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Mots et images de Joe Krapov
9 avril 2018

L’AMOUR EST UNE BOULE DE LOTO

Lakévio 102 Karin Jurick

C’était époustouflant de le constater mais Aurélien et Bérénice étaient bien une illustration vivante du mot «complémentaire».

On peut en juger ici sur ce tableau où ils sont portraiturés de face par Karin Jurick. Et ce même si le cadrage est particulièrement loupé. Parfois l’opérateur est victime de tremblote.

Il se dégage de ses mains de tortionnaire à elle une impression de drame ancien, de tristesse profonde et l’on ne serait pas étonné d’apprendre qu’elle a passé quelques années, plus jeune, à servir dans une armée révolutionnaire sud-américaine ou à purger une peine dans un pénitencier. Voire les deux.

La peine s’est arrêtée quand elle l’a rencontré. Lui respirait la joie de vivre du chanteur de cha cha cha, la légèreté de l’élégant en mocassins. Il oeuvrait au sein de l’orchestre dans les casinos de la Riviera. Il profitait de la baignade dans la piscine des hôtels à Monaco, Cannes ou Jersey et se mêlait aux magnifiques à la Gatsby en faisant comme s’il était des leurs. Il n’était qu’un parasite de ce monde-là, un musicien dont seul le costume était blanc, mais il eût été aberrant de se pourrir la vie avec des concepts crypto-marxistes de lutte des classes ou de révolution prolétarienne. Surtout quand le fait d’arborer un sourire et de balancer des rythmes cubains rapportait autant.

Lakévio 102 Carpe diem mon lapinIl avait perdu la tête pour elle. Elle avait perdu la tête pour lui. Si l’amour est une boule de loto, ils avaient coché les numéros de la grille ensemble et à l’aveugle. Sans se prendre le chou, ils étaient devenus adeptes du «Carpe diem, mon lapin !» si cher aux statues de l’île de Pâques. Qui vivra verra ! Tant que l’on pourra, on en profitera !

Cela dure depuis trois décennies et ils ne s’en lassent pas. En astrologie, il y a des mystères. Lui est natif d’un signe d’air, elle d’un signe de terre. Est-ce lui qui la rafraîchit de son tourbillon de paroles, est-ce elle qui le retient en lui ôtant l’envie de s’envoler volage ?

Il y a d’autres couples dans lesquels l’eau n’éteint pas le feu et où les flammes n’ont pas pour effet l’évaporation du liquide.

Carpe diem, mon lapin ! Ne faites pas ces yeux en billes de loto : certaines et certains parfois tirent le bon numéro. Oui, c’est vrai, c’est une question de chance.

 
Ecrit pour le jeu n° 102 de Lakévio

d'après cette consigne


 

 

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7 avril 2018

TOUT ÉBAUBI !

Le gars s’est approché de la jolie femme noire installée au bar et, d’emblée, il a commencé son numéro de rentre-dedans.

- T’sais qu’t’es mignonne à croquer, toi ? Si tu veux je peux te montrer mes pectoraux. Des vraies tablettes ! Je suis sûr que tu vas fondre dès que tu m’auras vu à poil ! Tu vas te liquéfier pour moi, ma petite fée du logis ! Je vais t’appeler « Ma saucière bien aimée » ! Mais j’ai oublié de me présenter : Jeannot Vazy. Je suis emballeur professionnel, je travaille chez Albal. Mais t’inquiète, avec moi c’est toujours carré. J’assure, je suis jamais à côté de la plaque. C’est bien simple je suis toujours fourré au septième ciel avec mes conquêtes. Ca te dit de toucher à ma braguette magique, poupée ? J’ai une heure devant moi.

La fille ne s’est pas démontée.

- Faut pas plaisanter avec la fée Chocolat ! a-t-elle déclaré en faisant apparaître le hashtag #jefrétilledunez suivi du plus commun #balancetoncoupdebaguettemagique.

Le dragueur de supermarché s’est senti tout drôle d’un seul coup dans son slip.

- Euh… Y’a quelque chose qui cloche, mon lapin ! a-t-il balbutié.

- Oui, je sais, c’est Pâques, a-t-elle répondu. Comme tu as l’air d’aimer le chocolat, je viens de te faire cadeau de deux petits œufs enveloppés dans du papier doré et d’un Finger de chez Cadbury. Ta copine va adorer ça ! Et si c’est ta femme, c’est encore mieux !

Elle s’est levée et elle est partie.

Faut pas plaisanter avec la fée Chocolat !

- Au revoir, Madame Lafée ! Bien le bonjour à Monsieur Lafée ! ai-je songé innocemment.

Ou alors, il faut attendre que ses oreilles soient hors de portée de votre voix. Encore n’est-ce pas garanti : il vient de me pousser deux oreilles de lapin sous mon chapeau ! 

180401 Nikon 037

Ecrit pour les Impromptus littéraires du 2 avril 2018 d'après cette consigne

7 avril 2018

ÉCRIRE A RIMBAUD. 15, Hystérique

Monsieur Arthur Rimbaud
B.P. 01 au vieux cimetière 
08000 Charleville-Mézières

Mon cher Arthur

 

"Ecoutez la chanson bien douce…" Paul Verlaine / Léo Ferré

Je ne suis pas le mieux placé pour te parler des hystériques. Quoique…

Le hasard fait que je dois aborder ce thème la semaine et le jour-même où Jacques Higelin disparaît du circuit, nous laissant esseulés avec son âme de poète qui court les rues et le souvenir de ses concerts-marathons dont certains relevaient de la folie douce voire furieuse – j’y assistai quelques fois au siècle dernier -. Je présente donc mes sincères condoléances à Dame Poupoune qui nous a réjoui(e)s ici il y a quelques années. Elle n’a rien à voir avec l’hystérie mais elle était La fan n° 1 du grand Jacques français.

En tant que iatrophobe pratiquant, je ne m’intéresse ni à la classification DSM IV ou 5 ni à la psychiatrie et encore moins à la psychanalyse. Il faut bien que tout le monde vive, y compris les émules du docteur Knock – on heaven’s door ! - qui sont toujours prêts à vous déclarer grands malades du moment que vous avez les moyens  de vous allonger et de les allonger. Mais je ne comprends rien à leur charabia, à leur manie d’épingler les papillons que nous sommes et à rédiger des étiquettes avec des noms abscons pour mettre dessous.

Si «l'hystérie décrit un ou plusieurs excès émotionnels incontrôlables», comme l’écrit Madame Wikipe, alors nous sommes tous hystériques.

Verlaine qui tenta d’étrangler sa mère pour lui soutirer du pognon et te tira dessus pour que tu ne te tirasses pas l’était quelque peu.

La houle qui assaille les récifs dans le Bateau ivre l’est aussi !

J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

L'étais-tu, toi ? Il faudrait que je lise cette thèse de Renaud Lejosne-Guigon pour le savoir.

Les jeunes filles qui se pâmaient à la vue des Beatles en concert étaient un bel exemple qui nous fait bien rire aujourd’hui où plus personne ne s’emballe pour la musique devenue gratuite sinon obligatoire. 

Higelin dérange mon plan. Je voulais poser la question « Où donc a disparu l’hystérie ?".  Hier on était Beatles contre Stones, Ricains contre Russkofs, cocos contre fachos, gauchos, trotzkos, socialos et de l’autre côté il y avait "les istes contre les iens » : chiraquiens, sarkozystes, balladuriens, giscardiens, fillonistes…

Maintenant il n’y a plus ni droite ni gauche mais « en même temps »… tout et son contraire, c'est à dire plus rien.

On ne retrouve l’hystérie finalement que dans le domaine du sport. Quel sport pratiquais-tu, cher Arthur, à part le lancer d’anathèmes et de sarcasmes et la marche à béquilles sur ta fin ?

La natation ?

Le judo ?

 Les plus curieux-ses de nos lecteurs-lectrices iront se documenter chez "les Papous dans la tête" qui posaient parfois cette question dans leur émission dominicale !

Moi je n’ai pas le temps. Je suis actuellement un stage d’adaptation au nouveau monde ! C’est vrai, c’est toi qui l’as dit, Arthur : "Il faut être résolument moderne". Je soigne donc mon hystérie en essayant de limiter «mes excès émotionnels incontrôlables». Crois-moi, c’est très dur !

Heureusement il y a « Léo Ferré chante Verlaine et Rimbaud » qui m’aide beaucoup ! Ou pas !

Bon repos à toi – et à moi ! – jusqu’à la prochaine fois !

 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 501 à partir de cette consigne : Hystérique

6 avril 2018

A la Fête du livre de Bécherel (Ille-et-Vilaine) le 2 avril 2018 (1)

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Nous voici de retour à Bécherel pour notre pèlerinage annuel à la Fête du livre. Je ne me lasse pas de ce petit village dans lequel bon nombre de libraires d'occasion tiennent boutique.

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Combien pour ce chien dans la vitrine ?

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Lecteurs, lectrices ! Attention la tête !

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J'aime beaucoup cette police de lettres qui fait très 1900 !
Elle s'appelle Böcklin ! Merci, Madame Wikipe !

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Arnold, i presume ?

6 avril 2018

A la Fête du livre de Bécherel (Ille-et-Vilaine) le 2 avril 2018 (2)

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Dans la vitrine de "La Vache qui lit"

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6 avril 2018

A la Fête du livre de Bécherel (Ille-et-Vilaine) le 2 avril 2018 (3)

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Je viens de vérifier : bidouille et marionnette ont bien été deux mots
proposés par l'oncle Walrus sur le Défi du samedi.

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Emporté par mon élan de lecteur-fouineur, j'ai failli feuilleter ce chat !

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Trente euros pour retrouver un peu de son enfance et encombrer encore plus
son grenier-bibliothèque ? Je n'ai pas craqué !

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"Je ne connais pas cette Alice mais elle me semble une personne de bon sens...
et de bon goût !"

Isaure Chassériau

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 Lapin de Pâques ou lièvre de Mars ?

6 avril 2018

A la Fête du livre de Bécherel (Ille-et-Vilaine) le 2 avril 2018 (4)

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Hermine ou triskell
A l'endroit comme à l'envers
On est en Bretagne !

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- Un petit côté village du Prisonnier. Si tous les bouquins rassemblés là étaient en accès libre et gratuit, on n'aurait aucune raison  de vouloir s'évader !
- Oui, c'est un peu comme la Bibliothèque... des Champs libres !

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La librairie, c'est le paradis des chats. Ils se nourrissent de rats... de bibliothèque !

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здравствуйте !

5 avril 2018

En longeant l'Ille à Rennes le 26 février 2018 (5)

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Au bout de l'allée Sylvestre de La Guerche on tourne à gauche et
on se retrouve sur le Boulevard Maréchal de Lattre de Tassigny

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Un paradis pour les graffeurs, ce quartier ?

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5 avril 2018

En longeant l'Ille à Rennes le 26 février 2018 (6)

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5 avril 2018

En longeant l'Ille à Rennes le 26 février 2018 (7)

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Avec une pensée émue, ce jour, pour la belle poétesse du Défi du samedi,
Lorraine, qui nous a quitté(e)s récemment

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