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Mots et images de Joe Krapov

25 février 2023

SINUOSITÉS ET AVANIES DE LA LANGUE FRANÇAISE

DDS 756 la_femme_du_boulanger affiche

- Ah, Pomponette ! Pomponette ! Quel fleuve impétueux t’a encore emportée ? Quels méandres as-tu suivis cette fois ? Pour qui enfin ce nouveau safari ? Pour un fourbe amoureux de tes courbes ? Pour un argousin qu’allumèrent ta jupe de satin, tes voiles de mousseline, le parfum de santal et de musc échappé de ta nuque ? Pour un amiral de bateau-lavoir ? Pour un général Alcazar qui t’offrit une limonade en échange de tes œillades ? Par quel truchement les séduis-tu donc tous ?

Sur quel brick as-tu embarqué encore ? Pour quel voyage sinueux, quelles arabesques ? As-tu suivi un nouveau barde à gandoura et à guitare ? As-tu kiffé un fou d’algèbre, un azimuté de l’alchimie littérale, un poète ? Comment décroche-t-on la timbale ? En te parlant d’Aldébaran ? En te promettant un concert de luth au zénith ? En te faisant boire un élixir d’amour chez ce gilet jaune d’Adonis Zetti ?

Pomponette ! Coeur d’artichaut ! Plus je te laisse libre de mener ta vie de patachon et plus tu m’assassines ! Chaque lascar de hasard de plus à ton tableau de chasse cause une sale avarie au vaisseau de mon coeur. Albatros englué dans le mazout de tes frasques, je porte le fardeau de tes noubas cruelles – un quintal de salicornes ! - et reste là prostré en fabriquant mon pain. A toi la baraka, à moi le four qui crame. Calfeutré dans mon appentis, je rame, je calfate les brèches de notre pauvre felouque éventrée par les récifs. Même l’alcool des alambics ne pourrait rien contre le cafard de mes échecs et mat. Les cases de mon échiquier sont plus noires qu’un caoua ch’ti et j’ai roqué côté cimetière ! Je ne suis pas un zéro mais presque. Peut-être un pauvre maboul ? La vie n’est pas coton, l’amour m’est charabia mais le fait est que je t’aime comme on aime le parfum des lilas, le souk des fêtes foraines ou l’eau dans la carafe.

Tes frasques sont-elles seulement sexuelles ? Es-tu maraboutée ? Serait-ce chez toi un besoin de niquer sur un divan, un tabouret, un sofa, un matelas différents ? Qu’est-ce qu’il a qui ne te plaît plus, notre vieux lit à baldaquin ?

Pourquoi vas-tu fanfaronner à toutes les douanes devant ces imbéciles de gabelous ? Qu’ont-ils de plus en magasin, comme camelote, ces zouaves de rencontre et ces clébards des rues, ces caïds de banlieue, ces cadors du Carrefour ?

DDS 756 la_femme_du_boulanger_desordre_des_esprits

- Ma langue aime se frotter à celle des étrangers. J’en ramène de saveurs subtiles et des mots incongrus dont on ne soupçonnait pas qu’ils pussent aussi bien s’acclimater chez nous. Je n’aime des dictionnaires que cette image délicieuse qui suggère que l’on s’aime à tous vents. Mais j’aime plus que tout ton pain, ô boulanger, tes bras puissants, ta force et ta fragilité et ta compréhension. J’adore ta solidité de baobab, ton absence de mesquinerie et surtout ton moka au café, ton fondant à l’orange, ton halva, ta moussaka et tes tajines. J’aime quand tu donnes ton aval à mon dérèglement de tous les sens. Et c’est pour toi et pour cela que, toujours, je reviens. Allons, éteins cette bougie, cesse le décompte arithmétique de mes fugues, mets tes tracas dans ton barda. Retirons-nous dans notre alcôve, mène-moi dans l’azur des sept ciels, mets en route la noria de tes baisers et je ferai de toi mon nabab, mon cheik, mon sultan. Dans le silence de la nuit je serai ton harem. Je te ferai entendre le barouf que peuvent faire toutes les femmes du monde, tout le ramdam de la passion va battre sur ta peau de tambour. Mes massages te rendront fou, tu vas en voir de toutes les couleurs, du chamarré, des camaïeux et du carmin. Je vais t’emporter loin comme fait le Sirocco, je serai ton alezan, tu ne reconnaîtras plus ton zob ni tes glaouis après ma razzia sur ton saroual et ta vertu ! Je vais t’offrir la position du goudron et des plumes, te faire la guitoune acrobate, le minaret cramoisi, le coup de la girafe, le derviche retourneur, le muezzin tarabusté, le bardot à deux dos façon madrague, le sacre du printemps arabe, l’aubergine farsie, la babouche que veux-tu, la cueillette de l’abricot en Basse-Provence par la smala d’Abd-El-Kader, le « Mets ta sourate dans ma savate », le « Comme une crêpe de sarrasin », la grenouille sur le nénuphar, la matraque du mamelouk, la gabardine damasquinée, le baroud d’honneur de San-Antonio, on jouera à la lime en macramé, à massicote-merguez, à « Un chouïa wali-walou », à « Abats tes brêles et mate mon vizir ! », à l’amalgame pentathlonique, à l’enlèvement au sérail, à « Mets du talc sur mes fez » et, en clou du spectacle, je te ferai la planche du fakir !

- Tais-toi, Pomponette, ma gazelle ! Il n’est plus l’heure de parler. Fin des salamalecs, montons dans notre chambre !

***

- Ah, Pomponette ! Quel inti-fada, ce Pagnol !
- En fait, c’est de Giono, ce pitch, boulanger !

DDS 756 la_femme_du_boulanger_3

Écrit pour le Défi du samedi n° 756 d'après cette consigne : méandre

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24 février 2023

Les Oeuvres d'art de l'oncle C.

On en découvre tous les jours, dites donc, quand on est traversé par le syndrome de M. Jourdain ! Voilà que je connais un tourneur sur bois ! Visez-moi un peu le beau travail !

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Bon moi le gars, je le connaissais surtout comme un talentueux musicien et comme... mon beau-frère !
Bravo, le Tonton Clodius !

23 février 2023

Affiches de manif' vues à Rennes le 12 février 2023 (3)

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Et pour clore cette série, relayée par Marina B., une petite vidéo musicale de la Chorale Kanit'Ta

22 février 2023

AVEC MON HARMONICA... (AIR CONNU)

AEV 2223-20 JK - harmonica

Je ne suis pas ici pour raconter ma vie... mais l’autre jour un monsieur très sympathique qui m’avait vu jouer de la musique en public m’a téléphoné et m’a demandé si je donnais des cours d’harmonica.

J’ai été désolé de le décevoir mais je crois que j’aurais été bien en peine de le satisfaire. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », dit le proverbe rabelaisien. Tout comme monsieur Jourdain avec sa prose, je joue de l’harmonica – et aussi de la guitare – sans trop bien savoir ce que je fais ou comment je fais. Otto Didakt pourrait être un autre de mes pseudonymes ! Et on fait des tas de choses sans prendre le temps de lire le mode d’emploi. On vit dans l’à peu près mais on n’est pas tout seul comme ça ! Alors, expliquer aux autres !

Au Québec un harmonica est appelé un ruine-babines. Dieu seul sait, avec ce qu’on se prend dans les gencives au long d’une vie, dans quel état nous finirons ! Peut-être serons nous tellement en ruines qu’on nous appellera Mathurin Pompeï – j’écris ça parce le mardi, c’est le jour des épinards, chez nous ! -.

Mon premier harmonica, offert par mon grand-père, était du même modèle que celui ci-contre. Je l’ai perdu dans mes déménagements mais j’ai hérité d’un modèle identique après le décès de la marraine de Marina B. Quand mon épouse préférée est allée vider la maison avec sa mère et sa tante, elle m’a ramené les deux harmonicas de l’oncle Serge.

Pif 44 couverture GT

Intéressant. Deux modèle désormais vintage avec une sonorité différente de ce que donnent les excellents « Marine Band » de M. Hohner dont j’ai toute une collection (il en faut un par tonalité !). J’ai appris aujourd’hui que l’Echo harp est un modèle « trémolo » en ré et l’autre est un "Comet" en do. Je ne peux malheureusement pas les utiliser pour des raisons... d’hygiène – où y’a d’l’hygiène, y’a pas d’plaisir ! -. L’oncle Serge avait un vilain défaut : il fumait. Les harmonicas ont gardé l’odeur voire le goût du tabac !

Du coup ils dorment dans un de mes tiroirs en compagnie d’un bootleneck, d’un vieux micro et d’un jeu de cordes pour violon.

L’illustration de José Cabrero Arnal m’a donné une idée intéressante : et si je les faisais tremper dans un bain d’eau savonneuse pour faire partir l’odeur ? Je pourrais moi aussi faire sortir des bulles de savon de l’instrument !

Sûr qu’après ce traitement la rouille ne dormirait pas ! Et ça m’interroge. A force de voir Neil Young tremper les siens dans un seau d’eau avant d’en jouer dans la partie acoustique des ses concerts, je me dis qu’il doit claquer une fortune chez M. Hohner ! Bon, lui, OK, il a les moyens ! En plus à 77 piges il n’a pas encore pris sa retraite !

J’ai deux façons de terminer ce billet presque complet sur « ma vie chez les harmonicas ». La première c’est de me souvenir du dernier concert, de Neil Young justement, que j’ai regardé sur Internet. Il y a un très chouette morceau sur la fin où ce n’est pas lui qui joue du ruine-babines mais deux harmonicistes qu’il ne présente même pas au public et dont l’un joue… d’un Echo harp !

 C'est à 30'30" :

La deuxième c’est cette vidéo vue après lecture d’un billet d’Adrienne dans lequel un musicien techno reprend « Oh Susanna », le premier morceau de folk américain que j’ai joué sur mon premier harmonica ! 

Pondu pour l'Atelier d'écriture de Villejean du 20 février 2023

d'après la consigne AEV 2223-20 ci-dessous

21 février 2023

Au parc de la Gaudinière à Nantes (Loire-Atlantique) le 19 février 2023 (1)

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Hè, les oiseaux de passage ! Soyez sympas avec le Doisneau en goguette : embrassez-vous ou sortez du paysage !

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20 février 2023

Au parc de la Gaudinière à Nantes (Loire-Atlantique) le 19 février 2023 (1)

Lui est né en février à Château-du-Loir et vient de fêter ses 37 ans .

Elle est née en janvier au Mans et vient de fêter ses 35 ans. 

35+ 37 = 72 ! Bon anniversaire, les Sarthois·e·s !

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18 février 2023

Cheminements musicaux de février 2023 : des Beatles à Alan Stivell (1)

230218 Beatles hits for ukulele

La semaine dernière, je suis allé avec Marina B. à la Bibliothèque des Champs libres emprunter des dévédés de Buster Keaton. J'en ai trouvé deux au rayon "enfants". J'ai voulu monter au deuxième étage (musique et cinéma) mais en raison des manifestations ce secteur était fermé. Du coups je suis redescendu au premier à la section ados et j'ai emprunté deux méthodes de ukulélé dont ce manuel ci-contre.

Dans la semaine qui a suivi, je l'ai parcouru assez vite et j'ai jeté mon dévolu sur "Eleanor Rigby" que j'ai interprété... à la guitare en suivant-transposant les accords du bouquin ! Je commence à l'avoir bien dans les doigts et dans la voix, cette chanson,  même si, en mi mineur, le "all" de "look at all the lonely people" me fait monter un peu haut.

Là-dessus, hier après midi, je m'enquiers d'une traduction des paroles. Je l'ai trouvée ici sur un site très complet que j'ai mis dans mes favoris :

http://www.rocktranslation.fr/2020/10/the-beatles-eleanor-rigby.html

Je vais peut-être faire chanter ça à ma chorale qui me réclame du rock après avoir vu un film récent à propos d'une chorale en EHPAD (!), "Choeur de rockers". Ca ne ferait jamais qu'une reprise de plus de ce tube. Il y en a eu 550 d'enregistrées ! Rocktranslation.fr en propose 30. J'ai écouté celle extraite du film "Yellow submarine", celle de "The Baroque inevitable" que j'ai trouvée dispensable et je suis tombé en arrêt sur celle de Vanilla Fudge ! 

 Purée ! Ce son ! Mais c'est carrément celui des premiers albums de Uriah Heep ! J'approfondis ma recherche et je tombe sur un groupe allemand qui s'appelle "Vanilla Heep" vu qu'ils font des reprises de ces deux groupes chers à leurs coeurs comme au mien !

 

Ensuite je me suis retrouvé chez Helmut Folz à écouter "Golden Slumbers" des Beatles et une belle version acoustique de "The Wizard" du même Uriah Heep. Lui aussi, je l'ai mis dans mes favoris.  

18 février 2023

Cheminements musicaux de février 2023 : des Beatles à Alan Stivell (2)

13 h 35 cet après-midi : en cherchant une version drôle de "Elle descend de la montagne à cheval" avec les couplets "Moi je veux ma tétine et mon lolo" et "Tagada bouzou bouzou areu areu" - oui ce site web de Joe Krapov est décidément très intellectuel ! ;-) - j'atterris sur le site du jumelage entre la ville de Ploemeur (Morbihan) et celle de Fermoy (Irlande) et notamment j'explore les chants de leur chorale. Là je télécharge un bon paquet de chants d'ambiance, de chants à danser et de chansons irlandaises avec paroles et accords. J'apprends que "Le Café des Trois colombes" de Joe Dassin - une chanson sur Nancy ! - a été écrite par un Néerlandais nommé Pierre Kartner à propos d'un bistrot d'Amsterdam ! Je subodore que "The Fields of Athenry" est sans doute la chanson triste des Dubliners à laquelle faisait allusion mon nouveau collègue guitariste Olivier l'autre lundi.

J'en écoute une version à voix féminine intéressante  (Cathy Maguire) et ce soir je tombe sur une version à cinq mille voix ! :

 

Enfin, je termine par la découverte d' un gag phénoménal. La Suite sud-armoricaine, le tube d'Alan Stivell qui s'est retrouvé n° 1 au hit-parade d'Europe 1 dans les années 70... n'est rien d'autre qu'une chanson paillarde bretonne ! Mort de rire !  

17 février 2023

LOUIS M. FAIT SA RÉCLAME !

A l’heure du streaming et de la musique dématérialisée, c’est sans doute aucun une gageure de lancer un nouveau label sur le marché du disque. Nous prenons le pari que les mélomanes nous suivront dans notre projet conceptuel unique en son genre.

Nous avons en effet choisi de ne publier que des artistes qui se produisent en duo, en quatuor ou en orchestre de dix membres. Nous n’avons évidemment rien contre Barbara Stressante, Raphaël, Renaud, Hervé, Adèle, Angèle, Camille, Régine, Pomme, Poire ou Scoubidou ou contre les auteurs-compositeurs-interprètes, même si le temps du gorille moustachu qui vient se gratter le ventre en chantant des chansons dans des cabarets de la rive gauche où les Parisiens dînent est définitivement révolu.

Nous pensons surtout que la musique, c’est comme l’amour : à deux, c’est mieux ! Qui ne se souvient des jolies paires du passé, Sonny and Cher, Stone et Charden, Sheila et Ringo, Véronique Sanson et Dalida, Villeroy et Bosch, Roux et Combaluzier, Poirot et Serré ?

Pour les quatuors, la comparaison faite ci-dessus ne vaut pas. Il se trouve que les boys bands de quatre garçons ont toujours été dans le vent, que deux violons, un alto et un violoncelle produisent de la jolie musique et que la base du chant polyphonique repose sur la répartition des voix en quatre pupitres : sopranos, alti, ténors et basses.

L’époque des grands orchestres à la façon de Glenn Miller, Count Basie, Ray Ventura ou le Splendid étant elle aussi révolue, et en vue de réaliser des économies de salaires, nous avons choisi de limiter nos formations orchestrales à un effectif de dix membres.

Notre label démarre avec six groupes d’artistes mais nous sommes en pourparlers pour enregistrer bientôt les albums suivants de musiciens très prometteurs :

Siphon et Gare l’uncle – Concert au parc central
Le duo Rateau-Mitsouka – Mars à Bahia
Chantal Gréco et Juliette Goya – La Peinture à l’Hawaïle

Les Quatre lézards – A la queue leu leu
Les Stray Quatre – Rockabilly the kid

L’orchestre James Décameron – Mieux vaut avatar que jamais !
La Fanfare ONAD – Dix de der !
Les Dix gagas - As-tu vu mon nouvel i-EHPAD ?

Dans le document ci-dessous, vous trouverez une présentation des six albums disponibles actuellement dans notre catalogue. Précipitez-vous chez vos disquaires, il n’y en aura pas pour tout le monde ! Bonne écoute à vous !

Louis Marianeau, directeur musical du label 2-4-10

Label 2-4-10


Catalogue 2-4-10 Louis Marianeau

 


Ecrit pour le Défi du samedi n° 755 à partir de cette consigne : Label

16 février 2023

Les Graffs du boulevard du Colombier à Rennes, photographiés le 12 février 2023 (1)

Sur le pont de Nantes, pour y donner un bal, il faudra demander l'autorisation à la SNCF ! Ce sont des voies ferrées que l'on trouve là.

En contrebas il y a le boulevard du Colombier et sur tout sa longueur les graffeurs sont autorisés depuis des années à peindre de larges fresques vite noircies par la circulation automobile intense. Certaines sont souvent de toute beauté.

J'ai ajouté du contraste, maquillé quelques trucs et redécoupé les photographies pour éliminer la piste cyclable en bas et les caténaires au-dessus. Imaginez ces tableaux accrochés dans un musée ! Ça ne serait pas pire que certaines des choses qu'on y voit parfois.

(Tu as quelque chose contre Belphégor, Joe Krapov ?) ;-)

2023-02-12 - Nikon 82 B

2023-02-12 - Nikon 83 B

2023-02-12 - Nikon 84 B

2023-02-12 - Nikon 85 B

2023-02-12 - Nikon 93 B

 

 

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