PÉRIGÉE - APOGÉE
L’image centrale, illustrant le phénomène de Super Lune, a été empruntée ici
Ecrit pour les Impromptus littéraires du 19 février 2018
d'après cette consigne mais pas envoyé.
L’image centrale, illustrant le phénomène de Super Lune, a été empruntée ici
Ecrit pour les Impromptus littéraires du 19 février 2018
d'après cette consigne mais pas envoyé.
En un mot comme en cent : 366 réels à prise rapide
10 avril 2016
Tout ce qui brille
Tout ce qui brille n’est pas or, certes mais saurez-vous jamais la valeur qu’ont les lampadaires du pont Saint-Pierre, à Toulouse, quand la petite lumière jaillit dans leurs lanternes sur le coup de 20 h 45 ?
Attrapée par ces tridents de Neptune, il y a dans mes filets, ce soir d’avril, une pêche miraculeuse.
Les étoiles de mer scintillent dans la nuit et la lune elle-même n’en revient pas de ces images.
Supplément gratuit !
A la demande générale d'Adrienne, j'ai fait sauter un immeuble !
Cinéma : des stars qui vous mettent des étoiles plein les yeux ?
En un mot comme en cent : 366 réels à prise rapide
7 mars 2016 (1)
Leçon à apprendre par coeur
J’ai ajouté cinq autres chansons de Brassens dans ma guitare.
Elles figurent sur le double CD de reprises par Maxime Le Forestier. Il y en a là-dedans que je connais par cœur : « Je suis un voyou », « Les amoureux des bancs publics ». Mais je vis dans une société bizarre où personne ne me demande de les chanter. Je vais finir par les oublier.
Et ce que cette société m’a demandé d’apprendre par cœur (des mots de passe, des savoir-faire, des noms d’éditeurs etc.) elle m’autorise maintenant à l’oublier définitivement.
C’est vraiment une société bizarre !
7 mars 2016 (2)
Leçon à apprendre par coeur
A cette vitesse-là, ça n'est même plus la peine que j'essaie de les apprendre par cœur, les chansons de Brassens que j'ajoute dans ma guitare : la semaine prochaine je vais me retrouver ancêtre du côté de Bicêtre, je devrai écrire mon testament, réclamer des funérailles d’antan. Me faire appeler M’noncle Archibald. Entendre chanter le fossoyeur. Devenir Vieux Léon !
Morphing Visage Bébé par Spi0n
Vite, j’écris une supplique pour ne pas être enterré sur la plage de Sète !
Comment ? Je pourrai coucher avec un fantôme sans être réveillé par mon père ?
Si ce n’est pas la maman d’Arthur, ça n’ m’intéresse pas !
"Le premier livre auquel j’ai travaillé, vers 1919-1920 qui s’appelait "Recherche sur la nature de l’amour" aurait dû être une thèse de doctorat. C’est Bergson qui m’a dit : « N’en faites donc pas une thèse, les thèses sont embêtantes pour tout le monde ». Il avait raison mais ça n’a pas empêché mon livre de n’avoir pas de lecteurs."
Ces quatre citations sont extraites de Emmanuel Berl. - Interrogatoire par Patrick Modiano. - Gallimard, 1976.
Ca se lit comme un polar !
TRISTESSES DE LA LUNE / Charles Baudelaire
Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,
Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.
Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,
Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son coeur loin des yeux du soleil.
LA LUNE OFFENSEE / Charles Baudelaire
Ô Lune qu'adoraient discrètement nos pères,
Du haut des pays bleus où, radieux sérail,
Les astres vont se suivre en pimpant attirail,
Ma vieille Cynthia, lampe de nos repaires,
Vois-tu les amoureux, sur leurs grabats prospères,
De leur bouche en dormant montrer le frais émail ?
Le poète buter du front sur son travail ?
Ou sous les gazons secs s'accoupler les vipères ?
Sous ton domino jaune, et d'un pied clandestin,
Vas-tu, comme jadis, du soir jusqu'au matin,
Baiser d'Endymion les grâces surannées ?
- " Je vois ta mère, enfant de ce siècle appauvri,
Qui vers son miroir penche un lourd amas d'années,
Et plâtre artistement le sein qui t'a nourri ! "
BALLADE A LA LUNE / Alfred de Musset
C'était, dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.
Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d'un fil,
Dans l'ombre,
Ta face et ton profil ?
Es-tu l'oeil du ciel borgne ?
Quel chérubin cafard
Nous lorgne
Sous ton masque blafard ?
N'es-tu rien qu'une boule,
Qu'un grand faucheux bien gras
Qui roule
Sans pattes et sans bras ?
Es-tu, je t'en soupçonne,
Le vieux cadran de fer
Qui sonne
L'heure aux damnés d'enfer ?
Sur ton front qui voyage.
Ce soir ont-ils compté
Quel âge
A leur éternité ?
Est-ce un ver qui te ronge
Quand ton disque noirci
S'allonge
En croissant rétréci ?
Qui t'avait éborgnée,
L'autre nuit ? T'étais-tu
Cognée
A quelque arbre pointu ?
Car tu vins, pâle et morne
Coller sur mes carreaux
Ta corne
À travers les barreaux.
Va, lune moribonde,
Le beau corps de Phébé
La blonde
Dans la mer est tombé.
Tu n'en es que la face
Et déjà, tout ridé,
S'efface
Ton front dépossédé.