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Mots et images de Joe Krapov
diaporama musical
22 mai 2016

SEIZE HAIKUS IRISES

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Dans sa robe jaune
Au rythme du vent qui souffle
La gitane danse

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Si c’était l’oiseau,
L’iris jaune, alambiqué,
Ce serait la huppe !

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Charmes du sépia
Pour fêter Maman dimanche ?
Iris délavé ?

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Bouquet incueillable
Sauf à l’irisque et péril
De mouiller ses pieds !

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De ce paysage
Quel tableau serait venu
Au Douanier Rousseau ?

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De Rosny-sous-Bois :
Des bouchons à signaler
Etang d’Apigné 

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Piscine en plein air :
Pour garder la ligne d’eau
L’iris maître-nage.

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Pas monté du col,
Le bec dans ses plumes jaunes,
Le cygne sommeille.

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 Mystère, élégance,
Un côté déchiqueté :
L’iris noir et blanc.

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 Projet irisé :
Du toboggan arc-en-ciel
Je ferai mon miel

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 L’iris, contracté,
Ou pas, ne verra jamais
De pareilles choses

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 Fleur bleu métallique ?
Explication de gravure :
Un temps d’aquatinte !

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Folie que voir là
Un tableau signé Poussin !
Mais… Combien d’oiseaux ? 

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 Fin de l’opéra.
Pour l’actrice qui salue
Un bouquet d’iris ? 

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 Le jeune Osiris,
Sa silhouette égyptienne
Devant l’étang-ciel.

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 Enfance de l’art :
Sur le tépale inférieur
Y voir un bavoir !

P.S. Ce cher oncle Walrus m'a appris que l'iris d'eau est l'emblème de la région bruxelloise. Aussi ai-je concoté un diaporama-hommage avec la série photographique complète et la musique  du groupe 't Kliekske. 

Remis en forme et complété d'un diaporama musical pour le Défi du samedi n° 403 dont la consigne est ici.

P.S. Sur le blog de Maïck la conteuse qui puise abondamment dans ma-notre photothèque, j'ai été étonné de voir comme la taille des photos avait une importance énorme sur la perception que nous avons d'elles. En l'occurrence - gag ! - "small is beautiful" !

Cette photo de la statue d'Anne de Bretagne à Nantes m'est apparue deux fois plus belle ainsi :

160418 Nikon 114 

ou ainsi

160418 Nikon 114

 

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1 mai 2016

LUMIÈRES ET POUSSIÈRES

DDS 400

Non mais dis donc, Mina D. Almond ! Tu n’as donc pas d’ardoise ou de journal intime ? Qu’est-ce qui te prend d’écrire sur les murs de ta ville ? Hooligan-e à huit ans et demie ? Tu es une précoce, hein ?

Ca se voit à ton style. On sent bien que tu as très envie de devenir enseignante plus tard pour mener les mioches à la baguette ! Ton « observez la poussière » rappelle les problèmes d’arithmétique auxquels on nous confrontait jadis :

« Dites à quelle heure le train parti de A vers B à 8 heures 30 et qui roule à la vitesse de 130 kilomètres à l’heure rencontrera le sanglier parti de X vers Y à l’heure H, l’instant T…
Calculez le retard probable du train. Même si vous n’êtes pas une lumière, ne répondez pas : « 10 heures et des poussières », s’il vous plaît. »

Comment ? Qu’est-ce que tu dis, Mina ? Ce ne sont pas des mathématiques, c’est de la poésie urbaine ? Mais il fallait le dire, ça change tout parce que là, du coup, je m’y colle au mur de l’église. Et je rends mon devoir :


Oui, Mina, c’est vrai, on ne voit pas trop de poussière qui danse sur les photos. Normal, les poussières, c’est nous. Et moi, pour la danse, je vaux zéro. Par contre, pour la lumière, je puis te l'assurer, Toulouse vaut le coup !

160410 Nikon 369

 

 

 

 

 

 
Ecrit pour le Défi du samedi n° 400 à partir de cette consigne

29 novembre 2015

UN DRÔLE DE LOGICIEL POUR UN DRÔLE DE MUSICIEN ! (4)

Le croirez-vous ? Malgré ces anicroches, ces bémols, ces bécarres, ces bagarres et ces envies de broyer du noir bien que le pinailleur sans demi-mesure soit tout à fait blanc, je prends un plaisir fou depuis à copier de la musique, à appeler Marina au secours pour lui demander « Comment tu fais pour inscrire une barre de reprise ?» « Une mesure 6/8, y’a combien de temps ? »« Comment on fait un triolet ? » (Aragon demandait aussi des choses comme ça à son épouse).

Ca doit être mon côté Jean-Jacques Rousseau qui me travaille ! Lui aussi aimait jouer au moine copiste !
Aussi n’ai-je pas hésité une seconde, ce samedi, à prendre de mon temps pour faire mon exercice de copie à partir de ce billet d’Adrienne

Ce n’était pas forcément une bonne idée : maintenant j’ai cet air-là dans la tête alors qu’on n’est même pas encore en décembre. Pô grave, je vais bien réussir à faire un enregistrement déconnant – ah, le barbare ! - avec ça ! Et avec « All i want for Christmas is my two front tees » !
Et d’ailleurs, ça y est, c’est fait ! 

31 octobre 2015

JOE K. MASSACRE A FRANC CORPS CHANT LE TUBE DE JOE SPA-DASSIN

Elle m’a dit d’aller siffler là-haut sur la colline.
Siffler, oui, mais quoi ?
Des penalties ?
Des grands airs dans les cafés concerts, comme Charlot l’bochu ?
Des petits verres qu’on sert dans les cafés et qu’on essuie dans le fond après ?
Des bouteilles ? De jolies bouteilles ? De sacrées bouteille ?
Siffler la fin de la partie ? Un acteur ? Une pièce ?
Je n’étais pas très en train et je ne me voyais pas sifflant sur la colline « Et j’entends siffler le train » avec une voix qui déraillerait forcément.
Ou alors c’est souffler qu’elle a dit ?
Mais souffler n’est pas jouer.
Siffler Blowin’ in the wind ?
Chanter jusqu’à mon dernier souffle ?
Ou bien sniffer ?
Je fume déjà comme ça tellement de moquette !
Quant à l’attendre avec un bouquet d’églantines, tout le monde sait bien que je suis nul en botanique.
Finalement j’y suis allé quand même sur la colline et j’y ai sifflé « Siffler sur la colline ».
Ca n’a rien changé : elle non plus n’est jamais venue.

 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 374 d'après cette consigne

18 juin 2015

Klug au Festival Robinson à Saint-Grégoire le 13 juin 2015

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- C'est quoi, ce procédé de fabrication ? C'est nouveau ? Ca vient de sortir ? Vous êtes à la fois l'ouvrière et l'usine ?

Ce blog est en mode de publication irrégulière jusqu'au 1er juillet inclus.
Entre la Fête de la Musique, le boulot de groupie de la conteuse, celui de comique de service, le taulier n'a plus une minute à lui !

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1 décembre 2013

LA CHANSON DE PREVERT

Sur la fin de sa vie, Beethoven avait tellement les feuilles mortes (1) qu'il croyait qu'il était peintre et qu'il s'appelait Serge Gainsbourg !

(1) : en argot les feuilles sont les oreilles. Autant dire qu'il avait les portugaises ensablées comme sur l'image ci-dessous :

 

DDS 274 Beethoven aux feuilles mortes

 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 274 à partir de cette consigne

8 septembre 2013

SANS CHEMISE, SANS PANTALON

J’écris le slam de l’homme en slip qui slalome rue d’Isly en gueulant aux passants qu’il lui faut du müesli pour aller à Oslo. 

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J’écris le slam du type en kilt qui joue aux osselets et plante la phacélie au cimetière d’Elseneur et réclame un cheval pour fuir à tout jamais ce royaume pourri brûlé par le Gulf stream et l’orchestre des vents à tout jamais mauvais.

J’écris le slam du string de Lady Godiva qui jouait du violon tout près du Papyrus, immeuble de bureaux de la rue de Lorient et le soleil se lève et jamais ne se couche et les dancings fermés ne rêvent plus de pluie depuis je ne sais plus, disons comme Aragon depuis que je me suis séparé de mon premier slip aéré dont tout le monde se contrefiche.

J’écris le slam de la madone du sleeping Paris-Méditerranée qui en gare de Sète cherche son terminus près de la tombe à Georges mais ne la trouve pas. Ce qu’elle a sur le cul est garni de dentelle mais le poète est mort et ne peut plus bander toute son énergie pour attirer la belle. Ah la la ! Quel gâchis ! Elle qui justement cherchait une moustache parce que c’est meilleur, le slam, avec du poil. 

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J’écris le slam du gars d’Oslo dont le slogan est « tous au slow à l’élastique » et sur son pagne est dessiné un plan de campagne finlandaise où les bergers sur des échasses gardent les moutons des nuages coincés au chambranle des portes.

J’écris, vous l’aurez deviné, le slam du réchauffement climatique, de l’industrie textile restée sur le carreau car il n’est plus besoin de porter de chemise, la cravate est tombée et nous errons pieds nus sous quarante degrés partout sur nos gamelles. Un reste de pudeur fait que d’aucuns portent encore un kilt en Elseneur, un caleçon rue d’Isly, un bermuda au Triangle à Rennes, un string en Slovaquie, un slip au Vatican pour voir son Eminence.

J’écris le slam de l’archiduc mort à Sarajevo le même jour que moi enfin le même jour quarante années plus tard où moi j’ai vu le jour pour la première fois. Il y avait encore de l’eau tombant du ciel et nous portions alors d’affreuses barboteuses. Je me souviens encore de ce siècle passé, le slam n’existait pas et l’on se demandait dans les chansons d’alors si les chemises de l’archiduchesse étaient bien sèches * et l’on avait projet d’aller pendre son linge sur la ligne Siegfried pour voir si l’antisLASH VOLAIT DES VACHES QUI RIT. C’était guerre contre paix.

Loin des réclames de la lessive, hors du temps qui délave tout « cause you know that time, time fades away » j’écris le slam des lessivés qui en ont pris plein les gencives, des gnons, des champignons, des hallucinations, de la science-fiction et des coups de bâton et qui slamment ici leur dernière salive et crachent pour demain des salves de noyaux d’olive avant que ne se pratique une explosion d’ogive en grand bouquet final de l’évaporation d’une espèce de monde assez chic, assez chié, asséché à jamais.

  *

Ecrit pour le Défi du samedi n° 262 d'après cette consigne

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