Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mots et images de Joe Krapov
joe krapov
24 avril 2020

La Chanson de geste(s d'Alain) Barrière : version sonore (goguette) par Joe Krapov

Publicité
Publicité
1 avril 2020

MISE À PLAT

200401 265 001

 Ils nous font bien rire avec leur confinement !

Nous, ça fait des dizaines d’années qu’on est confinées, dans des boîtes, dans des albums, dans des buffets, dans des greniers ou dans des caves.

Etre confiné, ce n’est pas la mort, quand même ! Tant qu’on ne finit pas chez un antiquaire, un brocanteur, un libraire ou chez un héritier j’m’en-foutiste, tant que personne parmi ces gens-là ne décrète que nous ne valons rien et sommes justes bonnes pour la déchiqueteuse, ça va, c’est qu’on est immortelles ! Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ! Regardez comme on apprécie Doisneau, Cartier-Bresson et Vivian Maier !

Le confinement ! Est-ce qu’on bouge, nous ? Ben justement oui, on vient de se taper quatre-cents kilomètres dans le coffre d’une bagnole ! Et depuis notre arrivée à Rennes nous vivons notre « second life » comme disent nos anciens proches voisins les Rosbifs de Douvres qui font la gueule depuis qu’on a interdit la promenade des Anglais alors qu’on permet encore la balade des clébards ! Oui je sais, à seulement dix mètres de leur domicile dans le Var, à Sanary-les-Bains ! C’est vrai que ça ne pisse pas loin, ces mesures de confinement du gouvernement !

Donc le dépositaire nous a sorties des boîtes et des albums, triées grosso merdo par famille ou par tranche chronologique, il nous a mises dans des enveloppes et maintenant, comme un confiné lambda qui promène son chien au soleil pâle du début d’avril, il nous fait prendre la lumière.

Qu’est-ce que c’est bon de susciter de l’intérêt, de faire causer, de « ramintuver » : ramintuver, c’est un mot ch’ti du patois d’Erchin comme le parlait la grand-mère. Ca veut dire « rappeler, raviver les souvenirs ».

Figurez-vous qu’aujourd’hui ça va être à mon tour d’être mise en vedette, dites donc ! Mon heure de gloire est arrivée ! Justement je suis une photo du dépositaire qui, maintenant, pour une raison que j’ignore, se fait appeler Joe Krapov !

Ils sont fous dans cette famille ! Pourquoi l’oncle Joseph s’est-il toujours fait appeler René ? Pourquoi la grand-mère portait-elle un autre prénom que l’officiel ? Pourquoi donne-t-on des prénoms, des surnoms, des diminutifs aux gens ? Pourquoi écrivent-ils tous sous pseudonyme ? Et pourquoi Marcel Prout, lui, c’est son vrai nom ? Comment, ça, « j’ai oublié l’s » ?

Jean-Paul et Jojo ca 1956Donc ici, avec l’enfant Joe, c’est son oncle Georges, le jeune frère de sa mère. Ils avaient treize ans d’écart, elle et lui. On le surnommait Jojo la Fleur ou Jojo la Fleur bleue ou, plus court encore, Jo. Comme Moustaki quand Edith Piaf en parlait. Sauf que ce Georges-là, Mustacchi, se prénommait réellement Joseph. Comme l’oncle René. Vous me suivez ?

Vous lui donneriez quoi, comme âge, vous, au gamin à bouille ronde ? Un an ou deux ? Marina Bourgeoizovna, la seule pièce rapportées de Bretagne dans cette famille de Ch’tis, a suggéré quinze mois mais ça ne colle pas bien. Quoique… Joe et Jo sont nés tous les deux à la fin juin. Ils ont huit ans moins un jour d’écart. Ils sont tous les deux en manches courtes avec un grand soleil qui vient taper sur leur tempe gauche, sur le sommet de leur crâne et sur les bords des grands chaudrons. Il ferait beau comme ça dans le Pas-de-Calais en septembre ? Me racontez pas de cacoules ou de carabistoules ! C’est comme si on prétendait qu’il ne pleut jamais à Rennes !

Et il se trouve où, ce marché ? Sur la place de Verdun ? Il a l’air de s’être beaucoup étalé avec ses seaux et ses bassines le Robert Lequelquechose qui vendait du chauffage, de l’électro-ménager et des télévisions à Machintruc-en-Gohelle (Montigny ? Loos ? Sains ? Givenchy ? Arleux ? Fresnoy ?).

Pourquoi il ne fait pas comme Parick Modiano, le Krapov ? Une petite enquête dans un vieil annuaire, un coup de bigophone à Robert Lequelquechose pour lui demander où il s’installait quand il venait sur le marché de L. ?

Comment ? Il est sans doute mort, maintenant, le quincailler ? Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à disparaître comme ça ? Elle est pas belle, la vie ? Ils ne connaissent pas l’immortalité ou quoi, ces gens-là ?

Mais je me tais : voilà que c’est mon tour ! Il m’a posée délicatement sur une vitre froide – Aglagla ! – il a appuyé sur un truc qui ressemble à une souris sans oreilles et Vlang ! Shazam ! Flashcube ! Je me suis pris un grand coup de lumière dans la tronche un peu comme quand ils passent un scanner à l‘hôpital !

Et puis… Miracle ! Me voilà clonée, dédoublée, agrandie, brillante ! Je suis toujours sur la feuille de papier chamois au format 9x14 cm mais j’apparais aussi sur l’écran lumineux.

D’après ce que m’a raconté la photo du grand-père pêcheur mon heure de gloire est arrivée ! Quand il m’aura insérée dans ce qu’ils appellent un billet de blog, deux milliards d’individus confinés chez eux vont pouvoir admirer la photo des affreux Jo-Joe ! 



Pondu pour l'Atelier d'écriture de Villejean le mercredi 1er avril 2020

d'après la consigne ci-dessous

15 février 2020

Sous les kilts des mecs / de Joye ; chanté par Joe Krapov

Je prends de l'avance sur mes billets musicaux de demain !

Si mon grand-père était encore de ce monde et s'il prenait connaissance de mes travaux communs avec "ma soeur jumelle d'Iowa" je crois qu'il serait effaré et fier à la fois de me voir et entendre pratiquer ainsi un très inattendu communisme chansonnier avec une habitante d'outre-Atlantique !

La participation de Joye au Défi du samedi n° 598 était un savoureux décalque du "Sous les jupes des filles" d'Alain Souchon. Il eût été dommage de ne pas la replaquer sur la musique originale. J'ai fait un enregistrement sobre avec juste la douze cordes et la voix amplifiées.
 

1 février 2020

ARTHUR, VOUS DEVEZ ETRE PLUSIEURS ?

Illuminations ? Rimbaud !

Tout le monde se tourne vers moi désormais dès qu'on parle de ce type !  D'aucuns me signalent le "Arthur Rimbaud photographe" de Hugues Fontaine, d'autres essaient de me refiler le "Rainbow pour Rimbaud" de Jean Teulé mais je l'ai rendu !

Il y  a même le hasard qui me met en présence, chez un soldeur local, d'un CD d'un chanteur qui s'appelle Rimbaut et, sur le marché des libraires de la place Hoche, du plus intéressant des bouquins sur celui que j'appelle "le punk à chien sans chien des Ardennes" : "L'Aventure terrestre de Jean-Arthur Rimbaud" de Jean Chauvel.

Même dans les recueils de partitions que j'emprunte pour chanter du Jean-Jacques Goldman - où suis-je tombé ? -, je suis poursuivi par le groupe Nacash qui me dit :

A Charleville-Mézières
Y'a pas beaucoup de soleil
A Charleville-Mézières
C'est tous les soirs pareil
Marie-Christine et moi
On n'a que le cinéma
Et le café-tabac
A Charleville-Mézières
Y'a pas grand chose à faire
A Charleville-Mézières
On rêve de Buenos Aires

Mais bon, depuis que j'ai donné une conférence sur les lettres que j'ai écrites à cet illuminé, je ne m'occupe plus de ce gars-là.

Et donc, choisissant de l'oublier, pour le thème "illumination", je vous propose autre chose : quelques photos prises à Chartres en juillet de l'année dernière. Comme illustration musicale je choisis la chanson évoquée par Pascal dans son texte de samedi dernier, "Tu verras Montmartre" parce que, dans le refrain, on y dit : 

"De là haut s'il fait beau
Tu verras de Paris jusqu'à Chartres"

Jusque là tout baigne... sauf que, dans le troisième couplet (qui est en fait le cinquième) je lis ceci : 

Ell' gémit : "C'est terrible
C'que tu m'donnes du bonheur
Arthur ! C'est pas possible
Vous devez êtr’ plusieurs !"

Il est encore là ! Et il se permet même de donner la réponse aux interrogations de la dame :

- Forcément oui, puisque "je est un autre" !

Y'en a qui, pour ne pas se faire oublier, savent mettre les bouchées doubles ! 

 



Ecrit pour le Défi du samedi n° 596 à partir de cette consigne : illumination.

15 décembre 2019

La Supplique (d'Arthur Rimbaud) pour être opéré à l'hôpital de la Timone

J'adore faire chanter mes bêtises à des gens très sérieux ! C'est le cas ici avec ce long délire qu'aurait pu avoir Arthur Rimbaud, de retour d'Afrique avec un genou mal en point, s'il avait eu connaissance des chansons citées par Alister dans son "Anthologie des bourdes et autres curiosités de la chanson française".

Il est interpété par les m'A2R1 d'O douce lors d'une répétition quelque part à Rennes le 10 décembre 2019. Ce long morceau sera repris en finale de la conférence "Rions un peu avec Rimbaud" le 7 janvier prochain à 14h 30 à l'Espace Ouest-France.
 

Publicité
Publicité
7 décembre 2019

ANAMNESE AVUNCULAIRE

- De l’anamnèse avunculaire ? C’est nouveau, ça, Monsieur Krapov ! Ca vient de sortir ?

- Tout à fait, Docteur ! Ca m’est venu la semaine dernière ! Si je suis comme je suis, un vrai malade de la chanson, c’est la faute de mes oncles. Et ça remonte à loin.

- Racontez-moi ça un peu !

- Mon oncle Roland jouait du cor et déjà pour lui le phénomène marchait. S’il jouait du cor dans la montagne c’est parce que son oncle Charles avait inventé les cols.

- Son oncle Charles ? Ce sacré Charlemagne ? Celui qui mettait des fleurs dans sa barbe et sur sa chemise avant même le flower power, les élucubrations d’Antoine et le mauvais goût de Carlos?

- Plus près de nous c’est mon oncle Léon qui m’a offert ma première guitare. Lui chantait « Riquita », « Ramona », « La Baya » et « Les jolis soirs dans les Jardins de l’Alhambra » en se rasant le matin. Après j’ai hérité de toutes les chansons de l’oncle Georges : que des gauloiseries, des histoires de Germaine, Margot, Marinette, de gorilles en rut et de femelles qui matraquent les gendarmes à grands coups de mamelles. Dans le même genre il y avait l’oncle Bernard qui écrivait des chansons dans les cafés de Montmartre et Pigalle où il passait ses nuits à pitancher et pondre des chefs-d’œuvre.

- J’aimerais tant voir Syracuse plutôt que d’écouter les inepties de mes malades, songe le toubib qui se pose un peu las.

- Il y avait aussi l’oncle Boris, l’oncle Francis, l’oncle André, l’oncle Georgius, l’oncle Pierrot, Tonton Ricet, l’oncle Renaud, la tante Juliette et des tas d’autres. Bref, si je souffre aujourd’hui, docteur, c’est à cause de tous ces oncles qui se sont incarnés en moi.

- Pour les oncles incarnés il n’y a qu’un remède : il faut se gratter la guitare matin, midi et soir !

- Je voudrais bien ! C’est ce que je fais à longueur de temps mais depuis la semaine dernière j’ai un problème : j’voudrais bien mais j’peux point, Docteur ! J’peux plus !

- Ah bon, et pourquoi donc ?

- Je me suis découvert un nouvel oncle. Un furieux ! Un tonton farceur, un malade de la rumba du pinceau.

- Et c’est dérangeant ?

- Un peu, mon neveu ! L’oncle Eustache a tout repeint, les meubles en pichpin, la cabane à lapins et tout mon saint-frusquin ! Je suis obligé d’attendre que ma guitare sèche !

- Bon. Ne vous inquiétez pas. Je vais vous prescrire une laryngite, un gros rhume, une extinction de voix. Vous prendrez du Acapella en gélules et vous éviterez d’aller découvrir Marc Aryan ou d’autres bêtises comme ça chez votre oncle Walrus. Je crois que je vais finir par y croire vraiment à votre « anamnèse avunculaire » !
 

28 octobre 2019

Portraits d'artistes aux Apéros poétiques de la Teillouse à Redon le samedi 26 octobre 2019 (4)

191026 265 156

Audrey 

191026 Nikon 029
Brigitte L. ne lit ses textes que depuis sa place le long du mur.

191026 Nikon 038
Marie Chiff'mine s'est faite porte-parole de la planète.

191026 Nikon 039

Emmanuel a dit un poème de Ronsard et joué du bach à la flûte.

191026 Nikon 043

Patrick.

Il manque ici un vingt et unième intervenant que je n'ai pu photographier : c'est cet imbécile heureux de Joe Krapov. Du coup on va juste l'écouter chanter "Léon le p'tit marron" ! ;-)

19 octobre 2019

Det var en God gammel bondemand (suite)

Voici l'enregistrement promis dimanche dernier. J'y adjoins deux versions que j'aime bien de la chanson en allemand des origines  puis en danois des années 60 : elle a bien traversé le temps, je trouve ! 



Attention, le volume de blabla publicitaire est trop fort sur le début de celle-ci.
Essayez de passer directement à 0'27 pour lancer la chanson en style folk.



Une version yéyé en danois, ça vous dit ?
Merci au papa de Manu pour la séance de wwilfing
et d'ethnographie musicale qu'il a provoquée ! ;-)

13 octobre 2019

QUESTION EXISTENTIELLE

Est-ce que les PAPOUES ont besoin d'une SOUPAPE ?

 

Ecrit et enregistré pour le Défi du samedi n° 580
à partir de cette consigne : soupape.

5 octobre 2019

MOYENNEMENT CLASSE

- Autrefois, soit t'étais un RUPIN, soit t'étais dans le PURIN !
- Bob Dylan a eu beau chanter "The times they are a-changing" c'est quand même un peu pareil aujourd'hui, non ?



Ecrit et enregistré pour le Défi du samedi n° 579 d'après cette consigne : Rupin

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 > >>
Mots et images de Joe Krapov
Publicité
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 788 911
Archives
Newsletter
Publicité