Sur la photo suivante, la jupe de la chanteuse a sacrément rallongé !
Aucune ligue de vertu n'est intervenue pour qu'elle cache ses jolis genoux, c'est juste le vent fripon qui a soulevé son jupon ! Pas question pour elle de rivaliser avec Marilyn dans "Sept ans de réflexion" ! ;-)
Même si je ne suis pas régulièrement fan de cette musique qu'on appelle jazz ou swing, je souligne que ce trio était très virtuose et trés agréable à entendre-écouter. Jugez-en par vous-mêmes ci-dessous :
Tout est mélangé mais ce jour-là je n'ai fait que tourner d'un stand ou d'une scène à l'autre ! Les Tisseurs de contes, Monopulpo, Enfer et contre tout, Tud an hent houarn et le groupe "Petite fleur trio" se reconnaîtront au passage sur les quatre billets à venir.
Garance fait des prouèces ! ;-)
Pour les accros du jeu des mille euros, ce petit théâtre s'appelle un kamishibaï.
Ce manège écologique tourne grâce aux coups de pédales des parents.
On ne sait vraiment pas, à voir l'immeuble en coupe, lequel de ses habitants aura le dos brisé le premier !
Peut-être que ce sera le marié du quatrième. S’il a dû monter, en pestant contre les rituels, les escaliers avec sa promise dans les bras jusqu'à ce lieu retiré, sa jolie chambrette, son nid d'amour Fragonardien, quel bonheur ce sera pour lui de fermer le verrou, d'accrocher au loquet de la porte le panneau « Just married » - juste ciel, pourquoi ne dit-on pas « Juste marié·e·s » ? Tout le monde comprendrait aussi bien ! -.
Des griefs il me semble que tout le monde pourrait en avoir après Jeannot et Jeannette qui jouent les vedettes de l’espace en appuyant sur tous les boutons de l'ascenseur depuis une heure !
A commencer par le facteur qui doit se farcir trois étages à pied pour livrer un recommandé à l'haltérophilie du 3ème ! Heureusement pour lui la femme de l'athlète interrompra sa tournée de crêpes pour lui servir un kir en récompense.
Ne parlons pas de l'athlète en maillot qui soulève des poids de cent kilos !
Le sculpteur du rez-de-chaussée, sa journée n'est pas de tout repos. De ses virées dans les salons et autres lieux d'exposition il a ramené une commande de 600 bustes de soldats chinois ! Ses journées de travail n'en finissent pas !
Au premier étage en tout cas on ne s'en fait pas ! On va s'enfiler une bonne part du gâteau d'anniversaire de Nicolas que Mamy a confectionné avec amour. Papy lui qui commente dans son fauteuil le western de la télé ne risque pas la scoliose ni le lumbago. Quoique !
Au deuxième monsieur Dupont dicte à sa secrétaire, une petite dame en robe safran, une lettre de démenti à l'adresse de la "Revue des deux mondes". L'information selon laquelle l'Opéra de Rennes, de forme convexe, finira un jour par s'encastrer dans la mairie de Rennes, de forme concave, en vertu d'un phénomène inverse de celui appelé "dérive des continents" – Ohé, ça va pas la tête ? - n’émane aucunement de la Société de Géographie de Bretagne dont il est le président.
C'est peut-être Alceste finalement qui aura les vertèbres en compote ce soir ! Il a dû grimper jusqu'au cinquième avec son lourd cartable sur le dos pour amener ses devoirs à Alain qui s'est cassé la jambe pendant la classe de neige. Attention ! Il faut bien situer le personnage d’Alain ! Lui n'est pas allé à la classe de neige. Du reste personne dans la classe ne s'est cassé quoi que ce soit au ski mais lui qui est resté à Lille, quand on est rentrés, on a vu qu'il avait hérité d’un beau plâtre au mollet !
Ce serait bien, songe Alceste, qu’on pense à inventer WhatsApp et les visioconférences un de ces jours pour que les profs puissent lui dire à distance ce qu'il a à faire sans que je me coltine cinq étages et l'odeur de pipi de chat de son appartement !
Il n'a pas ça dans sa hotte, le Père Noël du futur ?
A l’aide du jeu de cartes Scripta, nous récoltons une bonne vingtaine de mots au hasard du tirage et du jeu. Nous aurons mission d’en inscrire au moins six obligatoirement dans le texte que nous allons écrire.
Il peut s’inspirer, si vous le souhaitez, de l’image ci-dessous d’Ali Migutsch, illustrateur allemand pour enfants. Soit vous la considérez dans son ensemble, soit vous choisissez un appartement en particulier.
La lumière entre dans la pièce Où opère la créatrice.
Le soleil n'est que bienveillance Où oeuvre la petite puce.
Elle commence avec prudence Par quelques traits posés en douce Sur la surface de la toile, subreptices.
Poussée par d’aussi bons auspices Voilà que l'artiste en lice.
Elle avance avec assurance. Elle a l'audace de l'enfance, Elle a la chance des novices, Le coup de pinceau est vivace, La foi est immense. Elle fonce.
Quand elle n'est pas à la noce Elle fait preuve de persévérance. Elle fait face, efface, rince Et recommence.
Vrai, quelquefois la ressemblance Oppose quelques résistances A la petite dessinatrice
Mais la jeune Garance Est du genre coriace : Jamais elle ne renonce Ni ne met les pouces Et, tenace, Trouve toujours une astuce.
Elle grimace, elle se tance, elle s'agace Mais c'est fugace : elle est vorace, Sait retrouver l'aisance Redevenir efficace.
Bientôt à nouveau, d'évidence, Le pinceau se montre véloce, Le geste s'emplit d'élégance.
L'arrivée d'un tigre féroce Qui menace la populace Sur la Grand-Place de Florence Où se trouvent célébrées les noces Toutes pleines de magnificence Du prince Fabrice Del Dongo Et d'Alice l'idole des dingos Annonce bien des exubérances, Extravagances, Outrecuidances D'HenriRousseauiste obédience
Car bientôt c'est la luxuriance, L’allégeance à la violence ! Sardanapale est au supplice, Vénus n'a plus la tête à montrer sa naissance, La Joconde en souffrance Tire sa révérence, Toute la galerie se glace, Fragonard s’en balance Et Van Gogh en éprouve Une douleur atroce.
Ayant tombé la carapace Garance fait l'expérience D'une jouissance sans nuance.
Une fièvre libératrice La fait sortir des convenances.
A suivre son caprice Et son talent précoce, N'y voyant pas malice, Voici qu'au chevalet, Première spectatrice, La passagère du silence Voit surgir « Le Jardin des délices » !
- Mince ! qu'elle se lance, Sûr, ça décontenance Mais ce n'est pas mal, d'évidence !
Qu’on habite ou pas au bord de la mer, tout commence avec « Maman, les petits bateaux qui vont sur l'eau ont-ils des jambes ? Mais oui mon gros bêta : s'ils n'en n'avaient pas ils ne marcheraient pas ! ».
On vous fait très vite enchaîner avec « Ohé ohé matelot ! Matelot navigue sur les flots » et son terrifiant « on tira’z’a la courte paille pour savoir qui serait mangé (sur le gril ?) ». Celle-là, « Il était un petit navire », vous fait bien piger que vous êtes dans la même galère qu’Obélix et que si vous tombez petit dans la marmite des liaisons mal-t-à propos il n'y a pas de raison pour que vous soyez premier prix d'orthographe quelques années plus tard.
On le comprend très vite que la mer est dangereuse et que le métier de marin n'est pas une sinécure. Il n'est que de voir Archibald Haddock lors de sa première apparition dans "Le crabe au pinces d'or" : l'alcool a fait de lui un homme fini, un gabier de potence : il ne cesse et ne cessera jamais d’injurier à tout va tous ceux qui se mettent en travers de son chemin. On apprendra plus tard qu'il tient ça de son ancêtre François de Hadoque et ce n’est un secret de polichinelle dans le tiroir pour personne : c'est juste un secret de la Licorne.
Les gabiers de l'Antiquité n'étaient pas mal non plus dans le genre grossiers personnages fort peu fréquentables. Les compagnons d'Ulysse sont plus du genre Wagner dirigé par Évguéni Prigogine dans le Vaisseau fantôme que Bateau ivre dirigé par Arthur (Rimbaud ou le fantôme justicier, je vous laisse le choix) : les guerriers de Sparte ou d'Athènes trempaient pas leur épée dans l'eau et avant l'Odyssée il y avait eu « l’Iliade, fais les valises, les partisans d'un Giro dur prétendent que la guerre de Troie à bien eu lieu ! ».
Mis à part l'univers rondouillard de Pépito et Ventempoupe de Bottaro, tout ce que la mer a porté comme navigateurs, explorateurs, Corsaires, pirates, flibustiers, négriers et amiraux de bateaux lavoir, de Cortez (the killer) à Long John Silver (and gold), est si peu admirable que quand la mer monte j'ai honte.
Oui, j'avoue, j'ai honte d'avoir mis dans ma guitare autant de ces chants de marins qu'on vénère en Bretagne au point de leur consacrer des festivals comme à Paimpol, Cancale ou Ploumanac'h.
Bien sûr qu'il y en a de très chouettes, des chansons, et de très jolies comme « Brave marin », « Loguivy de la mer » « Les Roses d'Ouessant » « Le Mariage secret de la mer et du vent ».
Bien sûr que j'adore « Mon petit garçon » « Le Vieux », « Satanicles », « Quinze marins » et les autres pépites de Michel Tonnerre. Mais quand même, quel sexisme dans ce folklore maritime en chansons !
« Pour nous sont les garces des quais qui volent, qui mentent, qui font tuer » ! Les plus belles servantes emmènent Jean-François de Nantes, gabier de la Fringante dans leur soupente. Plus tard – je raccourcis très vite ;-) car il y a trop de couplets - il se lamentera à l'hôpital (de Nantua ? ) où c’que c'est qu'on lui demandera : « Est-ce que ça vous chtouille ou est ce que ça vous grttouille ? ».
Quel programme dans « Le Forban » : « Je bois, je chante et je tue tour à tour », « Vivre d'orgies est ma seule espérance ».
Oui, je l'avoue, j’ai tellement honte de réclamer « Du rhum, des femmes et de la bière nom de Dieu » que je n'interprète même pas un des couplets de la chanson de Soldat Louis !
Je me souviens qu’un des premiers albums des Pogues s'intitule « Rhum, sodomy and the lash » ! Bonjour l'ambiance du genre « Vous avez eu mon pucelage et je n'ai pas eu votre argent » !
Chère Agrippine de Bretécher, ô gente dame, prenez peine et prenez vapeur : je vais lever le voile sur une culture masculine bien animale, sur des hommes qui vivent en mer entre eux et s’en viennent tirer des bordées et pisser comme je pleure dans le port d’Amsterdam en traitant les femmes d'infidèles avant de repartir à l'autre bout du monde faire la même chose.
Non finalement, je ne vais pas lever le voile sur ma honte : je vais surtout avouer qu’elle est avant toute chose celle d'un opportuniste ! Si je chante ces chansons, c’est parce que ces dames de par ici me les demandent : « Allez Joe, joue-nous l'Irlandais !» « Balance ton port, souffle la voile à l’harmonica, fais danser Fanny de Laninon que les joueurs de boules embrassent !".
Ce dont j'ai honte, comme Louis Aragon, c’est de n’y comprendre rien, aux termes de marine ! Qu'est-ce que c'est un gabier ? Un hunier ? Que signifie « prendre un ris » ? Une garcette, une grande vergue, une bitte d'amarrage, un nœud marin, un cacatois, tout cela est-il quelque chose de cochon ? C'est quoi un cabestan ? Et un câble qui se détend ? Quelle différence entre misaine et artimon ? Est-ce que bâbord est côté cour et tribord côté jardin ? Pourquoi y a-t-il une figure de proue et pas de figure de poupe ? Est-ce qu'on peut mettre un gabier à bord d’un sous-marin jaune qui devient vert lorsqu'il pénètre dans les eaux territoriales françaises ?
Est-ce que je n'ai pas trop jeté l'encre encore une fois aujourd'hui ?
N'est-il pas temps de chanter la nouvelle chanson que j'ai ajoutée à mon répertoire pour l'occasion ? Ça va, rassurez-vous, celle-ci est tout à fait convenable !
P.S. J'aurais pu aussi bien travailler « Le Gabier noir » du même auteur, Michel Tonnerre. Ce sera pour une autre fois !
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.