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Mots et images de Joe Krapov
poeme
19 octobre 2016

QUAND TU RONFLES : M(O)RPHEE AU PARADIS

Quand tu ronfles
Faut-il que je siffle ?
Faut-il que je te gifle ?
Que je te file une mornifle
Quand tu ronfles ?

AEV 1617-06 sieste 1

Quand tu ronfles
Faut-y t’pincer l’nez ?
Faut-y t’réveiller ?
Faut-y t’retourner
Quand tu ronfles ?

Quand tu ronfles
Tu me laisses vraiment en carafe
Je reste muette comme une girafe.
Y faut-y que j’te colle des baffes
Quand tu ronfles ?

Quand tu ronfles
Est-ce un cas de majeure force
Pour que je demande le divorce ?
Est-ce que tu parlerais en morse
Quand tu ronfles ?

AEV 1617-06 sieste 2

Quand tu ronfles
Tu deviens un gros tunnelier,
Tu nous perces une ligne B,
Tu fais trembler l’quartier d’Cleunay
Quand tu ronfles !

Quand tu ronfles
Franchement tu me désespères !
Tu fais tomber Monsieur Richter
De son échelle : il s’vautre à terre !
Quand tu ronfles

Quand tu ronfles
T’arrives à réveiller Morphée !
Il m’emmène pour me consoler
Visiter sa vieille canopée :
Les nuages y sont canapés
Quand tu ronfles.

AEV 1617-06 sieste 3

Quand tu ronfles
Je compte sept moutons, j’ monte au ciel
Avec l’homme providentiel
Et nous allons à l’essentiel :
De son amour je fais mon miel
Quand tu ronfles.

Quand tu ronfles
Pendant que tu dors comme une souche
Il me propose du bouche à bouche :
Petit à petit je découche
Et tu ne vois là rien de louche
Puisque tu ronfles !

Et lorsque tu ne ronfles plus
Tu te réveilles chiffonné
Avec la gueule enfarinée
Des cocus du p’tit déjeuner.

AEV 1617-06 sieste 4

Et lorsque tu ne ronfles plus
Il t’est poussé, pendant l’sommeil,
Des cornes à nulles autres pareilles.
Moi je souris à cette merveille ;-)

Et lorsque tu ne ronfles plus…
Fallait pas te piquer la ruche !
C’est fou maint’nant comme t’as l’air cruche
Une fois dégonflée la baudruche !

Et lorsque tu ne ronfles plus…
J’attends très fort que tu r’commences !
J’aime Morphée avec démence !
Viv’ment ce soir qu’il m’ensemence !

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 18 octobre 2016
d'après la consigne ci-dessous

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19 octobre 2016

LA CHOUETTE

AEV 1617-06 Chouette

 La chouette effraie
Ton poisson ne l’est pas

Le chrétien étouffe
L’herbe sous ses pas

Le canard s’ébroue
Par-dessus deux noix

Le babouin épile
Sa face de gourmand

La belle montre étanche
Glisse dans l’étang

Le renard étripe
Le road movie du toucan

Un ourson épluche
Des notes de frais
Et se frotte le nez

La chouette effraie
Ton poisson ne l’est pas

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 18 octobre 2016 
d'après la consigne ci-dessous

9 octobre 2016

SAM'DI TOUT L'MONDE REVIENT POUR LA SUPER SOIREE DIAPOS !

 

Il suffit de dire « Sésame »
Et la porte de la caverne
S’ouvre sur les trésors cachés.

Il suffit de dire « Brantôme »
Et de vieux ponts sur la rivière
Posent la question du parcours.

Il suffit de dire « Brantôme »
Et tu fais six au jeu de l’oie :
Tu rejoues tes pas au hasard.

Il suffit de dire « Brantôme »
Et par trente-huit degrés tu trempes,
Tu siestes, tu lis, tu farnientes.

Il suffit de dire « Brantôme »
Et la pie t’apporte la clé
qu’elle a volée à Rossini.

Les rubis de la Castafiore
Liquéfiés dans le Bergerac,
Tu ne rebiffes aucune cave.

Il suffit de dire « Brantôme »
Et les kayaks se précipitent,
En régime, des bananiers.

Il suffit de dire « Brantôme »
Et l’on perd Igor en chemin
Dans ce massacre du printemps

Que joue l’été dans les sous-bois,
Enguirlandant le cœur des feuilles
Et promenant les hippocampes.

Il suffit de dire « balade »
Et tu pénètres des châteaux
Où trônent des curiosités.

Il suffit de dire « Bourdeille »
Et tu flânes, en d’autres jardins,
Parmi des fleurs d’âge moyen.

Il suffit de dire « vacances » :
Tout est changé par la magie
De la "prestigivacation".

Il suffit de dire « Brantôme » :
Toutes les dames sont galantes
Et le Périgord est plus vert.

Il suffit de dire « Brantôme ».
Ce philtre a des côtés puissants
Et j’en reprendrais bien un verre !

Mais je sais aussi être sage
Et archiver ces mille images
Pour les longues soirées d’hiver !

Ecrit pour le Défi du samedi n° 423 à partir de cette consigne

25 septembre 2016

FAMILLE THENARDIER, JE VOUS HAIS !

Ils continuent de ne pas s'embêter, à l'Université de Rennes 3 ! L'équipe de chercheurs un brin farfelus formée par le Pr Isaure Chassériau et les trois frères Park (Luna, Jurassic et Central) envoie toujours dans le passé son véhicule-robot baptisé Tornado afin d'en ramener des trésors (?) non parvenus jusqu'à nous. Il en est ainsi du poème ci-dessous, un  pastiche de Victor Hugo écrit par André Gide et que l'auteur a sans doute jugé bon de déchirer un peu avant de recevoir le prix Nobel de littérature en 1947. Remercions l'Université de Rennes 3 d'avoir récupéré ce document très intéressant pour l'histoire littéraire du XXe siècle.

FAMILLE THENARDIER, JE VOUS HAIS ! (un poème retrouvé d’André Gide)

AEV 16-17-02 dubout5

Si tu veux foutre le bordel
Au nouvel an chez ta belle-doche
Tu débarques en porte-jarretelles
En brandissant un tournebroche
Garni de blanches tourterelles !

Surtout, n’fais pas dans la dentelle,
Au nouvel an chez ta belle-doche !
Vas-y déguisé en poubelle
Avec des restes de cantoche
Dans ta chevelure poivre et sel ! 

AEV 1617-02 5176981

Comme Lady Gaga l’infidèle
Tu te recouvres de bidoche,
Tu joues au vieux Polichinelle
Et tu accroches en haut de l’échelle
Les plus turbulents des mioches moches
De ta belle-sœur Isabelle.

C’est fastoche de faire un festoche
De mauvais goût un peu cruel !
Je sais d’infâmes ritournelles
Extraites des « Fiancés de Loches »

Du genr’ « Le chat d’la mère Michel
Mixé dans la pâte à brioche » !

 A la petite Pimprenelle
Tu confisques sa vieille totoche,
Tu la lui caches dans l’eau d’vaisselle
Et à sa grande sœur, la gazelle
Qui crèche rue du Maréchal Foch,
Pendant qu’elle touille son vermicelle
Tu lui roules deux ou trois galoches !

AEV 1617-02 dubout6

Si tu veux foutre le bordel
Au nouvel an chez ta belle-doche
Tu viens avec la varicelle,
Avec la peau qui s’effiloche !
J’ai un pote qui boss’ dans l’cinoche,
Il connaît toutes les ficelles
Du maquillage gore qu’on s’accroche
Pour faire trembler les jouvencelles !

 Si t’es du genre intellectuel
Tu viens avec Aldo Ripoche !
Il jouera sur son violoncelle
Le « Concerto pour la main gauche »
Du dénommé Maurice Ravel
Ou de frondeuses tarentelles
Composées par Gérard Filoche :
Y’a pas plus chiant comme saltarelle ! 

AEV 1617-02 albert-dubout-le-prince-des-humoristes-7-m

Si ta famille, par les bretelles,
T’envoie ramasser une gamelle
Sur le pavé de la place Hoche
Tu as gagné ! C’est dans la poche !
Tu ne paieras plus la gabelle
De cette sinistre bamboche :
Tu ne fais plus partie des proches !

Et l’année prochaine, à Noël
Moët et Chandon plein la valoche,
Caviar de Russie à la pelle,
Tu pourras te taper la cloche
Sans te farcir les sales caboches
De ces messieurs et demoiselles !

Tu pourras te faire un cinoche,
Mireille Darc dans « La grande sauterelle »,
AEV 1617-02 62d7064dUn film avec Juliette Binoche,
Un vieux polar avec Bébel
Ou rester devant ta téloche
En te gavant de caramel !

Famille, je vous Gargamelle !
Vous ne méritez que taloches,
Horions et coups de manivelle !

Et je signe, sans anicroche :
Gavroche, rebelle de la Bastoche.

Les illustrations sont d'Albert Dubout et empruntées ici et là sur le web. Merci à l'artiste et aux généreux partageurs.

 Produit à l'Atelier d'écriture de Villejean et utilisé pour le Défi du samedi n° 421.

La consigne de Villejean était la suivante : 

 Belle ou moche ? 

 On collecte du vocabulaire : dix rimes, pas forcément riches, à l’adjectif « belle » et dix rimes «  à l’adjectif « moche ».

 On met ce vocabulaire en commun. On obtient ainsi la liste ci-dessous. Il est demandé d’écrire une chanson, un poème, un texte dans lequel on fait alterner les sonorités en « elle » et les sonorités en « oche ».

 Accroche - Bamboche - Bastoche - Belle-doche - Bidoche - Boche - Bouloche - Brioche - Caboche - Cantoche - Cinoche - Cloche - Coche - Effiloche - Fantoche - Fastoche - Fastoche - Festoche - Filoche - Gavroche - Galoche - Gauche - Juliette Binoche - Loches - Maréchal Foch - Mioche - Moche - Place Hoche - Poche - Proche - Ricoche - Roche - Sacoche - Taloche - Télé-poche - Totoche - Tournebroche – Valoche. 

 Aile - Annabelle - balancelle - Bébel - Bordel - Bretelle - Camel - Cannelle - Caramel - Caravelle - Carrousel - Colombelle - Cruel - Damoiselle - Demoiselle - Dentelle - Donzelle - Echelle - Escarcelle - Femelle - Ficelle - Fidèle - Gabelle - Gamelle - Gargamel - Gazelle - Glorfindel - Hirondelle - Hôtel - Isabelle - Jean de Nivelle - Label - Manivelle - Marcel - Marelle - Mère Michel - Miel - Mirabelle - Missel - Pelle - Pimprenelle - Polichinelle - Poubelle - Porte-jarretelles - Quel - Ravel - Réel - Ribambelle - Ridelle - Rimmel - Ritournelle - Saltarelle - Sauterelle - Sel - Tagliatelle - Tarentelle - Tel - Tourterelle - Vaisselle - Varicelle - Vermicelle – Violoncelle.

  Ce jeu d’écriture est inspiré de la chanson « Belle et rebelle » de Juliette Noureddine sur l'album "Nour".

  AEV 1617-02 juliette_nour-1024x1024

 Celle du Défi était celle-ci.

8 septembre 2016

Le fest noz des Tardives à Lannion (Côtes d'Armor) le 22 juillet 2016 (2)

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160722 Nikon 087

 

Dans la grande poubelle de la vie
Il y a, en ces mois d'été 2016,

Des malades qui foncent dans la foule,
D'autres qui assassinent des prêtres, 

Un putsch qui a raté et des tas de suspects
Que l'on fourre en prison,

La folie du Pokémon go
Et celle de l'itsi bitsi petit burkini.

Il y a moi qui photographie
Les danseurs du dessus du volcan.

Dans la grande poubelle de la vie...

Il semble que ni Dieu
Ni l'Eboueur n'existent.

Fais ton tri sélectif et recycle
A même la décharge !

 

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6 mars 2016

L'EMPEREUR DES MERS

Rien n’est régulier
Pour marquer tempo
Comme un métronome.

Trois temps d’une valse,
Le bal est ouvert,
Les robes froufroutent,

Les pieds virevoltent,
Les têtes s’enivrent,
Les cœurs se rapprochent.

La boule à facettes
Envoie dans le ciel
Des étoiles d’or.

Les encravatés
Secouent les deux pans
De leur queue-de-pie.

Les diamants scintillent.
On voit tournoyer
Des plumes de paon.

Tout au long du soir
Les morceaux s’enchaînent.
La nuit est à nous .

L’orchestre est parfait,
Le pianiste adroit,
Les violons légers.

C’est qui ce pingouin
Qui s’enfile au bar
Des shoots de vodka ?

manchot métronome 4

Pas manchot le mec !
C’est fou c’qu’il s’envoie
Derrière la cravate !

Mais bonjour, demain,
La casquette en plomb !
C’est le capitaine ?

Oh ! Pas d’inquiétude !
Le second est sobre
Et tout ira bien,

Tout au moins jusqu’à
Ce moment fatal
Que nul n’a prévu

Où le paquebot
Croise sur sa route
Un iceberg perdu,

Glaçon tressautant
Dans l’apéritif
D’un siècle arythmique

Et alors… Plouf !

 

Titanic face aux métronomes réduit

 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 392 à partir de cette consigne

27 mai 2015

99 DRAGONS : EXERCICES DE STYLE. 30, Pantoum

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Ô saint homme, délivrez-nous
De ce dragon impitoyable !
Faut-il toujours vivre à genoux
Dans ce monde à peine croyable ?

De ce dragon impitoyable
Le roi lui-même a peur la nuit.
Dans ce monde à peine croyable
Le pouvoir n’apporte qu’ennuis

Le roi lui-même a peur la nuit.
Ses chevaliers sont morts de trouille.
Le pouvoir n’apporte qu’ennuis
Mais c’est le bas-peuple qui douille.

Ses chevaliers sont morts de trouille
Vit-on jamais preux si peureux ?
Mais c’est le bas-peuple qui douille
Plaignez le sort des malheureux !

Vit-on jamais preux si peureux
Devant un monstre si vorace
Plaignez le sort des malheureux !
Et pitié pour la populace !

Devant un monstre si vorace
La princesse est la proie du jour
Et, pitié pour la populace,
Voilà qu’on la livre au vautour !

La princesse est la proie du jour
D’impuissance la foule enrage
Voilà qu’on la livre au vautour
Armez-vous, Georges, de courage !

D’impuissance la foule enrage.
Les Dieux sont-ils devenus fous ?
Armez-vous, Georges, de courage !
Ô saint homme, délivrez-nous !

8 novembre 2014

FAIRE SON CIRQUE

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 Dans mon costume de couleur
J'attends qu'ait fini l'écuyère
Pour m'élancer dans la lumière,
Dans le cercle du projecteur.

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Voilà qu'on lance la musique
Et que déboule Triboulet.
Le clown travaille sans filet
Son numéro tragi-comique.

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Le défilé des éléphants,
Une fois qu'ont barri leurs trompes
N'est rien à côté de ses pompes
Qui font bien rire les enfants.

 

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 Nez rouge, cheveux en bataille, 
Visage blanc, sourcils charbon,
Il cabriole, il fait des bonds,
Il se fait courser, il se taille

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Puis il grimpe sur une échelle,
Annonce qu'il va s'envoler.
Tout un chacun de rigoler
Mais soudain, scène exceptionnelle,

Joe Krapov pour timbre

Il devient la femme canon,
Il traverse le pavillon
Et se transforme en papillon !
Quel magicien, crénom de nom !

***

Oui, la prestation est truquée !
Il y a forcément un complice
Malle, rideau, autre artifice,
Substitution alambiquée.

Afin de lever le mystère
Visitez la ménagerie,
Découvrez la supercherie :
Une cage à lépidoptères !

140524 A 098

 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 323 à partir de cette consigne

28 septembre 2014

TOUR DE MAGIE

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Coincer la bulle savonneuse au niveau de la soupape de sécurité ;
Faire faire aux aiguilles du cauchemar un tour complet sur elles-mêmes à cause du changement d’horreur ;
Jouer au limonaire l’aire hyper-calomnieux destiné au violon afin de dénoncer les sanglots longs du nonce par trop monotones à l’automne pour qui perdit son sonotone ;
Insérer la prière d’un café serré dans le bulletin paroissial ;
Fusionner dans une éprouvette le ressentiment pour Rome, objet unique, et l’inintérêt de se coucher de bonne heure pour longtemps ;
Bayer aux corneilles, prendre racine, boire à la fontaine de jouvence, creuser Nothomb, compter les mouches au plafond de la chapelle en se demandant ardemment « La chopine existe-t-elle ? L’ange a-t-il des oreilles de Mickey ? » ;

140822 086


Mettre un pain d’apôtre dans le fournil du mécréant.
Exorciser la nuit noire à coups de tournevis cruciforme.
Egrener le chapelet des noms d’étoiles ;
Faire saigner l’impénétrable Voie lactée ;
Appeler un chat un chat et la lumière sur soi.

Alors Dieu apparaît et dit : « Désolé !
Si vous n’êtes pas satisfait par le produit,
Tant pis. Comme vous le savez,
La vie, il n’y a pas de S.A.V. !».

Recommencer ad libitum car ça fait trop de bien d’entendre Dieu parler.

Ecrit pour "Un mot une image une citation" à partir de cette consigne :

 

Un mot : calomnieux
Une image :

 

Image par Lifewithzeus sur Morguefile.com

Une citation : Si la nuit est noire, c'est pour que rien ne puisse nous distraire de nos cauchemars. - Bill Watterson

20 septembre 2014

RENDEZ-VOUS PEU SECRET

Jamais je ne m’habituerai
Au fait que le printemps ait goût
Pour les travaux manuels de l’école primaire
Et la valse à mill’ temps de ses bourgeons qui gonflent !

Jamais ne m’acclimaterai
Au fait qu’au python familier
Les oncles d’Amérique accrochent leur melon
Avec accablement et parfois maladresse !

 

1415-02 le-fils-de-lhomme

 

Ne demandez jamais pardon
A quiconque ! Vous existez !
Le soleil s’est levé depuis déjà longtemps
Et vous avez gagné sa médaille de bronze !

Non jamais je ne m’y ferai
Au fait de poser nu ici
Année après année, surprendre, émerveiller
Comme si l’on était au concours d’invention.

Presque jamais soucieux du doute
Et rarement sujet aux poussées d’amertume,
Incertain d’éviter toute littérature,
J’écris dans un état second

Tout ce qui pardessue la tête,
Tout ce qui ouvre le cerveau,
Sans autre forme de procès, jetez-vous y !
Soyez le sujet vif qui allume les cierges !

 

1415-02 la clé des songes

 

Les mots sont matière élastique,
La phrase patinaroulette,
Le manuscrit s’expose à d’infinis ennuis
Mais l’avril et le mai ne m’échapperont pas !

A la commissure des lèvres
Fume une comète musclée.
Vous êtes-vous accoutumées, ô vaporeuses,
A mes luminescences en forme d’aptéryx ?

 

1415-02 les rencontres naturelles

 

Je mets mes oiseaux à chanter,
Prêt à perturber bien des gens.
Vous voudrez écouter tous leurs égarements
Qui sonnent juste et bien sur la portée du temps

De ce caractère si doux,
Pourquoi ressort en bulles d’air
L’écriture en bazar, vierge de cicatrices,
A qui cet atelier évite la prison ?

Si course il y a dans cet emploi
D’héritier de l’Inattendu
Mes chaussures de saut m’épargneront la chute :
Je ne mourrai jamais d’ennui ou de tristesse !

A fabriquer de jolis mondes
A s’égarer sans nulle excuse
Loin des commandements de Dieu ou des cousins
J’aurai finalement bien provoqué l’Hiver !

 

1415-02 jockey perdu

 

Qu’il se fasse à l’idée que l’âge n’y peut rien !
Qu’il s’habitue au fait que le Printemps a goût
Des travaux manuels à l’école primaire
Et, dans nos cœurs gonflés, de valse à mille temps !

Ecrit à l'Atelier d'écriture de Villejean le 16 septembre 2014 d'après cette consigne (1415-02) : 

Choisir un incipit parmi une liste de sept débuts de romans et l'utiliser comme point de départ de votre texte.

 

AEV 14-09-16 Six Incipit au choix

 

 

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