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Mots et images de Joe Krapov

29 juin 2014

Autour de la cathédrale à Barcelone le 1er mai 2014 (2)

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 Ne critiquez pas tout de suite ces graffitis naïfs !
Apprenez tout d'abord qu'ils sont de Pablo Picasso !

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29 juin 2014

Autour de la cathédrale à Barcelone le 1er mai 2014 (3)

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 Ils ont un genre d'Isaure Chassériau aussi, par ici ? ;-)

29 juin 2014

Autour de la cathédrale à Barcelone le 1er mai 2014 (4)

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 Des heurtoirs placés un peu haut !

29 juin 2014

L'OLYMPIA (C') EST DIFFICILE !

Je n’aime pas quand Halévy arrive avec des sujets comme ça ! Est-ce que c’est bien sérieux de me demander à moi, Henry Meilhac, librettiste pas triste, d’écrire des chansons, drôles ou pas, à partir d’éléments biographiques aussi insipides ? D’abord, où a-t-il dégoté cette pièce de Jules Barbier ? Qui c’est ce mec inconnu au bataillon ? Et qu’est-ce que c’est que cette histoire de pimbêche à qui les hommes amoureux d’elle ne plaisent jamais ? Pourquoi pas, tant qu’à faire, les aventures d’une prostituée tuberculeuse ? Je ne sais pas s’il se rend compte, Ludovic, que je ne vais pas pouvoir pondre d’un seul jet des couplets qui plairont à Offenbach pour ses « Comptes d’Ophwoman » à partir de cette matière-là. Jugez par vous-même :

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- Le premier soupirant d’Olympia fut un aspirant de marine qui avait besoin d’aspirine car, trop porté sur la bouteille, il trouvait bien souvent duraille de devoir faire des merveilles pour être à la hauteur des désirs du bas-bleu dont il visait les épousailles. Peu enclin aux trouvailles et mal armé pour la rimaille il passait par le soupirail pour aller dans la cave boire le jus de la treille conservé en flacons. Le beau-père potentiel apprécia peu cette intrusion par passion et ces penchants pour la boisson. La jeune fille non plus. On rompit les fiançailles.

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Au suivant ! Le deuxième plut beaucoup à Madame Coquatrix. Elle le trouvait au poil et il s’en fallut d’un cheveu que ce prétendant fût le bon. Mais Olympia ne goûta pas l’idée de devenir épouse d’un botaniste hyper-barbu qui menait au Museum d’histoire naturelle des recherches sur les plantes carnivores. Il rêvait de devenir le singe de son service mais comme seul argument de cette ambition-là il n’avait à offrir qu’une pilosité abondante et sa propension à ramener du travail à la maison. Les plantes qui prennent la mouche, faut aimer.Qui plus est, tout comme Henri IV, l’homme embaumait l’ail à trois pas. Rien de tel pour déboulonner l’idole. La jeune fille mit fin à l’’idylle.

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Jamais deux sans trois. Il y eut ensuite le peintre de Toulouse, petit, mal embouché et chameau sur les bords. Un bosseur bossu et iconoclaste. On découvrit d’après certains cancans qu’il était fort goulu de femmes de mauvaise vie et qu’il avait vécu autrefois à Montmartre dans une maison close. San compter qu’il commit maintes folies avec plusieurs bergères. La famille Coquatrix ne tenait pas à ce qu’Olympia s’acoquinquinât avec ce pratiquant forcené du jeu de la bête à deux dos. Il devint, le rapin de Toulouse, l’autre ex.

Le balcon de Manet-Magritte

Avec le quatrième de ses prétendants, on faillit acquérir des quartiers de noblesse. Il s’agissait en effet de Pierre-Igor de Talleyrand, marquis de Confitdoie et apparenté à la mode de Bretagne avec Charles-Maurice le très connu ministre de Napoléon 1er. Malheureusement, tout comme son parent, Pierre-Igor était né avec une jambe de bois et ainsi que lui traitait toute la gent féminine de « mère d’en bas de soi ». Cet appariement avec un boiteux à langage peu châtié partait d’un trop mauvais pied pour qu’on pût cheminer longtemps ensemble. "De toute façon, commenta Olympia, vos velléités de mariage, ça commence à me faire une belle jambe, espèce de bande de casse-pieds !"

 

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Là-dessus, comble du désespoir pour les parents de la jeune fille incasable, la jeune demoiselle s’enfuit avec un musicien pour aller élever des chèvres au Larzac, poser nue pour des peintres de passage et même déjeuner sur l’herbe en petite tenue parmi des messieurs habillés. Quel scandale ! Mais c’est qu’on est rendu en mai 1868, voyez-vous ? Vois-tu Henry ce qu’on peut tirer de couplets pour ces « Comptes d’Ophwoman » ?

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Olympia

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Je me suis mis au travail dès le lendemain et j’ai d’abord pondu une gwerz, une espèce de lamentation bretonne sur la douleur des familles bourgeoise qui ont du mal à caser leur progéniture ou voient leurs valeurs voler en éclats avec le développement de la société industrielle et la montée de l’Impressionisme. Et puis le soir j’ai dit Basta ! Offenbach trouvera bien quelqu’un d’autre pour adapter cette histoire stupide. Je renonce. Pour ne pas perdre complètement ma journée d’écriture, j’ai torché à la va-vite un chant de marin à ma façon sur le sujet. C’est évidemment incasable, personne n’en fera jamais rien mais bon je ne sais pas si vous avez remarqué mais Halévy et moi, on a besoin de vacances !

 

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N.B. Effectivement, c’est Jules Barbier qui adapta lui-même sa pièce pour donner naissance, en modifiant le titre et l’intrigue, à l’opéra le plus fantastique qu’on connaisse d’Offenbach : « Les contes d’Hoffmann ».

Quant à la chansonnette non signée d’Henri Meilhac, elle connut elle aussi une certaine postérité. La preuve : elle est encore aujourd’hui inscrite au répertoire ! Au répertoire du Club des 5 !

 

Ecrit pour "Un mot, une image, une citation" du 23 juin 2014 d'après cette consigne :

Un mot : jet
Une image :
 
Dans la serre par Édouard Manet, 1879
 Une citation : Jamais deux sans trois. - Proverbe français
29 juin 2014

LEGENDE URBAINE DE LA CAMPAGNE ET JAVA BLEUE AVEC CHAPEAUX

Edinburgh, le 24 juin 2014, de notre envoyé spécial :

DDS 304 Monstre du lac

Un drame affreux a failli se dérouler tout au fond du Loch Ness où une équipe de scientifiques de l’Université de Rennes 3 opérait des recherches autour du soi-disant « monstre » qui sévirait ou aurait sévi par ici.

Deux hommes-grenouilles se sont en effet violemment querellés en cours de mission sous-marine. D’après les premiers éléments recueillis auprès du commissariat de Drumnadrochit il s’agirait – Ah, ces Froggies ! - d’une rivalité amoureuse qui aurait pu très mal tourner si le professeur Denis D'Eglise-Trouée, responsable de l’expédition, n’avait pas fait appel à la brigade internautique locale commandée par Mlle Imogène Mc Carthery.

Nos agents ont fourré les deux Frenchies au bloc au motif d’envoi de pêches en eau trouble. On peut donc affirmer sans aucune Nessie-tation que le « monstre du lac » court toujours mais que l’aura négative qu’il projette sur notre pays a encore fait des victimes.

Il n’y aurait pas là de quoi en faire tout un plat si quelques membres facétieux de cette université de Rennes 3 n’avaient tiré de cet incident une chanson qui tourne sur les campus et fait un carton (-pâte) monstre sur Youtube. 

N.B. "La Java des hommes-grenouilles" est une oeuvre du formidable Ricet Barrier.

Texte écrit pour le Défi du samedi n° 304 d'après cette consigne.

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29 juin 2014

99 DRAGONS : EXERCICES DE STYLE. 28, Logogriphe de la princesse

 

D’une pincée d’épices a jailli la princesse,
Cadeau inespéré du boucher à la reine
Car le pénis du roi n’avait pas la cerise
Et c’eût été la crise
Si des pisse-copie plus ou moins inspirés
Avaient crié partout dans leur immonde presse
Que le Sire ripait au moment du pérenne.

Donc, ce fut une fille. On l’appela Perrine
Car elle était fervente
A clamer le néné de sa voix de sirène.
O, ces cris insensés qu’elle poussait la nuit
Dans le petit écrin de son royal berceau !
Et comme elle prisait la Nini, sa nourrice !
Le père, exaspéré, crispé par ce barouf,
S’en allait se cacher quelquefois dans la huche.

En grandissant tout caractère se précise.
Sa majesté la reine eût été bien en peine
De serrer sa Perrine : on vit bientôt l’enfant,
A l’âge des souris, des ris et des poupées,
Dédaigner l’encrier, lui préférer l’épée,
Les jeux de la récré : « Crêpe-moi le chignon
Mon garçon », « Fends-toi la pipe mon Pierre »,
« Renoncer que nenni », « La bagarre à tout crin ».

Prière d’insérer ici quelques années :
Le temps, le savez-vous, ne cesse de passer.
Le pire est arrivé sur le petit royaume :
Un dragon carnassier l’enserre de ses griffes,
Exigeant rien de moins qu’un sacrifice humain.
Le sort a désigné Perrine comme proie ;
Le roi, les yeux cernés par ce surcroît de peine
S’apprête à voir périr sa fille et l’avenir
De son royaume.

Perrine a revêtu ses nippes de soudard,
S’est caparaçonnée d’ample sérénité.
- Va-t-en bouffer Sissi, Renée ou Séréna !
Lance-t-elle au bouffi, et te rincer la dalle et les yeux loin d’ici !
- Je ne suis pas censé bouffer de la conserve,
Bavarde, qui plus est, objecte Butagaz
(C’est le nom du bestiau)
- Tu n’en boufferas pas ! opine Perrine du chef.
Espère, sous ta crinière à écailles et pustules
Un jour meilleur pour toi.
Ici, si tu m’en crois, tu cesses ton ciné.
Tu vas ranger tes gaules, en épi, s’il te plaît,
Te garer des voitures, te faire voir au Pirée, s’écrie-t-elle.

L’éprise de baston se jette sur la bête,
Elle le pic, elle le cap, elle le péninsulte
Elle le précipice, le canyonne, l’incinère,
Lui cire le crépi au rouleau compresseur
Entaille sa résine à la serpe,
L’épépine en cinq secs.

Quand la lance lui perce l’iris de l’œil droit
Il lâche prise et meurt.

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Sous les blancs cerisiers, sous l’encre d’Essénine,
Saint-Georges, dégoûté,
S’en va solliciter le couronné d’épines.
Le voilà à prier.
- Seigneur Dieu, pincez-moi ! Je crois que j’hallucine !
Cette histoire épicée autant que féminine…
- Féministe, Saint-Georges !
- ..me fait un peu crisser des molaires du fond !
- Pour ma part, je la prise !
Autrefois, chez les Grecs, Circé faisait des siennes
Et Aristophanès de drolatiques pièces.
Je ne me récrie pas devant la fantaisie
Par principe. Ris donc de cela, mon neveu
Et permets donc un peu l’hérésie à mes nièces :
Sois bon prince avec les princesses !

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28 juin 2014

Lumières du Barri gotic : Barcelone le 1er mai 2014 (1)

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- Comment va ton estomac, Joe Krapov ?
- Ca gargouille encore un peu mais, promis-juré, après les agapes de ce midi, j'arrête de manger et de boire !
- Et de chanter aussi ?
- Ah ça, non !
- Dommage !

 

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Lumières du Barri gotic : Barcelone le 1er mai 2014 (2)

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Lumières du Barri gotic : Barcelone le 1er mai 2014 (3)

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28 juin 2014

Combien pour ce chat dans la vitrine ? Barcelone le 1er mai 2014

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A part celui-ci et malgré tout le monde qu'il y avait nous n'avons pas rencontré un chat à Barcelone ! Par contre toutes les Barcelonaises ont un chien ! Ce qui a donné lieu à ce gag unique au retour : le dimanche matin, je reprends mes habitudes, m'en vais jogger jusqu'en centre ville et plus précisément faire un tour de parc du Thabor. Arrivé au bas de l'escalier qui mène au paradis, un peu avnt l'allée des chènes, j'entends causer... en espagnol (ou en catalan, je ne fais pas la différence). je diminue l'allure, j'avance et je vois sur ma droite une jeune Espagnole (ou Catalane, je ne fais pas la différence)... avec un chien !

Ce n'est vraiment pas la peine de voyager : on a tout chez nous à Rennes !

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