Ô saint homme, délivrez-nous
De ce dragon impitoyable !
Faut-il toujours vivre à genoux
Dans ce monde à peine croyable ?
De ce dragon impitoyable
Le roi lui-même a peur la nuit.
Dans ce monde à peine croyable
Le pouvoir n’apporte qu’ennuis
Le roi lui-même a peur la nuit.
Ses chevaliers sont morts de trouille.
Le pouvoir n’apporte qu’ennuis
Mais c’est le bas-peuple qui douille.
Ses chevaliers sont morts de trouille
Vit-on jamais preux si peureux ?
Mais c’est le bas-peuple qui douille
Plaignez le sort des malheureux !
Vit-on jamais preux si peureux
Devant un monstre si vorace
Plaignez le sort des malheureux !
Et pitié pour la populace !
Devant un monstre si vorace
La princesse est la proie du jour
Et, pitié pour la populace,
Voilà qu’on la livre au vautour !
La princesse est la proie du jour
D’impuissance la foule enrage
Voilà qu’on la livre au vautour
Armez-vous, Georges, de courage !
D’impuissance la foule enrage.
Les Dieux sont-ils devenus fous ?
Armez-vous, Georges, de courage !
Ô saint homme, délivrez-nous !