Chaque journée passée là-bas a été pour Marina B., qui adore peut-être cela, une occasion nouvelle de pester. Ce parcours-ci,  de Biganos à Audenge a été effectué à pied le long d'un GR, entendez "chemin de Grande Randonnée". En fait une route en lacets et en macadam, écrasée de soleil, longue comme un jour sans cannelés bordelais et avec, à l'arrivée à Audenge, un doute existentiel de taille : y trouverions-nous seulement un bistrot pour calmer note soif de limonade ?

La réponse fut oui et le résultat des courses 18,76 kilomètres énervés au podomètre !

Est-ce en référence aux Dalton, si souvent mis en cabane par Lucky Luke, que les pêcheurs de Biganos ont peint de rayures aux couleurs aussi vives que charmantes leurs jolis cabanons ?

 "Je n'entends plus claquer les voiles dans le port !". Le soleil se couchait sur un amour naissant.

L'heure n'était-elle pas aux châteaux en Espagne, aux embarquements pour Cythère (ou pour y parler !)...

... ou, tout au moins, vers un bonheur sans nuages ?

En attendant j'ai bien fait de prendre mon pull, moi ! Ca caille ! Et on a encore une demi-heure de marche devant nous avant de retrouver le camping !

La ville d'Arcachon à Joe Krapov : "Arrache-toi de là, t'es pas de ma bande !"

Et c'est peu dire ! Quelques petits riens dès l'arrivée au camping nous ont bien fait sentir que les Krapov à Arcachon c'était un peu "Les Randonneurs à Saint-Tropez". Je ne reviendrai pas en détails là-dessus parce que l'objectif de ce blog photographique n'est pas de raconter la vie du photographe (quoique ?) et que passer dix jours de vacances hors de chez soi, au soleil, près de la mer, est encore un privilège trop peu partagé dont il serait malséant de se plaindre mais bon, comme l'indique le titre de ces quatre billets, je ne pense pas qu'on y retournera l'année prochaine dans le "La Baule des Bordelais" !

 Que sont-ils allés faire, 
les Krapov dans cette galère ?

Vérifier qu'il pleut aussi
Même au Sud de leur paradis ?

(Sur la route du retour d'une excursion vélocipédique vers les ports ostréicoles du Sud du bassin d'Arcachon, nous fûmes surpris, sous cet abri, par une assez grosse pluie ; en suite de quoi, le reste du temps, nous eûmes du beau temps.)

 Sous couvert de me faire découvrir la dune du Pilat, Marina Bourgeoizovna ne m'aurait-elle pas emmené en Arcachon, à l'insu de mon plein gré, pour que nous nous y adonnions à ces discussions oenologo-sociologo-psychologiques qu'elle affectionne par-dessus tout ? Cela fait une paire d'années que nous refaisons le monde dans notre cuisine ou sur notre table de camping : il ne change pas pour autant mais nous, nous passons du bon temps.

Qu'allèrent-ils faire dans cette galère ?

 Goûter à l'ambiance aristocratique et feutrée d'un roman de Patrick Modiano ?

Faire du sous-Doisneau ?

 Ou préparer le tour de France en haïkus 2015 de Sebarjo ?