Choses lues à Lyon le 27 février 2024 (2)
Un poil masculinistes, les coiffeurs lyonnais ?
Cacodylate ? Je relève ici :
Du coup je m'octroie le droit de trouver les intellos fatigants quelquefois !
La poésie de Damefauve est lisible ici :
https://www.instagram.com/damefauve/
- Vous aussi vous faites du pilates, Mademoiselle Chassériau ?
Jules Verne, l'homme du « Voyage en ballon » mettrait aujourd'hui auprès de SNCF-Connect (Robot le Conquérant !) beaucoup plus de temps à acheter son billet Nantes-Amiens que ne dure ce trajet !
Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais pour ma part j'ai passé presque deux heures à passer commande d'un billet Rennes-Paris pour le lundi 26 février avec retour le vendredi 1er mars. J'ai aussi commandé un Paris-Lyon avec retour aux mêmes dates.
J'ai commencé par tiquer. Il est plus économique d'aller de Paris à Lyon que de Rennes à Paris ou que de Paris à Rennes !
Après j'ai tiqué - de quai ! - sur le billet lui-même. J’ai imprimé sans problème mes e-billets Paris-Lyon aller et retour. J'ai pu imprimer également le Rennes-Paris mais pas le Paris-Rennes. En réponse à mon clic sur « imprimer vos billets » on me disait qu’il serait envoyé dans ma boîte mail quatre jours avant le départ. OK ! C’est nouveau, ça vient de sortir, on va attendre !
Le jeudi, exactement comme la pas sereine sœur Anne, je ne vois rien venir. C'est pourquoi le vendredi matin je file à la gare demander quoi et qu'est-ce que ce micmac moche.
C'est là que je suis tombé sur les deux cerbères qui vous empêchent maintenant d'entrer dans la salle des guichets et vous interdisent surtoput d'aller embêter celui de leurs collègues qui a la chance d'être assis derrière l’hygiaphone.
C'est pour ça à mon avis qu'ils sont désagréables, ces deux-là, les vigiles. Eux sont obligés de travailler debout alors que les autres, les assis, ne fichent plus rien.
- Kèsksékvouvoul ? me demande le barbu antipathique tandis que Miss Wagon réfrigéré 2024 me regarde comme si j'étais aussi mal vêtu que Gérard Manvussa ou aussi malotru que Gérard Depardieu.
- Je n'arrive pas à imprimer mon billet aller-retour Rennes-Paris ! dis-je en lui donnant la référence du dossier.
- Donnez-moi ça ! dit-il en m'amenant vers une tablette numérique. Il rentre les données, il me réimprime les aller Rennes-Paris.
- Ah ben oui, admet-il, un peu perplexe, il n'y a pas les retours !
- Oui. Chez moi ça me met que je les aurai quatre jours avant le départ mais on est vendredi et je pars lundi !
- Ah mais je comprends, ricane-t-il comme soulagé. C'est un Ouigo !
- Et alors ?
- Et alors Ouigo... c'est pas nous !
- Comment ça, c'est pas vous ? C’est bien la SNCF qui me vend ce voyage, non ?
- Non, c’est Ouigo. Ouigo, c'est tout par internet ! C'est comme le low-cost avec les avions. C'est moins cher mais c'est tout par téléphone !
- Mais alors comment je fais pour voyager sans billet ? Il y a une agence Ouigo quelque part ?
- Puisque que je vous dis que c'est tout par internet !
- Mais c'est complètement con ! Je vous achète un titre de transport et je repars sans rien ?
Je sens que je l'énerve plus, ce faux-cul, que je ne m'énerve moi-même et je vois le coup que Miss Wagon réfrigéré 2024 va me sortir de son agence à coup de pompes... dans le vrai-train !
Je sors donc dépité de ce lieu de non-assistance à voyageur en détresse et, pour me consoler, je vais photographier les graffs du boulevard du Colombier.
« Il y a plus d'humanité dans l’oeil d’un chien peint sur un graff que dans celui d'un vigile de gare quand il remue la queue » comme n'a pas dit Pierre Desproges.
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Le samedi je me reconnecte et j'apprends que mes billets me seront envoyés le lundi 26. Oui mais à quelle heure ? Chez Ouigo ils ne connaissent pas l'aller-retour si l’aller est fait avec SNCF ? C’est inouï, ce truc, comme on dit chez TGV !
Le lundi 26, jour du départ, à 7 h les billets sont là ! Je les imprime ! On peut partir rassurés !
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Le mardi soir à Lyon Marina Bourgeoizovna reçoit un SMS bizarre : « Votre train de retour est annulé ».
Ah bon ? On va voir dans ma messagerie pour comprendre : rien, pas de message de Ouigo.
- Ça doit être un message piraté ! me dit-elle.
Le jeudi, par sécurité, on reconsulte ma messagerie. Aucun message n’est là pour confirmer une quelconque annulation.
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Vendredi 1er mars, 12 h, gare Montparnasse. Le train Ouigo de 12 h 57 à destination de Quimper vient de s’afficher voie 4. On s'y rend, on présente nos billets pour embarquer. Gros bip sonore ! Grande croix rouge sur le scanner de Monsieur et Madame Ouigo les Kings of the control.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Votre train est annulé
- Comment annulé ? Mais il est là, à quai !
- Oui mais il ne dessert pas les gares de Le Mans, Laval et Rennes
- Alors qu'est-ce qu'on doit faire ?
- Vous allez être remboursé mais il faut que vous alliez acheter un autre billet pour prendre un autre train pour Rennes !
On est un bon paquet de Lébézékontévous qui allons faire la queue avec l’espoir qu’il y ait une personne derrière l’hygiaphone.
A l’entrée de la salle des guichets, les vigiles parisiens semblent plus cools qu’à Rennes. Ça doit cacher quelque chose. Bingo : ici il n’y a pas d’hygiaphone ! On nous positionne devant une tablette et on nous dit "démerdez-vous tout seul" ! Mais avant qu'on ait commencé il y a Monsieur Hakim Ouigo, le chef du train de 12 h 57 qui vient nous chercher !
- Venez ! On va vous prendre quand même ! Vous allez voyager gratuitement mais on vous embarque !
- Bon ! Retour à la voie 4 ! On monte dans le premier wagon venu et on s'installe sur deux sièges « strapontin » dans le couloir à côté des bagages.
Monte un couple avec deux enfants et une poussette et à ce moment-là on entend Madame Ouigo Krachdan-Lemicro qui dit d’un ton sec : « Le train s'arrêtera au Mans, à Laval et à Rennes mais on ne laissera descendre personne. Merci de descendre immédiatement de ce train si vous ne voulez pas vous retrouver à Quimper où vous n'avez que faire ! ».
Tout le monde descend. Le père des deux mômes lui est remonté, dans le sens où il est prêt à aller démonter les gens de la Ouigo Railroad Company !
On repasse devant la poignée de contrôleurs à l’entrée du quai. Ils en sont presque venus aux mains entre eux tant ils ne comprennent rien, eux non plus, à ce qu'ils doivent ou auraient dû faire.
Je vous épargne la suite nos mésaventures – j’ai de quoi faire un autre billet pas gentil ! -. Sachez qu'on n'a pu trouver un train qu'à 17 h et qu'on est rentrés chez nous sur le coup de 20 heures.
Ouigo ? Vous, vous faites comme vous voulez mais nous c'est « Plus jamais ! ».
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Pour en revenir à Jules Verne je peux juste lui dire une chose : ce n'est pas moi qui entamerai un tour du monde en 80 jours ! Déjà que, au 21e siècle, avec un e-billet et des TGV en veux-tu en voilà on met six heures pour aller de Paris à Rennes !
On irait peut-être bien plus vite en montgolfière mais là c'est l'idée de monter dans la nacelle qui m'arrête !
Finalement moi ce que je préfère de plus en plus c’est la marche à pied dans Rennes !
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 19 mars 2024 d'après la consigne AEV 2324-22 ci-dessous
Les Mangeurs de ricotta de Vincenzo Campi (Italie 1536-1591) (vers 1581)
Le Grand canal à Venise (vers 1740) par Bernardo Bellotto (Venise 1721 - Varsovie 1780)
Le musée des Beaux-Arts de Lyon expose dans une salle dédiée dix-huit tableaux de Louis Janmot (Lyon, 1814-1892). Ils ont été peints entre 1835 et 1855).
Ce tableau-ci intitulé " Le Mauvais sentier" fait terriblement penser à ceux de Paul Delvaux !
En voici un autre qui s'appelle "Le Vol de l'âme".
Et voici pour terminer un buste de Madame Récamier par Joseph Chinard (Lyon 1756-1813). Il est très beau mais je préfère cependant son portrait par René Magritte !
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- Oh ben dis donc ! Je l'ai drôlement amoché, ce guignol d'écoterroriste ! Mais j'ai des excuses aussi : depuis Sainte-Soline, j'ai horreur qu'on me bassine !
Faites l'expérience ! Dans chaque musée de France, de Navarre ou d'ailleurs, il y a toujours un tableau qui représente une jeune fille seule, debout, qui ne sait que faire de ses mains, qui a du mal à sourire et semble accablée par ce qu'on lui demande, même si c'est un truc bénin comme prendre un billet sur SNCF-Connect, payer, ne recevoir pas en retour de billet de retour, ce qui est cohérent : il n'y a pas non plus de train pour le retour ! Annulé ! Enfin, il est là , à quai, mais si vous montez dedans vous vous retrouvez à Quimper où vous n'avez que faire !
Je ne sais pas pourquoi mais j'ai de plus en plus de compréhension pour ces pauvres filles-là ! ;-)
Si vous voulez préparer une visite de ce musée dans lequel les Krapov se sont perdus très facilement, C'est ici que ça se passe !