CELUI QUI CROYAIT AU CIEL ?
Et si le ciel était vide ?
Et si Thomas Pesquet n’existait pas ?
Et si Neil Armstrong avait posé le pied non pas sur la Lune mais dans un studio de Hollywood devant une caméra de Stanley Kubrick ?
Et si Aldébaran n’était qu’un comique enrhumé du genre d’Aldo Maccione ?
Et si l’étoile du Berger rentrait ses étoiles du Blanc mouton dans l’étable de Saturnin Fabre d’Eglantine parce que soudain il pleut et que les musiciens font des canards ?
Et si Vénus, Mercure, Saturne et Jupiter n’étaient que des divinités d’une mythologie oubliée ?
Et si la comète de Haley dansait le rock sans se faire de bile autour d’une horloge franc-ma-super-çonnique au lieu de filer à l’anglaise le parfait amour avec cette nébuleuse d’Andromède ?
Si la planète Io n’était qu’une librairie intello sise rue Saint-Louis à Rennes ? J’avoue, ce serait vache pour les cruciverbistes et pour la Voie lactée !
Et surtout, si Saint-Pierre n’était qu’un poisson et non le concierge d’une boîte de nuit où n’entrent que des constellés d’horions ?
Si le Paradis n’était qu’une des rues de la série violette du jeu de Monopoly ?
Si la réponse de Georges Marchais avait pour effet qu’à la question posée – « Et Dieu, dans tout ça ? » - par Jacques d’un seul coup l’univers chancelle ?
Oui, si le ciel était vide, à quoi servirait alors le télescope de Hubble ?
A quoi s’occuperait l’astronome de « Pim Pam Poum » (les Katzenjammer kids)?
Ami sceptique, ami stoïcien, ami agnostique, ami terre-à-terre, camarade matérialiste, ta vie elle est dite ici !
P.S. "Ta vie elle est dite ici" est l'anagramme de "Et si le ciel était vide". Cette forme d'écriture un peu analogue aux homophonies approximatives de Raymond Roussel m'a été inspirée par les livres de Jacques Perry-Salkow en collaboration avec Etienne Klein puis Raphaël Enthoven et plus précisément par ce dernier :
Ecrit pour le Défi du samedi n° 453 à partir de la consigne "Télescope"
(En fait récupéré depuis l'Atelier d'écriture de Villejean du 2 mai 2017 d'après cette consigne).