Choses vues au fest-noz de Lannion le 27 décembre 2014 (4)
Des devoirs de vacances avec Plonk et Replonk (4)
LV2 (LANGUE VIVANTE 2) BRETON
1. Traduisez en breton les phrases suivantes :
Mon tailleur est riche
Le jardin de ma tante Trifine est plus petit que la balançoire de mon cousin Gwenaël
Lors de la course d’éléphants en ouverture des « Vieilles charrues », les cornacs n’étaient pas bien alignés.
2. QCM : Cocher la bonne réponse en cochant la bonne case :
Quel est le pluriel de « un korrigan » ?
des cartes Korrigo
des fausses trolls
des nains de jardin
Quel est le pluriel de « un bagad » ?
des bagadurs
des bagadoux
des bagadelmalés
Quel est le singulier de « des binious » ?
un bagad
deux boules Quies
un jambasonkou
Ces quatre billets ont été écrits à l'Atelier d'écriture de Villejean le 14 octobre 2014 d'après le cahier de devoirs de vacances des Champs libres qui accompagnait l'exposition de Plonk et Replonk à qui nous devons toutes ces images provisoirement (ou définitivement s'ils veulent bien) empruntées et à qui nous vouons une vive affection (aux deux Suisses géniaux comme aux Champs libres) !
La Fête du peuple breton en juin 2002 sur la place du Parlement à Rennes (8)
J'ai retrouvé sur Internet ce texte écrit sous une autre photo de la même personne... par un autre moi-même !
ZAZA BREIZH
Zaza, à force que je lui tourne autour, elle va finir par croire que je suis amoureux d'elle.
Elle n'aura peut-être pas tort. Zaza, c'est Isabelle, elle est jeune, elle est belle, elle écrase les boutons du piano à bretelles sur la place Saint-Michel. On l'appelle Zaza et l'étui en cuir noir de son accordéon révèle son surnom : Zaza Breizh.
Elle joue de la boîte à punaises, du diato dans toutes les fournaises, elle fait danser toutes les foules au son de sa "boest an diaoul".
La photo ne montre pas l'énergie qu'elle met dans la fête, les sourires qu'elle lance aux personnes de connaissance, sa puissance, ses cris de quasi-transe, les battements de ses pieds qui donnent la cadence à celles et ceux qui dansent.
Cette place de Rennes, c'est vraiment la Bretagne qui l'envahit pendant les Tombées de la Nuit. Quelque chose de magique se transmet par la musique, une espèce de cercle… celtique, une spirale infernale, un Triskell démentiel qui nous emmène au ciel.
Et tout ça grâce à Isabelle, par la grâce d'Isabelle, grâce à Zaza la magicienne.
Zaza, à force que je lui tourne autour, elle va finir par croire que je suis amoureux d'elle. Elle n'aura peut-être pas tort : j'ai toujours adoré les musiciennes.
FRAISE DE PLOUGASTEL (SAINTE-)
J’ai vérifié sur Pagesjaunes.fr : aucun dentiste à Plougastel ne s’appelle autrement que Le Goff ou Le Coz, noms bretons très courants par là-bas. Du coup aucun n’a de raison valable de ramener sa fraise plus qu’un autre, sauf s’il fait partie du cercle celtique local. Auquel cas, qu’il se soit rétamé ou pas aux dernières élections municipales, il ramassera sa belle veste rose/mauve et prendra le bras de sa douce en vert, bleu, rouge et blanc pour aller défiler au Saint-Pardon local pour lequel, rappelons-le, on n’a pas besoin de présenter de mot d’excuse. Présenter bien suffit.
Ecrit à l'atelier d'écriture de Villejean , le 9 septembre 2014, d'après la consigne (1415-01) décrite ci-après
MAISON BLANCHE AUX VOLETS BLEUS (SAINTE-)
N’en déplaise à Maxime Le Forestier, on ne trouve que très peu de maisons bleues aux volets blancs adossées à la colline aux coralines dans la Bretagne qui est si belle quand il pleut sur le Festival Jean-Michel Caradec.
L’inverse par contre est assez répandu et tout photographe épris de vrais clichés ne manquera jamais d’immortaliser, ainsi que l’a fait sur cette aquarelle M. Jean-Roger Morel, cette sacrée maison blanche aux volets bleus qu’on voit dans le port de Ploumanac’h, de Trégasoil ou de Ploumazout car les maisons blanches aux volets bleus, c’est comme les marées noires, elles ont envahi tout, elles sont partout.
Le cérémonial n’est complet que si des hortensias poussent dans le jardin et si, au voyageur, des rideaux de dentelles aussi épais qu’un string essaient de cacher l’habitante déjà bien dissimulée dans l’ombre. Car la maison a beau être blanche, l’intérieur en est toujours sombre.
La locataire, on l’imagine très bien portant par-dessus son chignon la sainte coiffe bigoudène et confectionnant sur la sainte crêpière Billig la sainte galette au chèvre et au miel.
Mais on est très déçu par la réalité quand on la voit sortir de la sainte maison blanche aux volets bleus. Elle est jeune, jolie, percée de partout, tatouée sur les bras et les jambes, elle porte un short en jean déchiré et des collants noirs, elle a des cheveux bleus et un iphone collé à l’oreille.
C’est que voyez-vous, braves gens, depuis 1914 Sainte-Bécassine a eu le temps d’avoir une descendance, des enfants, des petits-enfants, des arrière-petits enfants et celle-ci s’en va retrouver son coquin dont elle espère bien qu’il lui en fera, à elle aussi, une tripotée qu’ils nommeront Timothée, Victor, Mélanie, Ernestine ou Auguste. Oui, comme vos arrière- arrière-grands-parents. Pourquoi est-ce que le monde nous rajeunirait ?
Ecrit à l'atelier d'écriture de Villejean , le 9 septembre 2014, d'après cette consigne (1415-01) :
A partir de l’aquarelle distribuée, dressez la liste de ce que vous considérez comme les valeurs sacrées de la Bretagne. Il peut s’agir de lieux, d’objets, de symboles, de traditions, de gastronomie.
Dans un deuxième temps, vous déclinerez vos choix sous forme d’une entrée dans un dictionnaire des saints bretons modernes. Epuisette deviendra Sainte Epuisette, Gilles Servat deviendra Saint-Gilles Servat, etc.
Dans un troisième temps, vous développerez avec des souvenirs ou des ressentis personnels, de manière plutôt humoristique, ce que ces valeurs sacrées vous inspirent. Remplir au minimum trois entrées de ce dictionnaire collectif. Exemples : Saint Café du port, Saint Fest-Noz, Sainte Galette-saucisse, Sainte Gigouillette, Saint Putiphar d’Eckmühl, Sainte ville-close de Concarneau, Sainte Bécassine, Saint Menhir de Carnac, Saint Alan Stivell, etc.