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Mots et images de Joe Krapov
25 juin 2021

GRAND CRU, PETITES CUITES / Clodius (Florilège du 25 juin 2021) (2)

Hiver un peu rude 081024_051
Réchauffé à la nuit par l'alcool étoilé
Je me fais des scénarios d'enfant
Jouant sous la pluie
Les pieds trempés shootant
Dans l'arc-en-ciel en riant

(Hiver un peu rude)

quartier du port 081025_008

Enfant dans le quartier du port,
Quartier des mariniers,
On trouvait des trésors,
Vivant des épopées
Mais les rêves ont viré de bord
Et le temps a passé.

Mes souvenirs ne sont pas morts,
Ils me le font chanter

(Dans le quartier du port)

quartier du port Redon_dans_la_brume_2

Je ne suis qu'un témoin de la vie qui s'efface
Il est des soirs sans rien où j'en cherche les traces.

(Dans le quartier du port)

brume 081025_201

J'irai allumer les étoiles
Dans les nuits d'azur parfumées
Je hisserai toute la toile
Pour foncer vers ma destinée

Si elle m'attend dans le matin
D'un doux présage sorti d'un rêve
Lui tisserai dans les embruns
La robe du bonheur qui se lève

(Illusion)

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22 janvier 2021

MARIE G.

210120 285 002

C’est incroyable comme ces temps de confinement auront été, chez nous, le temps de Fouillarchive ! Vous chantiez, nous dit-elle ? Eh bien scannez, maintenant !

Comme si nos propres accumulations ne suffisaient pas, nous avons hérité, à Noël, de «la valise de Marie-Louise». Marie-Louise C. épouse d’André G. est la grand-mère maternelle de Marina Bourgeoizovna, mon épouse. Après le décès de la grand-mère, la valise qui est plutôt une sacoche noire du genre "attaché-case", est allée se poser à Redon, chez la fille aînée de Marie-Louise qui est la maman de Marina. Vous suivez encore ? Parce que ça va se compliquer !

Elle a été retrouvée récemment, la sacoche, et confiée à la fille cadette de Marie-Louise, Marianne, pour identification des gens sur les photos. Après un détour en Savoie, la sacoche nous a été remise à Nantes le lendemain de Noël. Elle se balade donc aujourd’hui à Rennes !

Tout comme je l’ai fait avec mes propres photos de famille, la tante Marianne a classé les photos et les a mises dans des enveloppes 13x18 cm. Il y avait donc une enveloppe « inconnus » dont je me suis servi pour un atelier d'écriture, une enveloppe « famille B. », une autre marquée « Famille G. » et une enveloppe « Marie G. ». C'est la désormais fameuse "bayadère".

Marie Gallais en bayadère (réduite)


Récit de la tantine, qui l'a connue, à Marina B. :

« Au mariage de tes parents, la cousine est venue avec son mari, ses enfants et son amant. Fallait pas être sorcier pour deviner que les deux enfants étaient de l’amant ! ».

- Et alors ?" comme disait un prétendant à la Présidence de la République à propos d'affaires faites sous le manteau. Ou sur le manteau ?

Elle me plaît, moi, la cousine Marie. Voici une autre photo d’elle, prise en Nouvelle-Calédonie, d'où elle envoyait à ses cousins nantais des photos de sa famille sur lesquelles elle écrivait à l'encre pervenche. Sur la première, elle ressemble à Rosemary Standley !

Marie Gallais en Nouvelle Calédonie (détail) (réduite)

Elle avait épousé un M. Marcel B. de B, né en 1898 , qu'elle avait donc suivi là-bas à Nouméa. Leur fille se prénommait Josiane.

Marcel de Bollivier, époux de Marie Gallais et sa fille Josiane âgée de 18 mois (réduite)

Josiane de Bollivier, fille de Marie Gallais (réduite)

Josiane de Bollivier, fille de Marie Gallais, 30 mois (réduite)

Marcel de Bollivier, époux de Marie Gallais et sa fille Josiane (réduite)

Un repas chez les de Bollivier en Nouvelle-Calédonie (réduite)
Ils ont terminé leurs jours à Antibes et Monsieur Généanet nous a même permis de voir leur tombe sur la toile !

Marcel et Marie de Bollivier (et Jean Gallais( (détail)

Marcel et Marie de Bollivier, Monique et Jean Gallais (détail) (réduite)

Marie-Louise et ses enfants avaient gardé le contact avec eux et allaient les voir dans le Sud. La photo ci-dessus a été prise à Cannes. la tante Marianne est au premier rang et le grand échala à tignasse touffue est son grand frère, Jean G. Marcel de B. est décédé en 1972.

Tombe de Marie Gallais et Marcel de Bollivier à Antibes

***

Elle est née à Rennes le 7 juin 1906 et est décédée en 1993. Son second prénom était Françoise. Elle était en fait la cousine du grand-père, André G., le mari de Marie-Louise, et c’était la seule avec laquelle il était resté en contact pour la bonne raison qu’il en était très amoureux. Il devait avoir pourtant pas mal de cousin(e)s puisqu’il avait quatre oncles et une tante. Mais aucun d’eux ne le prit en charge quand il devint orphelin, à treize ans, en 1913. Il fut élevé par un voisin.

C’est drôle (?) comme ce ne sont jamais des histoires gaies qu’on trouve dans les albums de photos « spécial confinement » ! Faut dire que que d'aller chercher des dates ici, dans le fichier des personnes décédées, ça n'incite pas forcément à la krapoverie. On fera plus drôle demain, promis !

21 janvier 2021

YOLAINE M.

Tout est faux ou presque dans la fiction précédente, exercice d’atelier d’écriture pondu à partir de la consigne du Défi du samedi n° 647 (yoyo) mais forcément trop décalé par rapport à ce qui est attendu là-bas. J’ai choisi en effet de truffer ce texte, ou plutôt de l’écrire, avec des mots à syllabes répétées.

Puis j’ai changé l’image et j’ai changé les noms à cause du paragraphe sur le canari ! J'ai parfois des pudeurs de rosière ! Mais tout ce qui vient après « Ils tenaient un bistrot quelque part dans le Gard » est vrai, au moins dans mon souvenir !

Du coup, à cause des babas, ce texte répond plutôt à la consigne AEV 2021-14 « D’autres inconnues » de l’Atelier de villejean !

***

De toute façon, à un hypermnésique, il ne faut pas demander de redoubler d’efforts pour qu’il se souvienne ! Envoyons donc les photos de la vraie Yoyo !

Yolaine Mocq21 01 21 Roudoudou n° 8

Yolaine est la deuxième fille de ma grand-tante Marie-Anne, sœur de ma grand-mère maternelle.
L’aînée se prénommait Jacqueline et était la filleule de ma mère.


Jacqueline et Yolaine Mocq (réduite)

Leur papa, Louis M., était surnommé « Nos maît’s » et lui, en retour appelait mon grand-père, qui était son beau-frère, «euch' tchiot bonhomme" . 

Marianne, Jacqueline, Yolaine et Louis Mocq (réduite)

On voit ici les deux beaux-frères en question avec leur beau-père, le grand-père Victor N. et la tante Marie-Anne.

Victor Nottez, Louis Mocq, Léon Delfosse et Marianne Nottez (réduite)

Ils habitaient, à Guesnain, dans le Nord, près de Douai,  un coron d’un type particulier : ils disposaient d’une cour fermée sur le devant et le groupe de maisons, toutes pareilles et soudées les unes aux autres, faisait face à un champ. Je n'ai rien retrouvé de cela chez M. Google-Street et chez M. Google-images.

Il y avait chez eux des disques de Leny Escudéro, de Jean Ferrat et surtout de  Salvatore Adamo que Yolaine adorait. Elle dessinait très bien et je me souviens surtout d’avoir lu un de ses livres qui doit être celui-ci :

210119 Club de lecture des jeunes



C’est le recueil n° 1 du Club de lecture des jeunes. Il contient quatre romans et des illustrations. 

Le monde perdu, d’Arthur Conan Doyle ;

Annik Reporter, de Mireille (la chanteuse du petit conservatoire !) ;

Les Indes noires, de Jules Verne ;

Les Aventures de William, de Richmal Crompton.



Voyez comme je suis : il y a un an ou deux j’ai racheté « Annik reporter » dans l’édition de la Bibliothèque verte. Et je me souviens encore bien de cette histoire de « traction ovale » ! 

210121 annik_reporter-3888493-264-432

***

Pour en terminer avec le jeu fiction-réalité, rectifions donc le tir  : le mari de Yolaine se prénommait Bernard et son fils Fabien. La mère et le fils ont été photographiés ici par moi-même dans la cour de la maison où j'ai grandi.


210121 GB 2 Ma cousine Yolaine Mocq et son fils Fabien au 73

Amitiés aux survivants et survivantes de ces temps à qui les moins de vingt ans n’ont pas grand-chose à dire et qui le leur rendent bien en retour ! (Les temps sont durs !) ;-)

P.S. Ca ne se voit pas mais j'ai eu du boulot pour nettoyer ces photos !

20 janvier 2021

YOLANDE G.

Marie G

Ma cousine Yoyo !

Son papa était coco !

Dansait-elle le french cancan ? Aimait-elle Kiki Caron ? Coco Chanel ? Mimi Mathy ? Zaza Fournier ? Zizi Jeanmaire ? Ou les trouvait-elle cuculs ? Pas futes-futes voire nunuches ?

Quel était son dada ? Portait-elle des bibis ? Dansait-elle en tutu d’insolents entrechats au son des cha cha chas du vieux bal à papa ? Connaissait-elle par cœur tout Nana Mouskouri ? Est-ce qu’elle aimait Gérard Philipe dans le rôle de Fanfan la Tulipe ? Qui est-ce qu’elle préférait ? Anquetil ou Poupou ? A-t-elle vu Jerry Lewis dans « Le Zinzin d’Hollywood » et « Trois bébés sur les bras » ? Rêvait-elle d’être Sissi ?

A-t-elle eu du chagrin quand Lady Di se vianda ou était-ce elle qui conduisait la Fiat Uno dans ce foutu tunnel du pont de l’Alma ?

Est-elle jamais allée au lac Titicaca, au Popocatepetl, a-t-elle ramené de Poméranie un loulou très concon qu’elle a appelé Chouchou ?

Appelait-elle Fifi le petit canari de son mari Roro ? Le rendait-elle gaga la nuit dans leur dodo ? (Ca c’est le pompon, affreux jojo de Joe ! Ca ne se fait pas vraiment de poser des questions sur le zizi-panpan ! Même si c’est très tentant !). Qui des deux « ronron ronron » ron-ronflait le plus fort ?

Est-ce que leur fils Thierry qu’on surnommait Titi a eu beaucoup de bébés qui promenaient leur doudou et f’saient pipi partout, qu’on couvrait de joujoux et à qui on offrait des albums de Tintin, de Bibi Fricotin et Razibus Zouzou, le journal de Mickey avec Geo Trouvetou et les Castors juniors, Riri, Fifi, Loulou, qui trouvait grand plaisir à dire « caca-boudin » à l’époque de Mimi Cracra ?

Ils tenaient un bistrot quelque part dans le Gard. Est-ce qu’on y dévalait du whisky à gogo ? Du jaja de là-bas ? Tonton René, Tata Lulu y chantaient-ils «Nini peau d’chien» quand ils y allaient ou «Lily» de Pierre Perret ? Est-ce que Pépé chantait «Le chapeau de Zozo» ou «Frou-Frou» lorsqu'on passait les voir, leur faire un petit coucou ?

Ca fait bien trente-six ans que je ne l’ai pas revue ! Je ne devrais pas avouer ça, je vais passer dare-dare pour l’espèce de sauvage que j’ai toujours été !

Est-elle devenue une grosse dondon ? Se gave-t-elle de babas, de bonbons ? Porte-t-elle quelquefois un boubou africain ? Aime-t-elle Lady Gaga, le steak tartare, l’agar-agar, la tortore de barbare ou la popote pépère ? Son médecin lui donne-t-il pour soigner ses bobos de la poudre de Perlimpimpin ?

Comment c’est désormais, son train-train quotidien ?

Dans mon souvenir à moi c’était une chouette nana, ma cousine Yoyo, et je l’aimais beaucoup cette famille de Guesnain, une petite ville du Nord où tout le monde sait par cœur les paroles du «Petit Quinquin» !
 



Ceci n'est pas ma contribution au Défi du samedi n° 647 sur le thème : yoyo !

Les explications arriveront demain !

28 juin 2020

Perdu·e·s de vue. 2, La fille en jaune de septembre 1975

Portraits tirés ! Ce pourrait-être l'autre titre de cette série car je ne tiens pas forcément à retrouver les gens que j'ai perdus de vue. On s'est tirés, on s'en est peut-être tirés, ou pas, on tire un trait ! Restent des portraits !

Je ne sais pas à quoi je joue ou plutôt à quoi je travaille intensément ces jours-ci. J'ai entrepris de numériser les boîtes de diapos que j'ai conservées dans mon grenier. Devant l'ampleur de la tâche j'ai décidé de donner la priorité aux "gens sur la photo" plutôt qu'aux paysages.

De 1970 à 1981 ces photos ne parlent plus qu'à moi-même. Je suis peut-être le seul à mettre un nom ou un prénom sur les visages. Je pourrais les laisser dormir jusqu'à l'oubli définitif, l'anonymat d'une braderie ou la noirceur d'une poubelle mais, sans forfanterie, ce serait sans doute dommage. Il y a des portraits que j'aime beaucoup. C'est donc avec l'oeil du photographe plutôt qu'avec l'attitude du gars qui vous raconte sa vie, sa folle jeunesse pas encore terminée ou son cynisme de parvenu au nouveau monde qui regarde les années vintage que je les publierai ici de temps en temps.

Pour celle-ci je ne donnerai même pas le prénom de cette fille de Courrières et pourtant je ne l'ai pas oublié. Je vous laisserai rêver, imaginer, inventer. C'est presque, encore une fois, un atelier d'écriture potentiel.

Comment s'appelle-t-elle ? Quel rapport familial a-t-elle avec la petite fille à ses côtés ? Qui est-elle pour le photographe ? Qu'est-elle devenue depuis ce jour ? Vit-elle toujours dans le Nord ? Imaginez qu'elle tombe un jour au hasard d'une navigation internautique sur ces photos anciennes ! Que ferait-elle ?

Vous avez une heure pour écrire... ou pour allumer le photographe et éteindre "l'homme qui aimait toutes les femmes" ! ;-)

D 75 septembre Fête de l'Huma + portraits d'Odette 01

D 75 septembre Fête de l'Huma + portraits d'Odette 02

D 75 septembre Fête de l'Huma + portraits d'Odette 03

D 75 septembre Fête de l'Huma + portraits d'Odette 04

D 75 septembre Fête de l'Huma + portraits d'Odette 05

D 75 septembre Fête de l'Huma + portraits d'Odette 06

D 75 septembre Fête de l'Huma + portraits d'Odette 09
Je crois que j'avais fait faire un tirage sur papier de cette dernière photo.

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25 juin 2020

Et Mona s'enlisa (1)

Et Mona s'enlisa 01

Et Mona s'enlisa 02

Et Mona s'enlisa 03

Et Mona s'enlisa 04

J'ai créé ce jour un nouveau mot-clé (un tag, comme disent les gens pressés) pour retrouver toutes ces bêtises que l'on faisait dans le laboratoire photo au 1er étage du 73. Il ne me reste que huit jocondes, la boîte qui contenait les autres a disparu lors d'un prêt à je ne sais plus qui.

Les gens de ma famille avaient une fâcheuse tendance à prêter ou donner ou embarquer des choses qui m'appartenaient !

Si quelqu'un, là-haut dans le Nord, a ça par-devers lui et qu'il ne sait pas quoi en faire, qu'il ou elle me contacte, ça me plairait assez de les récupérer !

(Comme si je n'avais pas assez de boxon comme ça dans mon grenier !)

P.S. En fait c'est un tag inutile ou que je devrais utiliser pour chaque billet : ma folle jeunesse continue et des bêtises, j'en écris ou commets quotidiennement !

25 juin 2020

Reliques photographiques d'entre 70 et 80

Guy Lecorne fume sous la fenêtre 04 Solarisation sur papier vert
- Alors, Joe Krapov , qu'est-ce qui vous a le plus épaté dans vos retrouvailles avec votre voisin du 65 de la rue C.Q. qui était aussi votre voisin du dessous du 11 de la rue de L. et est également votre petit-cousin ?
- Sa compagne !
- Qu'avait-elle de particulier ?
- Elle est née le même jour et la même année que moi, juste trois heures avant !

De fait, pouvait-on attendre autre chose de ce gars qui est né le même jour que sa soeur ainée et que son père ?

Guy Lecorne genre Belphégor (superposition de négatif inversé) 01

Guy Lecorne genre Belphégor (superposition de négatif inversé) 02
Superposition Belphégorienne

L'épée de Damoclès et autres dansgers suspendus au-dessus d'une jeune fille écrivant (rayogramme)

L'Epée de Damoclès et autres dangers suspendus au-dessus d'une jeune fille écrivant

(rayogramme de 1971, 72 ou 73)

10 mai 2020

PERDUS DE VUE. 1, Guy L. (2)

Perdu de vue en 1985 et retrouvé avec grand plaisir en mai 2020 ! Comme quoi la publication de photos anciennes sur internet permet des plaisirs très inattendus, comme celui de converser au téléphone avec un ami d’enfance qui est également un cousin au troisième degré : nous sommes petits-fils de deux cousins germains.

De ce fait nous avons résolu l’énigme de la « photo des inconnus » et des signatures féminines : il s’agit d’une photo prise lors d’une colonie de vacances à Petit-Fort-Philippe, dans le Nord.

Et j’ai la confirmation de cela grâce à d’autres photos anciennes trouvées sur le Net ! Elle (n’) est pas belle la vie ?

Colonie de vacances de Petit-fort Philippe (entouré)

Colonie de vacances de Petit-fort Philippe 2 entourée

Colonie de vacances de Petit-fort Philippe 3

Colonie de vacances de Petit-fort Philippe 4

Si vous voulez découvrir cette petite ville située entre Calais et Dunkerque, admirer l'embouchure de ce fleuve en deux lettres bien connu des cruciverbistes et occuper votre dernière journée de confinement par un voyage gratis dans les cartes postales anciennes, il y a chez Monsieur J.-R. Fournier une trentaine (!) de diaporamas fort sympathiques !

P.S. Joe Krapov visionne pour vous ! C'est dans le diaporama d'inédits n° 14 qu'on voit le plus de vues de cette colo !

9 mai 2020

35 ANS D’ÉCRITURE !

Mon petit-cousin Guy L. me demande de lui parler de mon activité d’écriture ! Il est fou, lui ! Il ne sait pas qu’il ne faut pas donner le micro à Fabrice Lucchini, qu’on va avoir droit à son show inarrêtable et qu’on ne pourra jamais rendre l’antenne aux studios de Cognacq-Jay ? Demander à un graphomane de raconter sa vie, ou plutôt son absence de vie, son artisanat monastique, son vautrage complaisant dans l’inutile des mots ? Autant interroger l’Amélie-Mélo Nothomb pour savoir si elle ne travaille pas du chapeau !

Mais pour une fois je serai bref (enfin j’espère).

Après notre départ de Paris pour Sablé-sur-Sarthe en 1985, j’ai continué à écrire des petits poèmes dans des cahiers à petits carreaux. Nous avons surtout été occupés là-bas par « l’élevage de nos deux queniaux », entendez l’éducation de nos deux enfants, un gars et une fille, nés en 1986 et 1988.

Karpov-Kasparov

Pour l’anecdote, c’est en 1989 que j’ai adopté le pseudonyme de Joe Krapov, par autodérision : je jouais alors au club d’échecs local et nous disputions le championnat départemental par équipes où je prenais parfois quelques pâtées sévères face à des gamins de huit ou dix ans. Comme nous étions dans la pleine période des affrontements Karpov-Kasparov et de l’arrivée des systèmes informatiques dans les bibliothèques, le jour où il a fallu choisir un pseudo pour travailler dans BN-Opale, ce fut « Krapov » qui sortit !

Mes aventures littéraires ont pris un tour particulier en 1992 quand j’ai voulu sortir de mon confinement au club d’échecs local et rendre publics mes petits poèmes et mes petits dessins. J’ai joué à l’auto-éditeur !

J’ai rassemblé ensuite cela sur un site web intitulé « De Sablé-sur-mer à Solesmes-les-Bains ». Attention, design web garanti XXe siècle !

J’ai gardé pour moi les autres écrits satiriques de cette période : deux pièces de théâtre et deux recueils de lettres aux élus ou de chroniques humoristiques de la vie politique locale… que j’ai même déposés à la Bibliothèque Nationale !

C’est que j’avais fini par avoir maille à partir avec l’équipe municipale locale emmenée par un dénommé François Fillon, alors élu avec des scores soviétiques du genre 85% des voix au premier tour ! Passons !

Nous sommes arrivés à Rennes en 1997 et là nous avons retrouvé l’ordre normal des choses. J’ai surtout mis les pieds, à mon arrivée, dans l’Atelier d’écriture de Villejean qui était alors l’émanation d’un Réseau d’échanges de savoirs basé à la Maison de quartier.

En 1998 j’ai gagné le premier prix bien doté d’un concours d’écriture organisé par le Musée des Beaux-arts de Rennes. Ca nous a permis de retourner à Venise où nous étions déjà allés en 1993.

Ma copie est ici : Le Musée des bizarres de Rennes. Elle représente bien le style Krapov, très inspiré d’Alphonse Allais, Pierre Dac et autres amuseurs de la littérature et de la chanson françaises.

isauresenva

En 1999 j’ai été l’un des quatre lauréats des bourses site web de la ville de Rennes avec un projet d’atelier d’écriture en ligne consacré à l’exploration en images de la ville de Rennes. Cela s’appelle Rennes-en-Délires, c’est un roman-puzzle interactif, ça tourne autour du portrait d’Isaure Chassériau et cela a fonctionné jusqu’en juillet 2002. C’est resté en place ici.

En 2005 j’ai participé à un autre projet local « Tout Rennes blogue » et sur la lancée, en 2006, j’ai entrepris d’alimenter un blog personnel pour publier mes photos avec des petits commentaires rigolos dessous : Joe Krapov partage ses images.

En 2012 j’ai changé d’hébergeur et de nom pour mon blog photographique, littéraire et musical. C’est désormais Mots et images de Joe Krapov.

J’ai dit que je ferais court alors résumons brièvement ma participation régulière, depuis 2008, à trois ateliers d’écriture en ligne hebdomadaires : Kaléïdoplumes, Les Impromptus littéraires et Le Défi du samedi. Je participe toujours au dernier et je recueille sur mon blog les textes d’atelier que j’ai écrits ici et là depuis 2013.

Je suis devenu l’animateur principal de l’Atelier d’écriture de Villejean en 2002 et j’entretiens à ce titre un autre blog sur lequel je recueille les textes que ces dames veulent bien me transmettre. Ca marche d’enfer depuis le confinement. C’est ici... et comme je fais également partie de l’équipe d’Histoires ordinaires/Villejean on peut lire là pourquoi nous avons tant de plaisir à écrire en mode oulipien à partir des images de Plonk et Replonk, des tics de Philippe Delerm, des aventures de Rimbaine et Verlaud, de Laure Manaudou, de Jean-Claude Van Damme et j’en passe !

Ah non, n’oublions pas le projet fou d’écrire 99 exercices de style, à la façon de Raymond Queneau mais en beaucoup plus étoffé, sur l’histoire de Saint-Georges et le dragon (je suis rendu à 54, très bonne année pour les Bordeaux rouges et les centrales d’achat pour cadres !)

Bon, à part ça, quand je m’ennuie, je joue aussi de la musique. Mais ça, si j’en parle, ce sera dans un autre billet !

5 mai 2020

LE PORTEFEUILLE D'ILARION VIKTOROVITCH KRAPOV. 2, Le mortuaire de V. I. Krapov

La deuxième pièce trouvée dans le portefeuille est  le mortuaire de Viktor Ivanovitch Krapov (son père et donc mon grand-père paternel)

J.K. - C’est en fait l’avis de décès de mon grand-père paternel, le père d’Ilarion. On y lit : « Médaillé du travail, membre du P.C.F., adhérent à la C.G.T.. Décédé le 15 fevrier 1965 dans sa 59e année. Vous êtes prié d’assister aux convoi et funérailles civiles qui auront lieu le jeudi 18 février 1965 à 15 h 45. Gardez-lui un bon souvenir.

De la part de

- Ses cinq enfants. A l’époque seuls les trois aînés ont des enfants

- Un frère
- Six beaux-frères et belles-sœurs
- Sa marraine
- Dix noms de famille correspondant à ses oncles, tantes, neveux, nièces et cousine.
- Une veuve Predal-Bels
- Un couple Henri Delvoy
- Le Docteur Houssin
- M. Berton son infirmier dévoué.

C’est édité par les Pompes funèbres Veuve Lemaître.

L.L. – Chez nous on appelle ça un avis de décès. C’est curieux d’avoir fait un substantif de cet adjectif ! Un mortuaire !

Fl. F. – En tout cas, l’adhésion au PCF, ça met par terre ta théorie d’une famille catholique, bâtie à partir de la photo des deux garçons en communiants !

F. Fl – C’était peut-être pour aller à un bal masqué !

L.L. – Ok, tu sors, Ferdinand !

Fl. F. - C’est quand même spécial d’afficher jusqu’au bout ses opinions politiques et syndicales. Tu imagines « Roger Dugenou, membre du Rassemblement national, syndiqué à la FDSEA de Saint-Glyphosate dans le Gers».

JK – Tu peux le garder, ce formulaire-là. J’irai pas à ses obsèques à lui !

F. Fl. – Pourquoi ? Les morts sont tous de braves types d’après Brassens !

L.L. – Déjà il n'ira pas parce qu’il n’a droit qu’à un kilomètre autour de chez lui pour faire son jogging !

Mortuaire de Victor I


Complément d’information fourni par Joe Krapov

17 Ilarion et Viktor en communiants

Ilarion Viktorovitch et Viktor Viktorovitch Krapov en premiers communiants

02 Viiktor Ivanovitch Krapov (mon grand-père paternel)

Viktor Ivanovitch Krapov

03 Berta Krapova ma grand-mère paternelle

Berta Lioudovikovna Krapova

07 Viktor et Berta et leurs enfants 1

La famille Krapov et ses cinq enfants

08 Victor et Berta et leurs enfants 2

La Fratrie Krapov

Sur le nombre de beaux-frères et belles-sœurs, il faut savoir que ma grand-mère était la septième d’une tribu de dix enfants. Elle est décédée (ou partie au ciel ?) en 1957 à l’âge de 49 ans. Peut-être avions nous là un couple similaire aux parents Brassens avec le père plutôt libre-penseur et la mère plus encline au catholicisme. Je sais que le curé de l’église Saint-Henri, en face de chez eux, venait parfois jouer aux cartes chez eux.

Je me souviens très bien par contre de leur maison. Elle a été rasée depuis mais comme dans toutes ces cités les maisons étaient construites à l’identique, on trouve à l’entrée dans la commune, sur la gauche, après la station essence, d’autres maisons bâties sur le même modèle. Et là on peut remercier M. Google-Street !

Maison du même type que celle de Grand-père Victor qui était en face de l'église saint-henri

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