Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Mots et images de Joe Krapov

8 août 2023

Philippe Hollevout à l'Hospice Comtesse de Lille le 21 juillet 2023 (2)

2023-07-21 Nikon 54

2023-07-21 Nikon 68

2023-07-21 Nikon 74

2023-07-21 Nikon 77

2023-07-21 Nikon 86

Publicité
Publicité
7 août 2023

UNE BONNE ACTION ESTIVALE

Dans les murmures de la forêt ravie et masochiste, j’entends comme un bruissement de reconnaissance. C’est que je l’ai bichonné, cet été, mon bilan carbone ! Oh la la, que de kilomètres j’ai franchis ! J’ai commencé par aller vérifier au Louvre, à Paris, l’allègement des vernis de Mona Lisa. On l’avait, paraît-il, restaurée mais elle est toujours derrière sa vitre, alors, vernis ou pas, nous n’avons pas eu la chance de voir la différence.

Un qui n’a pas changé, par contre, c’est l’éléphant de l’Africa Museum à Bruxelles à qui j’ai aussi rendu visite. Cet empaillé de première s’appelle King Kasaï et il m’a confié une mission peu commune.

- Il n’y aura pas de sang versé, m’a-t-il déclaré, si tu arrives à localiser les sources de quatre rivières.

Jeu de la Bibliothèque d'Erquy 1

Moi ? Moi, d’un seul coup d’un seul, nommé responsable de la paix et de l’harmonie dans le monde en recevant, d’un éléphant, le statut de géographe, de voyageur chargé de remonter des fleuves impassibles ? Soit ! Soie ! Rien n’était plus impossible même si les ouvrières des soieries étaient en grève alors je suis descendu à Lyon – les chaleurs m’ont laissé descendre où je voulais ! -. J’ai regardé longtemps les eaux de la Saône et du Rhône et les contemplées m’ont fait savoir que l’une des deux était un fleuve alors j’ai suivi la rivière. Je me suis retrouvé dans les Vosges, au sud des monts Faucilles, et comme cet univers était un peu marteau, la fameuse ligne bleue de l’endroit a écrit dans le ciel : « Le fleuve Amour prend sa source dans les larmes de Chalamov ».

- Faut-il donc que je prenne les chemins d’exil et de lumière dans le mauvais sens, ai-je demandé, et que j’aille enquêter chez Poutine sur les sources de l’Ob et de l’Iénisséï ? Je vous signale, du reste, que ce sont là trois fleuves.

- Les trois autres rivières confluent dans la vallée des Lazhars » m’a dit la ligne du Parti à suivre avant de s’étirer.

Alors, en marche ! Direction le Sud ! J’étais content, je venais d’échapper tout à la fois au goulag, à la prison de Tunis, au bagne de Cayenne et à la guerre entre l’Ouganda et le Congo !

C’est comme ça que j’ai terminé mon périple au Maroc. J’ai assisté à un grand mariage et, les jours qui ont suivi, j’ai remonté les trois cours d’eau. Voilà, c’est fait ! Grâce à moi, le monde est sauvé : la rivière Sérénité prend sa source au mont Lecture, la rivière Fraternité a sa source sur le plateau du Partage et la rivière Sobriété prend naissance dans le massif des Bibliothèques.

Pour ce dernier point, je le savais. C’est pour ça d’ailleurs que la forêt ravie et masochiste m’était reconnaissante. Tous ces kilomètres de voyage, je les avais parcourus sans bouger de chez moi, sans user d’aucun moyen de transport, uniquement grâce aux dix livres empruntés à la bibliothèque. J’avais bichonné mon bilan carbone ! La planète m’a dit merci ! Avais-je évité au monde un bain de sang pour autant ? J’en étais moins sûr.

Par contre la forêt masochiste m’a sournoisement confié, sur son divan de soie, que pour fabriquer le papier des livres, on coupait des arbres. Zut alors ! Encore une fois, j’avais tout faux !

Jeu de la Bibliothèque d'Erquy 2

 Ecrit pour le Jeu de l'été de la Bibliothèque municipale d'Erquy (Côtes d'Armor)

d'après la consigne ci-dessous :

 https://bibliotheque.erquy.bzh/images/Animation_2023/Adulte/Flyer_Jeu_PLG.pdf

6 août 2023

The Jake walkers à Transat en ville à Rennes le 2 août 2023

Voilà un beau trio qui nous balance du blues ancien et moderne sur une place de la Mairie battue par une pluie fine. Mais il est où, le réchauffement climatique ? On aurait dû avoir une canicule du genre Sud des Etats-Unis ce mercredi soir pour apprécier le bel organe de Miss Ady et l'accompagnement de ses acolytes ! Une grande soirée Transat en ville quand même !

2023-08-02 285 11

2023-08-02 285 61

2023-08-02 285 66

2023-08-02 285 72

2023-08-02 285 73

6 août 2023

Visite virtuelle à Dortmund (Allemagne)

J'aime beaucoup Julien Song ! C'est un maître international de jeu d'échecs d'une trentaine d'années qui partage son savoir et ses aventures sur 64 cases et Youtube ! Cet été il nous publie les vidéos de son tournoi à Dortmund. Je suis assez accro mais j'ai une question annexe. Ce métro à moitié vide, tous les jours de la semaine vers 14 heures... - voyez à 3' 20 la vidéo - il y a des gens qui habitent Dortmund ? ;-) 

5 août 2023

PAS ENCORE TOUT A FAIT AMNÉSIQUE. 5, Le Jeu de l'amour et de la musique

DDS 779 harmonica de verre 133523263

Lorsque j’ai vu cette photo pour la première fois samedi dernier je me suis demandé ce que c’était que ce cylindre détonant, déconnant et conique et ce qu’il fichait là en présence d’un clavecin bien oblitéré de jolie peinture.

J’ai d’abord pensé à un canon, certes pas de Navarone ni même en provenance de la canonnière du Yang-Tsé, pas non plus celui du croiseur Aurore sur lequel ont été photographiés mes grands-parents à l’époque où ils jouaient dans « L’Etroit Moscoutaire », car trop petit et trop brillant.

C’est donc plutôt un étui. Un étui pour une momie ? Le sarcophage de Ramsès II enfant ?

Comme les traces de mon propre passé sont plus intéressantes à numériser, en ces temps de vacances où l’on peut oeuvrer pour soi, que celles de toute l’Égypte ancienne, j’ai laissé tomber la devinette et je ne suis revenu que ce jeudi soir faire appel à M. Google-Images qui m’a donné la solution. Il s’agit d’un harmonica de verre.

Soufflé, le Krapov ! Ça, un ruine-babines ? Que vais-je pouvoir en dire ? J’ai déjà écrit un billet sur ma collection d’harmonicas avec citations d’Albert Raisner, Antoine, Bob Dylan, et Neil Young. Faudrait voir à varier les plaisirs ! 

Et puis je me suis souvenu que figurait, dans les cassettes audio que je viens de monter au grenier, un enregistrement d’un concert sur France-Musique consacré à la musique écrite par Mozart pour cet instrument.

La question restait posée : que pouvais-je inventer de drôle à partir de cela ? A part enfiler des tongs, poser une échelle par-dessus les marches qui mènent à ma caverne d’Ali Baba, me donner la consigne de passer un barreau sur deux et de redescendre avec le carton plein plutôt qu’avec la seule cassette, gag qui n’aurait fait rire que deux personnes dont une même pas présente sur le Défi, je ne voyais pas.

Comme je ne suis pas ici pour raconter ma vie et souligner les côtés dérisoires mais si chargés d’affection de la vie d’avant, je n’allais tout de même pas vous narrer que c’est mon aimable grand-mère qui se chargeait d’aller, en mon absence – j’étais étudiant, alors, et le suis toujours ! - ouvrir le poste de radio et enclencher le magnétophone dans le cabinet de toilette du premier étage qui nous servait de laboratoire photographique.

Devais-je philosopher sur les envahissantes évolutions technologiques qui permettent désormais non seulement de programmer de telles actions mais encore de récupérer en baladodiffusion (peau de caste ?) voire de télécharger en même pas deux minutes de tels trésors auditifs qu’on n’aura de toute façon jamais le temps de réécouter ?

DDS 779 Desproges

Mais quoi ! De toute façon, à continuer d’écouter les gens « qui causent dans le poste » le leitmotiv commun (ou communautaire?) semble être devenu le titre du livre de Pierre Desproges « Vivons heureux en attendant la mort !». Voilà qui ouvre de plus belles perspectives encore aux immortel·le·s !

Alors oui, écoutons, continuons d’écouter la radio ! Pendant ces vacances-ci, j’aurai eu droit aux « Rendez-vous avec X », à la Grande traversée « John Fitzgerald Kennedy vs Lee Harvey Oswald », à celle sur Marilyn Monroe, à la revisite de Paul Mc Cartney and the Wings par Michka Assayas et, suite à la découverte de Clémentine Mélois, « livres, conférences et humour aux 33e degré et 36e dessous», je vais peut-être extirper de mes archives des enregistrements des « Papous dans la tête », émission à laquelle la gente dame a participé sans marquer trop ma mémoire – je me souviens plus d’Eva Almassy, d’Hervé Le Tellier, d’Henri Cueco et d’Hélène Delavault -.

DDS 779 clementine-melois-cent-titres sélection

 

DDS 779 Marivaux

Mais j’arrive au début d’une page deux et je veux faire court. Je reviens donc à l’harmonica de verre et je profite de cette image de musée pour plonger encore plus dans le temps passé. Le hasard des ateliers d’écriture a fait que j’ai participé en juillet à celui de Dame Licorne, « Filigrane » qui vient de redémarrer. Il fallait écrire sur « Le jeu de l’amour et du hasard » de Marivaux.

Évidemment, après avoir pondu mon texte, j’ai relu cette pièce et hier soir j’ai regardé le dévédé de sa représentation à Antibes en 2019, dans une mise en scène de Catherine Hiegel avec Clotilde Hesme (la Roxane de « HPI ») et Laure Calamy (« Antoinette dans les Cévennes »).

Un pur régal. Pour exécuter cette partition ancienne de manière si pure, si parfaite et si drôle il fallait bien user du plus précieux des instruments qui fût allé se nicher jamais dans le coeur des actrices : l’harmonica de verre. 



Ecrit pour le Défi du samedi n° 779 d'après cette consigne (la photographie du début)

Publicité
Publicité
4 août 2023

Les Incontournables du Musée des Beaux-Arts de Lille

2023-07-23 Nikon 7 B recadrée
Le Concert dans l'oeuf (d'après Jérôme Bosch)

La tentation est grande de coller sur les visages de ce tableau ceux des membres de ma chorale !

2023-07-23 Nikon 28

Naissance de Vénus (Amaury-Duval)

Un ncontournable surtout pour moi : Eugène Amaury-Duval est ce même peintre qui a représenté en 1838 sa nièce Isaure Chassériau, de rose vêtue, tableau conservé au Musée des Beaux-Arts de Rennes et pour lequel j'ai une vénération aussi incompréhensible que certaine !

2023-07-23 Nikon 38 R recadrée
La Plage de Berck (Ludovic Napoléon Lepic)

Là aussi un incontournable personnel pour retrouver des années de vacances enfantines et rire du nom de l'artiste qui est peut-être un ancêtre des Lepikowsky, la famille de Renaud Lepic dans "Fais pas ci, fais pas ça !".

2023-07-23 Nikon 44 bis retouché
Ben quoi ? Elle n'est pas de Monet, cette vue vénitienne sur San Giorgio Maggiore ? Je ne la trouve nulle part sur internet ! Ah ben non, elle est de Henri Martin, 22000, série rouge, j'achète ! Sur le cartel que j'ai photographié, il est indiqué "Île de San Gorgio". Une petite correction s'impose !

2023-07-23 Nikon 50 B recadrée

 

Olga au col de fourrure (Pablo Picasso)

3 août 2023

Lectures de l'été 2023

Tout a un prix, même et surtout le luxe ! Parce que je suis occupé à des tas de travaux généralement inutiles à la bonne marche du monde - c'est ça, le luxe ! - je n'ai plus de temps pour lire autre chose que des nouvelles. J'ai trouvé mon bonheur cette année avec les recueils de M. Saki. J'apprécie beaucoup son style : c'est du Proust qui sait quelle est la bonne longueur pour les phrases et qui n'a pas oublié d'être drôle. Un bel exemple ici. Dommage qu'on soit toujours dans le domaine de la farce et de la charge plus ou moins méchante, voire de la misanthropie ou de la misogynie. Mais les histoires de tantes et de neveux valent le déplacement. Sacré Clovis - c'est le personnage récurrent de ces nouvelles - !

***

230803 Douze contes vagabonds

On a des bibliothèques de rue à Rennes et Madame la conteuse entasse sur la table de l'entrée quelques volumes de contes qui ne lui semblent pas devoir être conservés dans sa bibliothèque. Ils iront donc servir à d'autres mais comme je suis un adepte du "Ne jette pas ça, ça peut toujours servir !" j'ai emprunté et lu , par paquets de deux,  "Douze contes vagabonds" de Gabriel Garcia Marquez. Ça commençait plutôt bien puisque j'ai noté deux citations qui m'ont fait bien rire :

Dans "Bon voyage, Monsieur le président" , ce dialogue :

- C'est peut-être un vrai pauvre, dit Homero. Ça fait longtemps qu'il est sans travail.

- Ecoute mon vieux, dit Lazara, être Poissons ascendant poissons, c'est une chose mais être con c'en est une autre. Tout le monde sait qu'il s'est tiré avec l'or du gouvernement et que c'est l'exilé le plus riche du Mexique.

Dans "La Sainte" cette pensée d'un personnage :

Ce qui m'emmerde le plus chez les staliniens, c'est qu'ils ne croient pas à la réalité.

Et puis, pour mon plus grand malheur, j'ai lu "Je ne voulais que téléphoner". Une horreur entre Kafka, Soljenitsyune et le Carlos Gimenez de "Paracuellos" !

Je déteste quand un auteur fait subir les derniers outrages au personnage central de son bouquin. Tu peux sortir de la maison, Garcia Marquez !

***

Sauf qu'en lisant la quatrième de couverture je découvre que l'illustration est de René Magritte : Le Voyage des fleurs, 1928 (détail)

Bon, ça va, je n'ai pas tout perdu ! Je ne connaissais pas ce tableau !

230803 Magritte - Le Voyage des fleurs

3 août 2023

Choses vues à Rennes en mars 2005 (1)

050305_1221

050305_1222

050305_1239

050305_1254

050305_1260

3 août 2023

Choses vues à Rennes en mars 2005 (2)

050305_1286

050305_1287

050305_1291

050305_1295

050305_1297

1 août 2023

Après le défilé au Festival Bagadans : à Carhaix (Finistère) le 20 juillet 2003 (1)

030720_1328

030720_1340

030720_1341

030720_1346

030720_1349

Publicité
Publicité
Mots et images de Joe Krapov
Publicité
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 788 560
Archives
Newsletter
Publicité