Rennes sous la neige le 1er mars 2018 (3)
Rennes sous la neige le 1er mars 2018 (4)
Cultiver la Belgitude chez soi à Rennes le 9 mars 2018
J'ai enfin pu revoir vendredi soir ce film mythique dont j'avais tellement oublié la fin que je croyais m'être endormi avant l'arrivée de celle-ci !. C'est vrai, ce n'est pas un blockbuster plein de scènes d'action et de violence balancées en pleine poire avec une musique percussive du même acabit !
Mais c'est pour moi la quintessence de la Belgique : on a l'impression de se balader dans un tableau de Paul Delvaux ou dans l'univers de René Magritte ! Et pour ce qui est de mon sentiment d'étrangeté et de mystère il est confirmé par la seconde vision de ce film... fantastique !
Cultiver la Belgitude chez soi à Rennes le 10 mars 2018
Après avoir tapé mon Défi du samedi sur la dynastie des Dupondt, je me suis mis en quête d'illustrations pour ce billet. J'ai finalement opté pour deux de mes propres photos prises au Musée de la bande dessinée à Bruxelles et au carnaval de Chantepie.
Cette recherche sur le web m'a permis de dégoter des illustrations pas piquées des hannetons pour la première et en réalité fort intéressantes pour les suivantes. C'est dans le style générateur de couvertures et sujet pour un atelier d'écriture.
D'autres dessins, moins Tintinesques, mais tout aussi drôles de Milou, sont visibles ici. Finalement ce que Jean-Luc Fonck craignait est arrivé : "J'ai peur de me lever un matin, d'apprendre que c'est Milou qui fait tous les dessins !"
Ces trois couvertures-ci sont de Bispro (Stéphane Beaumort) sur Deviant-art
mais on trouve plein d'autres détournements un peu partout !
"Dans la cour" de Pierre Salvadori
J'ai emprunté hier à la bibliothèque des Champs libres le dévédé de ce film porté, entre autres, par Catherine Deneuve et Gustave Kervern. C'est une "comédie dépressive". On a bien aimé.
C'est surtout moins long que "La menace fantôme", le premier-quatrième des "Star wars" et la musique est moins chiante même si elle ressemble un peu à du Léonard Cohen (sur la seconde, mais j'aime Leonard Cohne). Je ne connaissais pas du tout ce groupe "Magnetic fields" qui a pondu un triple album intitulé "69 love songs" ;-) ! J'adore le son de banjo sur la première !
PRÉSENTATIONS
- Nous ne sommes pas n’importe quelle famille Dupond, cher monsieur Dupont ! Je descends du fameux archiduc Ludovic XXX Dupond, du Gard, dit «le Père trie-arches» qui conçut et fit construire le fameux aqueduc !
- Et moi, cher Monsieur Dupond, il y a dans mes ancêtres Patrick Dupont III dit «le Danseur» qui fit bâtir en Avignon le premier dance-floor en plein air et lança les premiers stages de danse d’endurance !
- Ô mes aïeux ! Parmi les miens il y eut Adeline Dupond d’or dite «la Poule de luxe» qui fut une des maîtresses d’Henri IV de Navarre !
- Que d’artistes aussi, si vous saviez, dans notre dynastie ! Guillaume III Dupont-Mirabeau dit «la Force du stand-by honnête» qui brilla sur la scène et dans son lit mais fut aussi un grand poète malgré son penchant pour les alcools forts.
- Chez nous il y a eu Pierrot XII Dupond, de Nemours, dit «le Clown blanc», dont la voisine battait le briquet !
- Oh le pauvre chien ! J’imagine qu’il n’y avait pas la SPA à l’époque ?
- Et aussi Alma Dupond, dite «l’Alma Donna», la première comique troupière qui égaya par ses tournées les régiments de zouaves et de spahis de nos colonies. Vous connaissez sûrement son plus grand succès : «La main du masseur». A la fin des concerts elle leur lançait sa petite culotte ! Succès garanti !
- En parlant de zouaves, il est temps de parler des militaires ! Oh comme il y en eut, dans notre famille ! Jean XXXVIII Dupont d’Arcole, dit «le Petit stade oral» et Philippe XV Dupont de la rivière KwaÏ dit «le Grand siffleur de bacchanales». Sans oublier Isidore Dupont-Euxin dit «La Cloche alerte» qui s’illustra par ses hauts faits sous Alexandre et sur Fanny.
- Il y en eut tout autant chez nous ! Henri XV Dupond de Tancarville, dit «le Boit comme un trou normand», Louis Dupond CC (deux « c ») dit «le Traverseur», etcetera, etcetera.
- Et des médecins ! Mon arrière-arrière-grand-mère est Ernestine XXXIII Dupont-Cif, dite «la Monacale». Elle fut la première femme-dentiste navigante. Elle posait des bridges sur le Mermoz. Elle était experte dans sa partie et n’a jamais fait aucun mort.
- Mon ancêtre Augustine XXXIII Dupond-Tamousson dite «Dieù Bien Fît»soigna toute l’Indochine française jusqu’en 1954.
- Je ne vous rappellerai pas l’existence des hommes de sainteté dans notre dynastie. Roger Dupont l’évêque, dit « le Coulant » ! Erwan premier Dupont l’abbé dit «le Johnny bigouden du cap Sizun» !
- Chez nous Amand Dupond IX dit «le Né trop tôt» faillit être élu pape en 852 avant Jésus-Christ ! C’est vous dire !
Ils arrêtent d’aligner leur pedigree.
- Et donc… Vous et moi, cher monsieur Dupond, nous allons faire équipe dans cette vénérable institution qu’est la police belge ? C’est fantastique, cette rencontre !
- Et cette ressemblance, surtout ! Dites-moi donc… sans indiscrétion… Quel est votre prénom, cher monsieur Dupont ?
- Je suis Jean 26238 Dupont dit « Ré bémol mineur ». Et vous, cher Monsieur Dupond ?
- Je suis Jean 34221 Dupond, dit « Ré même + ».
- Eh bien, mon cher Jean, je sens que nous allons constituer un duo exceptionnel !
- Je dirai même plus, répondit Ré même +. Un duo exceptionnel !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 497 d'après ce mot-consigne : dynastie.
MADELEINE NE VIENDRA PLUS !
Tremper son biscuit
Le fit se ressouvenir
De sa vieille tante.
Ecrit pour le jeu n° 34 de Filigrane (la Licorne) à partir de cette consigne.
MAUVAIS CHEVAL À PRIX REMISÉ
On te met le pied à l’étrier.
- Prends les rênes ! Es-tu bien en selle ? Vas-y ! Eperonne ta monture !
Comme si tu ne savais pas que ce cheval de bois n’avancera jamais ! Tu as bien compris leur manège et la machinerie qui est dessous. Ca s’appelle un vilebrequin, un système un peu compliqué qui fait monter sur ses grands chevaux, prendre la mouche du coche, partir en cavale.
Tu peux grimper dans la fusée, tourner le volant d’une voiture, d’un camion de pompier, chevaucher ce destrier-ci ou un autre, ça ne change rien. Tu tournes en rond. On t’a joué un tour de cochon : tu es un mouton de Panurge transporté sur un bateau ivre.
Ce que tu fais, d’autres l’ont fait : quelques petits tours par-ci par-là. Et puis s’en vont. Une vie, on appelle ça !
Tout s’inscrit dans un cadre noir, toutes les traditions et les règles se perpétuent et se conservent dans la saumure. Comme des cornichons, on est ! A la fin, quoi que tu fasses, le manège s’arrête. Alors ça, c’est le pompon !
Tu n’as même pas eu droit au coup de l’étrier ! On t’abat comme si tu étais tombé à la dernière haie et que tu t’appelais Stewball !
- Attendez, ce n’est pas moi, c’est ce canasson qu’était pas frais ! Eh, Mon Dieu ! Ma vie était un manège et ce manège tournait bien !
- Désolé, mon gars, répond Dieu, le tour est fini ! T’avais qu’un seul ticket et il était perdant-perdant comme celui de tout le monde !
- Mais c’est pô juste !
- Si ça peut te consoler ceux qui étaient montés dans les auto-tamponneuses s’arrêtent aussi et les grandes roues redescendent également. Pied à l’étrier ou pied au plancher, tout a une fin excepté le saucisson de cheval qui en a deux !
- Mais alors, y a vraiment pas moyen d’être immortel ? On ne peut pas gagner le prix de l’Arc de triomphe ?
- Pour être immortel, il faut être Dieu, aussi vrai que je m’appelle Marcel !
- Marcel Dieu ?
- Marcel Campion !
Toi je ne sais pas mais moi cette dernière réplique du Créateur m’a complètement désarçonné. Marcel m’a tuer !
Ecrit pour les Impromptus littéraires du 5 mars 2018 d'après cette consigne.