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Mots et images de Joe Krapov

21 avril 2020

C'est si bon quand c'est défendu / Krapov et Lebichon

On n'arrête plus le karaokiste fou ! C'est un des effets secondaires du confinement ! Aujourd'hui on ressuscite Marie Dubas, la géniale première interprète du "Tango stupéfiant" qui est dans ma guitare depuis longtemps (depuis qu'on a vu les débuts du "Quatuor" je pense). Mais impossible de me rappeler où j'ai entendu cette chanson-ci pour la première fois ! C'est Alois et haut qui commence, Docteur ?

 

Nous avons raccourci la chanson d'un couplet. Je vous mets l'original
avec le couplet 3 et les paroles complètes à la suite : 

C'est si bon quand c'est défendu (Marie Dubas)
Paroles et musique de Paul Colline et Maurice Roger (1930)

1
Je suis comme les p'tits enfants
J’ador’ faire c' qu'on m' défend
Ainsi, je l'avoue tout haut
Sur le quai du métro
Pour moi, c'est une joie inouïe
Quand j'entre par la sortie

C'est si bon, c'est si bon quand c'est défendu
Qu' ma foi, j'ose faire les choses les plus saugrenues.
La vision d'un gazon qu'est bien entretenu
Ça m'attire : je n'aspire qu'à courir dessus.

C' 't insensé, je le sais, j'en suis convaincue
Et j'ai honte - Oh ! Qu' j'ai honte - d'être sans ret’nue

Mais jamais je n' dirai "J’recommencerai plus"
J' peux pas, non : C'est trop bon quand c'est défendu

2
Dans un train de voyageurs
Qui roule à cent à l'heure
D'un très coupable bonheur
Je sens battre mon cœur
Et mes yeux s'emplir de larmes
Devant le signal d'alarme

C'est si bon, c'est si bon quand c'est défendu
Au plafond du wagon où elle est pendue
D'empoigner la poignée et de tirer d’ssus
C'est si bon, c'est si bon quand on n'est pas vu,

Quand après un arrêt plein d' tohu-bohu
L' train démarre et dare-dare regagne le temps perdu,

D' rempoigner cette poignée et d’ re-tirer dessus
C'est si bon que, aïe donc ! Moi je r’tire dessus !

3
Quand j' veux faire un gueul’ton fin
J’ vais chez mon méd’cin
J' lui d’mande une consultation
Pour qu'il m' dise : "Attention
Faut supprimer la bonne chère
Et suivre un régime sévère"

Mais c'est bon, c'est si bon, quand c'est défendu,
De filer sans tarder commander son m’nu :
"Donnez moi des anchois, des concombres crus
Et un m’lon, - C'est trop bon quand c'est défendu ! -,

Avec ça du foie gras et puis par-dessus
Une vieille bonne bouteille de vos meilleurs crus

Comme dessert des fruits verts et puis un bon jus
Vite, garçon ! C'est trop bon quand c'est défendu !"

4
Et en amour, c'est pareil
L'amour, ça m'émerveille
J'aime aimer mais pas au lit
Pas en chemise de nuit
Moi, i' m' faut le bois d' Boulogne
Où je sens rôder les cognes

Ah, qu' c'est bon ! Ah, qu' c'est bon à une heure indue
De s' cacher pour s'aimer dans un coin perdu
Bouh la la Hou, c' qu'i' fait froid pour se mettr’ tout nu
Mais tant pis : c'est c'est trop bon quand c'est défendu !

Quelqu'un vient ? Non, c' n'est rien, mon amour aimé :
Le derrière sur ces pierres, comme on va s'aimer !

Ho, c'est fou ! Hou, c'est fou ! Ah ç' qu'on est mal, crois-tu !
Mais tant pis : c'est trop bon quand c'est défendu !

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20 avril 2020

Vous reprendrez bien un peu de coronâ-neries ? (1)

C'est vrai, on commence à s'en lasser au bout d'un mois mais je dois avouer qu'à chaque fois que j'en reçois une salve, je me bidonne quand même ! Même si c'est parfois bien jaune.

CORONA BRONZAGE

CORONA DE FUNES

CORONA ÉCOLES

CORONA LA 7ÈME COMPAGNIE

CORONA LES RÈGLES CHIEN

20 avril 2020

Vous reprendrez bien un peu de coronâ-neries ? (2)

CORONA LAPINS DE PÂQUES

CORONA MASQUES COQUILLES

CORONA QUEEN

CORONA TABLEAU

CORONA ZORRO

19 avril 2020

J'ai demandé à la lune (Indochine) / Joe Krapov

J'ai pris le temps hier d'enregistrer six pistes et de faire deux mixages différents de cette chanson du groupe Indochine consacrée, paraît-il, à une maladie rare. Je pose le clip original et une version en public bien filmée à la suite. 

19 avril 2020

Brassens par Brassens / par Philippe Kohly

C'est un documentaire de 110 minutes qu'on peut revoir jusqu'au 17 mai 2020 sur France 3 : 

https://www.france.tv/documentaires/art-culture/1375871-brassens-par-brassens.html

Cela vient juste d'être retiré de Youtube où cela figurait aussi et donc, en lieu et place, je ressors les trompettes si renommées du même ! 

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18 avril 2020

PERSONNE NE T'A DIT D'ANDRÉ !

DDS 607 Citroën sur la Tour Eiffel

Dans le Bistrot des Six troènes
Le mastroquet a trop de haine !

A-t-on pas idée ? Un covID 19 !
Plus un seul client !
Pas même deux chevaux de retour !
Plus une seule amie sise ailleurs qu’en sa maison !
Plus une seule déesse sous la suspension !

Et pourtant, et pourtant
Le Café des Six troènes,
C’était l’attraction, avant !

Tout le monde est confiné !

A boire son fonds,
S’il est condamné
Il touchera le fond,
Fermera l’estaminet
Et, cela est connu depuis Boby Lapointe,
Dans un commerce c’est moche quand le fonds fond
Poil aux pieds.




Si encore on pouvait

Aller faire le Tro Breizh,
Prier pour le retour
Des beaux jours,
Visiter Saint-Tropez
Ou danser le foxtrot
Sur le Trocadéro !

Macache ! Faut pas bouger,
Pas s’attrouper,
Plus voir les courses de trotteurs
Ranger sa trottinette
Des voitures !

Le théâtre aussi est fermé !
C’est niqué pour les Troyennes
Et râpé pour les Atrides
A cause de cet apatride.

Le général Trochu
A déclaré la guerre
Mais c’est par trop la pénurie
De masques à gaz :
Maginot s’atrophie
Et se sent naze
Sur toute la ligne.

DDS 607 1200px-Louis_Jules_Trochu copie

Vraiment tristes tropiques !
Amère valse de Levi-Strauss !
Aucune astrologie
N’avait prévu que la trotteuse
S’arrêterait sur « catastrophe ».

DDS 607 Pub citroën

Dans le Bistrot des Six troènes
Le mastroquet a trop de haine !
Pareil à Castro il éructe :
C’en est trop, il veut un trophée,
Pangolin ou chauve-souris !

Il décroche son vieux tromblon
Et sort dans la nuit déverser
Son trop plein d’ire sur le covid.

Il défouraille pis qu’à Sceaux
Ou à la Foire du Trône,
Tire sur le capitaine Nemo,
Le postillon de Longjumeau,
Le virus sans visa
Qui nous sort des naseaux
Et nous rend tous gagas.

Autant chanter
« Il Trovatore » à Beethoven
Finissant son dernier tableau !

J’ai demandé à la Lune,
Dyane, qui a vu ce spectacle :
Jamais elle n’a tant méhari ! 

Citroên méhariDDS 60

Ecrit pour le Défi du samedi n° 607 d'après cette consigne : troène

17 avril 2020

Emmenez-moi (de Charles Aznavour) / par les M'A2R1 d'O douce

On se donne bonne conscience (ou on ne se mouche pas du coude !) à peu de frais ! Encore que de réaliser un diaporama comme celui-là corresponde bien à plus d'une matinée de travail !

Bref, tout comme celles de mes amies qui confectionnent des masques, tout comme Neil Young qui produit des concerts au coin du feu et dispense chaque jour une nouvelle vidéo extraite de ses archives (parfois c'est carrément un concert de deux heures !) je partage depuis trois jours des petites chansons enregistrées au temps béni où nous n'étions pas confinés.

Aujourd'hui c'est au tour des M'A2R1 d'O douce d'officier sur l'incontournable chef-d'oeuvre de Charles Aznavour, "Emmenez-moi". C'était lors d'une fête privée à Rennes le 29 janvier 2019. 

16 avril 2020

Porque te vas / par Am'nez zique et les Biches

15 avril 2020

PSYCHOSE SUR LA VOIE FERRÉE

psychose-sur-la-voie-ferree

Ce matin-là, Manu M. avait la figure en coin de rue sinistrée. Ses paupières étaient gonflées comme des valises d'ambassadeur au moment d'une rupture diplomatique et avec la couche de mélancolie qui lui couvrait le visage, on aurait pu regoudronner la Nationale 7.

Bref pas très en train, le bonhomme, du genre tombé du wagon ou assommé par le résultat du match de la veille : Toulouse-Lautrec, score final 42-0 ! On l’a alpagué au pied des rails, de l’autre côté de la maison Lawton, et il avait les stigmates qui avaient coûté cher à Gaston :  ceux du gars qu’a perdu l’esprit !

- Vous avez votre attestation dérogatoire de déplacement ? que lui a demandé Thompson.

Il semblait s’affaisser des méninges, le ziguche. Se débattre dans le yaourt.

- Ma quoi ?

- On peut voir vos papiers, citizen Ken ? Vous avez eu un accident de luge ?

- Ils sont restés dans le compartiment du train, je retourne les chercher.

- Où est-ce que vous voyez un train, M’sieu ? Et qu’est-ce que vous faites en robe de chambre dans ce coin paumé de l’Iowa ?

- Iowa ? Iowa ? Mais on m’attend à Paris ! J’ai une allocution à faire à la télévision ! Je n’ai rien à faire en Iowa !

- Mon cher Thomson, je crois qu’on est encore tombé sur un chtarbé de première ! Vous vous appelez comment, M’sieu ?

- Je vais faire Allemande honorable, messieurs les policiers : d’habitude je réponds Oscar de Tours à cette question mais là, j’ai un méchant blème : je ne sais plus comment j’m’appelle. Peut-être qu’on m’a filé un coup sur la cafetière pour me piquer mon larfeuille ?

- Il porte une cravate de soie, Thompson, c’est pas forcément un rolling stone. Vous avez quoi sous votre robe de chambre, M’sieu, un pige-moi-ça en chachlik mercerisé ?

Le gars écarte les pans de sa robe de chambre, tout surprisi de voir qu’il n’est pas à loilpé dessous.

- Ah ben non, je suis descendu avec mon veston, dites donc. J’ai juste le bas de mon pyjama. Tiens il est là mon portefeuille. Tenez, les voilà mes papelards !

- Paul…Deschanel. Vous êtes parent avec Coco, la gagneuse du numéro 5 ?

- C’est drôle : ce nom ne me dit rien du tout !

- En plus vous trimballez un vrai faux passeport ? Et en attendant, l’attestation de déplacement dérogatoire n’y est pas. Alinéa jacte à l’aise, M’sieu ! C’est pas que vot’ trogne de rubicond nous revienne pas mais on va vous emmener au poste, histoire de débrouiller les œufs de tout ça !

- Attendez, ça me revient ! Je suis le président de la République française. Je m’appelle Emmanuel Macron ! Il y a trente-sept millions de Français qui m’attendent comme le messie. D’ailleurs je suis le Messie, aussi ! Et Jupiter en même temps !

- C’est celaaaaaa, oui, a rétorqué Thompson en lui passant les menottes.

Il est sympa Thompson avec ses imitations d’acteurs français mais son répertoire n’est pas très étendu : Depardieu, Thierry Lhermitte, De Funès, Bourvil, Stop. Il manque juste Lucchini en fait mais ici, aux Zuhesses, ce gugusse nous fait le même effet que Woody Allen. On préfère ignorer.

- On va vous dresser contravention, allez, allez ! Pas d’discussion, allez allez ! J’connais l’ métier !

- Encore une journée faste, collègue. Un frappadingue dès le petit déj’, ca va donner, je sens, aujourd’hui ! Et qu’est-ce que ça serait si on exigeait que l’attestation soit tamponnée !

- Mets ton masque !

- J’ai mon masque !

- Mets ta ceinture ! Et toi derrière, le Frenchie, boucle-la aussi !

*** 

AEV 1920-26 JK Jours heureux

Dans sa cellule de dégrisement, Manu M. déprimait sévère.

Maintenant, il savait ce qu'elle valait, la gloire ! Un piédestal de sable, voilà ce que c'était ! Rien de plus ! Les hommes juchés sur ce promontoire se croyaient des élus éternels mais au premier coup de vent, ils s'écroulaient !

En regardant au-dehors par la petite lucarne de sa cellule, il vit que la lumière de l’été était plus rasante qu’un discours électoral. Il ne savait pas du tout, mais alors pas du tout comment se terminerait ce cauchemar. Y aurait-il seulement encore des jours heureux ?

P.S. Et comme disait la môme Jeannine, ami lecteur, amie lectrice, «Et en plus, c’est vrai» ! Tu peux vérifier ici de tes propres châsses la véracité du pitch :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chute_du_train_de_Paul_Deschanel

Enfonce-toi bien ça dans le caberlinche, mon pote : Quand des gens passablement évolués te donnent pour vérité des abracadabrances, c’est que ces abracadabrances se sont bel et bien produites !


Pondu le mercredi 15 avril 2020 d'après la consigne n° 1920-26

de l'Atelier d'écriture de Villejean

15 avril 2020

La Complainte de la butte / par Am'nez zique et les Biches

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