Comme il m'est arrivé récemment une histoire similaire avec un diaporama et que, c'est vrai, je n'ai pas demandé aux personnes photographiées la permission de reproduire leur binette sur Internet, je m'exécute et je dépublie les billets.
Je peste néanmoins intérieurement, ce faisant. Tout le monde peut montrer son derrière sur Facebook ou appeler au pire sur Twitter mais il semble qu'on ne puisse plus guère partager, sur un blog très peu fréquenté, des instants de création, de curiosité, de beauté, d'échange de services qui font le sel de l'existence !
Finalement, les échecs que l'on essuie rendent intelligent !
J'ai trouvé une astuce pour ne pas publier sur Internet des visages sans autorisation et pour vous montrer quand même mon beau travail de photographe !
Vous êtes combien à passer ici, chaque jour ou de temps en temps ? A tout casser, une dizaine ! Et vous allez en faire quoi de ces photos ? Rien, les regarder un moment, vous en amuser ou éprouver une admiration aussi étonnée que la mienne devant ces artistes au travail. Qui ça va gêner, franchement ?
Je vous donne donc un accès temporaire à l'album complet. Merci à vous de ne pas republier ces photos.
Je reviendrai d'ici trois jours supprimer le texte de ce billet-ci avec ce lien.
Ce dimanche après-midi, nous descendons à pied jusqu'au cinéma l'Arvor, rue d'Antrain. J'ai vu qu'on y jouait, à 18 h 15, un documentaire consacré à Denez Prigent, chanteur breton à la voix aussi belle que puissante. Quand on arrive, le hall d'attente est plein et on fait la queue dans la rue sans que rien ne bouge. Ils passent un blockbuster, avant, ou quoi ? Et puis en regardant l'affiche on comprend et on se dit qu'on n'aura peut-être pas de place : la séance bénéficie de la présence des réalisateurs... et de Denez lui-même. Tout le fan-club est là !
Comme nous sommes arrivés en avance nous faisons partie quand même des heureux bénéficiaires. Le documentaire est superbe et Denez aussi. Il a une présence, une humanité, un chant... magnétiques ! Et comme il a beaucoup d'humour, j'agrémente de mes éclats de rires l'atmosphère glacée que crée toujours, à l'Arvor, un public intellectuel à l'expressivité tout en retenue. C'est bien dit, hein ?
On découvre que l'artiste est aussi graphiste, qu'il a une licence d'arts plastiques et réalise des oeuvres magnifiques. Mais qu'il n'aime pas les montrer (séquence très drôle dans le film : il montre le dessin qu'il vient de réaliser à la caméra mais pose sa main dessus) !
Bref un documentaire envoûtant, un moment de bonheur suspendu, une bulle de nostalgie et de célébration du sacré à travers le chant.
Au cours de la séance de questions du public, on a droit à l'histoire du fan qui poursuit et coince Denez dans le supermarché où il fait ses courses.
- Vous êtes bien le chanteur ?
- Oui ?
- Denez Prigent ?
- Oui ,c'est moi.
- Je me demandais. parce que ici, vous n'avez pas la main sur l'oreille ?
- Pour pousser un caddie (R), ce n'est pas très pratique non plus !
Du reste savez-vous pourquoi Denez chante avec la main sur l'oreille ? Parce qu'il téléphone à I Muvrini !
Un entretien gâché sur la fin par l'intervention outrecuidante d'un papy qui voulait à tout prix faire chanter à Denez la Marseillaise version Graeme Allwright !
On a beau vivre en intelligence, on est toujours obligé de revenir à une autre chanson, "le pluriel", de Georges Brassens !
A -t-on idée de vouloir faire chanter "La Marseillaise" en breton ?! C'est bête à pleurer !
Denez s'en est tiré en plaisantant : "Je ne connais pas la musique de ce morceau !"
Nous on s'est tirés purement et simplement.
Je n'ai pas trouvé d'extrait du documentaire. Allez le voir si vous en avez l'occasion. Je vous laisse juger du talent de l'homme d'après deux trois vidéos ci-dessous :
- Je n'ai rien compris à l'arrivée des fofolles, avoué-je à la fin du spectacle à une des geishas de la troupe. - Ce ne sont pas des fofolles, Joe Krapov. ce sont des héroïnes de manga. - OK ! La prochaine fois je commencerai à regarder le spectacle par la fin, je comprendrai mieux !
On peut imaginer aussi un parcours de l'ailleurs à Nantes.
Réfugié climatique ?
Contrairement à Rennes où cela n'arrive jamais il pleut parfois sur Nantes. C'est ce que prétend une certaine Barbara qui habite rue de Siam à Brest dans la Chanson de Prévert.
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.