Saucissons ze raretés de la chanson française / Les Dénicheurs
Il y a des perles de choix et d'interprétation sur ce double CD du groupe Les Dénicheurs, un trio musical de Caen que Philippe Meyer nous avait fait découvrir dans son émission "La Prochaine fois je vous le chanterai".
Pour commencer, puisque nous sommes en guerre (contre le virus !), il y a cet hymne de fédération bien franchouillard jadis popularisé par Maurice Chevalier, "Ca fait d'excellents Français", et dont je n'avais pas bien écouté les paroles jusqu'ici :
Ca fait d'excellents Français / Les Dénicheurs
J'ai redécouvert aussi cette autre chanson, qui n'est pas sur l'album, que Raymond Asso avait écrite pour Damia ou Edith Piaf et dont les paroles sont très actuelles :
Tout fout l'camp ! / Les Dénicheurs
Dans un registre plus comique, j'aime bien ces deux chansons-ci d'Ouvrard qu'ils ont reprises et dont Marina B. me dit que ce n'est plus audible à l'heure de la baronne de Moizaussi (à ce tarif-là, autant tout arrêter !).
C'que j'veux / Ouvrard
Et si quelqu'un·e a quelque chose contre celle-ci, laissez un mot en commentaire et... je la laisserai ! Faudrait voir à pas déconner non plus, Mâme Anastasie !
Le Chien de Sacha / Ouvrard
AMOUR, CASTAGNETTES ET TANGO
- Lasso ! Lasso ! Tout de suite j'ai pensé à elle !
- La femme au lasso ? C'est quoi, son titre de gloire ?
- Elle en a attrapé six, quand même !
- D'un coup ? Comme le petit tailleur qui a abattu sept mouches et qu'on envoie combattre des géants ?
- Non, pas d'un coup, c'est interdit chez nous. Ca lui a pris quelques décennies.
- Pour attraper six mouches au lasso ?
- Non, six maris.
- Mais de qui tu parles exactement ?
- De Gloria Lasso !
- C'est qui ?
- Une chanteuse des années cinquante.
- Ah, je vois ! Du coup tu vas encore nous balancer une chanson de ton temps !
- Non, je ne vais pas vous interpréter une chanson de mon temps, je vais vous chanter une chanson de Montand !
- T'es difficile à suivre aujourd'hui. Tu nous parles de Gloria Lasso et tu ne veux pas chanter une de ses chansons ?
- Non, j'ai préféré une chanson d'Yves Montand qui parle de lasso.
- Tous aux abris, les gars, les filles !
Ecrit et interprété pour le Défi du samedi n° 634
d'après cette consigne : lasso.
Argentiquités : grande boîte n° 3, scans du 22 octobre 2020 (1)
Ca se trouve dans mon grenier. C'est conservé dans des boîtes qui ont contenu des ramettes de papier pour machine à écrire (on dit "ordinateur" désormais) ou pour photocopieur.
Il n'y a plus de papier blanc à l'intérieur mais des boîtes comme celle-ci qui ont elles aussi contenu du papier blanc. Après diverses opérations nécessitant de l'appareillage, de la chimie, du temps, de la lumière inactinique - chez moi la lampe des labos dans lesquels j'ai opéré a toujours été jaune plutôt que rouge comme on le voit dans certains polars télévisuels ou films "d'époque" - et de la prise de plaisir, elles sont devenues des photographies sur papier noir et blanc.
A l'intérieur des boîtes les feuilles de papier photographique sont donc revenues, impressionnées, séchées, un peu gondolées parfois. Voilà pour l'aspect matériel des choses.
Pour les photos elles-mêmes ce sont des instants d'une vie, la mienne, des gens croisés, disparus, décédés ou encore en vie mais ayant bien vieilli - je le leur souhaite en tout cas ! -, des paysages dans lesquels je suis passé, des villes où j'ai marché, des endroits où j'ai été vacancier, touriste, voleur d'images, photographe en un mot.
Je voulais scanner ces documents et les déposer sur un site web appelés Argentiquités. J'avais commencé à le faire mais c'est devenu en fait mon site "cahier de brouillon" pour le Défi du samedi !
Plus le temps avance, plus nous nous trouvons à nouveau confinés - l'Ille-et-Vilaine vient de passer en mode "couvre-feu, pas plus de six personnes ensemble sinon je tire !" - et plus j'aime ces photos de "la vie d'avant". Alors tant pis si elle perdent à l'écran leur statut d'image ancienne à laquelle on a attaché tellement de valeur qu'on a pris le temps et investi l'argent pour les agrandir, je les publie.
Regardez-les mais ne soyez pas plus de six à le faire ! Et si parmi ces portraits de jadis quelqu'un ou quelqu'une refusait que son joli minois d'alors ne traîne sur Internet, envoyez-moi un petit mot et je le retirerai.
***
Dans la boîte des agrandissements n° 3, j'ai retrouvé deux "petites soeurs", deux petites joueuses d'échecs de Solesmes et des souvenirs de la Fête de l'Humanité. Pour la datation le carbone 14 nous dit "entre 1971 et 1982".
Argentiquités : grande boîte n° 3, scans du 22 octobre 2020 (2)
Ces trois photos de la Fête de l'Humanité sont de septembre 1981. Les Bretons affichaient déjà leur identité dans le but qu'on les trouvât remarquables, les gamins anonymes vous demandaient de les photographier sans se douter qu'un jour leur photo réapparaîtrait ici et il y avait encore des voix à gagner pour le Parti communiste français !
Je possède relativement peu de photos de ma vie parisienne.
Il faut donc croire que je travaillais et que je consommais sans trop produire à l'époque !
En voici deux que j'avais agrandies... sans trop savoir pourquoi !
Et une troisième assez drôle.
Jeu de reflets dans les couloirs du métro parisien
Voisinage improbable mais bien réel. Paris, avenue Jean Jaurès, ca 1975.
Ces deux portraits-ci sont datés "vers 1992" et ces jeunes joueuses étaient de Solesmes (Sarthe) où j'allais faire, le samedi matin, de l'initiation au roi des jeux. On y avait aussi monté un club d'échecs dans la salle Pierre Reverdy et j'ai encore les photos - et le texte - d'une partie vivante dans laquelle les pièces commentaient leur déplacement en alexandrins ! Va t'en donc essayer de faire ça aujourd'hui, tiens ! ;-)
Une Veillée espagnole à Rennes Villejean le 11 décembre 2002
Je n'en reviens toujours pas ! C'est bien moi qui ai eu cette espèce de charisme-là ? J'ai réellement entraîné, à Rennes, des gens que je ne connaissais que depuis peu dans cette prolongation des soirées Hydraulire que nous organisions jadis à Sablé avec Lionel Epaillard de "Drôle d'hydraule" ? Et ce pendant une dizaine d'années à raison d'une soirée trimestrielle de lectures publiques, de cuisine et de chansons dans le hall cheminée de la Maison de quartier de Villejean ? Il faut croire que oui puisque les boîtes d'archives que je suis en train de vider pour les numériser en témoignent.
Alors, bon, créons donc une nouvelle catégorie "Archives personnelles" et un tag "lecture publique" pour partager tout ce travail de collecte de textes, de collages de chansons, de jeux, de recettes de cuisine. Il manquera bien sûr au bout du compte l'essentiel : tout le plaisir et la convivialité de ces soirées de préparation où je faisais découvrir à mes lectrices ce qu'elles auraient à lire lors de la veillée. Et puis ce trac vite surmontable, le jour venu, de l'attente du public, les notes de l'accordéon, l'expérience de la conteuse qui, elle, se lance sans petits papiers à l'assaut des oreilles. Et cette nostalgie résignée : plus question désormais, pour de multiples raisons, de recréer de tels moments de vie collective à l'échelle d'un quartier où l'on allait, l'air de rien, à la rencontre des cultures.
Dieu merci, elles - les cultures - restent encore là pour un temps et je me trouve bien heureux d'offrir en partage, ce jour, les "Il y avait une fois" découverts grâce à prosper Divay, les citations de Dali, Picasso et Cervantes et même les recettes de pets-de-nonne castillans !
J'ai même retrouvé dans le dossier une liste du matériel de cuisine à amener à l'atelier préparatoire au bout de laquelle je posais la question iconoclaste suivante : "Faut-il mettre un "s" à nonne ou faut-il considérer qu'il n'y en a qu'une seule ?".
OK, je sors ! E viva España !
Illustrations collectées sur le ouèbe à l'époque pour réaliser l'affiche de la soirée.
Soirée_espagnole_du_11_décembre_2002_à_la_Maison_de_quartier_de_Villejean___Dossier
Des nouvelles d'Isaure Chassériau reçues le 20 octobre 2020!
Il paraît qu'elle est dans une forme éblouissante !
Elle aime toujours faire la bombe dans les rues de sa ville.
Ses aventures livresques n'ont toujours pas paru en librairie
alors que les bêtises de Marcel Proust, Adèle Van Reeta-Kouchovski et Raphaël Enthoven, si !
C'est elle qui va interpréter le rôle de Saint-Georges dans l'adaptation cinématographique
de "99 dragons : exercices de style".
Il n'est toujours pas prévu, au Musée des Beaux-Arts comme au FRAC de Rennes,
d'exposition consacrée aux avanies que Jean-Emile Rabatjoie lui fait subir sur Internet.
Il ne manquerait plus que ça, du reste !
Elle trouve que Banksy, ça déchire trop !
Gif animé et détournements fabriqués chez Photofunia