à proximité. Il a l’air inoffensif mais c’est peut-être lui l’assassin. Je vais prévenir les gendarmes. D’ici une heure ils viendront le capturer pour l’emmener à Bergerac.

***

Casting Tintin 13- Mais puisque je vous dis que je suis le président de la République ! Emmanuel Macron ! Vous me reconnaissez, quand même ? Mon portrait est dans toutes les mairies !

- Mais oui, mais oui ! Vous aussi vous êtes sorti de la cuisse de Jupiter ! Macron ? Inconnu au bataillon ! Si vous êtes le président de la République, moi je suis Napoléon !

Le commissaire Siraneau jubile. Mettre la main sur un coupable ce n’est rien, il est habitué. Mais surtout faire la nique à ce commissaire Maigret qui est venu de Paris, qui enquête depuis son lit où il est allongé après blessure dans l’hôtel d’Angleterre, et qui sème la pagaille dans toute la ville en soudoyant les administrés pour qu’ils viennent témoigner contre les notables, ça restera un des grands plaisirs de sa vie !

Nul doute que la confrontation entre Maigret et Macron - les « tombés du train » comme il les surnomme en son for intérieur - mettra un terme à l’affaire du « fou de Bergerac ».

***

- Commissaire Maigret, cet homme ressemble-t-il à celui que vous avez suivi il y a une semaine en vous jetant en marche du train de Bordeaux ? Dans la couchette au-dessus de la vôtre il soupirait, toussait et vous empêchait de dormir puis il s’est levé, est allé au bout du couloir et, à un endroit où le train ralentissait, il a sauté. Vous avez sauté vous aussi à sa suite et l’homme mystérieux, se voyant filé, vous a tiré dessus. Eh bien figurez-vous qu’il vient de récidiver exactement au même endroit. Un signe, non ?

- Je suis le président de la République, merde ! Enlevez-moi ces menottes !

- Je ne peux pas l’affirmer vraiment, commissaire Siraneau. Il faudrait qu’il cesse de fulminer et qu’il tousse un peu à la place.

- Je suis le président de la République ! Vous allez le payer cher, votre cirque ! Je vais vous faire traverser la rue vite fait, bande de mariolles ! Dans l'autre sens ! Bande de Gaulois réfractaires !

- Docteur Rivaud, faites tousser l’inculpé !

Pendant que les gendarmes maintiennent vigoureusement Emmanuel le docteur lui enfonce un bâton d’esquimau bien profond dans la cavité buccale. Macron tousse.

- Je pense que c’est bien lui, affirme Maigret. Fais les valises, Liliane ! On va rentrer à Paris, l’affaire est close.

- Je suis le président de la République !

Emmanuel s’effondre en larmes, complètement épuisé.

Siraneau conclut l’affaire avec ce qu’il croit être une marque de panache :

- Monsieur, nous sommes en 1920. Le président de la République s’appelle Paul Deschanel. Jamais il ne serait assez stupide pour tomber d’un train de nuit en pyjama ! Vous imaginez le ridicule de la situation ? Et le bonheur, en apprenant cela, des plumitifs de tout poil ?
 



N.B. Les illustrations "Tintinesques" sont l'oeuvre de Ludo D. Rodriguez.
Merci à L'Adrienne de me les avoir fait découvrir.

Les paroles, la musique et l'interprétation de
"Le pyjama présidentiel" sont signées de Lucien Boyer.

Ecrit pour le Défi du samedi n° 650 d'après cette consigne : ballast.

6 février 2021

N'ORMEAU-LISATION

200225 Nikon 219C’est dans le quartier de Quineleu, à Rennes, que se trouve la rue des Ormeaux. Je n’ai pas grand’ chose à en dire sinon qu’ont vécu ici, pas très loin, dans l’impasse de la Herpe rebaptisée rue Albert Martin, les arrière-grands-parents puis les grands-parents de mon épouse.

Ce quartier du sud immédiat de la gare est resté presque dans son jus, à base de maisons de cheminots. Elles sont aujourd’hui habitées, comme celles du quartier Sainte-Thérèse, par une population de bourgeois-bohême. Mais qui peut se payer le luxe d’habiter un centre-ville aujourd’hui sans entrer peu ou prou dans cette catégorie ?

Le meilleur moyen de gagner ce quartier de Quineleu est de passer, sans faire le zouave, par-dessus le pont de l’Alma qui enjambe les voies de chemin de fer et près duquel aucune princesse anglaise ne vient se crasher ou alors c’est qu’on ne me dit pas tout.

200225 Nikon 186Au bout du pont vous tournez tout de suite à gauche dans la rue de Châtillon et vous passez entre les lieux d’enfermement les plus emblématiques de la ville de Rennes. Sur votre droite se trouve la prison des femmes et sur votre gauche cet immeuble de bureaux neufs complètement grillagé que j’ai pour ma part baptisé « la Burqa ». Le vocable « architecte » est un gros mot partout, pas seulement à Bruxelles, et le concept de permis de construire débouche très souvent sur une insulte à l’environnement.
 

200225 Nikon 184Après, vous vous perdez dans un labyrinthe de rues presque toutes semblables les unes aux autres et surtout envahies par des SUV stationnés-là parmi d’autres voitures de taille imposante. Le concours de celui qui a la plus grosse n’est toujours pas terminé.

Comment remettre de la poésie dans tout cela ? C’est bien simple suggéré-je à Nathalie A., notre maire préférée, que j’aime bien quand même malgré ses partis pris architecturaux ultra-minéraux et limite très moches. En rebaptisant tout ! Puisqu’il y a une rue des Ormeaux, faisons comme dans les lotissements neufs : créons l’unité du lieu par la thématique maritime ou zoologique induite par ce nom de rue ! Appelons Brigitte Bardot à la rescousse ! Rebaptisons les rues de Quineleu à l’aide de coquillages et crustacés !

Exit la rue de Riaval, fin de la rue Jean Boucher, arrêtons-nous à la poissonnerie !

Voici mes suggestions du jour :

200225 Nikon 228

Rue de la Môme Crevette, personnage de Georges Feydeau
Rue de la Moule rieuse
Rue de la Bernique hurlante, café rennais
Rue Marcel Gamba
Rue Bernard Lhermitte, frère d’acteur
Rue des Sœurs Palourde (elles étaient de mœurs légères)
Rue des Longs couteaux (à éviter la nuit)
Rue Homard Matuer
Rue du Crabe aux pinces d’or
Rue Abalone Some, cow-boy
Rue des Quatre praires d’Altona
Rue O. Bulot (elle donne dans la rue des Trois huît·re·s)
Rue Coquillard Saint-Jacques
Rue Casse-corps et Mollusque
Rue Yoko Bigorneau
Rue de l’écrevisse platinée
Rue Jean Tanlamer
Rue de la Naissance de Vénus
Rue Monseigneur Pétoncle-Walrus, prélat belge

***

200225 Nikon 217Marina B., mon épouse préférée, m’insinue dans les conduits auditifs que la rue des Ormeaux aurait été ainsi dénommée en référence aux arbres qui portent ce nom ou aux jeunes ormes plutôt qu’à ces coquillages en voie de disparition..

En arrivant à la fin de ce billet, il se pourrait donc que j’aie tout faux quelque part ! Voilà ce que c’est que d’emboîter le pas à la première idée qui passe en arborant un « suivez-moi-jeune-orme » derrière son chapeau !

Si malgré cela j’ai le droit de revenir en deuxième semaine, je repartirai de zéro et parlerai du jeu Abalone que je ne connais pas et auquel sans doute je ne comprendrai rien non plus !

Car voilà, la preuve en est apportée à nouveau : en ce bas-monde l’imbécile curieux et indigeste survit mieux que le coquillage nacré, comestible et fort couru !


Ecrit pour le Défi du samedi n° 649 d'après cette consigne : abalone

30 janvier 2021

L'ALBUM ZUTIQUE

DDS 648 Le Fantôme de l'apéro (Plonk et replonk)

Tous les soirs, au café de l’Univers, à l’heure de l’apéro, le fantôme de Vitalie venait se joindre à nous.

C’était d’autant plus surprenant que la maman d’Arthur était toujours vivante, là-bas ou plutôt là-haut dans les Ardennes. Son fils, notre poteau, lui écrivait régulièrement pour lui demander du matériel photographique, des livres techniques et des…

Non, pas des nouvelles de son trou perdu. Notre copain s’en foutait complètement de Charleville, de Mézières et de la ferme de Roche.

Les nouvelles du trou perdu, c’est le fantôme qui en réclamait.

- Rends-moi l’album, Arthur ! S’il te plaît !

DDS 648 Hôtel_des_EtrangersParis_gravure- Mais je ne l’ai plus, Maman. Je ne l’ai jamais eu d’ailleurs. C’était un recueil collectif. Comme un livre d’or sauf que c’était de la merde !

- Rends-moi l’album Arthur ! Fais pas le clown ! Retrouve-le et rends-le moi ! Ou rends-moi le !

- Je ne vais pas retourner à Paris pour ça ! Je ne sais même pas s’il y est encore d’ailleurs. Et pourquoi le veux–tu ?

Et là, comme gêné d’avoir à se justifier, le fantôme disparaissait. Mais le lendemain, il était là de nouveau, le fantôme de l’apéro, avec sa litanie.

- Rends-moi l’album, Arthur ! Arthur, où t’as mis le corps du délit ? Je t’avais pourtant déconseillé de t’associer à ces vilains bonshommes !

- C’est de nous que vous parlez, Mme Fantôme ? demanda Bardey ce soir-là. Mais le fantôme semblait sourd, aveugle, obsédé par son idée fixe, ne s’adressant qu’à son commerçant de fils.

- Pourquoi ne reviens-tu pas ? Quel intérêt trouves-tu à faire Chabanais chez les zoulous ? Tu ne veux pas revenir chercher l’album ?

- Zut, Maman !

***

DDS 648 Album zutique 1970234Un jour que ce rigolo de Suel, après nous avoir offert la tournée du patron, était venu s’asseoir à notre table, avant même qu’elle ait ouvert la bouche, il avait entrepris Vitalie.

- Alors ? C’est vous, la môme Fouettard ? L’ange aux ailes de plomb ? Vous savez que le bikini blanc vous va à ravir ?

- Arthur, rends-moi l’album !

- Mais ne pensez donc pas qu’à ça, la star d’outre-monde ! Vous ne voulez pas vous envoyer en l’air avec le Don Quichotte des canapés ? Vous ne savez pas ce que vous perdez !

Et c’était devenu la meilleure blague dans le coin, ce fantôme sourdingue auquel on proposait la botte. Tout le monde a rappliqué pour lui proposer de jouer à saute-jarretelles ou à «Enfourchez vos balais !» sans que le fantôme ne dévie d’un pouce et ne réclame «à corps et à cris» son foutu album.

Même Rimbaud ne comprenait plus rien à ce phénomène qu’il avait de son côté baptisé, de façon assez poétique, «le bal des osselets».

C’est Mme Suel qui eut le fin mot de l’histoire. Un soir qu’elle s’était jointe à nous elle avait proposé à Vitalie de venir admirer une éclipse d’étoile.

Le fantôme l’avait suivie derrière l’hôtel et s’était confié à elle

DDS 648 Sonnet du trou du cul- En 1871 mon fils est parti sur un coup de tête s’acoquiner avec Verlaine, la reine des soiffardes. La jeunesse, vous savez ce que c’est ! On se défonce, on ne commet que des polissonneries, on est le diable incarné ! L’autre a été puni d’avoir abandonné femme et enfant : en cabane, Papa ! Surtout parce qu’il avait tiré sur mon Arthur. Ce que je veux, moi, c’est effacer les traces de tout cela. Je veux détruire ces rinçures et surtout retrouver l’album zutique pour le brûler.

- Qu’est-ce que vous gagnerez à cela ?

- Je ne veux pas que mon nom soit associé à ce «Sonnet du trou du cul» qui y figure en bonne place et je sais qu’une fois que j’aurai fait cela, il pourra y entrer tranquille.

- Où ça ?

- Au Panthéon.

- Je vais vous aider, lui proposa Madame Suel.

***

Le lendemain Mme Suel a raconté l’histoire à son mari puis elle a fait ses valises et est repartie pour l’Europe. Adios, chiquita ! Le soir le fantôme n’est plus revenu à l’apéro ; on ne l’a jamais plus revu et Mme Suel non plus. Simplement, depuis ce jour-là, on s’est mis par plaisanterie à appeler Rimbaud «Trouperdu !». C’est d’ailleurs sous ce nom qu’il a été enterré au cimetière européen d’Aden.

 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 648 d'après cette consigne : Zut !

23 janvier 2021

LE PARTI PRIS DU YOYO (ET V'LAN, PASSE-MOI LE PONGE !)

Si c’était un gâteau, ce serait un Paris-Brest. Tout d’abord pour la symétrie, comme lui constitué de deux cercles parfaits en leur milieu soudés.

Si c’étaient deux villes ce seraient les mêmes.

Ponge - Le Parti pris des choses

De la bonne Lutèce - a-t-elle amphore grandi, cette enfant ! Est-elle embouteillée depuis qu’elle en a pris, de la bouteille, de l’âge ! - il aurait hérité de la nervosité, du mouvement de fourmilière : sa ficelle s’engouffre et s’enroule au moyeu comme l’heure de pointe avale l’employé, le trottin, le badaud à la station Guimard. Hector ! Tous ces Orphées descendent par ta bouche grande ouverte remercier Fulgence qui leur souhaite bienvenue mais votre enfer de 1900 on en ressort et, c’est le mot, on en remonte à Saint-Lazare et on s’élève dans les airs ! Ô la Chapelle ! Ô Stalingrad ! Ô ma Glacière ! J’y ai perdu mon Eurydice et mon bonheur (Glück Auf Deutsch !)!

De Brest il aurait le silence-même, le roulis des flots, la force de traverser les siècles sans beaucoup changer, le côté têtu des Bretons qui s’obstinent à la tradition, au travail à la main, au hissage des voiles, à la science des noeuds, un jeu d’enfant par tous les temps, rappelle-toi, Barbara, tu en possédais un avant qu’il y ait la guerre, cette connerie infâme.

Et donc, tout rond comme une pomme, possédant à peu près sa taille, mais plus cylindre plat que sphère, le yoyo tient dans la paume d’une main d’enfant.

De l’action ! De l’action ! De l’action Saint-Gobain au portefeuille boursier, qui tire les ficelles du mouvement des valeurs ? Quelle trivialité agite et pour quel gain tous les boursicoteurs ?

Pendant ce temps le yoyo chante, en déroulant régulièrement la note continue de son vrombissement, les valeurs du mouvement.

On pourrait pour conclure poser à son propos trois questions très idiotes :

Est-il normal qu’en grandissant l’être humain l’abandonne, infidèle à son jeu d’ascenseur onaniste, au profit du bilboquet ?

Où se situe la touffe qui sert à yoyoter ?

Pourquoi, au Jeu des 1000 € ou à Questions pour un champion n’offre-t-on plus à la gagnante ou au gagnant un yoyo en bois du Japon avec la ficelle du même métal ?

P.S. Vivons-nous dans un monde de charlots ?
 



Ecrit et réalisé pour le Défi du samedi n° 647 d'après cette consigne : yoyo.

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16 janvier 2021

C'EST SÛR QUE J'EN PRENDS FORT A MON GENÈSE !

DDS 646 La genèse

Dieu était assez content de lui. Ça se passait très bien, finalement, sa genèse. Il avait fait le monde en six jours, s’était reposé le septième et maintenant, depuis son laboratoire, il regardait s’ébattre ses petites créatures dans cet Eden parfait.

Il avait dit aux grenouilles : « Vous coasserez et vous multiplierez » et les grenouilles coassaient et multipliaient les bonds de feuille de nénuphar en barreau d’échelle d’aquarium (le fameux barreau-mètre).

Il avait dit aux corbeaux : « Vous croasserez et vous multiplierez » et les corbeaux croyaient les renards flatteurs, lesquels lorgnaient sur le fromage qu’il tenaient en leur bec. Après, ne se sentant plus de joie d’être appelés phénix comme en Arizona, ils lâchaient le calendos que l’autre boulottait. (Faut pas leur en demander trop à ces volatiles car les oiseaux sont un peu des cons d’après ce qu’en dit le facteur Chaval).

DDS 646 fruit-défendu-concordeIl avait dit à Manureva et à Manuradam de ne pas toucher à l’arbre de la connaissance du bien et du mal et de fait l’idée ne leur venait même pas de s’en approcher. Le serpent qui veillait sur la pomme s’emmerdait à cent sous de l’heure – c’était là le montant de son SMIC horaire -.

Tout allait bien. De temps en temps il dépannait ses locataires humains, les plus dégourdis de la troupe, en leur fournissant des outils de son atelier.

Manureva s’était mis en tête de se tisser des vêtements alors que le thermostat était réglé tout au long de l’année sur « vacances estivales ». Ne sachant pas trop ce qui pouvait passer par la tête des femmes et ne voyant pas malice à ce qu’elle désirât avoir un « dressing » et à organiser un défilé de mode il lui avait fait cadeau d’aiguilles et de fils divers tirés de sa panoplie de chirurgien.

Manuradam était un bricoleur de première. Couteau, scie, hache, rabot, varlope, avec tout ça il fabriquait toutes sortes d’objets inutilitaires auxquels Dieu lui-même n’aurait jamais pensé.

Le seul ennui c’est que ces deux-là qui s’entendaient comme larrons en foire étaient très bruyants et très bavards. Mais bon, à un univers créé en six jours, faut pas lui en demander trop non plus !

DDS 646 la joie de vivre

Ce lundi matin-là, Manuradam avait eu un coup de bambou. Enfin plusieurs. Plusieurs coups de hache dans la plantation de bambous.

- Qu’est-ce que tu fais, Chouchou ? demanda Manureva qui venait de se confectionner la veille un magnifique wonderbra en feuilles de palmier. « De l’anglais wonder qui signifie "merveille" et de l’italien bravissimo qui signifie «j’aime beaucoup» » avait commenté Manuradam qui se piquait d’étymologie alors que Dieu n’avait encore inventé ni Alain Rey ni la tour de Babel et encore moins le breton et le syldave.

- Aujourd’hui j’ai inventé le xylophone. Du grec xùlon qui signifie « bois » et du grec phôné qui signifie « le clown qui parle ».

- C’est un instrument pour traduire la langue de bois ?

- Non, écoute plutôt ça !

Le bricoleur avait aligné des morceaux de bambou de longueurs différentes sur deux planches auxquelles il les avait attachés avec de la ficelle de cuisine.

- En tapant dessus avec ma mailloche, j’émets des sons différents. Je crois bien que maintenant, avec ça, je vais pouvoir inventer la musique !

- Ah, Choupinet, c’est chouette ! C’est super-joli ! Ça me donne envie de me secouer les miches ! Je crois que de mon côté je vais inventer la danse ! Vas-y, tape sur tes bambous et sois numéro 1 ! Tahiti quoibaudou équateur méridien !

***

DDS 646 Dieu en colèreC’est ce jour-là qu’Augustin Dieu découvrit qu’il était mélophobe (du grec de derrière melos "la musique" et du grec de devant phobé "la détestation". - Il vaut mieux se piquer d’étymologie que d’héroïne ou de vaccin anti-covid, enfin, tout ça se discute -).

A longueur de journée Manuradam enchaînait des titres de sa composition : «Voyage voyage», «Les démons de minuit» «Chacun fait ce qui lui plaît» «Étienne Étienne» «Besoin de rien, envie de toi» et franchement ça lui cassait bien les oreilles au Créateur.

- C’est dommage qu’on ne soit que deux à chanter, disait-Maruradam à Manureva, sinon j’aurais bien inventé la SACEM aussi !

Dieu n’en pouvait plus de l’entendre taper sur ses bambous. Il retourna donc dans son atelier et pour faire cesser la musique de Radio Jamaïque il fabriqua les insectes xylophages (termites, capricornes, etc, voir le Défi du samedi consacré à ce mot) auxquels il n’avait pas songé dans sa prime genèse.

Mais ça prenait du temps de ronger les bambous : le xylophone était solide, les insectes tout petits et ils s’y cassaient les dents. Augustin perdait patience. Il n’aimait vraiment pas, mais pas du tout la musique !

- Il faut que je trouve un moyen de les chasser du paradis terrestre ! maugréait le barbu.

Au bout d’une semaine de «Another brick in the wall», de «One step beyoooond» et de «Rooooooxane» il s’approcha de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Il libéra le serpent de ses obligations militaires et le remplaça par un pangolin et une chauve-souris, ce qui était très con en fait. Si seulement il avait eu l’idée basique d’inventer les boules Quies, à l’heure qu’il est (3 h 30 du matin) on serait encore en train de danser au Palace, surtout les nuits de la pleine lune.




Ecrit pour le Défi du samedi n° 646 à partir de cette consigne : xylophone.

9 janvier 2021

PAUSE PUBLICITAIRE

DDS 645 pile-wonderbra
Réalisé pour le Défi du samedi n° 645 d'après cette consigne : Wonderbra

4 janvier 2021

ALIMENTAIRE, MON CHER WATSON !

J’ai eu de l’urticaire
Au Caire,
Un superbe érythème
A Brême, 
Des hémorroïdes
A Madrid
Et même la gale
Au Portugal !

Je me suis détruit la vessie
A Tbilissi,
J’ai chopé des staphylocoques
A Bangkok,
Failli crever de tourista
A Bogota.

J’ai été infesté de boutons
A Canton
Et j’ai vomi tous mes boyaux
En Ohio
Puis je suis parti en sucette
Dans un état proche du Massachussetts
Et j’ai échappé au scorbut
A Bridgeport, Connecticut.

201231 285 023

Le bortsch et la vodka
Me bousillent l’estomac,
La tourte au pangolin
Me troue les intestins
Et la panse de brebis farcie
Se termine en septicémie.

201028 285 003

Alors tu comprends, Bérengère,
Je fuis la cuisine étrangère.

Même si tu dis qu’c’est sans danger
Tu peux y aller seule, à Tanger,
Manger du couscous au fenouil !

201011 285 001

Ecrit hors délai pour le Défi du samedi n° 643
d'après cette consigne : urticaire.

N.B. Les mets photographiés qui illustrent ce billet, consommés par les Krapov et leurs hôtes,
n'ont provoqué aucun malaise, bien au contraire !

19 décembre 2020

NE S'USE QUE SI L'ON SANCERRE !

DDS 642 trottin 4

C’est dans les collines du Sancerrois et son village de Chavignol que se situe le berceau du trottin de Chavignol, plus fréquemment appelé Chavignol de nos jours.

Le trottin de Chavignol est une fille de courses au pas ferme, de forme cylindrique, très légèrement bombée à la périphérie.

Sa peau fine et naturelle est décorée d’un tablier généralement blanc ou bleu. Sa patte, blanche ou ivoire, lisse et ferme, est confondante dans les boucles et les virages. Raffiné, au minimum 16 ans, le trottin de Chavignol offre selon son diplôme de pilotage une gamme infinie de services. Merciers, gantiers, chapeliers et couturières, chaque professionnel peut trouver un trottin de Chavignol à son goût.

- En ganterie, il révèle une discrète innocence de rosière. Il est apprécié pour sa douceur et sa fraîcheur. Très agréable petite main. Pour les livraisons dans Paris, la fourniture d’un GPS est conseillée.

- En chapellerie, légèrement orné d’un voile blanc ou bleu, il gagne en maturité et en finesse.

DDS 642 Môme aux boutons- En mercerie, sa connaissance enrichie des boutons, tissus, rubans, dentelles et dessous affriolants en fait une spécialiste des vêtements de choix, de fête, d’intérieur et aussi des caracos de soie et des nuisettes. On la surnomme souvent «Momo Bouton» en référence à une chanson de Lucette Raillat que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. (Mais qui a moins de vingt ans, ici ?)

- En confection et couture, le trottin de Chavignol est “repassé” par une phase d’étude classiques chez Singer et Colissimo, ce qui lui confère une conversation moelleuse et un caractère affirmé (pour amateurs de sensations fortes !). Son vocabulaire étoffé, sa connaissance d’Audiard et de Frédéric Dard lui permettent de jouer toujours sur du velours.

La zone d’appellation du trottin de Chavignol comprend une grande partie du département du Cher et se prolonge sur la Fièvre et l’Enfoiret.

Un peu d’histoire, maintenant :

L’élevage de trottins est traditionnel dans le Sancerrois depuis le 16e siècle comme en témoigne “L’histoire mémorable de Sancerre” écrite par Jean de Léry en 1573. Les trottins étaient présents dans tous les commerces de l’époque où trottins, biaiseuses, grouillots et garçons de course se côtoyaient joyeusement.

L’origine du nom “trottin de Chavignol” est cependant plus difficile à dater avec certitude. Dans un ouvrage de 1829 intitulé “Statistiques du Cher”, l’auteur, un inspecteur des contributions directes et du cadastre, note sous la rubrique “trottin” : “Leur lait n’est pas propre à faire des nourrices mais on en fait de très bons chauffeurs-livreurs : ceux du Sancerrois sont connus sous le nom de trotins de Chavignolles”.

En 1862, on compte dans le Cher 14 359 employées de commerce chargées des livraisons et des achats de matières premières.

Dans les années 1900 apparaissent les premières agences d’intérim qui collectent les trottins et qui, notamment grâce aux moyens de transport et à l’installation de la ligne de chemin de fer Paris-Nevers, couvriront les besoins de la capitale. Le terroir, la richesse de la faune et le savoir-faire transmis de génération en génération donnent un trottin de Chavignol unique et généreux.

Le trottin de Chavignol ou Chavignol est en Appellation d’Origine Contrôlée depuis 1976 et Appellation d’Origine Protégée depuis 1996. 

DDS 642 trottin 6

N.B. A savoir, pour les vieux satyres qui fréquentent ce lieu et rêvent d’aventures avec ces jeunesses : renoncez-y !

Le trottin de Chavignol se déguste en de nombreuses occasions, à la fin du repas bien sûr mais aussi en apéritif sur canapé, en croque-madame et de bien d’autres façons encore. Le trottin adore le Sancerre blanc. Ils forment une alliance parfaite. On peut également l’accompagner avec d’autres vins du Centre Loire, le Menetou-Salon, le Pouilly Fumé, le Quincy et le Reuilly.

Mais si elle est provinciale, la jeune fille est cultivée et encaisse mieux l’alcool que l’alcôve. Elle connaît les chansons de Félix Mayol sur le bout de ses doigts. Ne rêvez pas, en les allongeant, qu’elle s’allongera.

Ces demoiselles ont du reste été formées au plantage de râteaux par Madame Henriette Tag-Mitou du laboratoire TUMLA de l’Université de Paris-Sorbonne.

Elles relèvent donc également de l’ADI (Appellation de Destination Inaccessible).

DDS 642 Chavignol_03,_Cher,_France 

Le village de Chavignol vu depuis le Cul de Beaujeu (sic !)


Ecrit pour le Défi du samedi n°642 d'après cette consigne : Trottin

18 décembre 2020

SACRÉ MONONC' WALRUS !

DDS 642 trottin 3 sous la pluie (réduit)

Mon oncle de Belgique m’étonnera toujours ! Les mots qu’il nous propose sur le Défi du samedi sont bien plus souvent qu’il ne le croit une incitation à la guerre des sexes !

Ainsi du dernier proposé, «trottin» qui désigne, pour les moins de vingt ans qui n’ont pas connu le temps des terrasses de boulevards d’où l’oncle Alphonse Allais observait les passantes, « l’apprentie, la jeune ouvrière modiste ou couturière chargée de faire les courses, de livrer les chapeaux et les robes à domicile. » Soit la victime toute désignée, à l’époque, du harcèlement de rue dénoncé de nos jours par Mme H. Tagmitou et ses consoeurs (et consort·e·s ?) !

Je suis allé chercher bien sûr si je ne pouvais pas trouver une chanson sur le sujet.

Il en avait trois qui tombent toutes dans le même travers sexiste, misogyne ou misandre, selon le point de vue :

- « La polka des trottins » de Félix Mayol. Je résume l’argument : « Jeune fille, ne cédez pas aux propositions des vieux dragueurs qui vous suivent dans la rue. Cédez à celles des jeunes dragueurs comme moi !

- « Le jeune homme et le trottin » du même et qui semble la suite de l’autre ! Le trottin qui cède au jeune homme, finalement, c’est dingue : ce n’est pas une catin ! Fou, non ?

- « Simple histoire (le petit trottin) » de Lucienne Boyer. Une séance de drague bien acceptée près de Saint-Mandé (avec consommation dès la première rencontre?) et le gars ne vient pas au second rendez-vous. "Si mon histoire n’finit pas bien j’n’y suis pour rien", se dédouane la chanteuse.

Allez donc broder sur la thématique du désir masculin sans vous attirer la foudre ou les foudres aujourd’hui ! J’ai fini par trouver hier comment botter en touche mais avant cela j’ai tournicoté toute la semaine la thématique dans ma tête. Et pendant mon insomnie de cette nuit de 4h 30 à 5h30 j’ai quand même pondu une jolie provocation œuf dur mayolaise que je vous livre ci-dessous.

Je vous la délivre à la façon de notre amie américaine qui n’a rien trouvé de mieux l’autre semaine que de s’exposer aux critiques en sophistiquant-adoucissant-dénaturant une chanson paillarde effectivement assez crue. Puritanisme quand tu nous tiens !

Ma version sophistiquée est née de l’utilisation de la reconnaissance vocale de Windows qui m’a évité de taper le texte. Je l’ai dicté et n’ai eu qu’à le corriger, ce qui est, vous en conviendrez, quand même du boulot tant le logiciel est lui-même assez puritain !

Mais qu’est-ce que j’ai pu rire en découvrant le résultat ci-dessous !

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