Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Mots et images de Joe Krapov

21 septembre 2020

A la Fête de l'Association Bel air à Rennes le 20 septembre 2020 (1)

200920 Nikon 006

On revit un peu à Rennes ! C'était pratiquement, hier, avec la Fête de la musique en cachette du 21 juin dernier, notre première sortie culturelle dans la capitale bretonne. L'Association Bel Air fêtait au parc du pôle social Fernand Jacq les dix ans de sa bibliothèque de rue. Ce fut l'occasion de réentendre Morgane Le Cuff et son superbe jeu à la harpe celtique et de découvrir les graffs qui ont été peints là depuis la dernière fois. Marina B. était venue conter ici en 2018.

200920 285 001

200920 285 002

200920 285 003

200920 285 004

200920 285 005

Publicité
Publicité
21 septembre 2020

A la Fête de l'Association Bel air à Rennes le 20 septembre 2020 (2)

200920 285 006

200920 285 007

200920 285 008

200920 Nikon 001

200920 Nikon 007

21 septembre 2020

A la Fête de l'Association Bel air à Rennes le 20 septembre 2020 (3)

200920 Nikon 003

200920 Nikon 004

200920 Nikon 005

200920 Nikon 020
Miracle ! A la fin du dernier morceau on a même vu la pluie qui montrait le bout de son nez !

200920 Nikon 021

 

Et du coup le masque de Madame s'est transformé  en chapeau...
ou en coiffe bretonne !

20 septembre 2020

A cordes déployées / Gilles Servat

J'ai repris cette semaine mon boulot de musicien. Me voici donc retourné plus que jamais dans les séances de répétitions de trois groupes de chansons différents, dans la recopie et la transposition de partitions pour un accordéoniste rigoureux mais ne jouant qu'en do ou sol, un violoniste et une altiste dévoreur·e·s de partoches et aussi, fort heureusement, dans l'écoute de morceaux de musiques diverses sur Youtube ou ailleurs. Si l'on ajoute à cela le projet fou de mettre dans ma guitare, d'ici un an,  l'intégrale des chansons enregistrées de Georges Brassens, on comprendra que finalement, "je bosse encore plus depuis que je ne bosse plus !" . Et j'aspire à tout... sauf à la retraite.

Je fais l'impasse aussi sur le concert donné cette semaine à la "Fête de la patate" d'Acigné qui méritera à lui tout seul un billet relativement hilarant et déjanté mais musicalement au top... quand j'aurai reçu des photos pour l'illustrer et dépoté les enregistrements sur l'ordi !

En attendant voici des retrouvailles avec "L'Hirondelle" et donc "L'Hirondelle revenue" de Gilles Servat qui vient de sortir un magnifique album intitulé "A cordes déployées" avec une reprise bienvenue des "Prolétaires" en duo avec... Franz Schubert ! Plus classique que celtique, ça me plaît encore plus ! 

 

L'album complet est en écoute ici chez M. Deezer.

20 septembre 2020

Pensées des morts/ Georges Brassens

- Est-ce que vous êtes prêt·e pour entendre 5' 54 d'une poésie d'Alphonse de Lamartine ?

- Euh... 

- Mise en musique par Georges Brassens ?

- Ah ! Présenté comme ça, la réponse est "oui alors !".

- C'est parti pour 5'54 de mélancolie !
 



J'ai regardé aussi une version un peu plus rock'n'roll de cette chanson par Hubert Félix Thiéfaine.
Je l'ai moins aimée même si le riff de guitare et l'harmonica
sont plaisants mais empêchent, me semble-t-il ,
d'accorder de l'attention aux paroles

Publicité
Publicité
20 septembre 2020

Zazous !

J'ai emprunté la semaine dernière, "au pif, comme ça, pour voir", à la bibliothèque des Champs libres, une anthologie de deux CD intitulée "Zazous" et contenant des chansons composées dans cette mouvance jazz et swing des années 40 du siècle dernier.

Pour donner la pêche, rien de tel ! On retrouve sur ces deux disques Charles Trénet, Ray Ventura, Fred Adison, Django Reinhardt et on se retrouve ainsi à l'époque (bénie ?) où l'on écoutait à la radio - j'allais écrire "sur la T.S.F." ! - "Les Cinglés du Music-hall" de Jean-Christophe Averty !

Voici la liste des titres de l'album.

On peut l'entendre ici.

Deux diaporamas pour vous donner une idée de l'ambiance :

Johnny Hess - Ils sont zazous 

 Irène de Trébert - Mademoiselle Swing 

19 septembre 2020

PORTRAIT A LA GOUACHE ET A L'AIR PEU BRAVACHE MAIS ASSEZ DISTANCIÉ

Je n’ai plus l’âge, que je sache,
De peindre, comme les potaches,
A la Joconde et à la gouache
Une moustache.

DDS 629 LHOOQ

Je n' suis plus du genre qui remâche
Et crache toujours dans le goulache
En gueulant très fort : « Mort aux vaches ! » :
Pour la provoc je fais relâche.

Ne comptez plus sur moi ! Macache !
Je ne sortirai plus d’ ma cache,
Le jeu n’en vaut pas la chandelle
Et tant pis si j’apparais lâche :
Il vous restera B.H.L.
Pour y aller cash !

Non ?

Que d’autres bravaches
Se mettent à la tâche
Et sortent de leur sabretache
De quoi cogner sur la rondache
Des vieilles ganaches à soutaches
Qui, manque de bol,
Sont du bon côté du flashball !

DDS 629 The Clash

Je n’ose même pas croire qu’à l’arrache
Ils se pourrait qu’je m’amourache
D’une fan des Clash
D’une joueuse de squash
D’une tenniswoman a gros smash
D’une dominatrice à cravache
D’une Malgache fumeuse de hasch
Ou que je m’attache
Comme une patache brimballante,
Au point de lui offrir bourrache
D’imprimante avec mon vieux cœur,
A une fidèle de Saint-Eustache
Lanceuse de couteaux à ses heures
Jeteuse de sorts à seize heures trente.

J’ n’ai plus l’âge d’avoir du panache !
J’suis trop vieux pour jouer à l’Apache
Et il faut savoir la tourner
Sinon on finit par faire tache
« Dins l’paysache ! »

DDS 629 Sttellla - Tourner l'apache

Je préfère bouffer des pistaches
Et savourer ce vieux grenache
En jouant un peu à cache-cache
Avec la menace de crash
Qui est suspendue comme une bâche,
Comme un vol de tristes bernaches
Au-dessus de l’eau de la flache,
Pareille à une menace de drache
Sur Anderlecht
Qui gâche la fête à Bertolt Brecht !

Ecrit pour le Défi du samedi n° 629 d'après cette consigne : gouache

17 septembre 2020

D’ART D’ART. 1

AEV 2021-01 JK La dame à l'hermine

Même si notre émission s’appelle « D’art d’art » et qu’on eût pu aussi la baptiser «Fit ça, fit ça», nous nous attardons aujourd’hui sur le «Portrait de la Duchesse de Clisson» peint par Arcimboldo de Loc-Envel en 1473. Cette œuvre est conservée au Musée des Beaux-arts de Rennes, bien au fond des réserves, et elle n’est pratiquement jamais montrée au public, exprès pour embêter les Nantais.

A l’époque où le siège du pouvoir breton se trouvait au château des ducs à Nantes le peintre Arcimboldo de Loc-Envel s’était fait une spécialité de représenter les nobles dames de la cour dans leur intimité quotidienne en compagnie de leur animal de (compagnie).

Il n’était pas question bien entendu d’entrer dans la chambre ou le cabinet de toilette de ces dames pour peindre Diane de Saint-Aubin avec son canard ou la baronne Line de Château-Renault avec son loulou de Poméranie mais sur ses tableaux dont le fond est généralement noir ou neutre on ne trouve que très peu de femmes aux bijoux, de croqueuses de diamants ou de porteuses de rubis sur l’ongle.

«Jamais Perrette n’est parée des habits d’apparat de Paris», cela appert ici avec cette petite robe simple aux manches échancrées, ornée d’une encolure carrée qui n’est pas sans rappeler, sur le devant du corsage, le costume folklorique des danseuses bigoudènes en un peu plus décoiffant.

Les motifs celtiques sont déposés sur un ruban brodé au côté droit de la duchesse, à gauche donc pour le regardeur.

La duchesse de Clisson tient dans ses bras son hermine domestique et, tout en dissimulant la queue noire de l’animal qu’on ne montre plus non plus depuis qu’on a rebaptisé les « Dix petits nègres » d’Agatha Christie, elle regarde quelque chose dans le hors-champ du tableau. Il se pourrait, d’après la critique d’art Adèle Van Reetha-Kouchovski, que ce tableau ne soit en fait que la partie gauche d’un diptyque. Arcimboldo de Loc-Envel a en effet également peint un portrait de Mnémosine, duchesse de Fougères, en compagnie de son animal favori, un éléphanteau acheté aux Galeries Démachine à Nantes. Cette version des faits est confirmée dans une chanson d’époque du griot africain Gilou Sasserva-Kwatoussa qui dit comme ça, je cite de mémoire :

La voilà la blanche hermine
Vive la mouette et l’ajonc
La voilà la blanche hermine
Vive Fougères et Clisson


Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 15 septembre 2020

d'après la consigne 2020/01 ci-dessous.

17 septembre 2020

D’ART D’ART. 2

Même si notre émission s’appelle « D’art d’art » et qu’on eût pu aussi la baptiser « Peins ! Ponds ! Peins ! Ponds ! », nous nous attardons aujourd’hui sur le tableau « Icare et sa cousine Germaine » peint par Arcimboldo de Loc-Envel en 1482.

AEV 2021-01 JK L'annonciation

Il s’agit d’une huile sur toile conservée dans l’église de Loc-Envel (Côtes d’Armor).

On observe sur cette toile très originale l’application d’un autre des concepts de ce peintre méconnu de l’Ecole de Bretagne. Le parti pris ici est de représenter une scène de la mythologie gréco-latine avec des personnages vêtus de costumes contemporains. On retrouvera beaucoup ce choix discutable dans le théâtre du XXe et du XXIe siècle et aussi dans certains tableaux surréalistes de René Magritte tels que « Jupiter a le melon » « La bouffarde à Maigret » ou « Voilà ! Voilà ! La Vénus de Milo n’a pas quatre bras !».

Ici le jeune Icare montre à sa cousine Germaine l’équipement dont il s’est doté pour voler ainsi qu’un oiseau : une paire d’ailes de faible envergure, une hélice sur le sommet du crâne et une cigarette d’eucalyptus qu’il tient entre l’index et le majeur.

Il est vêtu par ailleurs d’une robe-parachute rouge du plus bel effet et vient annoncer à sa cousine qu’il prendra son envol le mardi 22 septembre à 18 h 30 en compagnie d’oncle Dédale, les conditions astrologiques et atmosphériques étant parfaites ce jour-là en vue d’établir le premier record du monde de vol suspendu dans le temps.

Arcimboldo de Loc-Envel a très bien représenté la moue dubitative de la jeune fille et le pétillement du regard malicieux qu’elle porte sur son grand dadais de cousin bricoleur en lui susurrant mollement :

- Le 22 septembre, je ne peux pas venir vous regarder. A cette heure-là, d’après mon agenda que j’ai sous les yeux, je reprends justement mon atelier d’écriture à la Maison de quartier Georges Brassens.

C’est incroyable comme on pouvait déjà se foutre pas mal du 22 septembre, à l’époque !


Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 15 septembre 2020

d'après la consigne 2020/01 ci-dessous.

17 septembre 2020

D’ART D’ART. 3

joconde-vinci

Même si notre émission s’appelle « D’art d’art » et qu’on eût pu aussi la baptiser « Grouille, grouille, barbouille !», nous nous attardons aujourd’hui sur le tableau « Conde, my name is Conde » d’Arcimboldo de Loc-Envel, toile de 1503 conservée au Musée du Louvre à Paris.

C’est en effectuant un stage de survie ordinaire dans les réserves du Musée des Beaux-Arts de Rennes que la critique d’art Adèle Van Reetha-Kouchovski a découvert un lot de vingt-sept portraits absolument surprenants réalisés par Arcimboldo de Loc-Envel (1451-1515). Sur un fond de paysage verdâtre où figurent des étendues d’eau diverses (de la rigole d’Hilvern au Lac de Guerlédan en passant par la Vilaine avec des sabots), des sentiers des douaniers sans douaniers et des ponts d’Avignon sans coupure publicitaire au milieu, des seigneurs de la noblesse bretonne ont été «portraicturés» déguisés en femme ! Ils ont tous adopté la même pose, les mains croisées, le regard un peu absent, et arborent un petit sourire très énigmatique.

Celui-ci représente Georges Condottière, seigneur châtelain de Belle-Isle-en-Terre, ayant enfilé des hauts et des bas et un porte-jarretelles appartenant à son épouse Raymonde. Au dos de toutes ces toiles était encollé un parchemin manuscrit portant à chaque fois le même message qu’Adèle a fait traduire du breton par sa collègue Riwanon Gaffiot : «Nous aussi sommes capables d’écrire quinze pages d’affilée sur la douleur causée par nos coliques néphrétiques, notre amputation rimbaldienne de la jambe droite ou l’extraction d’une dent de sagesse à la tenaille. Mais, heureusement pour vous, l’autofiction n’a pas encore été inventée à notre époque. Par contre les drag-queens, si. On n’est pas bien, là ?».

Les recherches de Madame Van Reetha-Kouchovski sur ce personnage, Georges Condottière dit «Conde», lui ont permis de découvrir que, à l’instar de Georges Moustaki qu’Edith Piaf appelait ainsi, son prénom « Georges » était souvent abrégé en « Jo ». D’où le titre donné par le peintre au tableau : «Conde, my name is Conde. Jo Conde».


Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 15 septembre 2020

d'après la consigne 2020/01 ci-dessous.

Publicité
Publicité
Mots et images de Joe Krapov
Publicité
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 788 540
Archives
Newsletter
Publicité