Les Conteurs de la rue d'en bas à Corps-Nuds le 5 décembre 2015 (5)
J'ai modifié le titre de ce conte afin que l'auditeur découvre en l'écoutant quels sont les personnages centraux.
Accrochez-vous, certains passages sont aussi hilarants que décoiffants !
Bravo, M'âm Nelly !
Les Conteurs de la rue d'en bas à Corps-Nuds le 5 décembre 2015 (2)
Les Conteurs de la rue d'en bas... ne m'ont pas facilité la tâche
avec leur éclairage plus que parcimonieux des prestations du groupe !
Ici, Julie à la harpe et Jean-Michel en Penseur de Rodin !
Les Conteurs de la rue d'en bas à Corps-Nuds le 5 décembre 2015 (4)
Le potlatch géant qui a suivi ce spectacle était comme chaque année, somptueux ! Ici les très Krapoviennes boules de neige marocaines à la noix de coco et à la fleur d'oranger.
L'enregistreur de la maison a également bien fonctionné, ce qui permettra à ma Céleste nièce, si elle passe par là, d'écouter un conte de Sardaigne qui devait lui parler ! ;-)
Une soirée contes à Corps-Nuds (Ille-et-Vilaine) le 28 février 2015 (1)
J'aime beaucoup cette photo et l'idée de Clarisse de faire des oreilles d'âne sur une photographie prise de dos !
Nous étions samedi soir, après ma prestation avec les B Car (et avec Lucien Rose) à Lucien Rose, à une soirée de contes sur le thème des animaux préparée par des élèves de l'atelier de Xavier Lesèche.
Une soirée contes à Corps-Nuds (Ille-et-Vilaine) le 28 février 2015 (2)
Outre qu'elle me rappelle, par son aspect théâtral et mystérieux, le film "Céline et Julie vont en bateau" de Jacques Rivette, cette scène de présentation de la soirée contes m'a permis de pondre, lors du repas qui a suivi, cette krapoverie incroyable :
"Un bestiaire, c'est là où on se dévarrasse de ses bêtements".
Une soirée contes à Corps-Nuds (Ille-et-Vilaine) le 28 février 2015 (3)
Au moment du finale de cette soirée contes, le type assis au premier rang sort de son étui un ukulélé rose et, pendant les applaudissements il commence à jouer les premiers accords de la chanson "Le p'tit chat" des Ogres de Barback. Les conteurs et conteuses reviennent alors sur scène et l'entament tous en choeur.
Puis c'est au tour des conteurs du cru de venir lire ou déclamer un texte.
C'est ainsi que nous avons pu réentendre, grâce à la petite dame du milieu cette merveille d'une époque presque oubliée :
Une soirée contes à Corps-Nuds (Ille-et-Vilaine) le 28 février 2015 (4)
A la question "Quelqu'un a-t-il encore un conte à dire ?" le joueur de ukulélé rose répond "Moi, camarade !" Il se lève péniblement de sa chaise et d'une voix visiblement embuée par l'abus d'alcool, Joe Krapov, car c'est lui, raconte cette histoire empruntée à Mikhail Zochtchenko :
"La limonade"
Raconté avec une voix d’ivrogne éméché
Moi, je ne bois pas. Quand il m'arrive de boire, des fois, je bois peu, juste ce qu’il faut pour respecter les convenances ou pour soutenir une joyeuse compagnie.
De toute façon il m'est absolument impossible de descendre plus de deux bouteilles par jour. Ma santé me l'interdit. Une fois, je me rappelle, quand j’avais un ange gardien, j'en ai descendu quatre ! Mais c'était dans mes années de force et de jeunesse, quand mon coeur battait la chamade et que ma tête étincelait de diverses idées plus audacieuses les unes que les autres.
Maintenant, j’ai vieilli. Un copain à moi, qui est infirmier vétérinaire, le camarade Grenouillovsky, m'a examiné l'autre jour, et, vous savez, il a même eu peur. Il tremblait.
- Chez toi, m’a-t-il dit, la dévastation est totale. Comment savoir où se trouve ton foie ? Ta vessie? Impossible de le dire ! Tout est usé la dedans !
Alors j’ai pensé que je ferais bien d’aller voir un bon médecin pour vérifier.
Le médecin n'a trouvé aucune dévastation.
- Vos organes, a-t-il dit, sont en assez bon état. Et votre vessie se tient parfaitement bien et ne fuit pas. Quant au coeur, il est encore tout à fait excellent, il est même plus costaud que la normale. Mais, vous devez arrêter de boire, sinon il pourrait vous arriver de tomber raide mort tout simplement.
Or, je n'ai aucune envie de crever, bien sûr. J'aime la vie. je suis encore jeune. Au début de l’année j'ai eu juste quarante-trois ans. Je suis à vrai dire, au zénith de ma santé et de mes forces. Mon coeur bat majestueusement dans ma poitrine. Et, c’est l'essentiel, ma vessie ne fuit pas. Avec une vessie pareille, il n'y a qu'à vivre et à s'amuser. Alors je pense : oui, effectivement, il ne faut plus picoler. C’est pourquoi j'ai décidé d'arrêter.
Aussitôt après la visite, je ne bois pas. Une demi-heure, je ne bois toujours pas. Pendant une heure, pendant deux heures, abstinence. A sept heures je suis allé dîner à ma brasserie.
J'ai consommé un potage. Puis j'ai entamé la viande, et à ce moment-là j'ai eu envie de boire. J’ai pensé : au lieu d'une boisson alcoolisée, je vais demander quelque chose de moins excitant, de l'eau minérale ou de la limonade. J'appelle.
- Eh toi, dis-je au gars qui m'a apporté les plats, amène-moi une limonade, camarade !
Aussitôt, on m'apporte une carafe de limonade sur un plateau. J’en verse dans mon verre. Je bois dans ce verre, je goûte... Mmmmm ! On dirait de la vodka, dis donc ! J’en verse encore. Oui, c'est pratiquement de la vodka. C'est de la sorcellerie! Je verse le reste : c'est carrément de la vraie de vraie.
Je crie : une autre carafe !
Voilà, je pense, ça va mieux ! C’est pas si dur que ça finalement de se mettre à la limonade !
Il apporte une autre carafe.
J'ai de nouveau goûté. Quand même, aucun doute, c'est de la vodka au naturel ce truc !Je l’ai bien vu au prix quand j'ai payé la note, et alors là j'ai quand même fait une remarque.
- Moi, j'ai demandé de la limonade, et qu'est-ce que tu m'apportes, tête de lard?
Et l’autre a répondu :
- Mais chez nous, ça s'appelle comme ça depuis toujours ! C’est un mot tout à fait légal ! Il vient de l’ancien régime. Quant à la limonade au naturel, on n'en a pas, personne n’en demande jamais.
- Alors si c’est comme ça, apporte m’en une dernière pour la route !
Et voilà comment je n’ai pas pu m’arrêter de boire alors que je le désirais ardemment. C’est comme ça, les circonstances m’en ont empêché. La vie dicte ses lois. Il faut lui obéir.
Après on est passés dans la salle d'à côté pour un potlatch fameusement appétissant. J'en ai ramené deux images de bouteilles assez drôles...
... et, vous me croirez si vous voulez, mais à part un verre de Bordeaux avec les plats salés, je n'ai bu que du jus de pomme tout le reste de la soirée. C'est pourquoi je ne comprends absolument pas, après la journée chargée de samedi, pourquoi je me suis réveillé avec une migraine carabinée le dimanche ! C'est sans doute à cause de la tarte au citron meringuée de Marina Bourgeoizovna qui était un régal !
Visiter Corps-Nuds (Ille-et-Vilaine) le 1er mars 2014 (1)
La curiosité touristique de Corps-Nuds, outre son nom original, est sa non moins particulière église à bulbe. L'architecte Arthur Régnault s'était pris de passion pour l'art byzantin. Il est également l'architecte de l'église Sainte-Jeanne d'Arc à Rennes. Vous en saurez plus sur lui en lisant ce blog. Pour Corps-Nuds plus précisément, c'est ici.
Visiter Corps-Nuds (Ille-et-Vilaine) le 1er mars 2014 (2)
Vous avez bien fait de mettre un panneau indicateur :
elle n'était pas indiquée dans notre Guy de touristique !