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Mots et images de Joe Krapov
16 mars 2018

Rennes sous la neige (enfin, sous un peu de neige !) le 1er mars 2018 (2)

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Rue Hoche

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Place Hoche

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L'hôtel Galicier

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Le manège Jules Verne sur la place Hoche :
un genre de château des Carpathes ? ;-)

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16 mars 2018

Rennes sous la neige (enfin, sous un peu de neige !) le 1er mars 2018 (3)

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Se casser le nez sur la grille d'entrée du Thabor :
auprès de qui se plaindre ? ;-)

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Le parc du Thabor vu à travers la grille du côté cloître.

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La piscine Saint-Georges.

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Par noyade ? Par transformation de la légende en 99 exercies de style ? ;-)

 

16 mars 2018

Rennes sous la neige (enfin, sous un peu de neige !) le 1er mars 2018 (4)

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L'hôtel Pasteur

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Magicien ! Fais en tomber plus !

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Le Musée des Beaux-arts. Ca ne caille pas trop, là-haut,  M'âme Chassériau ?

15 mars 2018

UN AN APRÈS

Ce récit fait suite à ces deux textes-ci :  Célestine - La Rumeur  et  Marité - Le Pied à l'étrier


Après les nombreuses chutes de neige et averses de grêlons, il regela à la Noël de cette année-là. Un vent de galerne  égrena les notes de sa lancinante soufflerie pendant une semaine. On se pela, on eut l’onglée, on jongla, on se calfeutra dans sa geôle près du poêle à bois puis la Saint-Sylvestre arriva, le temps s’adoucit et ce fut comme le règne retrouvé du soleil après l’orage.

Une fois sa calèche garée Marité Roumanoff s’engagea d’un pas léger et en même temps précautionneux dans l’allée qui menait au château des Krapov.

Cette fois-ci, Marité le devinait, il n’y aurait pas de fausse note côté luxe, calme et volupté : ce serait un vrai régal. Depuis un an, depuis le retour des Indes de leur nièce Célestine de Beauregard, les Krapov s’étaient remplumés de manière plus que large ! Et cela d’une façon on ne peut plus réglo et légale.

Il y avait eu d’abord cette histoire du tableau retrouvé dans la longère qui leur servait de datcha. Ils avaient entrepris de loger là pour l’été et c’est en farfouillant dans les combles que Marina Bourgeoizovna avait déniché cette nature morte aux poires et aux raisins.

Il 2018 03 12 Monet - Nature morte aux poires et aux raisins

- Qu’est-ce que c’est que cette croûte ? avait demandé Iosif Ilarionovitch.

- Je ne sais pas ! Elle était rangée là-haut. C’est mon paternel qui a acheté ce tableau à un peintre français qui mangeait du bœuf enragé au siècle dernier. On l’a cru longtemps égaré mais le revoilà. Peut-être que ça vaut quelque chose maintenant ? J’irai le faire expertiser à notre retour à Moscou.

- Les natures mortes, c’est très démonétisé, tu sais, Marina, maintenant qu’il y a la photographie !

Manque de bol ou plutôt chance pour le comte, il s’avéra que la toile était un Monet et que désormais on ne se moquait plus des Impressionnistes. Le tableau fut racheté immédiatement, réglé rubis sur l’ongle, vite fait bien fait, allegro vivace plutôt que largo, à un prix très élevé, par un marchand d’art qui s’empressa de le revendre le double en France.

Il 2018 03 12 chaussettes de Célestine

Avec l’argent ainsi gagné Marina Bourgeoizovna eut une intuition géniale. Un jour que Célestine de Beauregard exhibait, outre ses yeux bleu lagon et sa tignasse rousse, ses chaussettes de laine tricotées à la main par son arrière-grand-mère, la sorcière irlandaise Troussecotta, la comtesse conçut l’idée d’installer un peu partout dans l’empire de Russie du tsar Nicolas II des comptoirs irlandais. Et cette affaire d’importation de laines et tricots marcha à merveille. Le comte ne put que faire l’éloge de sa femme devant tous : « C’est elle qui nous a sortis de la galère, qui a allégé ma vie, qui m’a alourdi l’estomac ! Je suis bien content de l’avoir lorgnée au bal des débutantes et de l’avoir épousée. Maintenant je sais qu’elle m’enjolera encore longtemps, ma glaréole d’amour ! ».

Marité constata en entrant dans le salon de réception que la fête serait belle, qu’on n’avait pas rogné sur les frais. Pour cette Saint-Sylvestre toutes ces dames et ces messieurs s’étaient mis sur leur trente-et-un.

Tomtom la belle agnelle arborait une robe rouge tomate, Lira Pavlovna, Laura de Vanel-Coytte, Mapie Maporovna, Edmée de Laville de Poussy, la célèbre Mamée, tentaient de et réussissaient à l’égaler en prestance. Tisseuse et Célestine de Beauregard, les deux cousines, et Maryline Dix-huit, l’actrice de cinéma qui sortait de son succès dans « La Cerisaie », réclamaient déjà au buffet, d’une voix allègre, qui une rallonge de Saint-Julien, qui du rabiot de vinho verde, « Ah bon ? Y’en pas ? Alors un Muscadet, Nestor ! », qui « Encore un coup de gnole, min garchon ! ».

Dans l’arène de l’élégance ces messieurs n’étaient pas mal non plus. Côté allogène le capitaine cow-boy Vegas prenait toute la lumière. Il avait fini par épouser Gene M., la danseuse, et ne l’appelait plus que Germaine, un diminutif ( ?) français entendu dans la Sarthe et répandu en pays gallo.

On entendait le prince Tiniakovitch, redingote orange et bleu roi d’épaulettes, qui déclarait au baron de Loht et au général Stouf qui avait pris du galon : « Je galèje, les gars ! ». Ailleurs Andiamo demandait au comte Krapov : « Mais pourquoi toutes ces onagres sur les tables du banquet ? Toute la salle en est ornée ?». Ce à quoi le comte répondait : « C’est une fleur jaune, mon cher Rodolphe. Dans le jargon des couleurs, ça symbolise que j’ai eu une chance de cocu ! ». Tête allongée du Calabrais en train de se demander « Il est barjot ou quoi ce mec ? A côté de ses grolles, pour le moins !».

Ailleurs, dans un angle de la pièce, Stefan Stefanovitch Arpikov, le célèbre astronome racontait à Marina Bourgeoizovna des histoires d’étoiles filantes. L’espion JCP était là, lui aussi, à aller d’un groupe à l’autre, à glaner, d’humeur égale, des informations qui étaient autant de jalons de sa quête secrète, autant de raisons de nager en eaux troubles et de ronger son frein pour que tout ce wagon-là aille droit dans le mur !

Lorsque minuit sonna le comte Krapov réclama le silence. Il leva sa coupe de Champagne d’un geste large et déclara :

- Mesdames, Messieurs, mes chers ami.e.s, je lève mon verre à votre santé et je vous souhaite une excellente nouvelle année ! Que 1917 vous amène tous les changements que vous souhaitez et les bonheurs dont vous rêvez ! Vive la très sainte Russie ! Vivent le Tsar, le Tsarévitch et la Tsarine ! Et merci Monet, Monet, Monet !

Là-dessus l’orchestre des Bonnets M ouvrit le bal avec son tube du moment, un morceau intitulé « Raspoutine ».

Quel dommage, songea Marité Roumanoff, que Josette qui a fini par épouser son P.D.G., Pascal D., n’ait pas été là pour voir et entendre ça !

N.B. L’illustration n°2 est empruntée à Célestine Troussecotte.

Ecrit pour les Impromptus littéraires du 12 mars 2018 d'après cette consigne

14 mars 2018

L’ÉPHÉMÉRIDE YVON 1952 (1)

Ephéméride Yvon 1952 couvertureEn 1952 les blogs, blogueurs et blogueuses n’existaient pas encore. On laissait des traces de sa vie dans des cahiers secrets qu’on appelait « journal intime » ou sinon, et c’est le cas ici, sur les feuillets d’un éphéméride-agenda édité par Yvon. Ce fabricant de cartes postales se signalait à l’œil et à la mémoire de l’époque par une belle signature-logo de type ascendant. Cet éditeur de belles images existe toujours et il édite encore des calendriers, perpétuels ou pas, à partir de sa photothèque.

Cet éphéméride de 1952 provient de la cave de mes beaux-parents, M. et Mme Bourgeoizov. Ils doivent être attachés à ce genre d’objet car il y a une dizaine d’année ou plus, en guise de cadeau de Noël, ils m’ont offert un précieux calendrier perpétuel Géo qui a agrémenté mes journées de dur labeur dans mon rez-de-jardin d’un établissement d’enseignement rennais.

J’entame ce jour sa lecture et sa description, sans savoir à quoi me mèneront ces notations et images anciennes : au cas où vous l’auriez oublié, je vous rappelle que nous sommes en 2018 !

 

Ephéméride Yvon 1952 08 01

1er août

Peut-on localiser davantage ce clocher dans le Queyras qui figure au verso du 1er août 1952 ? Aujourd’hui, peut-être, avec l’aide de M. Google-Images ou du petit bonhomme jaune, Google Street qui habite chez M. Gooogle-Maps, oui. En 1952 on ne pouvait le faire autrement qu’en recourant à des livres : guides touristiques, atlas, monographies d’intérêt régional, recueils de cartes postales, etc.

(J'y ai passé une heure mais j'ai trouvé ! C'est l'église de la Monta à Ristolas. mais les bâtiments de l'avant-plan n'existent plus !) 

 

 




 

Ephéméride Yvon 1952 08 032 août

Pouvait-on jouer au loto en 1952 ? Oui, certainement, avec les enfants, en piochant dans un sac des jetons que l’on posait sur des cartes portant des numéros différents. Ca ne rapportait rien, sinon du plaisir familial. Mais si on voulait perdre de l’argent, il ne devait y avait guère en ce temps-là que le tiercé – le P.M.U., Pari Mutuel Urbain - et le billet de la Loterie nationale. A combien se montait le gros lot ? Permettait-il d’aller se dépayser jusque dans le Morbihan profond où nous attendaient les fontaines de Saint-Nicodème ? Elles se trouvent à Pluméliau, au sud de Pontivy. J’irai peut-être les voir un jour, qui sait. En Bretagne il ne faut jamais dire « Fontaine, je ne boirai pas de ton chouchen » !


 

Ephéméride Yvon 1952 08 053 août

Est-ce que l’on pouvait vivre, cette année-là où Claude François (13 ans quand même !) ne chantait pas encore « Cette année-là », dans la plus totale ignorance du vocable « tsunami » ? Ou en ayant oublié les inondations de 1910 à Paris ? Exister sans la crainte du réchauffement climatique, de la terrible montée des eaux, de la fonte de la banquise qui menace la survie des ours blancs ? Etait-il déjà permis de les tuer en Alaska mais interdit de les photographier ?

Dans le village des Aldudes, au pays basque, on ne semblait pas s’émouvoir plus que cela d’avoir les pieds dans l’eau. La photo est jolie, le reflet sympathique et il devait faire bon s’installer sur la petite terrasse pour écrire dans son agenda Yvon de 1950 ou 1951 des choses comme « Réunion de préparation de récollection ». On imagine aussi, là, au même endroit, des réunions de copines qui évoquent leur scolarité dans des institutions religieuses. Le bureau de l’instituteur-abbé offrait alors une vue imprenable, les jours de septembre ou de juin, lorsqu’il faisait chaud et qu’il relevait sa soutane, sur ses longues chaussettes noires retenue par des fixe-chaussettes et plus si infinité de fous-rires jusqu’à en uriner sous soi !


Ephéméride Yvon 1952 08 024 août

Oh, quelle belle nuit ! « Avoir vingt ans dans les Aurès » est le titre d’un film de René Vautier sorti en 1972 consacré à un épisode de la guerre d’Algérie. Oui, je sais, camarades, on ne dit pas « guerre », on dit « événement » ou « opération de maintien de l’ordre ». Avoir vingt ans dans les Aurès, c’était déjà possible en 1952. Michel Sardou (5 ans à l’époque) n’aurait pas encore déclenché de polémique avec sa chanson « Le temps des colonies » qui ne casse pas trois pattes à un canard mais qui, si elle est réellement écrite au premier degré, me semble d’une bêtise bien plus infinie que celle d’« Avec l’ami Bidasse » sur laquelle je reviendrai sans doute car j’ai aperçu une vue d’Arras sur la feuille du 31 août.

Dix ans plus tard – si, si j’étais né, alors ! - une de mes tantes, « celle qui a réussi » m’a offert deux puzzles en plastique. Ils ont été longtemps rangés dans le placard du bas à gauche de la cuisinière avec les boîtes à boutons et les journaux et illustrés de la semaine. L’un représentait les départements français, l’autre le continent africain avec ces fameux territoires de l’ A.O.F. (Afrique occidentale française).

Ce qui est étonnant dans cet éphéméride, c’est le nombre d’images «exotiques» de ces colonies et leur voisinage aussi surréaliste que «nos ancêtres les gaulois» avec des paysage et des scènes de la plus pure tradition «bien de chez nous».


Ephéméride Yvon 1952 08 045 août

Et voici à nouveau les Alpes avec la chaîne des Aravis. La neige, le ski, les flocons, la première étoile, l’école de ski français (E.S.F.), la classe de neige du lycée Franklin de Lille. Mon premier contact avec les sports d’hiver se situe par-là, aux Brévières, au pied du barrage de Tignes.

Madame Wikipédia m’a appris tout à l’heure qu’il a été mis en service en 1952 et que le village de Tignes a été dynamité et englouti, sans ses habitants évidemment, lors du remplissage du lac.

J’ai revu cet endroit l’année dernière dans le dévédé du film «Le grand restaurant». Ce nanar français de 1966 avec Louis de Funès vaut surtout par sa scène de la danse cosaque – «une seconde, une seconde , je compte ! Trois, quatre !» dont la musique sert d’indicatif musical à l’émission culinaire d’Alain Krüger «On ne parle pas la bouche pleine» sur France-Culture le dimanche à midi. Qui se souviendra de tout cela dans 66 ans ?

Si je reviens à l’image, il semble qu’il s’agisse ici de skieurs de fond. Un seul porte un sac au dos. Qu’est-ce qu’il y a dans la musette pour votre casse-croûte de ce midi, les gars ?

- On ne parle pas la bouche pleine de reblochon, Joe Krapov !


Ephéméride Yvon 1952 08 066 août

Tulipe ! Que faisait François Hollande le 6 août 1952 ? La synthèse dans son berceau ? Sa maman notait-elle dans son éphéméride Yvon : «François a souri», «François a saisi son hochet», «François a dit son premier areuh» ?

Pas du tout ! Il ne naîtra que deux ans et six jours plus tard !

 

 

 



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Côte d’Azur. Le port de Villefranche (Alpes-Maritimes). Des plantes grasses à l’avant-plan, une route pas goudronnée en-dessous et, plus bas encore, un petit village en bord de mer. Sur une Méditerranée qu’on imagine d’un très beau bleu, deux bateaux. Est-ce qu’on pouvait déjà appeler « France » en 1952 ce paquebot qui servit de fleuron à notre industrie navale ? Eh bien non, il n’a été mis à l’eau qu’en 1960 avant d’être vendu et rebaptisé Norway en 1979.

Finalement, ce qui m’apparaît le plus rigolo, voire le plus ridicule, dans cette évocation du temps qui passe, ce sont les emportements de Michel Sardou !

 

  

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13 mars 2018

En balade à Nantes le 7 mars 2018 (1)

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En balade à Nantes le 7 mars 2018 (2)

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- Elle est chouette, la nouvelle serveuse ! Comment elle s'appelle ?
- Jane. Calamity Jane.

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En balade à Nantes le 7 mars 2018 (3)

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En balade à Nantes le 7 mars 2018 (4)

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12 mars 2018

Rennes sous la neige le 1er mars 2018 (1)

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La chapelle Saint-Yves (= l'office de tourisme)

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La rue des Dames

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Deux vues de la rue de la Psallette

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